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| Pedro Almodovar | |
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Auteur | Message |
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coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Pedro Almodovar Dim 18 Mar 2007 - 19:20 | |
| - coline a écrit:
- Dans Tout sur ma mère, la très belle chanson d' Ismael Lo: TAJABONE...
Cliquez ici Je dédie cette chanson à tout le monde...mais un tout petit peu plus à Swallow... | |
| | | bertrand-môgendre Sage de la littérature
Messages : 1299 Inscription le : 03/02/2007 Age : 69 Localisation : ici et là
| Sujet: Re: Pedro Almodovar Lun 19 Mar 2007 - 18:51 | |
| à propos de Volver, pour une fois je ne suis pas de votre avis, je m'explique. Volver film de Almodovar l’histoire : du monde des femmes espagnoles. La beauté de la femme, en jeune pubère, en mère splendide dans sa quarantaine jubilatoire, en grand-mère paisible écoutée dans sa sagesse diffusée. Un hymne à la femme qui permet de lui pardonner toutes ses exactions : meurtres, mensonges, vol, entremises. On lui pardonne ses défauts : maquillage, gourmandise, La femme travaille. La femme assume l’éducation des enfants. La femme gère le foyer. La femme entretien les relations avec la famille. La femme tisse le lien social. Almodovar idéalise la femme. Le regard porté sur l’homme est terrible. L’individu mâle est confiné soit dans le rôle d’un père incestueux brutal que l’état d’ébriété n’arrange guère, soit dans la peau d’un timide barbu qui n’ose pas assumer son désir d’elle (d’ailes …), soit dans celui d’un mari tyran cocufiant son épouse avec toutes les filles désirables. Heureusement que le monde du spectacle donne une image des hommes artistes, plus glorieuse. Le clou de la démagogie, nous arrive au milieu du film, lorsque l’héroïne entonne une chanson (Volver), avec sa voix délicieusement mielleuse, somptueusement chaude, raffinée. Je me dis : là c’est trop. Almodovar poursuit sa quête de la femme idyllique, jusqu’à obtenir la perfection des anges, la magnificence des saintes. L’histoire est tordue, complexe, une succession de couches de drames qui s’accumule dans ce monde exclusivement féminin, tout comme l’était il y a quelque dizaines d’années la perception des femmes dans le monde du cinéma pour des réalisateurs de mauvais génie, recluses aux seules vocations de prostituée, secrétaire, pin-up ou mère de famille moralisatrice. Dommage que ce réalisateur en arrive à cette extrême, navrante, mélo teinté d’absurdité, se jouant grand public, se jouant un populaire. (bertrand-môgendre) | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Pedro Almodovar Lun 19 Mar 2007 - 23:58 | |
| Tu me scies Bertrand... Mais je me sens très émotive ce soir... | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Pedro Almodovar Dim 29 Avr 2007 - 12:30 | |
| - coline a écrit:
- Volver L’histoire se situe à Madrid et dans la Mancha, région d’origine d’Almodovar, où le vent ne cesse de souffler, propage le feu et rend les gens fous...
Je me permets de reprendre ce beau et dramatique paysage que nous offrait Coline, tout emprunt de finesse et de poésie... car, ça y est : j'ai vu Volver! Volver ou Le petit monde d’Almodovar, suite... - Ce qui agace Bertrand est un peu, pour moi, une réjouissance au cinéma. : La femme qui se profile sur l’écran est certes réduite au portrait auquel elle a souhaité échapper depuis un siècle (luttes pour la parité, l’avortement; reconnaissance juridique de l’inceste, émancipation économique…). Mauvaise mère, ignorante du risque qui pèse sur son enfant. Femme putain. Femme asservie. Femme menteuse. Epouse criminelle. La femme-Almodovar se noie dans l’illégalité et si le petit monde qui l’entoure n’était si étroit, on la jugerait légitimement psychopathe et elle vieillirait en prison oui mais… ... avec toutes nos circonstances atténuantes. Car, depuis La tête de Chester dans le carton à chapeau, je n’avais pas éprouvé autant de plaisir. Je participe joyeusement à cette folie. Au burlesque. A la fête. Même si je cherche l’homme, en vain. Le père, en vain. - Mais, si je me remets les pendules à l'heure passé la première émotion, je constate (et ça me rassure) que si les cauchemars sousjacents qui traversent ces femmes en souffrance (l’inceste vécu sur deux générations, la culpabilité, le crime, mensonge, secret et, côté rédemption : solitude, maladie et phase terminale), si ces cauchemars sont si porteurs, c’est bien parce que la moitié manque. Et si j’ai bien compris, il ne faut pas compter sur Almodovar pour nous la rendre… J’ai très envie dès que l’occasion se présente de voir Tout sur ma mère. Car Esteban semble y poser la question essentielle. J'y vois une source d'espoir pour confirmer que l'absence de l'homme et père annonce et détermine les souffrances et l'impossibilité pour un être de se construire. Mais je ne me fais pas d'illusion (je sais que la moitié en question -la seule qui pourrait "réparer" les drames du cinéaste, ne se trouve pas au bout de son chemin). P-S : toujours Alberto Iglesias. Fado ou tango. Un bonheur. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Pedro Almodovar Sam 23 Juin 2007 - 9:31 | |
| - Citation :
- il ne faut pas compter sur Almodovar pour nous la rendre…
dit Babelle.......Evidemment, non, il ne l'a pas connue. Il a été élevé par des femmes , dans cette région où le vent rend fou,femmes telles qu'on les voit dans ses films.Les hommes , il ne les a connus à travers " La mauvaise éducation", c'est à dire la pédophilie active des enseignants religieux! On ne va quand même pas lui reprocher, Bertrand ,même si je comprends ton agacement, de faire un hymne aux femmes,même s'il en fait un portrait très schématisé! Tout cela, il l'explique ça et là, et je viens de le revoir dans le supplément DVD de Volver. Que j'ai moins aimé que mon préféré, Tout sur ma mère, mais que j'aime beaucoup quand même.Ah, le jeu des couleurs! Pedro, élevé dans un entourage matriarcal est le roi des couleurs cinématographiques, tout est étudié... Babelle, je n'avais encore pas lu ton message, je le découvre ce soir. C'est une analyse très fine qui me plait beaucoup! - Citation :
- J'y vois une source d'espoir pour confirmer que l'absence de l'homme et père annonce et détermine les souffrances et l'impossibilité pour un être de se construire.
L'absence d'homme, de façon certaine, et surtout pour un garçon. Faut il pour autant que ce soit le père, je ne crois pas. Le film dont tu parles, c'était celui avec Banderas et Mélanie Griffith? | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Re: Pedro Almodovar Mer 19 Sep 2007 - 17:58 | |
| L´autre jour, Coline, tu parlais de la rediffusion de "Femmes au bord de la crise de nerfs" sur Arte. Ce film, c´est Madrid d´il y a 30 ans... L´époque de la fameuse "movida" qui nous compliquait bien les choses, quand les touristes nous demandaient de les amener à Madrid pour voir la "movida". Puisqu´en fait il s´agissait plus d´une atmosphère, une fièvre de vivre, plutôt que d´un quartier en particulier. Et puis çà ne commence pas avant minuit, et les touristes baillaient... peu habitués à nos horaires. Maintenant, " la movida" a completement changé de zone ( avec l´emigration sud-americaine). C´est à LAVAPIES qu´elle se trouve ( entre autres). Et si vous voulez la trouver racontée, lisez Lucia Etxebarria ( voir son fil, littérature espagnole). | |
| | | lekhan Main aguerrie
Messages : 324 Inscription le : 20/08/2007 Age : 35 Localisation : Poitiers-Biarritz
| Sujet: Re: Pedro Almodovar Jeu 20 Sep 2007 - 18:35 | |
| Après avoir vu tous les Almodovar, s'il ne doit en rester qu'un à choisir, c'est qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça. Portrait touchant d'une famille espagnole modeste. Je ne vais pas permettre de le réduire à un résumé alors je vois mets le synopsis: - Citation :
- Pour équilibrer le maigre budget familial, Gloria travaille comme femme de ménage dans un club de kendo. Elle n'a guère le temps de souffler et l'intérieur de l'appartement qu'elle occupe dans une cité-dortoir madrilène suffit déjà largement à sa peine. Gloria y vit avec son macho de mari, chauffeur de taxi, sa belle-mère - vieille femme excentrique et avare qui lui impose la présence d'un lézard qu'elle vient d'adopter - et ses deux fils. Toni, l'aîné, est un cancre et un petit trafiquant de drogue, tandis que Miguel, le cadet, couche avec les papas de ses petits copains. Sans oublier Cristal sa voisine, prostituée qui la sollicite parfois pour satisfaire les caprices de ses clients. Gloria n'éprouve plus de plaisir lorsqu'elle fait l'amour. Elle se prive de tout. Pourtant, elle tient bon, grâce notamment aux anti-dépresseurs.
Un jour, cependant, la pharmacienne refuse de lui vendre les amphétamines : Gloria craque. Elle n'accepte pas de repasser une chemise de son mari, lequel vient de renouer avec son ancienne maîtresse, une chanteuse allemande décidée à écrire avec lui de fausses mémoires d'Hitler. Une violente dispute éclate entre les deux époux. Il la gifle, Gloria se défend avec un os de jambon et le tue. Une enquête est ouverte : malgré de fortes présomptions, la police l'innocente.
Miguel est parti vivre avec un dentiste pédophile, Toni raccompagne sa grand-mère au village... Gloria est désormais libre; sa vie dans cet appartement devenu soudain trop grand, trop vide, n'a plus de sens. Elle est sur le point de se suicider, mais le retour de Miguel à la maison l'empêche de commettre l'irréparable. Et puis bien sûr, il y a tout sur ma mère, talon aiguille, parle avec elle, ... | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Pedro Almodovar Jeu 20 Sep 2007 - 22:32 | |
| - swallow a écrit:
- L´autre jour, Coline, tu parlais de la rediffusion de "Femmes au bord de la crise de nerfs" sur Arte.
Ce film, c´est Madrid d´il y a 30 ans... L´époque de la fameuse "movida" qui nous compliquait bien les choses, quand les touristes nous demandaient de les amener à Madrid pour voir la "movida". Puisqu´en fait il s´agissait plus d´une atmosphère, une fièvre de vivre, plutôt que d´un quartier en particulier. Et puis çà ne commence pas avant minuit, et les touristes baillaient... peu habitués à nos horaires. Maintenant, " la movida" a completement changé de zone ( avec l´emigration sud-americaine). C´est à LAVAPIES qu´elle se trouve ( entre autres). Et si vous voulez la trouver racontée, lisez Lucia Etxebarria ( voir son fil, littérature espagnole). J'ai regardé l'autre jour une émission sur ARTE à propos du cinéma espagnol...Je n'ai même pas le temps d'en parler... Ils ont évoqué la movida de l'après Franco...Les débuts d'Almodovar... J'y ai retrouvé (entre autres) une réalisatrice, Iciar Bollain dont j'avais vu un très beau film sur la violence conjugale....Euh...je cherche le titre...cela mereviendra mais ce soir j'ai la tête "farcie"...
Dernière édition par le Ven 21 Sep 2007 - 1:16, édité 1 fois | |
| | | lekhan Main aguerrie
Messages : 324 Inscription le : 20/08/2007 Age : 35 Localisation : Poitiers-Biarritz
| Sujet: Re: Pedro Almodovar Ven 21 Sep 2007 - 0:28 | |
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| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Pedro Almodovar Ven 21 Sep 2007 - 1:11 | |
| - lekhan a écrit:
- Te doy mis ojos?
Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii...Merci Lekhan! Ce qui veut dire: Je te donne mes yeux. Le titre en français était "Ne dis rien" . Très beau film...Je ne retrouve plus mon commentaire... BANDE ANNONCE ICI | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Pedro Almodovar Ven 21 Sep 2007 - 1:17 | |
| A propos du cinéma espagnol: ICI | |
| | | Sophie Sage de la littérature
Messages : 2230 Inscription le : 17/07/2007 Age : 48 Localisation : Tahiti
| Sujet: Re: Pedro Almodovar Ven 21 Sep 2007 - 2:28 | |
| Volver: j'ai réussi à aller le voir au cinéma Marie. :)
Mon préféré d'Almodovar: Parle avec elle. | |
| | | Sieglinde Posteur en quête
Messages : 67 Inscription le : 08/03/2008 Age : 34 Localisation : Val d'Oise
| Sujet: Re: Pedro Almodovar Ven 14 Mar 2008 - 9:33 | |
| J'ai découvert le cinéma d'Almodovar avec Tout sur ma mère. En commençant par ce film là, il était évident que je ne pouvais pas ne pas me prendre de passion immédiate pour ce réalisateur. J'ai donc enchaîné par tous ceux qui sont passés sur Arte en septembre dernier : Talons aiguilles, La fleur de mon secret, La loi du désir et Femmes au bord de la crise de nerfs. Mais Tout sur ma mère reste pour moi, LE chef d'oeuvre. Un film qui vous prend aux tripes, poignant du début à la fin et véhiculant malgré la tristesse de l'histoire, énormément de fantaisie, d'humour et d'espoir. Tous les personnages de ce film sont marqués au fer rouge, tous portent en eux, douleur et désillusions, et ne cessent pourtant pas de croire en la vie. Ce qu'il y a de magnifique dans les films d'Almodovar, c'est justement le courage et la foi avec lesquels les personnages subissent les épreuves. Et puis la luminosité, l'excessivité, l'exubérance des situations et des protagonistes, et leurs personnalités hautes en couleurs, me font rêver à un monde réel qui ressemblerait à l'univers de ces films. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Pedro Almodovar Ven 14 Mar 2008 - 9:51 | |
| c'est intéressant ce que tu soulignes Sieglinde : le fait que Tout sur ma mère soit ton premier film d'Almodovar et qu'il reste du coup ton préféré. ça me fait pareil pour En chair et en os. J'étais allée le voir au cinéma et ça a été le coup de foudre immédiat, et depuis même si j'apprécie tous les autres films de Pedro, En chair et en os tient vraiment une place particulière. Aah cette fabuleuse nuit d'amour, la façon de filmer le grain de peau, la sueur, les mouvements.. j'avais été époustouflée par une telle sensualité, une telle douceur. j'étais amoureuse. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Pedro Almodovar Ven 14 Mar 2008 - 12:58 | |
| Tiens, moi c'est Talons Aiguilles... et il reste mon préféré. Je ne connais pas l'espagnol, mais j'ai cru comprendre qu'en espagnol, Talons Aiguilles se disait Talons Lointains, et qu'il y avait un côté nostalgique qui disparaît dans la traduction française. Je raconte peut-être n'importe quoi, hein...
Talons Aiguilles, c'est l'équilibre entre la provocation de ses premiers films, et le lyrisme parfois trop envahissant de plusieurs de ses derniers films. | |
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| | | | Pedro Almodovar | |
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