Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Le cinéma de traversay

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 4 EmptyVen 19 Juin 2009 - 11:31

West of Shanghai (John Farrow, 1937).
A ne pas confondre avec A l'est de Shanghai (Rich and strange, Hitchcock), évidemment. 1h05 d'aventures et d'exotisme dans une Chine improbable. Sans faire la fine bouche, on peut, sur un sujet très voisin, préférer La grande muraille (Capra).
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 4 EmptyVen 19 Juin 2009 - 11:33

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On purge bébé (Jean Renoir, 1931).
Le premier film parlant de Jean Renoir, un moyen-métrage tourné en une semaine et monté dans la foulée, est une adaptation très drôle de Feydeau. Le film est célèbre parce qu'on y entend un bruit de chasse d'eau (détail qui a beaucoup amusé Renoir) mais il vaut surtout pour son interprétation, celle de Michel Simon, entre autres, et l'apparition fugitive d'un Fernandel gominé. Réalisé pour prouver aux producteurs qu'il était capable de tourner vite et bien, On purge bébé précède La chienne aux ambitions artistiques toutes autres.
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 4 EmptyVen 19 Juin 2009 - 11:36

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Les corps sauvages (Look back in anger, Tony Richardson, 1958).
Le premier film de Tony Richardson est l'un des sommets du Free cinema britannique. Une oeuvre d'une intensité effrayante, rugueuse et emplie de colère où Richard Burton, habité, contemple le champ de batailles qu'est devenu son couple, sa vie et, plus largement, l'Angleterre rancie de la fin des années 50. Avec aussi Claire Bloom, petite lueur d'espoir dans ce bloc de souffrances.
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 4 EmptyVen 19 Juin 2009 - 11:41

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Le héros (Nayak, Satyajit Ray, 1966).
Le "Railway movie" est le genre idéal pour faire se rencontrer des gens d'origine et d'opinions très différentes. Comme ici, où une star de Bollywood, en plein vide existentiel, fait la connaissance d'une jeune journaliste progressiste. Une brève rencontre qui est l'occasion, comme souvent chez Ray, de réaliser à la fois un film politique, poétique, dialectique et romanesque. Avec son regard pénétrant de cinéaste 100% indien.
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 4 EmptyVen 19 Juin 2009 - 11:43

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Le baron de l'écluse (Jean Delannoy, 1960).
Roman : Simenon ; scénario : Druon ; dialogues : Audiard. Interprétation : Gabin (impérial), Presle (pétillante), Desailly, Castelot, Dalban et ....Blanchette Brunoy (déchirante). Un excellent film qui aurait pu être très grand avec une mise en scène de Delannoy un peu moins décorative. A l'impossible, nul n'est tenu.
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 4 EmptyVen 19 Juin 2009 - 11:50

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Deux mi-temps en enfer (Zoltan Fabri, 1962).
1944 : un camp de travail en Ukraine où survivent des opposants hongrois : communistes, juifs mais aussi anciens grands sportifs. La suite est étonnamment familière : cette équipe de foot constituée pour affronter une formation allemande, on dirait le scénario de A nous la victoire de Huston, tourné près de 20 ans plus tard et qui s'est inspiré de cette histoire hongroise. Aucune comparaison entre les deux films, celui de Fabri est d'un réalisme troublant, mis en scène de façon magistrale, et dont le ton oscille entre les Wajda des débuts et la comédie italienne, façon Monicelli dans La grande guerre. Magnifique, digne et impitoyable dans son dénouement. Très, très loin de Hollywood.
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 4 EmptyVen 19 Juin 2009 - 11:54

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Anna (Zoltan Fabri, 1958).
Présenté à Cannes en 59, le film de Fabri se place, une fois de plus, du côté des plus faibles, en l'occurrence ici une jeune bonne martyrisée par ses patrons. L'occasion pour le réalisateur, dans un contexte particulier (1919, les communistes n'ont pas réussi à se maintenir au pouvoir) de fustiger les turpitudes de la bourgeoisie de Budapest, ce qui donne un côté un peu déplaisant, manichéen et propagandiste au film. Reste le savoir faire de Fabri, cette manière délicate de s'intéresser à la psychologie de ses personnages, qui fait parfois penser au Mikhalkov des débuts (dans ses adaptations de Tchekov, notamment). Pas le meilleur film de Fabri mais suffisamment intéressant pour donner envie de découvrir le reste de son oeuvre.
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 4 EmptyVen 19 Juin 2009 - 20:02

Les maîtres (Luigi Zampa, 1975).
Film de fin de carrière de Zampa. Une drôle d'histoire sicilienne, improbable et (volontairement ?) caricaturale qui a au moins le mérite d'être divertissante. On y voit même Jennifer O'Neill et ... James Mason. Alimentaire, mon cher Watson ?
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 4 EmptyVen 19 Juin 2009 - 23:42

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L'homme de Bornéo (The spiral road, Robert Mulligan, 1962).
De Mulligan, on retient d'abord des films très personnels (L'autre, Une certaine rencontre, Un été 42...) à la sensibilité blessée. Quand a dû composer avec les schémas hollywoodiens, c'est évidemment moins convaincant. L'homme de Bornéo, trop long (2h25), est un film d'aventures exotiques plutôt classique auquel Mulligan réussit tout de même à donner une tonalité sombre à travers le cynisme et l'arrivisme de son héros (Rock Hudson, excellent). Pas si mal, en définitive, si on veut bien oublier le happy end moralisateur.
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 4 EmptySam 20 Juin 2009 - 15:28

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Fantôme d'amour (Dino Risi, 1981).
Romantisme et fantastique se mêlent au fil d'un scénario maladroit, mis en scène par un Risi en petite forme. Romy et Marcello sont impeccables mais peinent à sauver un film aisément oubliable.
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 4 EmptyDim 21 Juin 2009 - 13:18

Un couple (Fûfu, Mikio Naruse, 1953).
Sur un thème très proche du Repas, l'usure du couple, Naruse tisse une toile très ténue qui débouche sur un superbe final, au plus près des larmes. Que faut-il admirer le plus ? La mise en scène fluide, le montage aux ellipses audacieuses ou encore la finesse des portraits, personnages secondaires inclus. Une merveille de plus à l'actif du maestro japonais, symbolisée par cette phrase : un couple ressemble à des ciseaux, aucune de ses deux composantes ne peut, seule, couper une feuille.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 4 EmptyDim 21 Juin 2009 - 13:20

Brûlant secret (Robert Siodmak, 1933).
Dernier film de la première période allemande de Siodmak. Badinage et flirt innocent d'une femme esseulée sous les yeux de son fils qui apprendra quelques vérités sur le monde des adultes. Un film inoffensif, assez mal fichu, qui n'est pas resté dans les annales.
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 4 EmptyDim 21 Juin 2009 - 13:22

Les fiancés (Ermanno Olmi, 1962).
Hormis les dix dernières minutes, plutôt réussies, le film pousse le néo-réalisme à l'extrême : scénario étique, interprétation neutre, mise en scène sèche...D'un ennui profond et absolu, à l'exception de la conclusion, charnelle et (presque) romanesque.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 4 EmptyDim 21 Juin 2009 - 13:24

The 13th letter (Otto Preminger, 1951).
Film très rarement vu, jamais sorti en France. Remake assez fidèle, dans ses péripéties, du Corbeau de Clouzot, il n'a pas le caractère délicieusement vénéneux et malsain du chef d'oeuvre originel. Belle distribution (Boyer, Darnell...), réalisation honnête, un bon film noir qui n'est pas une honte dans la filmographie de Preminger.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 4 EmptyDim 21 Juin 2009 - 16:25

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Don Camillo en Russie (Luigi Comencini, 1965).
Le dernier de la série et, paraît-il, le moins bon. Ca se discute, parce que le film est loin d'être désagréable. La patte de Comencini est apparente, ici et là.
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