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| Le cinéma de traversay | |
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Auteur | Message |
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traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Lun 1 Nov 2010 - 22:46 | |
| Merci Onuphrius. Le combat dans l'île (Alain Cavalier, 1961) Cinéaste à part, anti-conformiste, marginal même, dans le paysage français, Cavalier a débuté avec un film d'une audace folle. En 1961, il choisit pour héros un fanatique d'extrême droite et montre la mécanique d'attentats perpétrés à la manière de l'OAS. Il n'est pas étonnant que le film ait eu maille à partir avec la censure. Cavalier ne se livre pourtant pas à une démonstration, sa mise en scène est froide, clinique, sans concessions. Avec un incroyable savoir-faire, le cinéaste se permet d'insérer une histoire d'amour romantique à son propos politique. Une tragédie grecque moderne sublimée par l'interprétation : J.L Trintignant, glacial de bout en bout ; Romy Schneider, admirable en femme détruite. Un premier film passionnant, d'une beauté métallique. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Mar 2 Nov 2010 - 22:55 | |
| En gagnant mon pain (V lyudyakh, Marc Donskoï, 1938) Donskoï, réalisateur vedette des ciné-clubs dans les années 50, est depuis tombé en disgrâce et se voit désormais qualifié de cinéaste stalinien. Injuste, tout du moins en ce qui concerne le meilleur de son oeuvre, la trilogie qu'il a consacré à la jeunesse de Gorki, tournée en 1938 et 1939. En gagnant mon pain en est le deuxième volet et confirme la bonne impression laissée par L'enfance de Gorki, le film précédent. Ici, le futur écrivain, pré-adolescent, va d'un boulot précaire à un autre, explorant les bas fonds de la russie tsariste. Le garçon se forge le caractère, développe des amitiés avec des êtres frustes mais dignes et, surtout, est initié à la littérature : Pouchkine, Lermontov, Gogol, Dumas. Une belle chronique d'apprentissage, réaliste sans être sordide ni en aucun cas propagandiste. Juste un bon film. La trilogie s'achèvera l'année suivante avec Mes universités. | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Mer 3 Nov 2010 - 8:39 | |
| encore de bons moments pour toi Traversay ! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Mer 3 Nov 2010 - 22:45 | |
| La comédie du bonheur (Marcel L'Herbier, 1940) Tourné dans les studios romains, bien que censé se passer à Nice. Un scénario à coucher dehors : l'histoire d'un évadé d'asile psychiatrique qui engage trois comédiens pour rendre heureux les locataires d'une pension de famille. Divertissement oh combien suranné qui passe à peu près la rampe grâce aux dialogues de Cocteau. Sans oublier Michel Simon, comme d'habitude, c'est à dire génial, bien secondé par les charmantes Jacqueline Delubac et Micheline Presle. On ne s'ennuie pas, c'est déjà ça. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Ven 5 Nov 2010 - 19:53 | |
| La patrouille de l'aube (The Dawn Patrol, Howard Hawks, 1930), Premier parlant de Hawks, connu aussi sous le titre de Flight Commander, sur un sujet qu'il maîtrise parfaitement : la guerre de 14 et ses combats aériens. Plus précisément, la vie d'un petit commando chargé d'effectuer des reconnaissances au-dessus des lignes ennemies. Jeunes recrues, à peine formées contre pilotes expérimentés allemands : la lutte est inégale. Le scénario est un modèle du genre, du collectif, avec son esprit de groupe, les pertes de plus en plus lourdes, à l'individuel avec une dernière mission kamikaze. Les combats en plein ciel sont incroyablement filmés, surtout pour l'époque. Hawks n'en rajoute pas sur l'aspect patriotique. Un petit chef d'oeuvre pour les amateurs de cinéma américain classique jusqu'au bout des ailes.
Dernière édition par traversay le Ven 5 Nov 2010 - 22:57, édité 1 fois | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Ven 5 Nov 2010 - 22:49 | |
| Le moineau (Al-asfour, Youssef Chahine, 1972) Que faisait et pensait le peuple égyptien, à la veille de la guerre des six jours, en 1967 ? Film touffu, choral, Le moineau est dans la continuité du cinéma de Chahine, qui crie autant son amour pour son pays qu'il condamne la corruption de ses plus hauts dirigeants. Très controversé à sa sortie, une habitude pour le cinéaste, le film connut une distribution erratique dans le monde arabe et interdit par Sadate. Tout son art, souvent déconcertant par ses ruptures de ton, y est concentré. Une pincée d'érotisme, une louche de politique, un soupçon d'humour, une cuillerée de drame et quelques chansons en guise de sauce pour napper le tout. Ca part un peu dans tous les sens, les personnages abondent : une couturière, un religieux, un journaliste, un policier et, avant tout, le peuple égyptien dans ses emballements, son ironie, son fatalisme. C'est un cinéma à la hauteur de son réalisateur, vivant, insolent, libre comme un oiseau. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Sam 6 Nov 2010 - 22:54 | |
| Samson (Andrzej Wajda, 1961) Adapté d'un roman de Kazimierz Brandys, Samson est le premier film de Wajda consacré à la seconde guerre mondiale dont le thème n'est pas la résistance polonaise. Le film suit l'itinéraire d'un jeune juif, sorti du ghetto de Varsovie, qui malgré ses efforts ne pourra y retourner et assistera, impuissant et avec un sentiment de culpabilité, à sa destruction. C'est l'occasion pour le cinéaste d'évoquer les relations compliquées entre juifs et polonais. Film fort et viscéral, controversé à sa sortie dans son pays car il montre une population polonaise soit indifférente, soit antisémite. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Dim 7 Nov 2010 - 14:05 | |
| - Orientale a écrit:
"SAMSON" de Wajda...ah combien on en a parle il y a 36-37 ans. Des etudiant bulgares en Pologne revenaient en vacances et nous en ramenaient de l'information. Mais le film n'est jamais passe sur les ecrans en Bulgarie...peut-etre qu'il n'est pas aussi bien que ceux qui sont venus apres. C'est un bon film. Mais il faut absolument voir les trois premiers de Wajda : Génération, Kanal et Cendres et diamant. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Dim 7 Nov 2010 - 16:55 | |
| Sans réserve (Without reservations, Mervyn LeRoy, 1946) Une romancière à succès, en route vers Hollywood, croise sur son chemin un militaire, portrait craché du héros de son livre. Eh, John Wayne dans une comédie (très) légère ? C'est possible et ça fonctionne pas mal, avec une Claude Colbert toujours aussi pétillante à ses côtés. Joli road-movie, un brin misogyne, qui rappelle, en mode mineur, le New York-Miami de Capra. Du nanan pour un dimanche après-midi pluvieux. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Lun 8 Nov 2010 - 22:43 | |
| L'école des cocottes (Pierre Colombier, 1935) Une jeune fille gouailleuse est prise en main par un professeur de bonnes manières et devient l'une des femmes entretenues les plus en vue de Paris. Sur un scénario qui rappelle (très) vaguement My fair lady, cette comédie désuète ne brille que par intermittences au gré de dialogues (parfois) spirituels. Plus que Raimu, scandaleusement sous-employé, c'est l'onctueux André Lefaur et l'exquise Renée Saint-Cyr qui tirent les marrons du feu. Mention tout juste passable. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Mar 9 Nov 2010 - 22:45 | |
| Le géant du grand nord (Yellowstone Kelly, Gordon Douglas, 1959) Encore un très bon western de Gordon Douglas, maître du genre. Humaniste, progressiste, honnête vis à vis du peuple indien, dont le mode de vie et les motivations sont présentées avec justesse, jusqu'au statut de squaw (jeu de mot acrobatique pour amateurs). Un film sans star, à l'interprétation passable, mais là n'est pas l'intérêt. Belle photo, superbes paysages et un script original : jolie réussite. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Mar 9 Nov 2010 - 22:51 | |
| Rapt (Hunted, Charles Crichton, 1952) Charles Crichton est plutôt connu pour ses comédies (De l'or en barre, Un poisson nommé Wanda). Mais dans les années 50, le passage par le film noir, version britannique, est quasi-obligatoire. Le scénario est un peu limité (un meurtrier et un petit garçon fugueur sont pourchassés par la police) pour maintenir plus qu'un intérêt poli à ce film d'un grand classicisme dans sa forme. Le jeune Dirk Bogarde montre déjà un talent achevé. | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Mer 10 Nov 2010 - 8:40 | |
| ton post sur Alain Cavalier m'a rappelé son film Libera me que j'avais adoré : un film muet pour dénoncer toutes les formes d'oppression... | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Mer 10 Nov 2010 - 22:06 | |
| Clint Walker a participé à de nombreux films.
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| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Ven 19 Nov 2010 - 22:59 | |
| Né en 1922, et toujours vivant, Carlo Lizzani fut scénariste de Rossellini, de Santis et Lattuada avant de débuter à la mise en scène en 1951. Trois ans plus tard, il rate de peu la Palme d'or à Cannes avec La chronique des pauvres amants. Après quoi, il ne cessa de décevoir, se spécialisant dans le film de guerre, avec quelques incursions du côté du western spaghetti et du documentaire. Dans les faubourgs de la ville (Ai margini della metropoli, 1953) Deuxième film de Lizzani, qui tient autant du genre policier que du mélodrame néo-réaliste. Une vision à la limite du misérabilisme de la banlieue pauvre de Rome, décrite avec un excèdent de pathos. Giuletta Masina y tient un rôle passif, cliché de la femme d'un homme fruste injustement accusé de meurtre. La chronique des pauvres amants (Chronache di poveri amanti, 1954) Plus que de la chronique de pauvres amants, il s'agit de celle d'une rue populaire de Florence, en 1925, avec ses petits métiers, ses cancans et ses tromperies conjugales. Et la terreur fasciste qui s'intensifie jusqu'au paroxysme d'un raid nocturne et meurtrier contre les opposants au régime. Un très bon film, plein de sève, où l'on remarque, parmi une pléiade d'acteurs, les jeunes Antonella Lualdi et Marcello Mastroianni. | |
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