Séance rattrapage dvd 2010.

animal a écrit:

Arabella a écrit:

Herzog en revanche, il n'y a aucun risque, tu peux en parler autant que tu veux

tous autant les uns que les autres ? et les "documentaires" tu as essayé ?

Je ne les ai pas tous vus évidemment, quand même plusieurs, mais je pense que si on ne rentre vraiment pas dans un univers, pas la peine de se faire souffrir. Il y a tellement de choses ailleurs.

darkanny a écrit:

ça doit bien rentre dans mes souliers ça

heureusement que noël tombe à la saison des moon boots

Un thriller mafieux honnête bien que sans relief. Un scénario qui fait le minimum syndical sans invention en lorgnant (très) modestement du côté de Fargo sans l'humour et le décalage des frères Cohen. Des acteurs plutôt bons (François Cluzet, Olivier Gourmet, Jonathan Zaccaï, Louise Bourgoin et Bouli Lanners le moins bon). La scène de course poursuite dans la neige est pas mal. Le final vite bâclé bien bâclé... Bref très contournable et je n'en parlerais pas s'il ne m'avait quand même séduit par sa bande son qui propose un mélange intéressant de Mozart, Arvo Pärt (Summa) et Joseph Marx (Alt-Wiener Serenaden) en plus de la musique écrite pour le film. Ces deux derniers contribuant à rendre la fin très regardable (agréable à écouter surtout). Arvo Pärt n'en finit pas de fournir de belles compositions minimalistes très adaptées au cinéma.

Intrigué par le relatif succès critique de ce film je me suis laissé tenter et le résultat ne m'a pas du tout emballé. Une comédie dont le principal atout est son groupe d'actrices qui remplissent plutôt bien leur mission et font souvent sourire même si leur jeu n'est pas toujours des plus subtil. Sinon le propos est une accumulation de clichés impossibles et les rebondissements parachutés sont prévisibles presque dès le départ. En gros les vilains bourgeois sont d'affreux égocentriques narcissiques, mauvais parents et profondément intolérants, et les plus modestes ont un grand coeur, accumulent les galères et se brûlent les ailes en tentant de conquérir les étoiles! La morale étant bien sûr qu'elles auraient mieux fait depuis le début de rester dans leur HLM avec des gens qui ont de vraies valeurs que de faire semblant d'habiter Neuilly pour avoir droit au prince charmant... Mais ouf! l'amitié est sauve. Au secours! Bon ok c'est une comédie et si on accepte ces conventions caricaturales (idem pour les "Ch'tis", "Camping", et autres films du même acabit, même si "Tout ce qui brille" veut donner l'impression de jouer davantage dans la cour des grands) on peut peut-être passer un bon moment quand même. J'ai bien aimé par exemple la soirée "Hard Discount" dans un supermarché ou la gouaille de la coach sportive.

Open water/En eaux profondes

Susan et ... bidule forment un couple jeune et dynamique mais un peu stressé par leurs vies professionnelles qui marchent quand même pas mal (grosse baraque, gros 4x4 nippon). Ils s'offrent des petites vacances à l'arrache (du côté des Bahamas ou quelque chose dans ce goût là), avec au programme de la plongée. Ils sont beaux, ils ont la pêche, ils sont tranquillement tarte... mais ils sont partis. et là bas après quelques plans de bestioles exotiques on rentre dans le vif du sujet.

organisation à l'arrache, petits imprévus et... les voilà oubliés par le bateau qui amenaient un groupe plonger au milieu des poissons. Nos tourtereaux sont donc tous seuls et les heures passent... et les requins arrivent (et quelques méduses aussi, pour les amateurs...).

pas fantastiquement bien construit (de ces trucs bidons/convenus...) mais c'est petit budget et tout en dv (ce qui est assez moche mais permet de faire des choses avec le petit budget). et si des trucs sont convenus les réalisateurs, couple de plongeur eux aussi, n'ont pas cherché à étirer le film qui n'est pas très long.

une histoire "inspirée d'une histoire vraie", qui finit mal en plus, ça peut faire se poser des questions (choix des loisirs, situation vraiment vraiment pourrie)... on profite des quelques points techniques d'un "film de plongée" mais sans abus (me demande pourquoi ils ne gigotent pas plus ou essayent de nager ?), on s'attache même un petit peu à ces ken et barbie dramatiquement dans la mouise.

au final un film de frissons pas complètement réussi (taux de stress pas excessif contenu de la chose) mais pas complètement raté... et sans images de synthèse pourries ou de requin en carton. Je n'ai pas complètement compris le pourquoi du film ou de cette histoire qui reste apparemment très hypothétique mais le petit film de genre avec de la vraie eau et de vrais requins c'est loin d'être raté.

et merci Darkanny pour la programmation qui varie, ça rafraichit les idées !

Pas de quoi

Bon ce film est quand même une curiosité, tenir en haleine 1h30 avec des jambes qui gigotent dans l'eau, juste avec le mouvement de l'eau , sur et sous, deux personnages qui se livrent en même temps à un mini récapitulatif de leur vie de couple (chronique d'un naufrage annoncé), c'est quand même assez fort.
Ce qui m'avait frappé aussi, c'est la désintégration lente mais sûre des capacités de résistance tellement palpables au vu du visage de plus en plus marqué de Susan, la caméra a su saisir chaque moment.
On a évité également le happy end à l'américaine, ce qui n'est pas un mal.

L'histoire est tiré d'un fait divers réel, quoi d'autre ?

Filmage avec des vrais requins, et jambes bien réelles, et requins qui effectivement tournoyaient bien autour, ça jette quand même.

Rien ne m'a paru trop abusif, alors après on pourra dire que le responsable de la virée plongée a mal fait son taf , que le bateau de secours aurait dû arriver plus tôt bla bla bla, tout ça parce que l'on s'est senti mal à l'aise devant cette histoire finalement plausible et dramatique parce qu'inéluctable.

ah oui plausible ! mais je connais pas la plongée, le matériel, les sensations... l'étrangeté est plus dans le rapport entre les choix pour faire un/le film et la mystérieuse histoire vraie.

tu fais bien de souligner le mouvement de l'eau. et le bruit différent du en pleine mer par rapport au rivage, comme beaucoup plus vide.

animal a écrit:

ah oui plausible ! mais je connais pas la plongée, le matériel, les sensations... l'étrangeté est plus dans le rapport entre les choix pour faire un/le film et la mystérieuse histoire vraie.

Une des règles à respecter toute bête, c'est déja de remonter à temps comme l'avait dit l'animateur et de pas faire le malin comme Bidule qui n'a pas voulu entendre Susan et qui n'en a fait qu'à sa tronche.

héhé, ce Bidule a tout de l'artisan de sa propre réussite.

Comme tu dis.

Dark world (Franklyn)
Gerald McMorrow
2008



Je me demande ce qui m'a pris d'acheter ce truc, ou plutôt si, c'est la couverture assez intrigante et qui promet un "un thriller à l'atmosphère sombre et inquiétante au coeur d'une incroyable cité futuriste", et parce que ça me rappelait Neverwhere de Neil Gaiman.
L'histoire se déroule dans 2 mondes différents: la fameuse cité futuriste et gothique à l'architecture délirante, Meanwhile City, dont les citoyens sont obligés d'adhérer à une religion (même basée sur le mode d'emploi d'une machine à laver) et où un justicier masqué recherche l'Individu, une sorte de gourou qui a tué une fillette. Et le Londres d'aujourdhui, où 3 autres personnages (une étudiante en arts visuels suicidaire, un jeune type plaqué la veille de son mariage et un père qui recherche son fils disparu) promènent leur mal-être. On sent que toutes ces trajectoires vont se croiser, mais ce qu'on attend pas, vu la complication de l'intrigue qui semble accumuler les mystères, c'est une fin aussi plate:

Spoiler:

Pas mal d'esbrouffe visuelle (et de pompage à droite et à gauche, de Blade Runner à Dark City) donc pour une intrigue bien mince et décevante au final...
Et je ne comprends toujours pas pourquoi le titre original est Franklyn...

Kelin d'Ermek Tursunov (2009)

Citation :

Deuxième siècle après J.C, au coeur du Kazakhstan. Une belle jeune femme nommée Kelin tombe amoureuse d'un pauvre garçon nommé Mergyen, mais un homme riche et puissant nommé Baktashi demande sa main. Sans écouter les sentiments de sa fille, son père choisit d'accorder la main de Kelin à ce dernier, qui lui a offert une respectable dot. Alors que Kelin commençait tout juste à s'habituer à sa vie conjugale, Mergyen réapparait. Toujours amoureux de Kelin, il décide de défier Bataktashi en duel.

Kelin est un film sans paroles. Pas de dialogues, mais une bande son très travaillée avec cris, gémissements et soupirs amoureux, et une musique discrète aux accents parfois lyriques. Si quelques éléments rituels nous échappent, le film est compréhensible de bout en bout, se présentant comme une sorte de conte naïf, sauvage et païen. On s'y entretue, on accouche debout, on chamanise, on y lutine une chèvre à l'occasion, mais Kelin est paradoxalement un film plutôt doux, où les personnages communient avec la nature. Les steppes kazakhes, constamment enneigées sont filmées de façon sublime et aérienne. Les animaux sont omniprésents : troupeaux de yacks, loups solitaires, oiseaux de proie ..., sous un ciel céruléen. L'héroïne, belle comme une princesse mongole, est l'enjeu du combat à mort que se livrent les hommes pour la posséder. Kelin, avec ses images cristallines, lave les yeux et l'esprit, dans un récit simple et virginal. Somptueux.

Vu en VOD. Existe aussi en DVD (et sans sous-titres, évidemment).

Pièces détachées d'Aaron Fernandez sorti en 2007

Résumé :

Citation :

Iván, quatorze ans, vit au Mexique avec son oncle Jaime, un vendeur de pièces détachées de voitures. Ils rêvent tous les deux d'une vie meilleure et économisent leur argent afin d'émigrer illégalement à Chicago dans un proche avenir. Lorsque Jaime apprend qu'il a besoin de plus d'argent que prévu pour payer le passeur, il décide d'introduire son neveu dans le milieu du vol de pièces détachées de voitures.

Film social et politique, cette seule caractéristique suffit déjà à culpabiliser le spectateur occidental qui n'a pas succombé à ses "charmes". Difficile en effet de dire que je suis restée de marbre devant ce film et pourtant... c'est le cas. Je ne pense pas être un monstre d'insensibilité mais voilà, devant cette fiction (car il ne faut pas oublier qu'il s'agit de ça avant tout, et un documentaire aurait peut-être été plus adapté, d'autant plus que l'austérité du propos se rapproche parfois de la démonstration sociologique), pas grand-chose ne m'a convaincue. Il me semble que le thème du rêve américain qui hante les populations des pays limitrophes a déjà été abordé à de maintes reprises et de manière plus ou moins réussie. Ce film-là ne propose rien de nouveau. Impression d'assister à un déjà-vu.

Je me reporte finalement à la critique du Monde pour résumer tout cela :

S'il ne brille pas par son originalité, si les petites audaces formelles qu'il se permet ne convainquent pas vraiment, le film n'en reste pas moins attachant.

Un des points positifs reste cependant la liberté d'interprétation que le réalisateur laisse au spectateur. Ici, pas de discours moralisateur, comme il le dit lui-même :

J'ai imaginé mes personnages en situation. Ils font des choses, ils ont des besoins, ils ont une certaine logique des choses et je ne critique pas, je ne juge pas ce qu'ils font. C'était très important pour moi de ne pas avoir un jugement moral, je ne dis pas que ce qu'ils font est bien, ce n'est pas non plus une apologie du vol de voitures.

Nezumi a écrit:

Dark world (Franklyn)
Gerald McMorrow
2008



Je me demande ce qui m'a pris d'acheter ce truc, ou plutôt si, c'est la couverture assez intrigante et qui promet un "un thriller à l'atmosphère sombre et inquiétante au coeur d'une incroyable cité futuriste", et parce que ça me rappelait Neverwhere de Neil Gaiman.
L'histoire se déroule dans 2 mondes différents: la fameuse cité futuriste et gothique à l'architecture délirante, Meanwhile City, dont les citoyens sont obligés d'adhérer à une religion (même basée sur le mode d'emploi d'une machine à laver) et où un justicier masqué recherche l'Individu, une sorte de gourou qui a tué une fillette. Et le Londres d'aujourdhui, où 3 autres personnages (une étudiante en arts visuels suicidaire, un jeune type plaqué la veille de son mariage et un père qui recherche son fils disparu) promènent leur mal-être. On sent que toutes ces trajectoires vont se croiser, mais ce qu'on attend pas, vu la complication de l'intrigue qui semble accumuler les mystères, c'est une fin aussi plate:

Spoiler:

Pas mal d'esbrouffe visuelle (et de pompage à droite et à gauche, de Blade Runner à Dark City) donc pour une intrigue bien mince et décevante au final...
Et je ne comprends toujours pas pourquoi le titre original est Franklyn...

Ce film est nuuuuuuuuul!!!

Il était à l'affiche au Festival du Film Fantastique (de Bruxelles), c'était le seul "blockbuster", et le plus mauvais des trois films de la soirée (les autres étant de petites productions avec peu de moyens, largement compensés par leur originalité!). On est séduit par les dix premières minutes, avec leur esthétique gothique assez bien-fichu, on s'attend vraiment à ce que cet univers parallèle devienne quelque chose de fantastique, mais on déchante bien vite... des les premières bastin, on a l'impression de se retrouver dans V for Vendetta ou Matrix, du bête réchauffé, sans saveur... L'histoire se complique toute les deux secondes, si bien qu'on a du mal à imaginer le dénouement, ce qui a semblé découcerter le scénariste lui-même puisqu'il nous balance fin mal fichue, d'une platitude difficile à égaler (limite "deus ex-machina"). Le pire, c'est qu'à la moitié du film, on commence à comprendre comment ça va se terminer (les indices deviennet assez lourds), mais on espère jusqu'à la fin...

Bref, à éviter! c'est beau, c'est bien fait, mais c'est vraiment vraiment tout...

(et si Eva Green pouvait arrêter de jouer les gothopoufs dépressives suicidaires surmaquillées, ce serait pas plus mal )

Ezechielle a écrit:

(et si Eva Green pouvait arrêter de jouer les gothopoufs dépressives suicidaires surmaquillées, ce serait pas plus mal )

Oui, elle est insupportable quand elle cabotine devant sa caméra

Tiens Ezechielle, pour décorer ta chambre.