Chaîne de lecture - Commentaires

rivela a écrit:

Sublime ton commentaire Chaperlipopette si je ne l'avais pas déjà lu ton commentaire m'en aurai donner l'envie.

C'est le cas pour moi

Très beau commentaire, vu la qualité de ton écrit tu échappes au fouet Chatperlipopette (de justesse)

oui une envie de le lire après le commentaire de Chappy

faudrait pas oublier de le mettre aussi sur le fil de l'auteur

La Boîte en Os
Antoinette Peské

Je vais faire bien plus court que vos superbes commentaires pour donner mes impressions sur ce roman conseillé par Odrey.
Simplement parce qu'il est très court et que je ne souhaite pas trop dévoiler de ce petit bijou fascinant et anachronique. Car voilà un livre publié dans les années 40 mais qui aurait pu être co-écrit par Ann Radcliffe (la reine du roman gothique anglais) et par Edgar Allan Poe.
La première aurait brossé les décors: une Ecosse au romantisme sauvage, des lacs à l'eau noire, des cimetières, de vieilles demeures chargées d'histoire... Le second y aurait repris ses thèmes familiers: la folie, l'obsession morbide, le mariage entre l'amour et la mort.
J'ai adoré retrouver ces ambiances reproduites avec une telle fidélité et intensité dans un roman du 20e siècle.
L'absence d'éléments biographiques sur Antoinette Peské est également surprenante et rajoute au mystère qui flotte autour de ce roman telle une brume sur la lande...

Merci tout plein Odrey!

Ouf, j'ai bien cru avoir droit à une punition Je remercie encore animal pour cette belle découverte qui m'a enchantée au même titre que celle proposée par Rivela la fois dernière (en raison d'une panne sévère d'écriture, je n'ai pu m'atteler au commentaire mais de grâce, si un jour vous croisez le chemin de "Catch 22" de Heller, lisez-le: c'est jubilatoire!).
Quant à la lecture de Nézumi...je note le titre pour le lire dès que je m'aperçois que la bibli le possède.
A la lecture des commentaires des uns et des autres, ma liste s'est dangereusement allongée et il est évident qu'une seule vie ne me suffira pas pour en arriver au bout! C'est cornélien ce constat: du coup il faudrait souhaiter une réincarnation en chat (c'est qu'ils ont 9 vies ces bestiaux!) mais en chat sachant lire et partager ses lectures

vos commentaires longs ou courts sont très incitatifs !

je m'inscris par avance à la prochaine chaine de lecture

merci Arabella !

Je m'y attelle dès début septembre Bédoulène

Le monde et inversement Claude Ponti
Comment résumer un livre comme celui-ci.

Nous avons des locataires d’un immeuble qui se trouve dans un quartier parisien, Ponti détaille la vie de chaque habitant, tour à tour nous suivons les personnages de cette immeuble leur relation entre eux, leurs vies personnelles, leurs projets de vie.

Ce qui fait l’originalité de ce livre c’est que ces personnages sont plongés dans un monde complétement imaginaire pour nous lecteurs mais Ponti réussi à faire que ce qui arrivent aux personnages de ce livre soient pour eux des événements tout à fait normal.

C’est comme quand on fait des rêves tout à fait étrange qui sort de la normalité et pourtant c’est bel est bien nous qui sommes acteurs de cette imaginaire, Ponti je trouve à très bien fait le lien entre ces 2 mondes du rêve et de la réalité.

Il m’arrive souvent de faire un rêve complétement extraordinaire ou il se passe une histoire qui n’obéit à aucune règle logique et au réveil je me dis comment raconter ça sur du papier et là Ponti le fait à merveille. Dans ce livre tout n’est pas aussi drôle ou loufoque comme dans l’extrait que j’ai mis il y a aussi des moments ou les personnages vivent des moments durs, sur ce point Ponti à trouver le bon dosage.

Pour moi ce fut un bon moment de lecture c’est rare que je lise un livre comme le monde est inversement et de temps en temps ça fait du bien, peut-être on pourrait faire un rapprochement avec Boris Vian. Les 10 dernières pages sont très belles, Ponti n’est pas seulement quelqu’un qui a beaucoup d’imagination mais c’est aussi un bon écrivain.

Je ne pas faire autrement que de vous conseillez cette lecture qui sort de l’ordinaire.

Au cours des jours qui suivirent Georges Emmanuel Freutin fut pris en amitié par un Véronamant 17, une poubelle autonome de square. Comme un chien fidèle, elle le suivait, jacassant près de lui dans son jargon. Il ne put ni la chasser ni s’en débarrasser.

Elle l’exaspérait, toujours à quelques pouces de lui. Guettant la moindre épluchure, le moindre papier froissé qu’elle prenait comme une marque d’affection et engloutissait aussitôt. Et c’était humiliant, sa stature méritait autre chose que l’adoration d’une poubelle, fut-elle autonome.

Irritable et dépité, M. Freutin partit en promenade de l’autre côté de la Seine, respirer un air moins oppressant que celui de son atelier. Il s’imaginait que Veronamant 17 ne le suivrait pas, n’ayant pas été programmée pour tous les arrondissements de Paris. Malheureusement elle connaissait le V^ et le VI^ comme sa corbeille, car elle avait été fabriquée dans les laboratoires Pierre et Marie Curie, associés à l’Institut du Jardin des Plantes et à la Fondation des sciences cognitives du Collège de France. Elle avait fait ses apprentissages entre le Jardin des Plantes, le bon Marché et le square Jean-Xlll

Il voulut la perdre au Bon Marché, mais il s’y fit éconduire. On n’y acceptait pas les poubelles municipales non accréditées. Furieux, il retraversa la Seine au Vert-Galant, où Véronamant 17 retrouva des amies d’enfance en RTT, avec qui elle papota, tout en suivant M. Freutin. Chemin faisant, à l’entendre raconter à quel point cet humain était affectueux, elles décidèrent toutes de rester avec lui. Elles étaient dix-sept. La génération Biotech 2.2.17 au complet. Le soir même, M. Freutin passa aux informations locales des III, IV, V, VI arrondissements, puis municipales et régionales Île-de-France, en tridi couleur, son et odeur.

C’était le quatrième cas avéré de rapports affectifs entre le matériel municipal et des habitants. Aussi le Service Com. De la mairie y vit-il une preuve d’amour entre la ville et ses habitants, donc entre la ville et la mairesse. Elle exploita au maximum l’image de M. Freutin avec ses poubelles.

Houla. Encore une envie qui (re)germe.

Chouette commentaire rivela (qui t'avait conseillé cette lecture?)

Queenie a écrit:

Houla. Encore une envie qui (re)germe.

Chouette commentaire rivela (qui t'avait conseillé cette lecture?)

C'est Steven

Une oeuvre pontiesque que je n'ai pas encore lue grâce à ton commentaire cher rivela, je comblerai rapidement cette lacune

Si vous n'êtes pas hermétique à cet univers un peu spécial, si au contraire vous vous laissez emporter et que vous êtes séduite par ce genre d'histoires, alors cette lecture vous sera facile.

Chatperlipopette a écrit:

Une oeuvre pontiesque que je n'ai pas encore lue grâce à ton commentaire cher rivela, je comblerai rapidement cette lacune

Ponti garde sa richesse et sa poésie lorsqu'il écrit pour les adultes. Ce qui ne m'étonne pas trop tant certains albums sont plus pour les adultes que pour les enfants. Très beau commentaires rivela. Très content que le livre te plaise.

Me voici de retour sur le forum après un long mois d'absence... Et je suis toute confuse et honteuse de seulement poster mon commentaire sur la lecture que m'avait proposée Bédoulène et que j'ai adorée.

A l'irlandaise de Jospeh O'Connor est un livre remarquable et très différent de ce que je lis habituellement. J'ai été surprise et emballée par ce roman, par cette histoire, par cette écriture. Je vous livre ici mon commentaire écrit juste après avoir refermé le livre :

Je suis très heureuse de cette lecture car j'ai découvert un texte fort et surprenant. Suite au viol de sa fille plongée dans le coma, Bill Sweeney se lance dans la rédaction d'une longue lettre dans laquelle il lui raconte son passé, sa relation avec sa mère, le procès, l'évasion de Quinn - celui qui l'a mise dans cet état -, son désir et sa soif de vengeance, ses errances, son alcoolisme. Cette lettre part dans tous les sens mais reste cohérente. Elle nous montre le chagrin d'un père, d'un mari, d'un homme. Cette lettre est vraie et terriblement touchante parce qu'elle dévoile une humanité cachée et encore possible malgré les supplices et la vengeance. J'ai été surprise par le déroulement de l'histoire tant par le fond que par la forme. Ce roman est long (599 p.) mais quand on le referme on a encore envie de s'y replonger. Il se lit avec envie et intérêt. Il suscite toutes sortes d'émotions et de réactions. Et puis la lecture devient frénétique à un moment, un peu comme l'écriture. Un roman au sujet vraiment dur mais passionnant. Un roman qui aborde les thématiques de l'amour, de la vengeance et du pardon. A lire !

Merci Bédoulène pour cette superbe proposition.