Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Parfum de livres… parfum d’ailleurs

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Arabella
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Arabella


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MessageSujet: Re: Chaîne de lecture - Commentaires   Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 EmptyVen 18 Juin 2010 - 20:54

Epi a raison Orientale, c'est avant tout un jeu, on essaie évidemment de faire plaisir à la personne tirée au sort, mais on peut toujours se tromper, même quand on a l'impression de connaître les goûts de tel ou de tel, on peut toujours être à côté. L'essentiel en effet c'est la découverte, d'aller vers quelque chose que l'on ne connaîtrait pas sans ça. Il ne faut surtout pas se culpabiliser, c'est un jeu et donc il s'agit d'en faire un plaisir avant tout. Et si Charlie a quand même fini le livre, ce qu'il l'a un peu accroché malgré tout.
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Madame B.
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MessageSujet: Re: Chaîne de lecture - Commentaires   Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 EmptyVen 18 Juin 2010 - 21:07

Charlie a écrit:
Citation :
La situation difficile des russes est bien décrite, l’intrigue bien construite…mais je n’ai pas vraiment accroché avec le personnage d’Anastatia et ce ne fut pour moi qu’une lecture sympathique, sans plus…. et qui ne m’a pas donné envie de découvrir les autres romans policiers d’Alexandra Marinina.

J'aime beaucoup les romans de Marinina (certains sont meilleurs que d'autres). Tu as peut-être été déstabilisée par l'ambiance, la situation.
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MessageSujet: Re: Chaîne de lecture - Commentaires   Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 EmptyVen 18 Juin 2010 - 21:40

Orientale a écrit:
A la proCHAINE CHAINE! sourire !
Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 881974 Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 Icon_cheers

Madame B. a écrit:
J'aime beaucoup les romans de Marinina (certains sont meilleurs que d'autres). Tu as peut-être été déstabilisée par l'ambiance, la situation.
Je suis maintenant très intriguée par cet auteur et j'ai bien envie d'essayer Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 Icon_wink

Bon, maintenant moi ce que je voudrais savoir c'est si Queenie a versé une petite larme en lisant le JCO ! Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 Icon_lol
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Queenie
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MessageSujet: Re: Chaîne de lecture - Commentaires   Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 EmptyDim 20 Juin 2010 - 18:33

Nous étions les Mulvaney

Que dire... à part que je ne suis pas du tout convaincue par ce deuxième essai avec Oates...
Ah si, j'ai des choses à dire ! (Vous n'allez pas y échapper !)


Alors, déjà c'est un brin caricatural.
Le père évidemment, grand chef bien costaud qui vire alcoolo et violent.
Les femmes, victimes innocentes, qui attendent gentiment qu'un homme leur dise : mais vas-y tu peux lever la tête et être heureuse, avec moi tu peux (sans moi... bof, ta vie ça sert qu'à m'attendre).
Les jeunes mecs qui sont beaux, intelligents, super doués chacun dans leur domaine (pas du tout des fils de bouseux de paysans à l'esprit étriqué et grossier, nonon).
Les seuls êtres vraiment bons et purs sont ceux qui ont souffert sans penser à se venger ni à se défendre.... (Ouais, ok. Vive les martyrs!)

Oates qui balance des bribes de vie, parce qu'il y en a tellement à raconter, qu'elle ne raconte plus grand chose, et finit par tracer de grands traits sur des aspects psychologiques importants, alors qu'elle s'attarde trois plombes et demi à nous énumérer tous les animaux du zoo pour animaux abandonnés, maltraités et tutti quanti.

Et tous ces retours en arrière sur des anecdotes, à croire qu'Oates, avec son pavé de 700 pages avait peur que son lecteur ne soit paumé, oublie des choses, du coup elle se répète gentiment, de plus en plus souvent, avec un systématisme énervant.

Alors oui, ça dépeint une famille, toute parfaite et merveilleuse, et son déclin. Mais alors j'ai pas été émue par tout ça. Et non, je ne me suis pas attachée aux personnages. Ils ne font qu'attendre que "ça passe". Ils ne savent même pas quoi d'ailleurs, et en plus "ça passe pas".

Ah mais Oates est balèze parce qu'elle glisse tout ce qu'il faut pour nous amadouer : un peu de religion (mais juste ce qu'il faut pour ne pas nous effrayer, juste ce qu'il faut pour nous rassurer), un peu d'excentrisme (la maman est fana d'antiquités dont elle s'entoure sans pouvoir les revendre), un peu de drame (la tragédie "suggérée" par la même phrase répétée une dizaine de fois sur 200 pages je dirais), un peu d'amour (la mère, folle dingue de son mari), un peu d'élitisme (le frère hypra intelligent qui finit fan de météo), un peu de patriotisme (le fils qui devient soldat, grand, fort et bôô), [ils sont tous beaux]... etc...

Je n'ai pas senti particulièrement les États-Unis (alors que ça s'effrite un peu de-ci de-la), je voulais que ça avance, et ça n'avançait pas, je voulais que ça se bouscule et ça restait dans ses rails.

Cela dit Oates est balèze pour mener tout ce monde, parvenir à tenir l'équilibre de manière à n'être ni dans le glauque ni dans l'illumination ni dans le fleur bleue... etc... mais du coup, elle me semble ne pas prendre de parti pris. Elle fait comme ses personnages : elle constate, attend que ça passe, que ça vienne... moi, j'attends toujours.

J'essayerais encore le Gang de filles un jour, juste pour le titre... mais c'est pas demain la veille !
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Arabella
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MessageSujet: Re: Chaîne de lecture - Commentaires   Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 EmptyDim 20 Juin 2010 - 18:52

Et bien voilà, je me sens moins seule à ne pas aimer JCO. Et je remercie très fort Rivela de ne pas m'avoir obligé à la relire. rire
Béatrix Beck c'est drôlement mieux.
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MessageSujet: Re: Chaîne de lecture - Commentaires   Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 EmptyDim 20 Juin 2010 - 19:13

Arabella a écrit:
Et bien voilà, je me sens moins seule à ne pas aimer JCO. Et je remercie très fort Rivela de ne pas m'avoir obligé à la relire. rire
Béatrix Beck c'est drôlement mieux.
Comme je fus moi aussi à moitié emballé par ce livre disons les 200 première pages après un peu mieux, je ne te l'aurrai pas proposé.
Quoi que.... ça me donne une idée tout d'un coup pour la prochaine chaine je vais proposer un livre que je n'ai pas aimé ou pas trop, juste pour voir la réaction qui sait ça peut super plaire.
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MessageSujet: Re: Chaîne de lecture - Commentaires   Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 EmptyDim 20 Juin 2010 - 19:19

C'est pas du tout l'esprit du jeu ça. Suspect

Ou alors on fait tous comme ça, mais là j'ai peur qu'il n'ait plus aucun volontaire pour participer. dentsblanches
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MessageSujet: Re: Chaîne de lecture - Commentaires   Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 EmptyDim 20 Juin 2010 - 19:30

Arabella a écrit:
C'est pas du tout l'esprit du jeu ça. Suspect

Ou alors on fait tous comme ça, mais là j'ai peur qu'il n'ait plus aucun volontaire pour participer. dentsblanches
Bof c'était juste un truc qui ma passé par la tête à l'instant, je vais ranger cette idée au placard.
Bon en y pensant des livres comme Le portrait de Dorian Gray ou Le bruit et la fureur je n'ai pas pu les finir
et pourtant quel succés ils ont les lecteurs sont emballés.
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Arabella
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MessageSujet: Re: Chaîne de lecture - Commentaires   Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 EmptyDim 20 Juin 2010 - 20:01

rivela a écrit:

Bon en y pensant des livres comme Le portrait de Dorian Gray ou Le bruit et la fureur je n'ai pas pu les finir
et pourtant quel succés ils ont les lecteurs sont emballés.

Moi par exemple rire

Peut être qu'elle est pas mauvaise, ton idée....
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Charlie
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MessageSujet: Re: Chaîne de lecture - Commentaires   Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 EmptyLun 21 Juin 2010 - 9:52

Et ben....je suis un drôle de maillon dans cette chaîne... laugh

Le livre qu'Orientale m'a conseillé ne m'a pas séduit plus que ça et celui que j'avais choisi pour Queenie ne lui a pas plu... drunken

Et en plus, journée grise, triste pour le 1er jour de l'été tempsgris
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odrey
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MessageSujet: Re: Chaîne de lecture - Commentaires   Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 EmptyLun 21 Juin 2010 - 13:12

Charlie, vous êtes le maillon faible. Au revoir.


(il fallait que quelqu'un ose, je m'y suis collée)
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Bédoulène
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MessageSujet: Re: Chaîne de lecture - Commentaires   Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 EmptyMer 23 Juin 2010 - 22:19

Je viens de terminer "les seigneurs du thé" de Hella Haasse !

Une lecture agréable pour cette histoire qui se déroule de 1873 à 1918, sur l'Ile de Java. A la sortie de ses études d'ingénieur en Hollande Rudolph Kerkhoven, n'a qu'une hâte rejoindre ses parents et d'autres membres de sa famille aux Indes pour y vivre, travailler et gagner l'approbation des siens.Il s'investit activement, défrichant des terres vierges pour y planter du thé ; il se marie avec Jenny Roosegarde et ils auront 5 enfants. Au fil des années, les sacrifices, les privations, la difficulté de vivre dans une maison manquant de confort vont miner la santé physique et morale de Jenny. Alors que la réussite est assurée que Gamboeng devient un domaine magnifique, que les enfants sont adultes Jenny se suicide.
Le caractère autoritaire de Rudolph, le fait qu'il se soit senti toute sa vie incompris, non reconnu à sa juste valeur par sa famille, que le monde pour lui se limitait justement à sa famille, ses terres Rudolph n'a pas pris conscience des désirs de sa femme, de ses regrets et de son état. Il était persuadé, lui qui l'aimait tant qu'il contentait Jenny et ne lui trouvait pas de raisons de se plaindre.
C'est au soir de sa vie et en partie après avoir lu des lettres que Jenny avait envoyées à sa soeur Marie qu'il mesura ses torts.

Les descriptions de cette région sont superbes, le lecteur imagine facilement les vastes terres plantées de théiers ; le climat qui nourrit ces plantes, l'isolement des habitations.
la situation des femmes affligées de nombreuses naissances qui les épuisent physiquement et moralement m'a particulièrement touchée dans cette histoire.
Rudolph préfère vivre à Gamboeng jus'à la fin de sa vie, l'auteure a bien traduit l'amour qu'il porte à sa terre et le bonheur qu'il y puise.
A travers quelques bribes de conversations l'on devine l'attitude des colons vis à vis des indigènes. Rudolph lui a souhaité communiquer avec eux et apprends le sondonais, il respecte leurs coutumes et religion et est respecté. Jenny est plus dure avec eux.
La vie de Jenny s'est délitée jour après jour dans l'ignorance de son mari jusqu'à ce que les signes deviennent impossibles à réfuter.
L'échec n'a été ressenti essentiellement que par Jenny, qui dès le premier instant a été déçue par la vision offerte par Gamboeng alors domaine en devenir.
Elle aurait préféré une vie plus ouverte sur le monde, mais le monde de Rudolph se restreignait à sa famille et sa terre.


Merci Chappy pour ce choix, j'apprécierais mes thés différemment à présent Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 Clin_d11

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Steven
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MessageSujet: Re: Chaîne de lecture - Commentaires   Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 EmptyJeu 1 Juil 2010 - 23:27


Les identités meurtrières - Amin Maalouf


Le livre débute par une préface qui n’en est pas une, pas vraiment. Une rapide présentation du projet de l’auteur. Il faut la lire, lire ces quelques pages, puis vite regarder la date de parution de l’ouvrage... 2009, 2008 à la rigueur... Non, 1998 ! Il y a 12 ans que ces pages pleines d’humanité et d’amour ont été écrite par un auteur déraciné qui a trouvé une terre d’accueil chez nous.... Comme ça fait presque honte, ce « chez nous ». Lisez-les ces pages :


Citation :
Depuis que j'ai quitté le Liban en 1976 pour m'installer en France, que de fois m'a-t-on demandé, avec les meilleures intentions du monde, si je me sentais « plutôt français» ou « plutôt libanais », Je réponds invariablement :
« L'un et l'autre ! » Non par quelque souci d'équilibre ou d'équité, mais parce qu'en répondant différemment, je mentirais. Ce qui fait que je suis moi-même et pas un autre, c'est que je suis ainsi à la lisière de deux pays, de deux ou trois langues, de plusieurs traditions culturelles. C'est précisément cela qui définit mon identité. Serais-je plus authentique si je m'amputais d'une partie de moi-même ?
A ceux qui me posent la question, j'explique donc, patiemment, que je suis né au Liban, que j'y ai vécu jusqu'à l'âge de vingt-sept ans, que l'arabe est ma langue maternelle, que c'est d’abord en traduction arabe que j'ai découvert Dumas et Dickens et Les Voyages de Gulliver, et que c'est dans mon village de la montagne, le village de mes ancêtres, que j'ai connu mes premières joies d'enfant et entendu certaines histoires dont j'allais m'inspirer plus tard dans mes romans. Comment pourrais-je l'oublier? Comment
pourrais-je jamais m'en détacher ? Mais, d'un autre côté, je vis depuis vingt-deux ans sur la terre de France, je bois son eau et son vin, mes mains caressent chaque jour ses vieilles pierres, j'écris mes livres dans sa langue, jamais plus elle
ne sera pour moi une terre étrangère. Moitié français, donc, et moitié libanais ? Pas du tout ! L'identité ne se compartimente pas, elle ne se répartit ni par moitiés, ni par tiers, ni par plages cloisonnées. Je n'ai pas plusieurs identités, j'en ai une seule, faite de tous les éléments qui l'ont façonnée, selon un «dosage» particulier qui n'est jamais le même d'une personne à l'autre.
Parfois, lorsque j'ai fini d'expliquer, avec mille détails, pour quelles raisons précises je revendique pleinement l'ensemble de mes appartenances, quelqu'un s'approche de moi pour murmurer, la main sur mon épaule: « Vous avez eu raison de parler ainsi, mais au fin fond de vous-même, qu'est-ce que vous vous sentez ? »
Cette interrogation insistante m'a longtemps fait sourire. Aujourd'hui, je n'en souris plus. C'est qu'elle me semble révélatrice d'une vision des hommes fort répandue et, à mes yeux, dangereuse. Lorsqu'on me demande ce que je suis « au fin fond de moi-même ». cela suppose qu'il y a, « au fin fond» de chacun, une seule appartenance qui compte, sa «vérité profonde» en quelque sorte, son « essence ». déterminée une fois pour toutes à la naissance et qui ne changera plus ; comme si le reste, tout le reste - sa trajectoire d'homme libre, ses convictions acquises, ses préférences, sa sensibilité propre, ses affinités, sa vie, en somme -, ne comptait pour rien. Et lorsqu'on incite nos contemporains à « affirmer leur identité » comme on le fait si souvent aujourd'hui, ce qu'on leur dit par là c'est qu'ils doivent retrouver au fond d'eux-mêmes cette prétendue appartenance fondamentale, qui est souvent religieuse ou nationale ou raciale ou ethnique, et la brandir fièrement à la face des autres. Quiconque revendique une identité plus complexe se retrouve marginalisé. Un jeune homme né en France de parents algériens porte en lui deux appartenances évidentes, et devrait être en mesure de les assumer l'une et l'autre. J'ai dit deux, pour la clarté du propos, mais les composantes de sa personnalité sont bien plus nombreuses. Qu'il s'agisse de la langue, des croyances, du mode de vie, des relations familiales, des goûts artistiques ou culinaires, les influences françaises, européennes, occidentales se mêlent en lui à des
influences arabes, berbères, africaines, musulmanes... Une expérience enrichissante et féconde si ce jeune homme se sent libre de la vivre pleinement, s'il se sent encouragé à assumer toute sa diversité; à l'inverse, son parcours peut s'avérer traumatisant si chaque fois qu'il s'affirme français, certains le regardent comme un traître, voire comme un renégat, et si chaque fois qu'il met en avant ses attaches avec l'Algérie, son histoire, sa culture, sa religion, il est en butte à l'incompréhension, à la méfiance ou à l'hostilité. La situation est plus délicate encore de l'autre côté du Rhin. Je songe au cas d'un Turc né il y a trente ans près de Francfort, et qui a toujours vécu en Allemagne dont il parle et écrit la langue mieux que celle de ses pères. Aux yeux de sa société d'adoption, il n'est pas allemand ; aux yeux de sa société d'origine, il n'est plus vraiment turc. Le bon sens voudrait qu'il puisse revendiquer pleinement cette double appartenance. Mais rien dans les lois ni dans les mentalités ne lui permet aujourd'hui d'assumer harmonieusement son
identité composée. J'ai pris les premiers exemples qui me soient venus à l'esprit. J'aurais pu en citer tant d'autres. Celui d'une personne née à Belgrade d'une mère serbe mais d'un père croate. Celui d'une femme hutu mariée à un Tutsi, ou l'inverse. Celui d'un Américain de père noir et de mère juive ...
Ce sont là des cas bien particuliers, penseront certains. A vrai dire, je ne le crois pas. Les quelques personnes que j'ai évoquées ne sont pas les seules à posséder une identité complexe. En tout homme se rencontrent des appartenances multiples qui s'opposent parfois entre elles et le contraignent à des choix déchirants. Pour certains, la chose est évidente au premier coup d'œil ; pour d'autres, il faut faire l'effort d'y regarder de plus près. Qui, dans l'Europe d'aujourd'hui, ne perçoit pas un tiraillement, qui va nécessairement augmenter, entre son appartenance à une nation plusieurs fois séculaire - la France, l'Espagne, le Danemark, l'Angleterre... - et son appartenance à l'ensemble continental qui se construit ? Et que d'Européens ressentent aussi, du Pays basque jusqu'à l'Ecosse, une appartenance puissante, profonde, à une région, à son peuple, à son histoire et à sa langue ? Qui, aux Etats-Unis, peut encore envisager sa place dans la société sans référence à ses attaches antérieures - africaines, hispaniques, irlandaises, juives, italiennes, polonaises ou autres ? Cela dit, je veux bien admettre que les premiers exemples que j'ai choisis ont quelque chose de particulier. Tous concernent des êtres portant en eux des appartenances qui, aujourd'hui, s'affrontent violemment; des êtres frontaliers, en quelque sorte, traversés par des lignes de fracture ethniques, religieuses ou autres. En raison même de cette situation, que je n'ose appeler « privilégiée ». ils ont un rôle à jouer pour tisser des liens, dissiper des malentendus, raisonner les uns, tempérer les autres, aplanir, raccommoder ... Ils ont pour vocation d'être des traits d'union, des passerelles, des médiateurs entre les diverses communautés, les diverses cultures. Et c'est justement pour cela que leur dilemme est lourd de signification :
si ces personnes elles-mêmes ne peuvent assumer leurs appartenances multiples, si elles sont constamment mises en demeure de choisir leur camp, sommées de réintégrer les rangs de leur tribu, alors nous sommes en droit de nous inquiéter sur le fonctionnement du monde. « Mises en demeure de choisir », « sommées », lisais-je. Sommées par qui ? Pas seulement par le$ fanatiques et les xénophobes de tous bords, mais par vous et moi, par chacun d'entre nous. A cause, justement, de ces habitudes de pensée et d'expression si ancrées en nous tous, à cause de cette conception étroite, exclusive, bigote, simpliste qui réduit l'identité entière à une seule appartenance, proclamée avec rage. C'est ainsi que l'on « fabrique» des massacres, ai-je envie de crier ! Une affirmation un peu brusque, je l'admets, mais que je me propose d’expliciter dans les pages qui suivent.


Et demandez-vous comme je l’ai fait pourquoi nos hommes politiques font tout le contraire, érige en quasi dogme la méfiance, la catégorisation - sur la base de critère religieux souvent - une quasi ségrégation verbale. Oui stigmatisons les cris dans les mairies, les accoutrements religieux ou pas, les barbus, les trop fanatiques, les pas assez..... Levons tous ces gens les uns contre les autres, ça les empêchera de s’unir. Ce n’est pas l’auteur qui dit ça, c’est moi. Je transforme sans doute le message de l’auteur qui n’est pas politique. Mais si cet ouvrage est un véritable appel à l’amour, amour de la multiplicité culturelle, à la fraternité dans la reconnaissance de l’individu des ses particularités et donc de ses différences, je le reçois comme un véritable appel à la haine ! Haine de la société que peu à peu les politiques, en quête de réélection facile, détruisent, vite, trop vite, proposant une société clivée, opposant brutalement les minorités de peur qu’elles ne fassent une majorité trop « voyante ».

Les deux premiers paragraphes « mon identité, mes appartenances » et « Quand la modernité vient de chez l’autre » énoncent une série de préceptes qui tombent sous le bon sens ; remettent aussi en cause certaines idées fausses sur l’islam. Le poids du religieux n’est pas nié, non, non, mais il semble plutôt que les réponses aux conflits sont plus à chercher du côté de l’interprétation fanatique des textes ; dans l’écroulement de certains repères « traditionnels » et du « déboussolement » qui peut en résulter.
Puis l’auteur pose sans doute la seule question qui vaille : Pourquoi affichons nous un semblant de singularisme de plus en plus prononcé ?
« Si nous affirmons avec tant de rage nos différences, c’est justement parce que nous sommes de moins en moins différents. Parce qu’en dépit de nos conflits, de nos inimitiés séculaires, chaque jour qui passe réduit un peu plus nos différences et augmente un peu plus nos similitudes ». D’où une peu diffuse qui court partout, pousse les gens à brandir des étendards sans voir qu’il a affaire à ses semblables.

Et l’auteur conclue son court essai, qui est d’une rare force au début et finit un peu par s’essouffler vers la fin :

Citation :
D'ordinaire, lorsqu'un auteur arrive à la dernière page, son vœu le plus cher est que son livre soit encore lu dans cent ans, dans deux cents an Bien entendu, on n'en sait jamais rien. Il y a des livres qu'on voulait éternels et qui meurent le lendemain, alors qu'un autre survit qu'on croyait être un divertissement d'écolier. Mais toujours on espère.
Pour ce livre, qui n'est ni un divertissement ni une œuvre littéraire, je formulerai le vœu inverse : que mon petit-fils, devenu homme, le découvrant un jour par hasard dans la bibliothèque familiale, le feuillette, le parcoure un peu, puis le remette aussitôt à l'endroit poussiéreux d'où il l'avait retiré, en haussant les épaules, et en s'étonnant que du temps de son grand-père, on eût encore besoin de dire ces choses-là.

Son petit fils est loin, très loin de s’étonner en 2010. J'ai beaucoup aimé cette découverte, Nadia, merci. L'auteur semble un peu tourner en rond sur la fin de l'ouvrage, sans doute à vouloir affirmer fortement ce en quoi il croit. Mais il transmet un force incroyable.
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Chatperlipopette
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MessageSujet: Re: Chaîne de lecture - Commentaires   Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 EmptyMar 6 Juil 2010 - 21:52

J'espère qu'Arabella ne va pas me fouetter pour mon irrespectueux retard Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 478921

Derborence de Ramuz


Antoine
est parti avec Séraphin sur les alpages de Derborence pour la longue saison estivale. Il se languit de Thérèse, sa jeune épouse, la jeune fille qu'il a pu épouser grâce au plaidoyer de Séraphin. Thérèse, si belle, qu'il lui tarde de retrouver. D'ailleurs, Séraphin lui a permis d'aller la retrouver, le temps d'une escapade de quelques jours, bientôt, très bientôt. La montagne est impressionnante tant par son étrange silence nocturne qui magnifie le pétillement et les craquements du feu que par son immensité grandiose, géant endormi ou diable attendant son heure. Derborence, son nom sonne comme un espoir ténu ou une tristesse subtile; Derborence, combe au pied d'un glacier, celui des Diablerets, qui résonne, de temps à autre, de roulements sourds, comme si les diablotins de ses entrailles jouaient au palet, histoire de faire frémir et frissonner les pâtres des estives. Le ciel nocture, d'une intense pureté, poudroie de son lent ballet d'étoiles, petites veilleuses au coeur d'une nuit aux bruits cristallins venant danser contre les parois de la montagne, enchantements qui fascinent et engendrent la sensation d'être tellement insignifiant que cela en devient angoissant.

Antoine s'endort, après le chant du feu, ses pensées volant auprès de sa Thérèse que bientôt il étreindra....le sommeil étouffe le roulement d'un palet perdu par ces diablotins moqueurs, le grondement s'amplifie, la montagne tremble pour doucement, ironiquement, se détacher pour sombrer sur les estives endormies: la combe se remplit de rocs, de roches, de moraines disloquées,devenant un implacable linceul minéral. En bas, on a cru à un orage sec, on s'est réveillé puis recouché, l'esprit préoccupé, la peur au ventre: comment cela se passe-t-il pour ceux de là-haut? Le lendemain, un silence envahit le village, des hommes, les rares valides restés en bas, montent vers Derborence, aux nouvelles: ils croisent un jeune garçon courant comme s'il avait le diable à ses trousses, l'inquiétude monte d'un cran tandis que l'espoir lentement se lézarde lorsqu'un groupuscule de rescapés descend, chargé d'une civière. Au bout du chemin menant à Derborence, un chaos minéral accueille les éclaireurs: ceux de là-haut sont ensevelis sous des tonnes de blocs montagneux, ceux de là-haut ne sont plus que des âmes errantes, ceux de là-haut ne rentreront jamais, fantômes blancs hantant une montagne qui n'est plus.
Sept semaines plus tard, alors que Thérèse découvre qu'elle est enceinte, une silhouette perturbe le deuil du village, rallumant l'inquiétude de tous. Cette silhouette s'avère être celle, amaigrie, pâle, d'Antoine, survivant inespéré du chaos minéral, rescapé grâce à un miracle, du pain et des fromages, pauvre hère à la rage de vivre qui rampa sous l'amas de rocs jusqu'à l'air libre, une évasion lente et pugnace...comme la vie, comme l'appel de la liberté. Commence alors le lent retour à la vie et à la douceur de l'amour d'un Antoine qui ne peut accepter que Séraphin n'ait pas eu la même chance que lui. Il part vers le lieu du drame pour chercher Séraphin, suivi d'une Thérèse espérant le ramener à elle, à l'enfant qu'elle porte, à la vie.
Cette chronique villageoise est un vrai délice à lire, à déguster lentement, au rythme de la marche en montagne, au rythme du règne minéral dans lequel l'homme ou l'animal ne sont qu'un point anecdotique, des virgules que l'on peut, très vite, oublier. Ramuz raconte les montagnards, leurs croyances, leurs coutumes, tantôt avec drôlerie, où une pointe de burlesque apparaît (la "chasse" au fantôme avec une pétoire antédiluvienne est vraiment comique), tantôt avec gravité lorsque la catastrophe apporte désespérance due au drame qui s'est abattu sur le village. Le tragique côtoie le cocasse, deux aspects de la vie rude d'un monde rural, fermé sur lui-même, entouré d'une verticalité, celle des montagnes, inquiétante, oppressante comme peut l'être la sensation d'une présence maléfique: la montagne est, certes; majestueuse, sublime, généreuse, mais aussi inquiétante, sournoise, inhospitalière et dangereuse. Cette montagne, personnage centrale de "Derborence", personnage muet mais actif, silencieux mais cependant bruyant par le fracas des moraines qui s'écroulent et deviennent linceul, personnage ambivalent offrant des pâturages riches aux bêtes et une subsistance aux hommes, apportant mort et superstition alimentant contes, légendes et peurs. Ces aspects antagonistes sont d'autant plus forts que le style de Ramuz est simple, même si ses descriptions sont longues, riches d'adjectifs et d'adverbes alourdissant la prose (à l'image d'une minéralité dense et étouffante), se calquant sur la langue quotidienne des montagnards (la syntaxe est souvent malmenée...pour notre plus grand plaisir). Au gré des descriptions, des courts dialogues, Ramuz tricote une histoire (inspirée d'un fait réel, l'éboulement de 1714 qui ravagea Derborence) où la tension monte au fil des pages, essoufflant le lecteur d'appréhension, organisant son récit en utilisant l'imprévisibilité de la montagne comme moteur d'une narration qui happe ce dernier dans un tourbillon de sensations et d'émotions...brutes, sauvages et d'une grande beauté, replaçant l'homme à une juste place: celle d'un être minuscule devant la grandeur d'une nature verticale, déroutante, indomptable et imprévisible.
"Derborence" est aussi une très belle histoire d'amour, un étrange requiem pour la vie, celle qui fait battre le coeur, celle qui grandit dans un ventre maternel, celle qui, au final, est toujours en lice dans la grande course des cycles de la nature. "C'est un homme avec une femme./ Les cinq qui étaient là avaient en face d'eux la montagne avec ses murailles et ses tours; et elle est méchante, elle est toute-puissante, mais voilà qu'une faible femme s'est levée contre elle et qu'elle l'a vaincue, parce qu'elle aimait, parce qu'elle a osé.
Elle aura trouvé les mots qu'il fallait dire, elle sera venue avec son secret; ayant la vie en elle, elle a été là où il n'y avait plus la vie; elle ramène ce qui est vivant du milieu de ce qui est mort." (p 228)


"Ce fut tout ; il s'était tu. Et, à ce moment-là, Séraphin s'étant tu également, on avait senti grandir autour de soi une chose tout à fait inhumaine et à la longue insupportable : le silence. Le silence de la haute montagne, le silence de ces déserts d'hommes, où l'homme n'apparaît que temporairement : alors, pour peu que par hasard il soit silencieux lui-même, on a beau prêter l'oreille, on entend seulement qu'on n'entend rien. C'était comme si aucune chose n'existait plus nulle part, de nous à l'autre bout du monde, de nous jusqu'au fond du ciel. Rien, le néant, le vide, la perfection du vide ; une cessation totale de l'être, comme si le monde n'était pas créé encore, ou ne l'était plus, comme si on était avant le commencement du monde ou bien après la fin du monde. Et l'angoisse se loge dans votre poitrine où il y a comme une main qui se referme autour du cœur." (p 17)

"Heureusement que le feu recommence à pétiller ou c'est une goutte d'eau qui tombe, ou c'est un peu de vent qui traîne sur le toit. Et le moindre petit bruit est comme un immense bruit. La goutte tombe en retentissant. La branche mordue par la flamme claque comme un coup de fusil ; le frottement du vent remplit à lui seul la capacité de l'espace. Toute espèce de petits bruits qui sont grands, et ils reviennent ; on redevient vivant soi-même parce qu'eux-mêmes sont vivants." ( p17 et 18)

"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu'on se penche sur le vide, où il n'y a plus rien, et où on voit qu'il n'y a plus rien.

C'est l'hiver au-dessous de vous, c'est la morte-saison tout au long de l'année. Et si loin que le regard porte, il n'y a plus que des pierres et des pierres et toujours des pierres.
Depuis deux cents ans à peu près.
Seul, quelquefois, un troupeau de mouton se montre dans ces solitudes, à cause d'un peu d'herbe qui y pousse, là où la roche lui laisse la place de percer; il y erre longuement comme l'ombre d'un nuage.
Il fait un bruit comme celui d'une grosse averse quand il se déplace.
Il fait, quand il broute, un bruit comme celui des toutes petites vagues qui viennent, les soirs de beau temps, à coups rapides et rapprochés, heurter la rive.
la mousse, d'un pinceau lent et minutieux, a peint en jaune vif, en gris sur gris, en toute sorte de verts, les plus gros des quartiers de roc; ils nourrissent dans leurs fissures plusieurs espèces de plantes et de buissons, airelle, myrtille, épine-vinette, aux feuilles dures, aux fruits ligneux, qui tintent dans le vent doucement comme des clochettes." (p 230 et 231)

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MessageSujet: Re: Chaîne de lecture - Commentaires   Chaîne de lecture - Commentaires - Page 9 EmptyMer 7 Juil 2010 - 11:47

Sublime ton commentaire Chaperlipopette si je ne l'avais pas déjà lu ton commentaire m'en aurai donner l'envie.
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