Ingmar Bergman

pour les avoir vu a peu de temps d'intervalle finalement on reconnait des choses, mais c'est vrai qu'un septième sceau avec les finitions des fraises sauvages... 


un retour sur soi qui finit par s'imposer, qu'esquivent une partie des personnages, plus jeunes, croisés au long du voyage ? mise à part la belle fille qui agit (ou combat ?).


même les petits jeunes biens gentils ont un sacré côté destructeur et au moins un des deux sera un nouveau Isaac.

bix229 a écrit:

Tape à l' oeil le 7e sceau ?

Je ne sais pas, je l' ai vu très jeune... De toute façon, théatral il l' est toujours Bergman.
Et pour cause, puisqu' il dirigeait une troupe théatrale. Et encore au moment du 7e Sceau.
Les 2 acteurs, Bjornstrand et Von Sydow ... en faisaient partie.
Je me demande s' il ne préférait pas le théatre au cinéma, Bergman...

Lire ou relire son autobiographie : Laterna magica...

Tape à l'oeil, je veux dire qu'à des kilomètres, on voit le Symbolisme Profond, c'est un peu surligné "attention ! Grand Film".
Je dis ça alors que j'avais énormément (vraiment énormément) aimé ce film. Je l'ai revu dix ans après, je lu ai trouvé un petit coup de vieux, alors que ce n'est pas le cas des Fraises Sauvages (pour moi, bien sûr).
Je ne serai pas aussi sévère que Lourcelles, qui a écrit (dans son dictionnaire du cinéma) :

Citation :

"C'est pourtant une oeuvre à la pâte assez molle, sans rythme, remplie de dialogues souvent vides que défendent avec conviction d'excellents acteurs et de très belles comédiennes. L'ambition du film, qui frappa la critique, est infiniment plus grande que son talent. "

Mais il y a un peu de ça... La volonté affichée d'être profond. J'ai l'impression qu'il y arrive plus (dans une thématique différente) dans les Fraises Sauvages, qui est d'apparence plus modeste. Le Septième Sceau est un peu ostentatoire, en tout cas il m'a paru tel la dernière fois que je l'ai vu.
Peut-être une autre vision modifiera-t-elle mon impression...

pas mal cette citation ! mais je ne connais pas assez le réalisateur. Je suis un peu perdu dans la blondeur du casting aussi et certains visages. La jeune délurée de service irai jusqu'à agacer un peu.

l'absence de rythme je n'en suis pas sûr.

c'est malin je dirai volontiers que je suis aussi d'accord avec la citation tout en expliquant le contraire...

animal a écrit:

pas mal cette citation ! mais je ne connais pas assez le réalisateur. Je suis un peu perdu dans la blondeur du casting aussi et certains visages. La jeune délurée de service irai jusqu'à agacer un peu.

l'absence de rythme je n'en suis pas sûr.

c'est malin je dirai volontiers que je suis aussi d'accord avec la citation tout en expliquant le contraire...

Je pense que l'opinion qu'on peut avoir de ses films change avec le temps : celui qui passe, et le nôtre...
C'est indéniablement un réalisateur pour lequel une revision de ses films n'est pas inutile.

Il aimait bien mettre de jeunes filles jolies et pas forcément farouches, le Bergman.
Et, je crois au moins pour Monika, parfois il fallait attendre qu'il ait fini de faire mumuse avec la demoiselle, au loin de l'autre côté des dunes, pour que le tournage puisse se poursuivre...

En fait dans les fraises sauvages ou le septième sceau par exemple je ne me suis pas senti sous le charme dans l'ensemble, je crois que je les avais trouvées potiches dans le septième sceau même. c'est bizarre parce que ça doit bien avoir une place importante dans la réceptivité aux films.

Tiens... si je me regardais le Septième sceau, là...

Queenie a écrit:

Tiens... si je me regardais le Septième sceau, là...

6h00 du matin, l'heure idéeale pour regarder un Bergman... Tu es au top de ta concentration...
Ca me rappelle le pianiste Sviatoslav Richter qui avait un invité français et qui, après un restau et tout ce qui s'ensuit, de retour chez lui à 3h00 du matin, lui avait mis Les Enfants du Paradis dans une version sous-titrée japonais et russe, je crois...

L'attente des femmes

Citation :

Dans une maison de vacances, quatre femmes attendent leur quatre maris, les frères Lobelius, qui viennent les rejoindre pour passer un séjour en famille. Les hommes tardent et les femmes décident d'évoquer chacune une anecdote de leur vie de couple. Les histoires s'enchaînent jusqu'à leur arrivée.

Une sorte de film séduisant, qui présente des caractères différents, de belles femmes différemment belles avec en plus de très belles images. De ceux que j'ai vus jusqu'à maintenant c'est peut être celui que je trouve le plus beau, un je ne sais quoi d'homogénéité qui me fais le préférer aux fraises sauvages.

Le contenu tourne autour de ce qu'on peut encore appréhender comme un voyeurisme tordu, l'idée de montrer avec insistance tous les résultats "d'explications" entre couples, avec ou sans témoins... forcément dans le propos il y a quelque chose d'humains, dans cette ou ces attentes... et il y a aussi le regard sur la société, les apparences... la masculinité gentiment diminuée, ou ridiculisée, voire humiliée... mais on pourrait dire que ce n'est que justice ? je ne sais pas (car il est aussi un peu rudimentaire et systématique le réalisateur), toujours est-il que ce vraiment vraiment beau film a un petit goût de prétexte... qui permet aussi de conserver un peu de distance et de se laisser couler dans l'ambiance. Le prétexte est ambigu, il y a dans le sentiment provoqué par le film quelque chose de l'orgueil qui est pointé du doigt comme une revanche, bien que ce ne soit pas le mot adéquat.

Très beaux visages et très beaux paysages.

animal a écrit:

L'attente des femmes

Citation :

Dans une maison de vacances, quatre femmes attendent leur quatre maris, les frères Lobelius, qui viennent les rejoindre pour passer un séjour en famille. Les hommes tardent et les femmes décident d'évoquer chacune une anecdote de leur vie de couple. Les histoires s'enchaînent jusqu'à leur arrivée.

Une sorte de film séduisant, qui présente des caractères différents, de belles femmes différemment belles avec en plus de très belles images. De ceux que j'ai vus jusqu'à maintenant c'est peut être celui que je trouve le plus beau, un je ne sais quoi d'homogénéité qui me fais le préférer aux fraises sauvages.

Oui, c'est un beau film. Il reste Bergmanien, mais un peu plus classique, je crois, que d'autres de ses films (Le Silence... ou les Fraises sauvages).
Il n'est pas très connu, et c'est dommage.

animal a écrit:

L'attente des femmes

Marrant, parce que le thème et le système de flashback sont assez proches des Chaînes conjugales de Mankiewicz. Intéressant aussi par la variété de styles selon les récits (presque lubitschien pour le dernier récit). Le film est tourné entre Jeux d'été et Monika, qui le fera connaître en France. Puis-je, animal, te conseiller Une leçon d'amour (si tu ne l'as pas vu) qui est le plus ludique de Bergman tout en étant une radiographie sans concessions du couple ?

merci de conseiller, surtout quand je n'ai pas vu ! faut dire que je n'ai pas vu grand chose. huhu.

animal a écrit:

merci de conseiller, surtout quand je n'ai pas vu ! faut dire que je n'ai pas vu grand chose. huhu.

Tu as vu quoi jusqu'ici de Bergman ?

entiers ? les derniers dont j'ai parlé sur ce fil : Le Septième sceau, Ville portuaire, Les fraises sauvages et L'attente des femmes.

il y a donc une forme de découverte presque prudente, avec des réserves qui subsistent mais aussi de bonnes surprises, notamment avec L'attente des femmes où l'image a vraiment beaucoup marché pour moi y compris les actrices (et les rôles en fait) et la façon dont elles sont filmées... ce qui a eu tendance à me manquer dans les autres.

animal a écrit:

entiers ? les derniers dont j'ai parlé sur ce fil : Le Septième sceau, Ville portuaire, Les fraises sauvages et L'attente des femmes.

il y a donc une forme de découverte presque prudente, avec des réserves qui subsistent mais aussi de bonnes surprises, notamment avec L'attente des femmes où l'image a vraiment beaucoup marché pour moi y compris les actrices (et les rôles en fait) et la façon dont elles sont filmées... ce qui a eu tendance à me manquer dans les autres.

C'est bien que ces 4 films te donnent les principales facettes de Bergman. Il m'est arrivé un certain été de voir 20 Bergman de suite, façon gavage, et moi qui aimais peu ce cinéaste, ça m'a débloqué la compréhension de son univers, si je puis dire. Y compris pour apprécier La source ou La honte qui sont vraiment "violents". J'aime bien ta méthode d'y aller avec précaution (qui est à l'opposé de la mienne). C'est comme boire sa bière à petites lampées. Antonioni et Bresson peuvent aussi s'apprécier de cette façon.
En même temps, je ne suis pas un inconditionnel de Bergman et J'ai détesté Le rite et Une passion, par exemple. Que j'aimerais peut-être si je les revoyais aujourd'hui. A h que c'est compliqué !

c'est une question de circonstances aussi... le gavage est devenu rare, à part le machin annuel de weekend à Tours... le gros avantage pour l'instant c'est que je ne suis pas tombé sur un film qui provoque le rejet. étant que je ne suis pas très malin et un peu entêté, je pardonne difficilement et cherche facilement ce qui me dérange ensuite.

c'est une façon de regarder un peu différente le gavage, l'expérience n'est pas forcément la même, pour les Fassbinder je ne regrette pas.