Michel Houellebecq

shanidar a écrit:

Déboires, je ne sais pas non plus mais en tout cas Houellebecq revient dans un film de Kervern et Delépine (l'histoire d'un type de cinquante ans, travaillant dans une grosse boîte du genre France tél, qui un jour prend son vélo pour aller se suicider).

Hiiiiiiiiiiiiiiii (cri de groupie)

Le titre est d'enfer, quel cynisme.
L'affiche est démente aussi.
Les réalisateurs, Houellebecq... ça peut être très bon.

Le premier qui a vu en parle ici !!

En Haute-Savoie, il n'est diffusé que dans un seul cinéma... à Annecy... vais pas faire 180 km aller-retour pour voir le film.
Je crois que je vais me réfugier sur les salles obscures du net...

Les particules élémentaires

Peut être le pire livre lu de ces dix dernières années pour moi et pourtant je suis tombé sur beaucoup d'ouvrages référents du pire.
Commençons.
Le style : irrégulier, répétitif, grammaticalement douteux par moment, lourd à d'autres, avec des dialogues poussifs se voulant intellectuels, de longues digressions venant comme un cheveu sur la soupe pour faire montre d'une immense culture générale... Et j'en passe.

Les personnages : peut être le seul point un petit peu positif : ils sont bien décrits, on apprend à les connaître, ils sont approfondis mais ils demeurent stéréotypés de la classe bo-bo bien connue de notre cher auteur. On retrouve les hippies, les adeptes du développement perso, les personnes frustrées par un intellect non débridé, les scènes érotico-pornographico-sexuelo-masturbo ennuyantes dans un contexte de volonté de retourner à l'état de nature en TGV.

L'histoire : elle est absente, c'est une histoire de personnes désespérées qui ne savent pas ce qu'elles veulent qui ne savent pas ce dont elles ne veulent pas et qui ne vont pas aller mieux.

C'est sans doute une thérapie ratée pour Houellebecq mais un moment éreintant pour moi humble lecteur s'étant révélé trop stupide pour ne pas déceler le génie torturé de cet auteur dont la plus grande préoccupation sera de s'acheter un autre paquet de cigarettes. En effet il y a une grande culture de soi qui finit par être beaucoup trop générale.

Hanta a écrit:

Les particules élémentaires

Peut être le pire livre lu de ces dix dernières années pour moi et pourtant je suis tombé sur beaucoup d'ouvrages référents du pire.
Commençons.
Le style : irrégulier, répétitif, grammaticalement douteux par moment, lourd à d'autres, avec des dialogues poussifs se voulant intellectuels, de longues digressions venant comme un cheveu sur la soupe pour faire montre d'une immense culture générale... Et j'en passe.

Les personnages : peut être le seul point un petit peu positif : ils sont bien décrits, on apprend à les connaître, ils sont approfondis mais ils demeurent stéréotypés de la classe bo-bo bien connue de notre cher auteur. On retrouve les hippies, les adeptes du développement perso, les personnes frustrées par un intellect non débridé, les scènes érotico-pornographico-sexuelo-masturbo ennuyantes dans un contexte de volonté de retourner à l'état de nature en TGV.

L'histoire : elle est absente, c'est une histoire de personnes désespérées qui ne savent pas ce qu'elles veulent qui ne savent pas ce dont elles ne veulent pas et qui ne vont pas aller mieux.

C'est sans doute une thérapie ratée pour Houellebecq mais un moment éreintant pour moi humble lecteur s'étant révélé trop stupide pour ne pas déceler le génie torturé de cet auteur dont la plus grande préoccupation sera de s'acheter un autre paquet de cigarettes. En effet il y a une grande culture de soi qui finit par être beaucoup trop générale.

C'est pas avec ton commentaire que Houellebeck va se fendre d'un sourire ...

Non mais il a déjà un solide lectorat, un de plus un de moins ne va pas le faire frémir...

Hanta a écrit:

Non mais il a déjà un solide lectorat, un de plus un de moins ne va pas le faire frémir...

Peut-être un frémissement de la paupière gauche ... A ne pas confondre avec un clin d'oeil !

C'est vrai que c'est un mystère Houellebecq. On se demande toujours pourquoi on l'aime. Il doit toucher quelque chose de profond en nous avec ses rédactions de notices d'appareil photos C'est peut-être son côté désespérément coincé dans le monde contemporain qui nous touche et fait écho en nous.

marc et cie a écrit:

C'est vrai que c'est un mystère Houellebecq. On se demande toujours pourquoi on l'aime. Il doit toucher quelque chose de profond en nous avec ses rédactions de notices d'appareil photos C'est peut-être son côté désespérément coincé dans le monde contemporain qui nous touche et fait écho en nous.

Il a quand meme beaucoup fait pour s' y trouver coincé. Du moins au début.
Après, il a regardé l' eau couler. Elle monte. Elle l' a peut etre noyé...

marc et cie a écrit:

C'est vrai que c'est un mystère Houellebecq. On se demande toujours pourquoi on l'aime. Il doit toucher quelque chose de profond en nous avec ses rédactions de notices d'appareil photos C'est peut-être son côté désespérément coincé dans le monde contemporain qui nous touche et fait écho en nous.

Ah... cette notice technique pour appareil photos... un grand moment de poésie qui m'a longtemps émue (et sans rire)

pensée du jour: Houellebecq aura autant d'impact sur la littérature future que Sagan sur celle actuelle ...
un peu conne cette pensée, mais on ne se lève pas toujours du bon pied ...

Je pense au contraire qu'il comptera.

tina a écrit:

Je pense au contraire qu'il comptera.

J'avais cru comprendre. Et Sagan, elle compte vraiment plus ? Dans les années 50, elle était pourtant en tête de gondole chez les libraires et les kiosques de journaux. Succès critique, succès de librairie ... On se devait de la lire : on aimait ou on détestait ...
Allez zou ... J'enfonce mon bonnet de nuit et je vais me mettre sous l'édredon .... Dodo sous naphtaline ...

Sagan, Beauvoir et d'autres : c'est une certaine époque.
Comme Darien, Bernanos ou Bloy (encore une autre époque - avènement républicain, etc...).
Houellebecq, pour moi, ce sera une certaine interprétation de la fin du 20ème siècle en France.

Ce sont des auteurs "contextuels".
Ils resteront toujours moins vivaces que les "universels"*(ceux qui vous parlent au coeur et à la tête, bien au delà d'une quelconque historicité.).

Ca n'empêche ni leur talent, ni leur utilité.
Et parfois, des proses exceptionnelles.


*classification de mon cru qui vaut ce qu'elle vaut...

tina a écrit:

Sagan, Beauvoir et d'autres : c'est une certaine époque.
Comme Darien, Bernanos ou Bloy (encore une autre époque - avènement républicain, etc...).
Houellebecq, pour moi, ce sera une certaine interprétation de la fin du 20ème siècle en France.

Ce sont des auteurs "contextuels".
Ils resteront toujours moins vivaces que les "universels"*(ceux qui vous parlent au coeur et à la tête, bien au delà d'une quelconque historicité.).

Ca n'empêche ni leur talent, ni leur utilité.
Et parfois, des proses exceptionnelles.


*classification de mon cru qui vaut ce qu'elle vaut...

Elle est pas mal ta classification .... Et j'aime bien ton explication aussi : bien plus sensée que ma pensée du jour (que je renie sans vergogne le lendemain )
D'ailleurs le peu que j'ai lu de Houellebecq m'a plu ...
Parfois je ferais mieux de débrancher mon ordi !