Que lisez-vous en octobre ?

colimasson a écrit:

J'ai finalement réussi à me procurer Le seigneur des porcheries, dans lequel je me suis immédiatement plongée pour rattraper mon retard Je sens quand même qu'il va m'occuper un petit moment

Jai adoré "le seigneurs des porcheries"...C'était ma lecture de septembre...
Bonne lecture...tu vas te régaler! (enfin j'espère...)

Pour mon travail, j'ai commencé la lecture de "L'échiquier de la reine" de Yan Kerlau. Je le commence juste mais les quelques pages lues laissent présager un livre de qualité.

au première pages je dirai un peu... inutile ? et très (trop ?) virulent pour pas grand chose "machin est une crapule, machine est une conne" (je résume). et critiquer des raccourcis (associés à des peurs) pour sortir, à propos de la technique :

De ce point de vue, le "moderne" convaincu, qui voit du progrès partout où le capitalisme dispose ses machines, et l'écologiste à demi religieux qui se cramponne, contre l'artifice productif, au phantasme de la bonne nature, partagent une identique niaiserie.

la phrase d'avant :

Et la technique, dont on veut faire le sens ultime et la nouveauté, resplendissante ou catastrophique, de notre devenir, reste presque toujours au service des plus antiques procédures.

moins directement inutile mais ... qui peut laisser supposer que son auteur a laissé passer des wagons, ou surtout se fait plaisir dans son référentiel.

ça s'annonce nettement moins intéressant et intelligent que Vivre et penser comme des porcs (y a un fil pour Gilles Chatelet je crois) qui m'eut été prêté par la même personne.

Ezechielle a écrit:

Fini Les Fleurs Bleues de Queneau et (à trois ou quatre pages près)

J'ai vu que tu as acheté Zazie dans le métro. J'en conclue que ça ne t'as pas déplu?

colimasson a écrit:

J'ai finalement réussi à me procurer Le seigneur des porcheries, dans lequel je me suis immédiatement plongée pour rattraper mon retard Je sens quand même qu'il va m'occuper un petit moment

Meuh non, je l'ai lu en à peine 15 jours!

Sinon, j'avance doucement dans Sarinagara. J'aime bien.

Hiver arctique, d'Arnaldur Indridason

Marko a écrit:

C'est ce roman qui a été adapté par Lasse Hallström sous le titre de Terre Neuve. Le film était pas terrible mais l'histoire est bonne donc je suppose que le roman doit valoir le coup avec son écriture.

ah si.. j'adore ce film.. le livre est beaucoup plus - plus bon, plus beau, plus ... mais le film est bien l'adaptation qui fait tout son sens si on connait le livre

odrey a écrit:

Ezechielle a écrit:

Fini Les Fleurs Bleues de Queneau

J'ai vu que tu as acheté Zazie dans le métro. J'en conclue que ça ne t'as pas déplu?

Du tout! J'ai beaucoup aimé!

Je posterai ma "critique" quand j'aurai le temps sur les fils dédiés. En tous cas, merci beaucoup, c'était un excellent choix (et une agréable surprise)!

kenavo a écrit:

ah si.. j'adore ce film.. le livre est beaucoup plus - plus bon, plus beau, plus ... mais le film est bien l'adaptation qui fait tout son sens si on connait le livre

Je le trouvais un peu lisse et académique (comme tout ce que fait ce cinéaste) mais il se regarde agréablement parce que l'histoire est très prenante!

Citation :

mais il se regarde agréablement parce que l'histoire est très prenante!

J'avais trouvé le roman bien meilleur, mais je suis toujours déçue par les adaptations!

Personne n' a lu ou eu connaissance de Femmes qui courent avec les loups de Clarissa Pinkola Estès ?

Refus de témoigner de Ruth Klüger. Très fort, et dynamitant nombre d'idées reçues.

J'ai haï Theresienstadt, ce bourbier, ce cloaque où on ne pouvait pas tendre les bras sans se heurter à quelqu'un d'autre. Une fourmilière qu'on écrasait. Lorsqu'on me présente quelqu'un qui a été à Theresienstadt, j'ai honte de ce point commun, je m'empresse de dire que je n'y suis pas restée jusqu'à la fin de la guerre, et j'interromps la conversation le plus vite possible, pour me défendre de toute idée d'appartenance commune. Qui a envie d'avoir été fourmi ?


Et pourtant, pour tous ceux qui ont survécu, on fait d'Auschwitz une sorte de lieu d'origine. Le nom d'Auschwitz a aujourd'hui un rayonnement, même négatif, tel qu'il détermine dans une large mesure la réflexion sur une personne, à partir du moment où l'on sait qu'elle y a été. Même à mon propos, les gens qui ont l'intention de dire quelque chose d'important signalent que j'ai été à Auschwitz. Mais ce n'est pas si simple, car quoi que vous puissiez en penser je ne suis pas d'Auschwitz, je suis originaire de Vienne. On ne peut pas effacer Vienne, on l'entend à l'accent, alors qu'Auschwitz m'était aussi fondamentalement étranger que la lune. Vienne fait partie intégrante des structures de mon cerveau et parle en moi, alors qu'Auschwitz a été le lieu le plus aberrant où j'aie pu me trouver, et son souvenir demeure un corps étranger dans mon âme, comme une balle que l'on ne pourrait extraire du corps. Auschwitz n'a jamais été qu'un épouvantable hasard.

je viens de terminer "Gardent of love" de Marcus Malte. C'est plutôt pas mal. J'ai commencé cette nuit (insomnie) cent seize chinois et quelques.

Marie a écrit:

J'avais trouvé le roman bien meilleur, mais je suis toujours déçue par les adaptations!

ah oui, sans aucun doute, le roman de Annie Proulx est bien meilleur que le film.. mais il se laisse regarder

uolav a écrit:

J'ai commencé cette nuit (insomnie) cent seize chinois et quelques.

je serais curieuse de ton avis.. et si tu pourrais me rejoindre sur son fil ici

Armor-Argoat a écrit:

Refus de témoigner de Ruth Klüger. Très fort, et dynamitant nombre d'idées reçues.

J'ai haï Theresienstadt, ce bourbier, ce cloaque où on ne pouvait pas tendre les bras sans se heurter à quelqu'un d'autre. Une fourmilière qu'on écrasait. Lorsqu'on me présente quelqu'un qui a été à Theresienstadt, j'ai honte de ce point commun, je m'empresse de dire que je n'y suis pas restée jusqu'à la fin de la guerre, et j'interromps la conversation le plus vite possible, pour me défendre de toute idée d'appartenance commune. Qui a envie d'avoir été fourmi ?


Et pourtant, pour tous ceux qui ont survécu, on fait d'Auschwitz une sorte de lieu d'origine. Le nom d'Auschwitz a aujourd'hui un rayonnement, même négatif, tel qu'il détermine dans une large mesure la réflexion sur une personne, à partir du moment où l'on sait qu'elle y a été. Même à mon propos, les gens qui ont l'intention de dire quelque chose d'important signalent que j'ai été à Auschwitz. Mais ce n'est pas si simple, car quoi que vous puissiez en penser je ne suis pas d'Auschwitz, je suis originaire de Vienne. On ne peut pas effacer Vienne, on l'entend à l'accent, alors qu'Auschwitz m'était aussi fondamentalement étranger que la lune. Vienne fait partie intégrante des structures de mon cerveau et parle en moi, alors qu'Auschwitz a été le lieu le plus aberrant où j'aie pu me trouver, et son souvenir demeure un corps étranger dans mon âme, comme une balle que l'on ne pourrait extraire du corps. Auschwitz n'a jamais été qu'un épouvantable hasard.

Les citations font froids dans le dos par leur recul et la maitrise de la langue. Je note cet auteur...

Je viens de terminer le neuvième et dernier tome des "Aventuriers de la mer" de Robin Hobb et je commence "La trilogie berlinoise" de Philip Kerr. (Quatrième de couverture : Publiés pour la première fois dans les années 1989-1991, L'été de cristal, La pâle figure et Un requiem allemand évoquent l'ambiance du Ille Reich en 1936 et 1938, et ses décombres en 1947 Ils ont pour héros Bernie Gunther, ex-commissaire de la police berlinoise devenu détective privé. Désabusé et courageux, perspicace et insolent, Bernie est à l'Allemagne nazie ce que Philip Marlowe était à la Californie de la fin des années 30 : un homme solitaire témoin de la cupidité et de la cruauté humaines, qui nous tend le miroir d'un lieu et d'une époque. Des rues de Berlin " nettoyées " pour offrir une image idyllique aux visiteurs des Jeux olympiques, à celles de Vienne la corrompue, théâtre après la guerre d'un ballet de tractations pour le moins démoralisant, Bernie va enquêter au milieu d'actrices et de prostituées, de psychiatres et de banquiers, de producteurs de cinéma et de publicitaires. Mais là où la Trilogie se démarque d'un film noir hollywoodien, c'est que les rôles principaux y sont tenus par des vedettes en chair et en os : Heydrich, Himmler et Goering...)