[2010] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

traversay a écrit:

Ce film sort aujourd'hui à Paris, Lille, Toulouse, Brest et .... c'est tout. Féchier !

Traversay et Marko vous avez l'interdiction de vous plaindre question cinéma!...

Allez, Traversay! Vite, un petit aller et retour à Paris !! Tu ne peux pas rater ça!!
Et moi qui rame derrière avec mes DVD... pffff

Marie a écrit:

Allez, Traversay! Vite, un petit aller et retour à Paris !! Tu ne peux pas rater ça!!
Et moi qui rame derrière avec mes DVD... pffff

Oui coline et Marie, nous sommes de grands égoïstes ! Honte sur nous !
Une virée à Paris s'impose pour bientôt d'autant que des films venant de Chine, Bulgarie, Géorgie sont annoncés pour bientôt.

Cher John de Lasse Hallström

Citation :

Lorsque John Tyree, un soldat des Forces Spéciales en permission, et Savannah Curtis, une étudiante idéaliste, se rencontrent sur une plage, c'est le coup de foudre. Bien qu'appartenant à deux mondes différents, une passion absolue les réunit pendant deux semaines.

Cher Lasse Hallström, les spectateurs français vont ont découvert en janvier 88 avec Ma vie de chien, un joli film tout empreint de tendresse et d'humour. Un vrai succès qui vous a ouvert les portes d'Hollywood.
Gilbert Grape, L'oeuvre de Dieu, la part du diable, Le chocolat, Terre neuve, Faussaire ..., votre filmographie a donné l'impression que votre cinéma se dissolvait peu à peu dans un schéma standardisé et sans saveur. Mais rien d'infamant jusqu'alors. Jusqu'à ce "Cher John" qui atterrit aujourd'hui sur nos écrans et dont on se demande ce qu'il vient y faire.
Désolé, cher Lasse (excusez la familiarité) mais ce film est consternant du début à la fin. Tellement, que même Barbara Cartland trouverait la chose à peine regardable. Un mélodrame qui ne s'assume même pas, une interprétation désolante et, hélas, une mise en scène aux abonnés absents. Un soldat tombe amoureux d'une fille puis part à la guerre. Ce niais qu'un au revoir. Il revient, elle est mariée. Passons sur les différentes maladies qui déciment les personnages secondaires, Love Story, à côté, c'est un film des Marx Brothers.
Et on n'est jamais ému, rien, pas une larme parce qu'il n'y pas d'épaisseur, pas de recul, pas de vibration, le néant absolu. Cher Lasse Hallström, votre précédent film : Hachiko, a Dog's Story, sort au deuxième semestre en France. Bien que le mot chien figure dans le titre, il est probable que les malheureux qui ont vu Cher John ne seront guère motivés.
Recevez néanmoins, cher Lasse, l'expression de nos sentiments distingués, en souvenir de Ma vie de chien. En vous souhaitant de retrouver un peu du mordant perdu dans les collines de Los Angeles.

PS : Adaptation d'un roman de Nicholas Parks. Connais pas.


Ils ne se marrèrent pas et n'eurent pas beaucoup d'enfants.

Citation :

PS : Adaptation d'un roman de Nicholas Parks. Connais pas.

Traversay ne connait pas Nicholas Sparks.. No culture, no future.. Et ça plaisante sur Musso, pffff
L'inoubliable auteur de La raison du coeur, Le gardien de son coeur, Les pages de notre amour et j'en passe, c'est préférable?

Marie a écrit:

Citation :

PS : Adaptation d'un roman de Nicholas Parks. Connais pas.

Traversay ne connait pas Nicholas Sparks.. No culture, no future.. Et ça plaisante sur Musso, pffff
L'inoubliable auteur de La raison du coeur, Le gardien de son coeur, Les pages de notre amour et j'en passe, c'est préférable?

Et pan sur le Musso. Aïe !

ce film était diffusé il y a quelques semaines chez nous en "Avant-première" sponsorisée par une station de radio - et le lendemain de ces Avants-premières, on passe quelques réactions des spectateurs qu'on a pris lors de la soirée.. en les écoutant je pouvais déjà dire que c'était le navet de l'année..
(et quand j'ai vu que c'était une adaptation de Sparks = le Musso américain je savais - je peux m'en passer)


mais ton avatar avec les lapins est croquignolet

traversay a écrit:

Petit préambule : j'habite et je travaille depuis 21 ans dans le Loiret. J'ai souvent eu l'occasion d'aller à Beaune-la-Rolande pour y rencontrer des chefs d'entreprise. Qu'est-ce que la population du département sait des camps de Pithiviers ou Beaune-la-Rolande ? Pas grand chose. Une poignée de livres sur le sujet, au tirage confidentiel, existe. La sortie de La rafle a été vécue ici comme un événement important, qui a trouvé son prolongement dans les journaux locaux. C'était la première fois depuis plus de 60 ans. Il était temps.



La rafle de Roselyne Bosch

A lire les avis sur La rafle, le moins que l'on puisse dire est que la tolérance et la modération ne sont pas les vertus les plus pratiquées en France. Quelles sont les intentions de Roselyne Bosch ? Respecter la vérité historique (objectif inatteignable ?), s'attacher à des destins individuels, replacer cet acte ignominieux dans la politique vichyste vis à vis des maîtres allemands, etc. Le premier reproche à adresser à la réalisatrice se situe là : vouloir tout montrer est impossible et elle aurait pu (dû) resserrer son propos plutôt que nous donner à voir des caricatures de Laval, Pétain ou surtout Hitler (les scènes avec ce dernier sont grotesques). Le film est plus crédible dans son approche de l'attitude de la population française même si la part dévolue aux bons samaritains face aux salauds semble trop grande. La mise en scène de Roselyne Bosch n'est pas à la hauteur de son sujet : trop frontale, trop "jolie", trop tire-larmes, c'est évident. Pourtant, il y a une émotion énorme qui passe, notamment dans la séparation des familles au camp de Beaune-la-Rolande (qui n'était pas en pleine campagne mais au coeur même du village, une des rares erreurs historiques du film). D'aucuns y seront plus sensibles que d'autres, eu égard à leur culture, leur éducation.... C'est une oeuvre faite pour le grand public (désolé pour le gros mot), pédagogique et globalement honnête. Son premier mérite est d'exister, d'aborder un sujet plus ou moins tabou durant des années et de donner envie d'en savoir plus. Rien ne remplacera l'écrit pour évoquer cette période noire de notre histoire. Le film de Roselyne Bosch n'a rien de honteux, sa vision des événements est critiquable, certes, en particulier sur le plan formel, pas son intégrité.

C'est justement parce que tous nos élèves de 3èmes ont été voir le film pour son aspect "pédagogique"
et parce que des collègues m'en ont dit du bien que je me suis lancée (et aussi parce que j'ai pas grand choix de film).
Ce n'est pas du tout passé chez moi, et pourtant, j'avais refusé de lire les critiques avant.
J'ai ricané bêtement devant la moustache d'Hitler, j'ai eu envie de baffer dès le début "Nono" à qui on a donné
un cheveux sur la langue pour qu'il soit plus "gnongnon". L'émotion, je ne l'ai pas du tout ressentie,
et j'étais même génée en entendant les gens pleurer dans la salle à la fin.
J'ai trouvé la plupart des personnages figés et "plats" dès le début du film. Et vas y que je te montre un enfant qui pleure,
et vas y que pour que cela reste acceptable, il va rire un coup.

Oui, la proportion de bon samaritains est trop grande, oui, cela m'a géné.... et pourtant, loin de moi la prétention d'être spécialiste.

Bof bof.

Epi a écrit:

Donc si je comprends bien Traversay les deux derniers que tu as commentés sont catastrophiques et à oublier. Il faut vite que tu retournes dans les salles voir quelque chose de bien, ça fait beaucoup de navets en peu de temps là

Pas de problème, je trouve aussi une sorte de plaisir masochiste à voir de mauvais films (pour moi, en tous cas) et j'en retire toujours quelque chose. Je ne saurais parler de navets (dans le pire film, il y a toujours quelque chose à sauver).

Je me souviens que Queenie avait parlé de son envie de voir White Lightnin' mais je ne sais pas si elle a concrétisé. Sûr que c'est un film qui aurait des chances de l'intéresser (lui plaire, je ne peux pas dire) de même que Marko, d'ailleurs. C'est une vrai épreuve, en tous cas.



White Lightnin' de Dominic Murphy

Citation :

Au coeur des montagnes Appalaches, en Virginie Occidentale, où tout homme possède une arme et de quoi distiller de l'alcool de contrebande, vit Jesco White.
De sa jeunesse trempée dans les effluves d'essence en passant par de nombreux séjours en maison de redressement ou en hôpital psychiatrique, la vie tumultueuse et incandescente de Jesco se consume dangereusement.

Jesco White, né en 1956, danseur de claquettes sur fond de musique country (sic), au coeur des montagnes Appalaches, est toujours vivant. Et c'est bien lui qui est le héros déglingué et christique du film de Dominic Murphy, White Lightnin'. A la différence près qu'il s'agit d'une sorte biopic fantasmé où le réalisateur invente à son personnage réel un autre destin, salement tragique, mais crédible, eu égard à l'environnement plouquissime et à l'inclination certaine du garçon pour l'alcool et surtout les substances à sniffer. C'est le genre de film où la moitié des spectateurs quitte la salle écoeurée et où l'autre reste les yeux rivés à l'écran, subjuguée. Dominic Murphy en fait beaucoup dans le sordide insoutenable sous prétexte de montrer un chemin de croix où le sang coule plus que de raison. C'est assez complaisant dans le genre mais, d'un autre côté, la mise en scène (du noir et blanc parfois troué de couleurs) est réellement inspirée et laisse pantois. Entre répulsion et fascination, il reste de la place pour être tétanisé par ce film aussi traumatisant que Antichrist (juste pour situer).


Ca vous rappelle quelqu'un. Normal.

traversay a écrit:

Et puis les prochains ce sont Ajami et La Pivellina, donc je devrais retrouver un cinéma davantage à mon goût.

Je reverrais volontiers La Pivellina...

(j'adore quand je peux voir un film avant Marko et Traversay )

coline a écrit:

traversay a écrit:

Et puis les prochains ce sont Ajami et La Pivellina, donc je devrais retrouver un cinéma davantage à mon goût.

Je reverrais volontiers La Pivellina...

(j'adore quand je peux voir un film avant Marko et Traversay )

Et ça t'arrive souvent Tiens, au fait, Teza sort bientôt !

traversay a écrit:

coline a écrit:

traversay a écrit:

Et puis les prochains ce sont Ajami et La Pivellina, donc je devrais retrouver un cinéma davantage à mon goût.

Je reverrais volontiers La Pivellina...

(j'adore quand je peux voir un film avant Marko et Traversay )

Et ça t'arrive souvent Tiens, au fait, Teza sort bientôt !

Oh...pas si souvent hélas!...
Oui, ne manquez pas Teza si vous le pouvez...

Tout ce qui brille de Géraldine Nakache et Hervé Mimran

Citation :

Ely et Lila sont comme deux soeurs. Elles se connaissent depuis l'enfance, partagent tout et rêvent ensemble d'une autre vie. Elles vivent dans la même banlieue, à dix minutes de Paris.

La première moitié de Tout ce qui brille est conforme à son cahier des charges : deux mignonnes nanas de banlieue s'éclatent et tapent l'incruste dans les soirées branchouilles parisiennes. Comédie de meufs, pardon de moeurs, positive attitude à la clé, avec la fraicheur de ses deux interprètes : Géraldine Nakache et Leïla Bekhti. La banlieue peinte moins en noir que d'habitude, pas rose non plus, juste grise. Sympa, le film, mais assez vite redondant pour qu'au bout de 3/4 d'heure on en ait fait le tour. Heureusement, Géraldine Nakache, également co-scénariste et co-réalisatrice, a plus d'un tour dans son sac à main. On oublie les rêves de ces Cendrillons aux jolis pieds et le ton se fait d'un coup plus grave. Coup de blues gagnant, le film cesse de papillonner et acquiert une densité qu'il n'avait pas auparavant. Et une vraie tendresse aussi, pas mielleuse pour un sou, pour célébrer un truc tout simple mais vital : l'amitié est plus précieuse qu'une paire de chaussures à 300 euros. On peut en rigoler, mais ce qui brille dans les yeux vaut plus que ce qui scintille dans les vitrines. Et toc !

traversay a écrit:

On peut en rigoler, mais ce qui brille dans les yeux vaut plus que ce qui scintille dans les vitrines. Et toc !

Révolutionnaire comme propos! Mais le film a l'air bien sympathique.

Tête de turc de Pascal Elbé

Citation :

Un geste, et tout bascule. Un adolescent de 14 ans, un médecin urgentiste, un flic en quête de vengeance, une mère qui se bat pour les siens, un homme anéanti par la mort de sa femme voient leurs destins désormais liés.

La banlieue, encore et toujours. Que ce soit sous l'angle de la comédie (Tout ce qui brille) ou du thriller (Tête de turc), on ne va quand même pas se plaindre que le cinéma français s'y intéresse, il y a tant à dire et à montrer, quitte à se faire taxer de démagogue ou d'opportuniste. Tête de turc n'est pas destiné à faire la morale ou à montrer du doigt des coupables éventuels, son propos est de construire une intrigue à lectures multiples où la réalité sociale conditionne les actes de chacun, le hasard et l'enchaînement des situations faisant le reste. Pour son coup d'essai à la réalisation, Pascal Elbé n'a pas manqué d'ambition : un vrai film kaléidoscopique avec pratiquement dix personnages principaux et presque autant d'histoires qui s'enchevêtrent au fil d'un scénario excellemment écrit (un seul récit, celui de l'homme accablé par la mort de sa femme, est hors sujet). Le rythme est tendu, l'image métallique et le casting parfait (Zem, Elbé, les ados, Ronit Elkabetz, sublime comme d'habitude etc.). Peu ou pas de faute de goût, deux ou trois invraisemblances mineures, pas davantage, Tête de turc est une franche réussite.


Ronit Elkabetz, profil grec pour Tête de turc.