Séance rattrapage dvd 2010.

animal a écrit:

huhuhu...

et tu as déjà essayé "la petite boutique des horreurs" ?

Ah, tu as vraiment bien choisi ton image toi ! Je crois que c'est la pire du film. Le sommet de la mocheté !
Nan, connais pas la petite boutique des horreurs. Tu m'en fais un résumé rapide ?

Nezumi a écrit:

Epi a écrit:

Nezumi a écrit:

Ha bon, je ne l'ai pas trouvé mièvre moi, j'aime beaucoup même.
Et justement, ce qui fait le sel de l'histoire c'est l'absurdité du recommencement éternel, qui reste une énigme.

Si j'ai bien compris, faut pas te conseiller Replay de Ken Grimwood en lecture.

Je trouve Replay nettement supérieur, je crois que je n'étais pas allée au bout du film, donc pourquoi pas.

Si c'est l'aspect pas d'explication à cette répétition qui agace Colimasson, Replay risque de la décevoir aussi. Enfin je pense car c'est encore pire.
Mais c'est vrai que ce bouquin a peut-être plus de qualités que le film.

Non, ce n'est pas du tout l'aspect absurde du film qui me déplaît ! Au contraire, j'aime beaucoup tout ce qui est absurde, notamment en littérature, je me délecte des Ionesco, Beckett et consorts, mais de la part du réalisateur, je crois que l'absurdité de ce qui arrive à son héros est plus un laisser-aller qu'un vrai choix ou message. J'y vois plutôt un manque d'imagination ou de cohérence.
Quant à Replay, je ne connais pas, il est bien ?

colimasson a écrit:

Quant à Replay, je ne connais pas, il est bien ?

Plusieurs d'entre nous ont aimé, d'autres n'ont pas été convaincus. Ca se passe par là.

Nezumi a écrit:

colimasson a écrit:

Quant à Replay, je ne connais pas, il est bien ?

Plusieurs d'entre nous ont aimé, d'autres n'ont pas été convaincus. Ca se passe par là.

Ok, je vais aller voir ça

Je ne sais pas si ce film est sorti en salles en France, je ne trouve aucune critique de presse.
Réalisé par Oliver Hirschbiegel ( La Chute), c'est une sombre histoire irlandaise, un homme retrouve l'assassin de son frère par le biais d'une émission de téléréalité. Un peu lourd, à mon goût, mais je suis comme Traversay, je trouve presque toujours quelque chose à retenir dans un film. Ici, l'accent irlandais de James Nesbitt et la toujours excellente Anamaria Marinca.




Adapté du roman de Valérie Zenatti, En retard pour la guerre , et réalisé par qelqu'un qui m'était totalement inconnu, Alain Tasma, c'est le récit de la rupture d'un couple dans un contexte bien particulier , Jérusalem, la première guerre du Golfe, et l'attente par les Israéliens des missiles chimiques dont Saddam Hussein les menaçait . Et si l'histoire du couple est un peu lassante, ce parallèle entre crise privée et menace extérieure est intéressant, mettant en jeu toute une palette de personnages secondaires assez finement analysés .
Dans le bonus du dvd, Alain Tasma explique qu'il a toujours l'envie d'aller vers des univers qu'il ne connait pas ou peu, pour essayer de mieux comprendre, et j'ai trouvé qu'il ne réussissait pas si mal son pari , en nous montrant la complexité de la population d'une ville comme Jérusalem.




Là, nous avons eu une critique professionnelle, A.T. de Parfum de livres et du Cinéphile doux, qui nous disait:

Citation :

Jérôme Bonnell n'occupe pas (encore) la place qu'il mériterait dans le paysage cinématographique français. Il est vrai qu'il n'a que 32 ans et que ses trois premiers films (Le chignon d'Olga, Les yeux clairs et J'attends quelqu'un) n'ont hélas pas drainé les foules. Son cinéma, délicat et cassable, est plus de l'ordre du chuchotement que du cri. C'est ce qui en fait le prix et, malgré son intrigue de polar, La dame de trèfle ne change pas la donne. Au contraire, cette nouvelle dramatisation, avec ses ambiances nocturnes et les paysages plats de Beauce, renforce l'impact psychologique d'un film dont le vrai sujet est la relation très trouble entre un frère et une soeur. Il y a tout au long de La dame de trèfle comme une inquiétude sourde qui tient le film par les pieds et l'empêche de vaciller (pour en revenir au côté fragile des oeuvres précédentes de Bonnell). Le cinéaste est aussi un excellent directeur d'acteurs, dont on peut quasiment sentir les palpitations de coeur. Plus qu'à Florence Loiret Caille, parfois à la limite, les éloges devraient pleuvoir sur Malik Zidi (le valet de pique ?), dont le jeu subtil passe davantage par le regard que par les mots. Si on veut bien lui donner des rôles à sa mesure, il peut monter très haut, ce garçon.

Rien à rajouter, je n'ai pas vu les autres films de Jérôme Bonnell, mais cela m'a donné envie, j'ai bien aimé ce film d'ambiance assez noir et trouble, et ses acteurs . Même si Florence Loillet Caille est toujours un peu dans le même registre.

Et enfin, LE film de la semaine, merci à Traversay et Marko d'en avoir parlé , sinon je ne l'aurais jamais repéré!



Des histoires d'amour ( il y en a plusieurs,!) au Pays basque et en langue basque !
Je crois que c'est Nabokov qui parlait de l'importance des détails dans les romans, pour moi c'est la même chose au cinéma, c'est surtout dans les détails que j'aime tel ou tel film, et ce film -pas très bavard-fourmille de détails de toute sorte .J'ai trouvé en particulier les personnages féminins, la mère, la soeur, la prostituée occasionnelle très fouillés, quels beaux portraits de femmes.Dans le bonus, le réalisateur raconte qu'il s'agit d'un film de commande , explique comment il a trouvé les acteurs ( le choix était restreint, il ne fallait que des comédiens basques), pourquoi avoir choisi un péruvien, etc, et c'est un entretien pour une fois passionnant.

Je n'ai vu aucun des films dont tu parles Marie... Ander a l'air pas mal, et si plusieurs d'entre vous ont aimé, c'est plutôt bon signe.

Pour ma part, je sors de ce film :



Le dernier pour la route, réalisé par Philippe Godeau (le Huitième jour).
Je n'étais pas particulièrement intéressée pour le voir mais ma mère l'avait aimé et il se trouvait chez nous donc je l'ai regardé.

Il s'agit de l'histoire classique d'un alcoolique en centre de désintoxication. Rien de neuf sous le soleil... Le type paumé dans sa vie sociale, familiale comme professionnelle se trouve coincé pour 5 semaines dans un centre avec d'autres malades. D'abord renfermé, il prend peu à peu conscience de son état de dépendance, des conséquences de son alcoolisme sur son entourage et tutti quanti. L'histoire est bien sûr entrecoupée des très classiques scènes : histoire d'amour, drame familial vécu lors de l'adolescence (expliquant et excusant donc le penchant de Bibi pour le petit verre de blanc à 7h du mat'), mort d'un malade qui était devenu, le hasard aidant, l'ami du protagoniste quelques minutes auparavant... Bref.
Bon, en fait, je viens de me rendre compte, en écrivant ce commentaire, que ce film m'a plutôt déplu.

Adapté du livre témoignage d'Hervé Chabalier, Marianne semble trouver le film bien loin d'être à sa hauteur:

Citation :

On ne verra quasiment jamais ce qui [...] faisait le sel et le sang - la honte et l'addiction - du livre.

colimasson a écrit:

Bon, en fait, je viens de me rendre compte, en écrivant ce commentaire, que ce film m'a plutôt déplu.

Adapté du livre témoignage d'Hervé Chabalier, Marianne semble trouver le film bien loin d'être à sa hauteur:

Pourquoi?

Great Expectations / Les Grandes Espérances [Alfonso Cuarón, 1998]

Adaptation cinématographique du roman éponyme de Charles Dickens en prenant le thème de l’amour entre Pip et Estella et accessoirement celui du prisonnier échappé et en situant l'action vers la fin du XXe siècle en Floride et à New York.

Je me suis méfié de cette adaptation où un jeune garçon avec un petit talent pour le croquis est reçu dans la maison d’une vieille folle qui élève une petite fille, grandit, perd de vue la jeune fille qui est devenu son premier amour, reçoit un pactole à condition de monter à New York et d’y montrer ses tableaux. Je raccourcis l’histoire.

Finalement ce fut un agréable plaisir esthétique grâce aux acteurs, avant tout Gwyneth Paltrow, leur jeu et surtout la photographie d’Emmanuel Lubezki.

Maline a écrit:

Great Expectations / Les Grandes Espérances [Alfonso Cuarón, 1998]

j'ai ce film en DVD et je l'adoooore..
Nezumi m'a donné l'envie de lire -enfin- aussi le roman de Dickens.. j'y suis... mais pas encore terminé

Marko a écrit:

colimasson a écrit:

Bon, en fait, je viens de me rendre compte, en écrivant ce commentaire, que ce film m'a plutôt déplu.

Adapté du livre témoignage d'Hervé Chabalier, Marianne semble trouver le film bien loin d'être à sa hauteur:

Pourquoi?

Pourquoi le film m'a-t-il déplu ? Parce qu'il est trop conventionnel dans sa forme. Il suit tous les ressorts du scénario traditionnel : histoire d'amour, drame familial, tragédie de la mort d'un proche... Je me rends compte finalement, après en avoir parlé, qu'il ne m'a rien apporté de neuf.

J'ai été très déçue aussi : rien de nouveau côté cinéma. Rien de nouveau côté témoignage sur le sevrage je suppose; ça ne tient que par la présence de François Cluzet mais j'ai trouvé son image sous-employé, comme pour un téléfilm. Je suppose que le livre d'Hervé Chabalier est plus emballant?

colimasson a écrit:

Marko a écrit:

colimasson a écrit:

Bon, en fait, je viens de me rendre compte, en écrivant ce commentaire, que ce film m'a plutôt déplu.

Adapté du livre témoignage d'Hervé Chabalier, Marianne semble trouver le film bien loin d'être à sa hauteur:

Pourquoi?

Pourquoi le film m'a-t-il déplu ? Parce qu'il est trop conventionnel dans sa forme. Il suit tous les ressorts du scénario traditionnel : histoire d'amour, drame familial, tragédie de la mort d'un proche... Je me rends compte finalement, après en avoir parlé, qu'il ne m'a rien apporté de neuf.

C'est un témoignage qui montre bien l'univers d'une cure pour alcoolisme et l'engrenage qui y conduit. Et la vie réelle est parfois un peu conventionnelle dans son déroulement ... ça ne révolutionne pas le cinéma mais c'est utile et bien joué je trouve.

Je retrouve dans vos deux commentaires ce qui constitue justement une part de mon avis : film bien joué mais qui ne révolutionne rien. Il s'agit peut-être d'un bon témoignage sur la dépendance et les cures de désintoxication, mais est-ce suffisant pour un film s'il veut se distinguer de la masse des autres films qui traitent du même sujet ?

Dans un autre genre, je viens de terminer H2G2 Le guide du voyageur galactique réalisé par Garth Jennings.
Le film est une adaptation du 1er tome de la sage du même nom écrite par Douglas Adams.

Pitch de l'histoire, pour ceux qui ne connaîtraient pas déjà:

Citation :

Sale journée pour le Terrien Arthur Dent. Sa maison est sur le point d'être rasée par un bulldozer, il découvre que son meilleur ami, Ford Prefect, est un extraterrestre et pour couronner le tout, la Terre va être pulvérisée dans quelques minutes pour faire de la place à une voie express hyperspatiale.
Arthur a une chance de survivre, mais il doit pour cela se faire prendre en stop par un vaisseau spatial, avec l'aide de Ford. Sa plus grande aventure va commencer au moment où notre propre monde disparaît... Arthur se jette dans l'inconnu et entame un délirant périple au cours duquel il va découvrir la véritable nature de l'univers.

Source : Allociné



L'adaptation n'a pas grand-chose à voir avec l'univers du livre, même si le côté déjanté reste toujours présent grâce aux reprises mot pour mot de certains passages du bouquin (ah, le monologue du cachalot, les pensées profondes sur le sens de la vie...) Le problème vient plutôt de l'intrusion de scènes totalement étrangères au livre et qui ne collent pas du tout avec l'univers crée par Douglas Adams : des scènes d'amour dont l'issue est prévisible à des kilomètres à la ronde, des larmes, des apitoiement... Tout cela plombe le film, sans parler de certaines scènes d'actions qui s'éternisent tandis que des passages cruciaux du livre sont baclés en quelques secondes.
Ma déception vient donc essentiellement du fait que je n'ai pas retrouvé dans le film ce qui me plaisait dans le livre. Beaucoup de critiques de presse semblent avoir trouvé le film plutôt bon, je me dis du coup que je n'ai pas considéré le film d'un regard neuf.
La meilleure scène du film à mon avis ? La chanson d'intro : Salut, salut, salut et merci pour le poissooon

L'avis de presse le plus en accord avec mon avis personnel est des Inrocks (eh oui ! ). Le voici :

Citation :

Difficile de combiner un scénario à la Monty Python avec des acteurs faisant du Mike Myers dans un système visuel estampillé MTV2. Ce n'est pas en liftant un humour british et seventies qu'on obtient une bonne comédie actuelle.

Très juste à mon avis

Citation :

Je suppose que le livre d'Hervé Chabalier est plus emballant?

Citation :

mais est-ce suffisant pour un film s'il veut se distinguer de la masse des autres films qui traitent du même sujet ?

C'est une adaptation fidèle . Et y a-t-il des masses de films qui traitent du même sujet, c'est à dire l'alcoolisme au quotidien,les conséquences pour soi et les proches, et la possibilité d'en sortir, avec justement ce côté un peu ennuyeux de la vie quotidienne sans le complément qu'apporte l'alcool, la dogue, ou autre chose ( cela me rappelle Marguerite Duras que l'on interrogeait sur sa santé, qui semblait meilleure, et qui répondait horrifiée: " oui, mais je ne bois plus..")?
Je l'ai trouvé bien fait, ce film, comme Marko.

Marie a écrit:

Citation :

Je suppose que le livre d'Hervé Chabalier est plus emballant?

Citation :

mais est-ce suffisant pour un film s'il veut se distinguer de la masse des autres films qui traitent du même sujet ?

C'est une adaptation fidèle . Et y a-t-il des masses de films qui traitent du même sujet, c'est à dire l'alcoolisme au quotidien,les conséquences pour soi et les proches, et la possibilité d'en sortir, avec justement ce côté un peu ennuyeux de la vie quotidienne sans le complément qu'apporte l'alcool, la dogue, ou autre chose ( cela me rappelle Marguerite Duras que l'on interrogeait sur sa santé, qui semblait meilleure, et qui répondait horrifiée: " oui, mais je ne bois plus..")?
Je l'ai trouvé bien fait, ce film, comme Marko.

Je ne trouve pas que le relation du personnage avec les proches de sa famille ait été suffisamment évoquée justement.
Le début du film commence avec son départ brutal du foyer, et on ne revoit sa femme et son fils que dans le dernier quart du film. Lorsqu'il parle avec son fils, il s'agit plus d'un long monologue que d'un dialogue constructif. Rien n'évolue dans les relations que le personnage tient avec sa famille. Mais je ne pense pas que l'intérêt du film se situe là...

Citation :

Lorsqu'il parle avec son fils, il s'agit plus d'un long monologue que d'un dialogue constructif. Rien n'évolue dans les relations que le personnage tient avec sa famille.

c'est peut être un peu trop tôt pour évoluer, et il y a des choses irréparables.
.Même si c'est didactique, c'est vrai, on sent quelque chose de réellement vécu, et l'époque veut que le témoignage de quelqu'un de connu ait toujours un peu plus d'influence.
Bon, ce n'est pas le film du siècle non plus