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| Festival de cinéma de La Rochelle | |
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Auteur | Message |
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Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Sam 3 Juil 2010 - 8:25 | |
| Grand merci Traversay pour ton compte rendu! Et profite bien sinon... - Traversay a écrit:
- Un beau film, empli de symboles, moins sur le deuil que sur la famille et les rapports mère/fille. Un peu languissant dans sa première partie, plus réussi ensuite avec l'omniprésence de la nature et de cet arbre qui menace les fondations de la maison. Charles Gainsbourg est excellente et sa fille de 8 ans dans le film, époustouflante. Je n'en dirai pas plus pour l'instant, si ce n'est que ceux qui ont aimé le premier film de Julie Bertuccelli, Depuis qu'Otar est parti, y retrouveront sa sensibilité, sa subtilité et son goût des nuances
Celui-ci c'est sûr, j'irai le voir J'avais beaucoup aimé Depuis qu'Otar est parti, et ce dernier me tente énormément. J'adore Charlotte Gainsbourg, et le thème, les lieux avec l'Australie m'inspirent. Vivement sa sortie! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Dim 4 Juil 2010 - 0:41 | |
| Merci aériale.Episode 1 : Piccoli et ce qui s'en suit Réveil tranquille et petit-déjeuner en terrasse. Il y a une brise menue ce matin, c'est agréable. Le pass autour du cou, les festivaliers stakhanovistes se repèrent facilement. Tous ceux que je rencontre me confient leur déception quant à L'arbre, vu hier soir. Je suis le seul à avoir apprécié, avec réserves, apparemment. Salade landaise et bière blanche à midi. J'ai acheté La traversée des sentiments de Michel Tremblay à l'excellente librairie Calligrammes. 14 heures : Yoyo (1965) de Pierre Etaix. C'est son grand retour cet été après un très long purgatoire, ses films étaient bloqués par les ayant droit depuis une trentaine d'années. L'ensemble de son oeuvre ressort dans les salles (au moins à Paris) et bientôt en DVD. Yoyo est assez inégal, avec quelques gags sublimes mais le court-métrage Heureux anniversaire (1961) est bien meilleur. 10 minutes de pur burlesque qui n'ont rien à envier aux meilleurs Keaton. Une petite pause pour voir la première mi-temps d'Argentine/Allemagne. Ca sent déjà le pâté pour mon équipe favorite, heureusement je ne verrai pas la suite. Ah oui, y'a aussi le Tour de France qui commence. Andy Schleck en jaune à Paris et Frank Shrek en vert ? Je sais à qui cela ferait plaisir. 17h30 : The damned rain de Serish Manwar (2008), un représentant du jeune cinéma indien, qui est très présent cette année à La Rochelle. On est plus près de Satyajit Ray que de Bollywood évidemment. Thème du film : le suicide des agriculteurs surendettés du sud de l'Inde, sujet traité avec un grand souci de réalisme, et quelques pointes d'humour surprenantes. Le metteur en scène et son interprète principal nous parlent ensuite de ce jeune cinéma indien qui commence à se structurer et à se faire connaître dans les festivals. J'achète un sandwich et un coca à grignoter/boire dans la grande salle de La coursive où va être diffusé Le grand amour d'Etaix (1969), en sa présence. J'aperçois le crâne chauve de Piccoli dans la salle. A croire qu'il me suit, je l'ai aperçu dans la queue du film indien. Il se la joue anonyme et personne ne vient l'embêter, sacré bonhomme. Premier film en couleurs d'Etaix, Le grand amour est assez classique dans sa forme, moins fou que ses courts-métrages, et plus poétique. Là, il s'éloigne de Tati auquel on l'a trop facilement comparé. Je cours comme un dingue pour débarquer dans une autre salle où passe Norteado, à partir de 22 heures. Double chance : on me laisse passer, alors que le générique du film a débuté, et je trouve une place au deuxième rang. Signé du mexicain Rigoberto Pérezcano, Norteado aborde un sujet souvent traité : celui du passage de la frontière mexicano/américaine. En vérité, ce n'est pas le véritable thème du film. Chiche en dialogues, et pudique sur le fond, Norteado propose surtout deux magnifiques portraits de femmes à Tijuana, dont l'existence va être bouleversée par l'arrivée d'un jeune candidat à la traversée de la frontière. Quand à savoir s'il réussira à passer, eh bien vous le saurez, ou pas, en allant voir le film qui sort le 21 juillet prochain. See you, lecteurs. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Dim 4 Juil 2010 - 12:55 | |
| - traversay a écrit:
- Quand à savoir s'il réussira à passer, eh bien vous le saurez, ou pas, en allant voir le film qui sort le 21 juillet prochain.
See you, lecteurs. Merci pour cette chronique trépidante! Encore!! Norteado a au moins une très belle affiche ... A suivre le 21 juillet | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Dim 4 Juil 2010 - 14:22 | |
| See you festivalier Traversay...C'est sympa de nous tenir au courant en direct!..Merci!...
Il me tarde de voir L'arbre. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Dim 4 Juil 2010 - 23:02 | |
| Merci Marko et colineEpisode 2 : Pars vite et reviens tôt. Oui, je n'ai pas succombé à la séance de 22 heures. J'aurais pu voir un Pintilie, un film indien ou La fièvre dans le sang de Kazan, mais ce dernier, je le connais presque par coeur. L'important est de ne point se disperser et de garder des forces pour la suite. Donc, aujourd'hui, la sagesse a prédominé avec 2 films seulement, dont un de près de 3 heures quand même. Petit-déjeuner face au port, puis promenade dans l'exquis quartier Saint-Nicolas. Lecture des journaux. Pas de festival rochelais sans une moule/frites, je cède à la tradition. Je suis paré pour la première queue du jour. Il fait beau mais point trop. Carlos d'Olivier Assayas. Il s'agit bien ici de la version de 2h45 qui sort en salles ce mercredi, condensé du téléfilm de Canal qui dure 2 fois plus longtemps. Personnellement, je dis bien personnellement (les festivaliers que j'ai interrogés ne sont pas de cet avis), j'ai été happé par le film, passionnant même s'il n'explique rien du mythe, gardant au personnage des motivations opaques (entre Mesrine et le Che). Le point d'orgue est la longue prise d'otage des délégués de l'OPEP à Vienne, réalisée avec une maestria digne d'un Soderbergh des grands jours. Après cet acmé, la tension retombe quelque peu et il ne se passe pas grand chose dans la dernière heure, si ce n'est un "ballet" géopolitique qui, personnellement (je dis bien personnellement) m'a vraiment intéressé. La version intégrale est sans doute plus satisfaisante mais, si on prend Carlos comme film d'action pure avec cours d'histoire contemporaine en sus, on y trouvera son compte. L'acteur principal, comme écrit un peu partout, est époustouflant, le point faible restant la psychologie sommaire du personnage. Coca et sandwich du soir, espoirs ! A la table d'à côté, une journaliste de RFI interviewe Lucian Pintilie. Je discute ensuite avec la dame de son métier et nous cheminons ensemble vers la séance de 20 heures. C'est ça, le bonheur de La Rochelle, parler avec de parfaits inconnus, dans les queues, la salle avant la projection, des mérites de Kazan ou du nouveau cinéma indien. Miel (Bal) de Semih Kaplanoglu est le troisième volet d'une trilogie qui comprend Oeuf (Yumurta) et Lait (Süt). Je les ai vus, le premier m'a plu, le deuxième, non. Miel a eu l'Ours d'or à Berlin (Ours/Miel : logique), c'est typiquement un film turc de festival (comme ceux de Reha Erdem) : d'une lenteur incroyable, avec des scènes répétitives, d'une beauté confondante (la nature anatolienne) et d'un ennui abyssal. Le seul élément dramatique du film intervient après moins d'une minute. Il n'y en aura pas d'autres. Avis aux (a)mateurs, Miel sera en salles le 22 septembre. Demain, gros programme : Garbo, Rohmer et deux ou trois autres douceurs. See you, lecteurs. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Lun 5 Juil 2010 - 8:46 | |
| Super présentation, on est dans tes pas Traversay! Tu me donnes très envie de retourner à La Rochelle, quelle chance tu as... Pour les films l' Indien me dit bien et aussi le mexicain (Norteado) Je passerai sur le dernier "Miel " si jamais je le croise par contre... - traversay a écrit:
- Demain, gros programme : Garbo, Rohmer et deux ou trois autres douceurs.
Miam...Rohmer en plus...On t'attend | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Lun 5 Juil 2010 - 11:18 | |
| - traversay a écrit:
Miel a eu l'Ours d'or à Berlin (Ours/Miel : logique), c'est typiquement un film turc de festival (comme ceux de Reha Erdem) : d'une lenteur incroyable, avec des scènes répétitives, d'une beauté confondante (la nature anatolienne) et d'un ennui abyssal. Le seul élément dramatique du film intervient après moins d'une minute. Il n'y en aura pas d'autres.
Avis aux (a)mateurs, Miel sera en salles le 22 septembre. Je tenterai le coup! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Mar 6 Juil 2010 - 1:24 | |
| Episode 3 : Rohmer au sprint devant Garbo Jusqu'alors tout allait bien. Mer d'huile, soleil caressant, trois nouvelles amies ... Et soudain, c'est le drame ! Un inexplicable coup de moins bien, vers les 18 heures, pendant la projection d'un film russe. Absence d'attention puis somnolence. Le super festivalier rend les armes, il verra bien 5 films dans la journée, mais y laissera quelques plumes. Flashback. 11 heures : douche, petit-déjeuner, Sud-Ouest/Libé/L'Equipe, encore un café. Première séance : La rue sans joie de Pabst (1925), en ciné-concert, précédée de 9 minutes 50 de La femme divine (1928), soit tout ce qui reste du film de Victor Sjöström. Garbo y est sublime, radieuse, riant aux éclats, amoureuse ... Retrouvera t-on, un jour, l'intégralité de ce film ? En comparaison, La rue sans joie est mou du genou, laborieux, avec ses riches dépravés et ses pauvres démunis. Garbo est assez médiocre dans cette oeuvre outrée et décousue. Déjeuner : salade de thon, crumble et coca. La gastronomie attendra. Dans la queue qui se forme en début d'après-midi, je me livre à mon sport favori : m'insérer dans les conversations des festivaliers, leur conseiller certains films (tous les Kazan, en particulier le lyrique La fièvre dans le sang)..., faire en sorte de dynamiter leurs plans pré-établis. 14 heures 30 : Ma nuit chez Maud (1969) de Rohmer. Je ne suis point un grand rohmérien mais là, je m'incline. Ces jeux de l'amour et du hasard, placés sous le signe de Pascal, sont un délice. Les dialogues sont enlevés, spirituels, brillants (du Woody Allen avant la lettre) et JL Trintignant est faramineux aux côtés de MC Barrault et F Fabian. Mon Rohmer préféré, du coup,et de loin. Le temps d'acheter un sandwich au chèvre et re-queue. 17h30 : Soldat de papier de Alexei German (2008), le film russe plombant, dont il est question plus haut. Du Tchekhov décalé avec des petites histoires sans intérêt dans la grande (la saga des spoutniks avec Gagarine) : une vraie purge (soviétique). Sorti fin 2008 en Russie, le film ne sera pas diffusé chez nous. Aucun regret à avoir. N'empêche, dormir un peu m'a requinqué pour le reste du programme. 20 heures : très peu de monde pour Le signe du lion (1959), le premier long-métrage de Rohmer. Dommage, j'ai beaucoup aimé ce film très Nouvelle vague qui décrit la déchéance d'un américain à Paris, avec une vitalité et un humour constants. On y voit les noceurs de St Germain des Prés, des clochards célestes, le Paris de juillet (presque Paris-Plage) et quelques clins d'oeil avec les apparitions fugitives de JL Godard, Marina Vlady et Stéphane Audran. Décidemment, les premiers films des maîtres de la Nouvelle Vague sont magistraux : A bout de souffle, Le beau Serge, Les 400 coups, Le signe du lion ... Le temps de me rafraîchir à l'hôtel, de draguer l'hôtesse d'accueil (rires) et hop, je suis en piste à 22 heures pour The man beyond the bridge (2009), d'un dénommé Lexmikart Shatgaonkar, soit un nouvel échantillon du jeune cinéma indien. Très beau film, d'ailleurs, d'une grande douceur et beauté, qui conte l'histoire d'amour interdit d'un garde forestier et d'une jeune sauvageonne. Au passage, le réalisateur y parle fanatisme religieux, exclusion, écologie. De plus, c'est magnifiquement filmé. Ce nouveau cinéma indien, à l'image de son homologue de Malaisie, présenté l'an dernier à La Rochelle, n'a aucune chance d'arriver dans le circuit commercial français, ni même en DVD. Restent les festivals pour découvrir des cinématographies ignorées. C'est tout pour aujourd'hui. Demain, pédale douce avec deux films seulement (petit joueur !) dont le nouveau Xavier Dolan. See you, lecteurs. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Mar 6 Juil 2010 - 9:51 | |
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| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Mar 6 Juil 2010 - 10:00 | |
| Ne t'abîme pas la santé Traversay, une overdose de films ça peut être dangereux ! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Mar 6 Juil 2010 - 14:25 | |
| Ah non, pas de danger d'overdose, juste d'excitation des neurones, hé, hé. Aujoud'hui, coolerie totale jusqu'à 17 heures. Une petite promenade, un carpaccio à la glace de chèvre chaud, une soupe de fraises, une bière blanche, un bouquin à finir, un autre à commencer. Que demande le peuple ? A 200 mètres du centre de La Rochelle. A 100 mètres du centre. Ma place préférée, dans le quartier St Nicolas, riche en librairies d'occasion. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Mar 6 Juil 2010 - 14:36 | |
| Il ne te manque plus grand chose on dirait! Le calme, le soleil, les films et les carpaccio arrosés de bière! En plus tu t'es fait des copines ravissantes - traversay a écrit:
- 14 heures 30 : Ma nuit chez Maud (1969) de Rohmer. Je ne suis point un grand rohmérien mais là, je m'incline. Ces jeux de l'amour et du hasard, placés sous le signe de Pascal, sont un délice. Les dialogues sont enlevés, spirituels, brillants (du Woody Allen avant la lettre) et JL Trintignant est faramineux aux côtés de MC Barrault et F Fabian. Mon Rohmer préféré, du coup,et de loin.
Un de mes préférés aussi sinon son meilleur pour moi, je ne l'ai jamais revu! Mais il me semble que les dialogues sont toujours de cet acabit en général. J'aimerais beaucoup revoir Le genou de Claire aussi... A plus tard! | |
| | | rivela Zen littéraire
Messages : 3875 Inscription le : 06/01/2009 Localisation : Entre lacs et montagnes
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Mar 6 Juil 2010 - 14:38 | |
| Le Rochelle, Simenon en a fait l'endroit de pas mal de ses bouquins, Tu n'as pas vu un cadavre flotter dans le canal par hasard Y en a eu des morts dans cette ville grace à Simenon. Bonne fin d'aprés-midi Traversay profites en bien | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Mar 6 Juil 2010 - 14:41 | |
| Merci aériale, rivela. Pas vu de cadavres, qui ne sauraient être qu'exquis. Je poursuis ma lecture des fils, quelle incontinence (oups) ! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Mer 7 Juil 2010 - 0:48 | |
| Episode 4 : Intemporelles histoires d'amour. Quoi de commun entre un Garbo muet et un Dolan moderne : la Carte du tendre, sans cesse revisitée, l'Amour avec un grand AAAAAHH ! Je me suis interdit de séance jusqu'à 17h30. Mais je me suis rajouté trois films pour les jours prochains, y compris 2 Kazan, pourtant déjà vus, mais jamais sur grand écran. 33 films au compteur, j'aurai, dimanche soir, si je maintiens le cap. J'ai lu, glandé, baguenaudé, écrit, pensé (si, si), bu (un verre de Côtes de Blaye), mangé, etc. 17h30, Salle bleue : ciné-concert avec Intrigues (A Woman of Affairs), un Clarence Brown de 1928. Garbo retrouve donc son metteur en scène d'Anna Karénine pour une histoire d'amour malheureuse (les plus belles), assez finement écrite et filmée. Le dénouement mélodramatique est atroce, hélas, et gâche un peu l'affaire. Toutefois, Garbo y joue divinement un personnage à facettes qui lui permet d'exprimer toute sa palette d'actrice : l'insouciance, la séduction, l'épouvante, la déréliction, le sacrifice ... Elle est sublime dans ce drame à la Garbonara. 22h00, Dragon 5 : Les amours imaginaires de Xavier Dolan. Curieux de voir le deuxième long du québécois surdoué après J'ai tué ma mère qui m'avait laissé partagé entre le sale gosse narcissique et le génie immanent. Eléments objectifs : beaucoup de spectateurs quittent la salle après à peine 30 minutes. Au final, je recueille des avis mitigés qui trouvent ce deuxième film plus classique, moins innovant que son coup d'essai. Avis subjectif (le mien) : en dépit de quelques affèteries esthétiques qu'on lui pardonne aisément, dont plusieurs ralentis superfétatoires, et un scénario léger, le film est un bonheur constant, avec un montage percutant, des cadrages ahurissants et, surtout, de nombreux moments hilarants. C'est assez joyeux en fin de compte avec une B.O décoiffante (Wagner et Indochine y côtoient une version italienne de Bang Bang qui revient comme un leitmotiv). Je ne voudrais pas trop déflorer la chose mais les influences visibles sont celles d'Almodovar (pour les couleurs), du cinéma italien des années 60 (pour le ton) et de la Nouvelle vague française (pour les ruptures de rythme). Franchement jubilatoire par instant (les séquences en joual sous-titrées sont à mourir de rire), virtuose assez souvent et juste un peu répétitif. J'ai vraiment aimé ça (je constate que j'apprécie souvent les films diffusés à 22h00). Ah oui, j'oubliais, la fille du faux triangle amoureux est jouée par une certaine Monia Chokri. Elle est Fa Bu Leuse ! A voir dans tous les bons cinémas à partir du 29 septembre. Demain, que du classique : Hitchcock, Kazan, Garbo. See you, lecteurs. | |
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