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| Michel Houellebecq | |
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Auteur | Message |
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colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Michel Houellebecq Jeu 25 Aoû 2011 - 21:33 | |
| Et modeste avec ça ! | |
| | | Cercleblanc Espoir postal
Messages : 15 Inscription le : 21/08/2011 Localisation : Suisse, Fribourg
| Sujet: Re: Michel Houellebecq Jeu 25 Aoû 2011 - 21:39 | |
| Non mais c'est vrai. C'est niveau lycéen quoi. Je peux en mettre un bout si vous voulez. Ou pas. C'est pas comme si c'était TRÈS intéressant. | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Michel Houellebecq Jeu 25 Aoû 2011 - 21:50 | |
| N'empêche, j'aime bien et l'idée et le nom. "Travail de maturité" ça sonne bien. Merci de l'explication. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Michel Houellebecq Jeu 25 Aoû 2011 - 22:04 | |
| Ah oui, un petit extrait, pourquoi pas ? C'est un sujet intéressant, tu peux balancer ! | |
| | | Cercleblanc Espoir postal
Messages : 15 Inscription le : 21/08/2011 Localisation : Suisse, Fribourg
| Sujet: Re: Michel Houellebecq Mar 30 Aoû 2011 - 22:28 | |
| Bon eh bien, voilà à quoi ressemble un passage d'un travail de maturité. C'est donc pas du haut niveau mais c'est un travail très long : Analyse thématique des Particules élémentaires, de La possibilité d’une île et de La carte et le territoireThèse 1 : L’Homme est, dans son comportement social, pas plus évolué qu’un animal, voire pire qu’un animal Dans Les particules élémentaires, le champ lexical de la bestialité est très utilisé pour parler des Homme. Même quand ce champ lexical n’est pas forcément utilisé, M. Houellebecq explique les comportements sociaux de l’Homme de manière scientifique, comme s’il s’agissait de comprendre le fonctionnement d’un animal. Au chapitre 8 par exemple, le personnage de Bruno est persécuté par ses camarades de l’internat ; s’ensuit une théorie sur une hiérarchie naturelle entre un animal alpha et un animal oméga qui s’applique pratiquement à tout règne animal dont l’Homme et qui explique la prédisposition naturelle des enfants à agir avec cruauté : - Citation :
- Les sociétés animales fonctionnent pratiquement toutes sur un système de dominance lié à la force relative de leurs membres. Ce système se caractérise par une hiérarchie stricte : le mâle le plus fort du groupe est appelé l’animal alpha ; celui-ci est suivi du second en force, l’animal bêta, et ainsi de suite jusqu’à l’animal le moins élevé de la hiérarchie, appelé animal oméga. [...] Cependant, l’animal le plus faible est en général en mesure d’éviter le combat par l’adoption d’une posture de soumission (accroupissement, présentation de l’anus). Bruno se trouvait dans une situation moins favorable. La brutalité et la domination, générales dans les sociétés animales, s’accompagnent déjà chez le chimpanzé (Pan troglodytes) d’actes de cruauté gratuite accomplis à l’encontre de l’animal le plus faible. Cette tendance atteint son comble chez les sociétés humaines primitives, et dans les sociétés développées chez l’enfant et l’adolescent jeune. Plus tard apparaît la pitié, ou identification aux souffrances d’autrui ; cette pitié est rapidement systématisée sous forme de loi morale.
Au début du chapitre 11, le comportement que suscitent les jeunes femmes chez les hommes est expliqué avec un langage scientifique simple et donne l’impression d’être un extrait d’une encyclopédie ou d’un reportage animalier sur l’humain femelle : - Citation :
- À partir de l’âge de treize ans, sous l’influence de la progestérone et de l’œstradiol sécrétés par les ovaires, des coussinets graisseux se déposent chez la jeune fille à la hauteur des seins et des fesses. Cet organe acquiert dans le meilleur des cas un aspect plein, harmonieux et rond ; leur contemplation produit alors chez l’homme un violent désir.
Le terme « être humain » est très souvent utilisé par M. Houellebecq, afin d’écrire des textes explicatifs de l’ordre du cartésianisme. On l’observe par exemple à la page 91. Il s’appuie tout d’abord sur l’Histoire pour persuader que ce qu’il va raconter est indiscutable, puis explique les choses méthodiquement en reprenant trois fois « dévouement » et « amour » et en répétant deux fois « leur vie aux autres dans un esprit de dévouement et d’amour ». Finalement, il contextualise avec les mots « en pratique » : - Citation :
- De tels êtres humains, historiquement, ont existé. Des êtres humains qui travaillaient dur, uniquement par dévouement et par amour ; qui donnaient littéralement leur vie aux autres dans un esprit de dévouement et d’amour ; qui n’avaient cependant nullement l’impression de se sacrifier ; qui n’envisageaient en réalité d’autre manière de vivre que de donner leur vie aux autres dans un esprit de dévouement et d’amour. En pratique, ces êtres humains étaient généralement des femmes.
À la page 100, Bruno arrive au Lieu du Changement, un endroit où une totale liberté sexuelle est promise mais où règne en réalité une concurrence entre les hommes et les femmes pour obtenir du sexe. Plus que jamais, les gens résidant dans ce lieu sont décrits comme des animaux : - Citation :
- Il fixait les schémas avec un désespoir grandissant lorsqu’une sorte de squaw apparut à sa droite, vêtue d’une minijupe en peau, ses gros seins pendouillant dans le crépuscule. […] Il flairait le piège. En effet, quelques secondes plus tard, des hurlements s’élevèrent du wigwam contigu (où avaient-ils pu acheter ce truc ? l’avaient-t-ils fabriqué eux-mêmes ?). La squaw se précipita et ressortit avec deux moutards minuscules, un sur chaque hanche, qu’elle se mit à balancer mollement. Les hurlements redoublèrent. Le mâle de la squaw arriva en trottinant, bite au vent. […] Il prit un des petits singes dans ses bras et commença à lui faire des papouilles ; c’était répugnant. Bruno s’écarta de quelques mètres ; il avait eu chaud. Avec des monstres pareils, c’était la nuit blanche assurée. Elle allaitait la vachasse, c’était clair ; beaux seins tout de même.
Dans La possibilité d’une île, le côté animal de l’Homme est tout aussi présent. Par exemple, au bas de la page 273, la théorie de l’animal alpha revient à travers le personnage du prophète de la secte des Élohim. Il y a mélange de champ lexical de la bestialité (« mâle dominant », « virilité ») et de langage scientifique (« comportement d’approche », « testostérone »). Le comportement du prophète et des fidèles est d’abord décrit, puis M. Houellebecq enchaîne avec « De fait, chez la plupart des singes... », ce qui fait comprendre que les Hommes sont tout simplement des singes. Il va jusqu’à désigner le prophète et ses deux bras droits par « Singe numéro 1 », « Singe numéro 2 » et « Singe numéro 3 ». Les numéroter rend l’explication claire et simple, de nouveau comme si M. Houellebecq avait l’intention de nous présenter un documentaire animalier : - Citation :
- En somme, le prophète s’était comporté au sein de sa propre secte comme un mâle dominant absolu, et il avait réussi à briser toute virilité chez ses compagnons : non seulement ceux-ci n’avaient plus de vie sexuelle, mais ils ne cherchaient même plus à en avoir, ils s’interdisaient tout comportement d’approche des femelles et avaient intégré l’idée que la sexualité était une prérogative du prophète ; je compris alors pourquoi celui-ci se livrait, dans ses conférences, à un éloge redondant des valeurs féminines et à des charges impitoyables contre le machisme : son objectif était, tout simplement, de castrer ses auditeurs. De fait, chez la plupart des singes, la production de testostérone des mâles dominés diminue et finit par se tarir. [...] Qu’est-ce qu’il allait devenir, ce pauvre petit bonhomme, maintenant que Singe numéro 1 n’était plus ? Il jetait des regards effarés sur Flic et Savant, respectivement Singe numéro 2 et Singe numéro 3, qui continuaient à marcher de long en large dans la pièce, commençant à se mesurer du regard. Lorsque le mâle dominant est mis hors d’état d’exercer son pouvoir, la sécrétion de testostérone reprend, chez la plupart des singes.
Dans l’épilogue, à la page 442, le néo-humain Daniel25 arrive dans le château d’Alarcón où il observe des traces de la présence des « sauvages », des humains qui ont survécu aux nombreuses catastrophes survenues sur terre et qui appuient l’hypothèse de M. Houellebecq que l’homme étant originellement un simple animal peut très facilement, dans l’absence de culture, le redevenir. Les mots « désordre », « puanteur » et « excréments » nous font nous sentir comme si nous étions dans la cage d’un animal : - Citation :
- L’intérieur du château portait toutes les traces d’une occupation récente ; du feu brûlait même dans la grande cheminée, et il y avait une réserve de bois ; ils n’avaient du moins pas perdu ce secret, celui d’une des plus anciennes inventions humaines. Je me rendis compte après une rapides inspection des chambres que c’était à peu près tout ce qu’on pouvait dire en leur faveur : l’occupation du bâtiment par les sauvages se traduisait surtout par du désordre, de la puanteur, des tas d’excréments séchés sur le sol. Il n’y avait aucun indice d’activité mentale, intellectuelle ni artistique ; cela correspondait à la conclusion des rares chercheurs qui s’étaient penchés sur l’histoire des sauvages : en l’absence de toute transmission culturelle, l’effondrement s’était fait avec une rapidité foudroyante.
L’auteur suggère même, quelques pages plus loin, que l’homme tel qu’il l’est aujourd’hui est déjà très proche de cet état d’animal primitif en faisant affirmer à Daniel25 que son ancêtre humain aurait pu sans difficultés faire parti de ces sauvages. À nouveau, un champ lexical animal est utilisé : - Citation :
- Le chef était un mâle d’une quarantaine d’années, au poil grisonnant ; il était assisté par deux jeunes mâles au poitrail bien découplé, de très loin les individus les plus grands et les plus robustes du groupe ; la copulation avec les femelles leur était réservée : lorsque celles-ci rencontraient un des trois mâles dominants, elles se mettaient à quatre pattes et présentaient leur vulve ; elles repoussaient par contre avec [color=red]violence les avances des autres mâles. [...] En somme, c’était un mode d’organisation qui évoquait d’assez près les sociétés humaines, en particulier celles des dernières périodes, postérieures à la disparition des grands systèmes fédérateurs. J’étais certain que Daniel1 n’aurait pas été dépaysé dans cet univers, et qu’il y aurait facilement trouvé ses repères.
Dans les trois romans, le côté animal de l’Homme est généralement présenté comme quelque chose de négatif puisqu’il pousse au désordre et à la cruauté. Pourtant, il est dans La possibilité d’une île des animaux dont M. Houellebecq ne cesse de faire l’éloge : le chien. Ils sont en tout points décrits comme meilleurs que les humains. Par exemple, à la page 78, il loue le fait qu’ils n’ont pas le problème d’être torturé par la quête du sexe, ce qui est, nous le verrons plus tard, tout le contraire des Hommes décrits par l’auteur. Cet extrait démontre le dernier élément de la thèse à savoir que l’Homme est parfois même pire que l’animal : - Citation :
- Non seulement les chiens sont capables d’aimer, mais la pulsion sexuelle ne semble pas leur poser de problèmes insurmontables : lorsqu’ils rencontrent une femelle en chaleur, celle-ci se prête à la pénétration ; dans le cas contraire ils ne semblent en éprouver ni désir, ni manque particulier.
Dans La carte et le territoire également l’éloge du chien est exprimé par le commissaire Jasselin et sa femme qui estiment qu’un chien est « beaucoup plus amusant qu’un enfant ». Le cochon aussi, aurait plus de mérite que l’Homme, comme le personnage de Michel Houellebecq l’exprime à la page 139. Tout comme le chien, c’est un animal que l’écrivain décrit comme toujours « sincère » et « exclusif », ce dont les Hommes ne sont pas être capables d’être à cause de leur quête de sexe. Voici l’extrait : - Citation :
- « [...] Vous comprenez, je ne pense pas qu’il devrait être permis à l’homme de tuer des cochons. [...] Mais le porc est un animal admirable, intelligent, sensible, capable d’une affection sincère et exclusive pour son maître. Et son intelligence, réellement, surprend, on n’en connaît même pas exactement les limites. [...] »
Par contre, la dimension animale de l’Homme n’apparaît pratiquement pas dans ce roman. Nous pouvons juste citer les cas du collectionneur qui n’hésite pas à tuer pour obtenir ce qu’il convoite et Jed qui, poussé à bout, se met à frapper violemment une femme sans défense ; deux cas de bestialité gratuite. Mais les champs lexicaux que nous avons vus auparavant n’apparaissent que très rarement. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Michel Houellebecq Mar 6 Sep 2011 - 23:04 | |
| Le 14/09/2011 à La monnaie, l'opéra de Bruxelles: - Citation :
- Michel Houellebecq
C’est à une rencontre exceptionnelle que vous convient l’éditeur Arbeiderspers, Het beschrijf et la Monnaie. À l’occasion de la parution en néerlandais de son dernier roman La carte et le territoire, qui lui valut le Prix Goncourt au printemps dernier, Michel Houellebecq fera sa seule apparition publique en Belgique sur la scène de la Monnaie.
Auteur élégant et baudelairien, adulé par certains, détesté par d’autres, traduit et lu dans le monde entier, Michel Houellebecq (1958) est l’analyste sensible, à la fois lyrique et désenchanté, du monde actuel. De Extension du domaine de la lutte à ce dernier roman, en passant par Les Particules élémentaires et Plateforme, chaque nouvelle oeuvre de l’auteur est un événement au niveau international. Dans La Carte et le Territoire, il invente, notamment, une personnalité majeure de l’art contemporain, une jeune femme russe irrésistible et un certain Michel Houellebecq, écrivain, pour développer une fiction autour de l’art, de l’argent, du succès, de la filiation et de la disparition.
Présenté par son traducteur néerlandais Martin de Haan, l’écrivain s’entretiendra ensuite avec l’auteur flamand Stefan Hertmans. Michel Houellebecq lira également des extraits de son dernier roman. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Michel Houellebecq Mer 7 Sep 2011 - 6:49 | |
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| | | Ouliposuccion Envolée postale
Messages : 236 Inscription le : 06/09/2011 Localisation : ouzbekistan
| Sujet: Re: Michel Houellebecq Mer 7 Sep 2011 - 7:35 | |
| J'aime Houellebecq , mais je reste honnête ... Le prix Goncourt pour" la carte et le territoire" n'est pas mérité , à moins que le plagiat fasse maintenant partie des critères pour cette récompense honorifique... Michel Houellebecq a beau être un auteur de talent , cela ne lui donne pas pour autant le droit de pomper du wikipédia à moins qu'encore une fois , l'intertextualité soit la défense de l'auteur ! Ah non pardon , c'est bien celle de Joseph Macé Scaron...Houellebecq n'a pas été jusqu'à montrer du doigt notre cher Montaigne et ses références à Plutarque dans "les essais" ,plus que ça , il a plagié très subtilement son compère Beigbeder que l'on retrouve également dans son livre en ressortant la carte du personnage russe de " Au secours pardon". Mais comment ne pas sourire devant cette fusion si touchante entre eux à but publicitaire, clin d'oeil pourtant bien visible . Alors je dis OUI à la plume acerbe de Houellebecq , mais quand on a son talent et la reconnaissance littéraire , on se doit de garder un certain code de déontologie ( clin d'oeil appuyé au rédacteur en chef du magazine littéraire) | |
| | | Stargazer Envolée postale
Messages : 176 Inscription le : 02/09/2011
| Sujet: Re: Michel Houellebecq Mer 7 Sep 2011 - 8:28 | |
| Houellebecq (le champion du monde du copier/coller^^) a quand même écrit un bouquin sympa "Extension du Domaine de la Lutte", je m'étais bien marré en lisant ça à l'époque^^ Après, à l'image de Dantec, c'est un personnage nauséabond et à la rigueur qu'on lui décerne le Goncourt (le prix littéraire le plus trafiqué qui soit) ne m'étonne pas une seconde. Logique, même dirais-je. | |
| | | Ouliposuccion Envolée postale
Messages : 236 Inscription le : 06/09/2011 Localisation : ouzbekistan
| Sujet: Re: Michel Houellebecq Mer 7 Sep 2011 - 8:36 | |
| Les prix littéraires ne sont ni plus ni moins de la prostitution de maisons d'éditions. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Michel Houellebecq Mer 7 Sep 2011 - 9:39 | |
| - Ouliposuccion a écrit:
- J'aime Houellebecq , mais je reste honnête ...
Le prix Goncourt pour" la carte et le territoire" n'est pas mérité , à moins que le plagiat fasse maintenant partie des critères pour cette récompense honorifique... Michel Houellebecq a beau être un auteur de talent , cela ne lui donne pas pour autant le droit de pomper du wikipédia à moins qu'encore une fois , l'intertextualité soit la défense de l'auteur ! Les quelques rares passages qui copient des articles wikipedia ne sont effectivement pas cités mais apparaissent clairement comme des emprunts comme lorsque Zola ou Proust ou tant d'autres utilisent des articles spécialisés existants dans tous les domaines pour enrichir leurs romans de considérations diverses sur l'art, les techniques... Le plus souvent ils se les approprient en les réécrivant (ce que fait Houellebecq en partie d'ailleurs) mais pas forcément. Il aurait du citer ses sources c'est évident mais ça me semble un peu injuste de réduire La Carte et le territoire à un plagiat. Il reste un pur roman de Houellebecq et un des meilleurs. C'est presque un genre littéraire à part entière le jeu avec les références, les plagiats et les faux plagiats, l'intertextualité... Umberto Eco notamment comme bien d'autres. Mais encore une fois c'est une partie infime de ce roman. Je remets l'article que j'avais ajouté à mon premier post sur ce fil: - Citation :
- «La tentative de brouillage documents réels-fictions, beaucoup de gens l’ont fait. J’ai surtout été influencé par Perec, Borges», explique-t-il tout d’abord. «Perec y arrivait beaucoup mieux que moi parce qu'il ne retravaillait pas du tout le fragment et à chaque fois cela crée un décalage linguistique assez fort», ajoute-t-il. «Je retravaille un peu pour me rapprocher de mon propre style. (…) J’arrive bien en revanche faire de faux articles Wikipedia. Cela fait partie des méthodes de la littérature». Avec ironie, il explique même qu’il n’a jamais réussi à mettre dans ses romans une recette de cuisine ou une démonstration mathématique. Son style dans «La carte et le territoire», «c’est un tissage. Un patchwork. Un entrelacement». Et l’écrivain de critiquer le journaliste à l’origine de l’accusation: «c’est la technique de l’insulte. On met un très gros mot genre plagiat, il en restera toujours quelque chose, comme «racisme»», juge-t-il, lui qui avait été accusé d’islamophobie à la sortie de «Plateforme». «S’ils le pensent (qu’il s’agit d’un plagiat, Ndlr), alors ce sont des incompétents». Au lendemain de sa «trouvaille», l’auteur du texte en question a écrit une critique plutôt positive du livre, ce qui laisse plutôt penser à un coup de publicité version 2.0 qu’à une véritable intention de nuire.
Dernière édition par Marko le Mer 7 Sep 2011 - 9:47, édité 1 fois | |
| | | Stargazer Envolée postale
Messages : 176 Inscription le : 02/09/2011
| Sujet: Re: Michel Houellebecq Mer 7 Sep 2011 - 9:47 | |
| - Ouliposuccion a écrit:
- Les prix littéraires ne sont ni plus ni moins de la prostitution de maisons d'éditions.
En même temps c'est leur job, ce sont des vendeurs de papier avant tout | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Michel Houellebecq Mer 7 Sep 2011 - 9:48 | |
| - Cercleblanc a écrit:
- Bon eh bien, voilà à quoi ressemble un passage d'un travail de maturité. C'est donc pas du haut niveau mais c'est un travail très long :
Analyse thématique des Particules élémentaires, de La possibilité d’une île et de La carte et le territoire Merci pour ces extraits de ton travail. C'est très intéressant. | |
| | | Ouliposuccion Envolée postale
Messages : 236 Inscription le : 06/09/2011 Localisation : ouzbekistan
| Sujet: Re: Michel Houellebecq Mer 7 Sep 2011 - 10:59 | |
| Notons tout de même que la différence entre le plagiat et les références ou citations sont bien différentes , et ce n'est pas parce qu'untel y a aussi eu recours que c'est justifiable. Bon nombre d'écrivains utilisent les références pour etayer leur manuscrit et soutenir leur pensée dans un but bien précis , en revanche le plagiat n'est qu'une vile manière de procéder lorsqu'on se dit "auteur".
Hors je ne faisais pas référence uniquement au plagiat sur un moteur de recherche , mais également sur un personnage qu'il n'a jamais créer de lui même, il suffit de lire Beigbeder ! Ce qui étoffe d'autant plus ce ressenti de déjà lu après avoir eu la sensation de lire un dictionnaire ...Et c'est bien pour cette raison que pour ma part , je ne peux cautionner ce genre de pratique au détriment de mon plaisir dans ma lecture.
Alors si le travail de maturité s'identifie à de tels recours par manque d'imagination ou tout simplement par condescendance , autant rester dans la littérature immature qui elle restera intègre (souhaitons le).
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| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Michel Houellebecq Mer 7 Sep 2011 - 11:02 | |
| - Ouliposuccion a écrit:
- Alors si le travail de maturité s'identifie à de tels recours par manque d'imagination ou tout simplement par condescendance , autant rester dans la littérature immature qui elle restera intègre (souhaitons le).
Mais que penses-tu du roman un fois mis de côté les quelques paragraphes empruntés? | |
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| Sujet: Re: Michel Houellebecq | |
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| | | | Michel Houellebecq | |
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