Le piano bar

Citation :

Hugo Alfvén (1872-1960) est l'un des compositeurs suédois les plus populaires dans son pays d'origine. Ses quatre-vingt-huit ans de vie lui ont permis d'enrichir de plus de deux cents œuvres le répertoire musical scandinave. Celles-ci sont cependant tellement enracinées dans le tempérament suédois qu'elles n'ont pas immédiatement rencontré l'audience internationale qu'elles méritaient.

Sortie d'une nouvelle version du très beau 2e concerto pour violon de Martinu couplé à sa première symphonie. Il faudrait les jouer plus souvent en concert. C'est magique!



Le 3e mouvement (Largo) de la 1ère symphonie:

Hommage d'Oliver Knussen à Toru Takemitsu mort en 1996.

Citation :

It is well known that Toru Takemitsu always conceived the title of a piece before composing it. In May 1988, between rehearsals for the first performance of Tree Line in London, Takemitsu and I took a long walk in Regent’s Park. One of the things we talked about was Peter Serkin’s recital programme composed entirely of new pieces, planned for the following year, to which we had both been invited to contribute. ‘I already have title,’ he said. ‘Prayer Bell.’ I expressed by appreciation of this wonderfully evocative starting point, and afterwards tried to picture what it might draw from him. But Takemitsu’s piece for Peter Serkin’s recital turned out in the event to be Les Yeux Clos II. Some years later, talking about titles again, I asked him what happened to Prayer Bell. ‘Prayer Bell maybe too difficult,’ was the response this time. Following his death in 1996, I spent much time trying to imagine a Prayer Bell in memory of Toru, and came to the conclusion that he was probably right – so what eventually emerged during three days in Tokyo last September is a Prayer Bell Sketch, recollections and rearrangements of a few simple bell sounds which, to me, resonate with memories of a dear friend and wonderful composer. Prayer Bell Sketch was commissioned by Ms Masako Okamura and Mr Motoyuki Nakagawa in memory of Toru Takemitsu, and was first performed by Peter Serkin, for whom it was written, at the new Takemitsu Memorial Concert Hall in Tokyo Opera City on 22 September 1997. Oliver Knussen

C'est plutôt pour le fil jazz.. mais puisque c'est du piano...

encore un qui sait tout faire, il faut absolument que l'on crée des fils pour les musiciens de ce type (Uri Caine, Bugge Wesseltoft, Laurent de Wilde, Erik Truffaz...). J'aime tout particulièrement cet album (purement jazz) : (avec une super reprise de Brubeck) mais aussi sa rencontre avec Laurent Garnier !! en tout cas merci kenavo pour cet instant de douce plénitude...

Et merci à toi pour l'indication de cet album, je connais d'autres de lui, mais pas celui-là, m'en vais à la recherche

alors éloignez vos enfants, vos maris, vos femmes, vos chiens, vos chats, et même vos ferrari car voici un moment suspendu dans le temps, un moment d'intense recueillement et de descente en soi :

André Jolivet (1905-1974)

Citation :

On peut déterminer 3 grandes périodes dans la production de Jolivet. La 1re, qui couvre les années 1930 et dans laquelle il compose notamment Mana, la Danse incantatoire, les Danses rituelles, est caractérisée par une recherche de musique « humaine, religieuse, magique et incantatoire », par un retour aux sources. L'influence de son maître Varèse n'y est pas étrangère. La seconde période est celle des années 1940, de l'expérience de la guerre, qui pousse Jolivet à se rapprocher du public en composant une musique plus accessible, écrite dans un langage plus simple (Les Poèmes intimes, Les 3 Complaintes du soldat). La dernière période constitue une synthèse des deux autres, que l'on peut situer à partir de la composition de la Sonate pour piano n°1 et dans laquelle s'effectue l'alchimie entre toutes les composantes des autres périodes, c'est-à-dire entre lyrisme, clarté et langage complexe; audace et tradition humaniste; primitivisme, ésotérisme et simplicité. Mais c'est toujours l'émotion dans les œuvres de Jolivet qui prévaut sur la virtuosité.

Concerto pour flûte et orchestre à cordes:


Concerto pour harpe:

J'écoutais ce final de la 3e symphonie de Gustav Mahler sur Radio Classique en rentrant du cinéma alors je prolonge le plaisir:

Chantal Akerman a utilisé cet Ave Verum Corpus de Mozart dans La Folie Almayer à côté de Tristan et Isolde de Wagner. C'est ce chant mélancolique que Nina fredonne régulièrement.

Marko a écrit:

Je viens d'écouter le disque enregistré par Abbado et Isabelle Faust qu'il faut absolument avoir dans sa discothèque. Déjà le son est fabuleux, on a l'impression d'être au milieu de l'orchestre et d'entendre chaque instrument avec une précision étonnante. L'interprétation du concerto de Beethoven est très personnelle et d'une grande beauté. Et celle du concerto de Berg en totale apesanteur. La classe!

Magnifique ! en écoutant le concerto de Berg je comprends bien pourquoi lors de sa tournée européenne Gershwin a été ébloui par Berg (au point de ramener chez lui une photo dédicacée par le maitre et de l'accrocher dans son salon...), les lignes mélodiques instables préfigurent ce que le jazz a de plus déroutant, de temps en temps l'orchestre et le soliste se rejoignent comme par hasard, puis repartent chacun de leur côté libérant un foisonnement sonore délicat et ébouriffant.

Isabelle Faust semble jouer chaque note comme si elle redécouvrait la partition, donnant l'impression d'une fraîcheur immense, d'une densité incroyable dans les moments de grande tension et une légèreté fragile dans les passages plus aériens. A l'écoute de Beethoven on a le sentiment que la violoniste glisse un soupir, un silence entre chaque note, rendant chaque son unique, immaculé, puis lorsque la focale s'éloigne un peu on découvre un chapelet de grains sonores parfaitement alignés, comme ceux d'un épi de maïs, jaune luisant, appétissant et croquant. Une sorte de miracle auditif.

Ce disque est un régal !

shanidar a écrit:

Une sorte de miracle auditif.

Ce disque est un régal !

Retour à la musique contemporaine avec Jonathan Harvey. J'avais parlé de cet album à sa sortie mais il n'y avait pas d'extrait. Tranquil Abinding (1999) rappelle un peu les musiques traditionnelles rituelles. J'aime beaucoup ça.

Debussy avait ce panneau en laque de Chine dans sa maison natale à St-Germain- en- Laye. Elle lui a inspiré ces Poissons d'or:

Les derniers quatuors de Beethoven, très chers à Proust.