Nicolas Winding Refn

Mordicus a écrit:

Ryan Gosling ne veut pas manger ces céréales

j'ai failli rater ça. 

Mordicus a écrit:

Ryan Gosling ne veut pas manger ces céréales

Trop drôle et super bien fait.

-Only God forgives-

Ne ratez pas ça

Mordicus a écrit:

Ryan Gosling ne veut pas manger ces céréales

Sinon, bof. Marko, Queenie, Avadoro et les autres, vous avez bien résumé, je ne vois plus trop quoi rajouter. Ce film peut séduire visuellement comme un clip un peu déjanté le ferait mais on ne peut lui demander plus. Trop de violence gratuite et un vide sidéral que n'arrive pas à combler la sur- stylisation très réussie de Winding Refn (dont j'avais beaucoup aimé Drive)

Les recettes sont les mêmes (ralentis, lumières accrocheuses, bande son omniprésente, héros à fort charisme dans une solitude affichée) mais ici l'histoire est trop évidente et creuse pour que l'on marche une seconde fois. Bizarrement , tout comme Queenie, je ne me suis pas vraiment ennuyée. Le regard est sans cesse sollicité et ce type là sait filmer, mais il lui manque vraiment un scénario qui tienne la route, et peut-être une certaine humilité, du moins un recul, quelque chose qui permette de souffler et que le personnage joué par Kristin Scott Thomas ne suffit pas à satisfaire. Son film-clip se veut être une œuvre à part et ça fait plouf.

De quoi agacer, c'est certain, et Ryan Gosling  devrait aussi penser à changer de rôle parce que là ça commence à lasser...


Bon, on lui pardonne encore cette fois parce qu'il est vraiment mimi

Aeriale a écrit:

Ne ratez pas ça

Mordicus a écrit:

Ryan Gosling ne veut pas manger ces céréales

Je vous rejoins également : c'était esthétique certes mais surtout vide, long et ennuyeux. On a fait un beau strike il me semble avec ce film. Tous d'accord concernant le désaccord...

Aeriale a écrit:

Bon, on lui pardonne encore cette fois parce qu'il est vraiment mimi

Coquine !

(je lui pardonne aussi )

Kannskia a écrit:

Je vous rejoins également : c'était esthétique certes mais surtout vide, long et ennuyeux. On a fait un beau strike il me semble avec ce film. Tous d'accord concernant le désaccord...

Non! Pas tous...Mordicus a aimé! (il en faut )

Kannskia a écrit:

Aeriale a écrit:

Bon, on lui pardonne encore cette fois parce qu'il est vraiment mimi

Coquine !

(je lui pardonne aussi )

Ha ha!!!

Le 6 juin juste après Cannes. Eyes wide shut rencontre Argento?

Animal va faire la grimace!

je vais sans doute me l'épargner.

Ben perso, j'ai bien aimé...
Disons, j'aime déjà bien les visuels qui sont travaillés et esthétisants, quand il y a un travail sur l'image, presque au niveau symbolique (franchement, je pense qu'il y a des trucs à décrypter et je n'ai pas tout vu, mais NWR étant un admirateur de Jodorowski, ça ne m'étonnerait pas). Refn filme surtout ses propres fantasmes et obsessions (ce qui n'est pas nouveau), et que l'on adhère ou pas, force est de constater qu'il le fait bien...

Après, point de vue scénario, si on aime les récits très construits et les personnages creusés, on risque de ne pas trouver ce que l'on attend...
The Neon Demon se situe quelque part entre la fable et le trip (sous quoi, j'en sais rien... ), c'est un peu le genre de film qui se détache de la narration pour aller vers plus d'évocation, je dirais. Du coup, on rentre dans le trip ou pas.

Les personnages sont presque des archétypes, des figures en tout cas... Ils agissent suivant une logique - ou une absence de logique - qui leur est propre finalement, comme s'ils évoluaient dans un rêve ou un monde parallèle.
Ce n'est pas une film sur la mode dans le fond, mais plus un film sur la malédiction que peut représenter la beauté, et la vacuité du paraître (le tout dernier plan est particulièrement évocateur sur ce point) à travers l'image de corps parfaits de jeunes femmes, poussées à commettre l'horreur pour préserver leur apparence.
Je trouve que ça dit quand-même quelque chose de notre société justement tournée par le paraître, le luxe, le matérialisme...

Par contre, je suis étonnée de certaines critiques que j'ai entendue, qui parlaient de "surenchère gore"... le film est bien moins violent que les 2 précédents, et mis à part 2 scènes dérangeantes, c'est pas pire qu'autre chose... Alors soit j'ai une particulière résistance sur ce plan, soit les critiques ciné sont de sacrées chochottes...

Très envie d'aller le voir !
Ce que tu en dis chymere me conforte.

-Neon demon-

Eh mince, cela ne l'a pas fait pour moi! Pourtant le sujet était séduisant et collait parfaitement à l'univers de Winding Refn (que j'adore d'habitude) mais là il me semble que le cinéaste se soit un peu perdu ( à mon sens) De superbes images oui, une esthétique poussée à l'extrême, c'est vrai, mais après un début hypnotique auquel j'ai voulu croire, le temps m'a paru bien long. Des scènes étirées à l'extrême, quelques clichés sur le monde du mannequinat, une petite dose de gore en gage de provoc, Et cette fin frisant le ridicule. J'ai eu l'impression que Refn cherchait quelque chose d' accrocheur comme prétexte à filmer ces filles sublimes et ce monde de paillettes qu'il connait bien. Hélas l'ensemble m'a paru vide et même prétentieux. Quelle déception! C'est la deuxième après Only god forgives dont j'ai déjà oublié le sujet. On dirait que ce surdoué de l'image révélé par Drive ait usé ses bonnes recettes :-(  

PS: Niveau visuel, on en prend plein les mirettes par contre

je me tais, je me tais.

C'est marrant, la fin m'a fait pensé à une sorte d'exorcisme matérialisé... un truc comme ça.

The Neon Demon

Mon avis est très mitigé, même s'il ne s'agit pas pour moi d'une impasse stylistique à l'image d'Only God Forgives. L'ambition esthétique de Nicolas Winding Refn fascine pourtant dès les premières images, et la musique de Cliff Martinez est de nouveau essentielle pour créer une ambiance étrange et inquiétante. Les plus belles séquences apparaissent comme hors du temps, miroirs hallucinés d'un monde replié sur lui-même, destructeur et mortifère.

La vision de l'univers de la mode est cependant très conventionnelle dans son approche, tout comme l'évocation nocturne de Los Angeles et de ses dangers. The Neon Demon cherche à trouver une singularité dans l'affirmation d'un anéantissement, mais la recherche de maîtrise de Nicolas Winding Refn aboutit à figer les protagonistes dans une posture complaisante. Le corps des mannequins représente alors l'expression d'un cauchemar désincarné, et l'irruption d'une horreur graphique devient le spectacle d'une provocation inutile.

En même temps, est-ce qu'une "provocation" a besoin d'être utile ?... (déjà, est-ce bien une provocation ?...)
Pour ma part, j'ai vraiment eu l'impression avec ce film, comme avec les autres dans des mesures différentes, que NWR filme surtout ses propres fantasmes, le grand bazar un peu morbide qu'il a dans la tête... du coup, est-ce que ça a besoin d'être autre chose qu'un rêve un peu glauque ?
Je trouve qu'il y a une forme d'absurdité et en même temps une dimension symbolique dans ses films qui font qu'en effet, cela les rapproches des rêves... ça a un côté psychanalytique et tordu... je trouve que c'est ça qui rend ses films intéressants.

animal a écrit:

je me tais, je me tais.

Chymère a écrit:

C'est marrant, la fin m'a fait pensé à une sorte d'exorcisme matérialisé... un truc comme ça.  

Je comprends bien qu'on puisse le voir ainsi et être sensible à la métaphore, mais si on ne rentre pas dans ce délire, on peut le trouver lourdingue, et en sourire. C'est juste une question de goûts!

De même pour ce que tu dis par la suite, sur ses fantasmes et ses rêves un peu glauques. Pour ceux qui n'accrochent pas, ça prend vite des allures de grand guignol