Abandonnez-vous des lectures ?

En fait tu as la sagesse de trouver du plaisir même là où tu n'as pas de plaisir: par la réflexion et les pensées que ta lecture inspire, le recueil d'informations ou de points de vue. C'est d'une grande sagesse, loin des courtes vues de la recherche d'une satisfaction immédiate!

Quand on aime passionnément les livres, il y a quelque chose qui rappelle le dépit amoureux quand l' un d'eux nous déçoit,surtout s' il fait partie de ceux qui nous inspirait désirs et fantsmes...

Ensuite, comment traiter le dépit amoureux ? Par le mépris, l' abandon, l' indifférence... Question de méthode et de personne...

topocl a écrit:

En fait tu as la sagesse de trouver du plaisir même là où tu n'as pas de plaisir: par la réflexion et les pensées que ta lecture inspire, le recueil d'informations ou de points de vue. C'est d'une grande sagesse, loin des courtes vues de la recherche d'une satisfaction immédiate!

je dois avoir la vue courte alors parce que de mon point de vue, il y a des livres qui ne valent pas la peine que je souffre pour eux. Ils sont mauvais, ou pour rester dans le politiquement correct, ils ne me correspondent pas donc je n'ai aucun remord à zapper. Sinon, si je sens que le livre pourrait me plaire mais que j'ai du mal à me mettre dedans, je préfère différer.

odrey a écrit:

topocl a écrit:

En fait tu as la sagesse de trouver du plaisir même là où tu n'as pas de plaisir: par la réflexion et les pensées que ta lecture inspire, le recueil d'informations ou de points de vue. C'est d'une grande sagesse, loin des courtes vues de la recherche d'une satisfaction immédiate!

je dois avoir la vue courte alors parce que de mon point de vue, il y a des livres qui ne valent pas la peine que je souffre pour eux. Ils sont mauvais, ou pour rester dans le politiquement correct, ils ne me correspondent pas donc je n'ai aucun remord à zapper. Sinon, si je sens que le livre pourrait me plaire mais que j'ai du mal à me mettre dedans, je préfère différer.

Je pense qu'il est assez facile d'éliminer les livres vraiment mauvais et que c'est donc un problème qu'on rencontre rarement. Après, ceux qui ne nous correspondent pas , c'est une affaire assez intime; Et certains , comme Shanidar par exemple, ont le courage ou la patience d'y trouver des éléments positifs qui justifient a leurs yeux la lecture complète, alors que d'autres, comme moi, ne se satisfont pas de cette recherche, peut-être plus intellectuelle, mois affective.

(je précise que pour moi, évidemment 'intellectuelle " n’est pas une critique, il y a là un côté consciencieux et positif que j’apprécie mais que je ne peux faire mien, je n'en suis pas capable).

Ok, mais on ne peut pas toujours éviter les erreurs de casting. Ou les cadeaux. Une amie m'avait offert "Confession d'une accro au shopping" de Sophie Kinsella. Comme je suis polie, je lis les livres qu'on m'offre. du moins j'essaie. J'ai pas eu besoin d'aller jusqu’au bout pour savoir que ce roman représente à peu prêt tout ce que je déteste en littérature (la femme est futile, la femme n'a qu'un but dans l’existence, s'offrir une paire de Louboutin, la femme aime les hommes beaux, forts et surtout riches qui l’emmène passer des week-end dans des hôtels de luxe, le femme fait une dépression dés qu'elle ne rentre plus dans son jean slim taille 32 1/2).

je suis quand même obligée de vous rejoindre un peu dans la mesure où je mets de côté certains livres offerts (le dernier van cauwelaert, par exemple) que je ne compte pas lire à moins d'avoir une semaine particulièrement chargée en visites ou autres réjouissances. Il faut choisir un peu ses lectures tout en se laissant une grosse marge de manoeuvre (le forum, les revues, la radio...). Ce qui effraie mimi (le dépaysement, la plongée dans l'inconnu, 'l'insécurité') est sans doute ce qui me plait le plus alors si j'accepte de tenter le diable je suppose qu'il faut également accepter d'y trouver l'ennui. Et puis l'ennui nourrit l'imaginaire...
Pour revenir à la métaphore de Bix, je crois que dans l'amour comme dans l'amitié et la littérature, la plupart du temps on connait bien les défauts de l'autre (un auteur, une maison d'édition, une période, un genre) et on apprend à les aimer, à les comprendre, à les défendre ou à les maudire à force de s'y confronter. Et la confrontation est aussi une manière de faire bouger son monde.

odrey a écrit:

Ok, mais on ne peut pas toujours éviter les erreurs de casting. Ou les cadeaux. Une amie m'avait offert "Confession d'une accro au shopping" de Sophie Kinsella. Comme je suis polie, je lis les livres qu'on m'offre. du moins j'essaie. J'ai pas eu besoin d'aller jusqu’au bout pour savoir que ce roman représente à peu prêt tout ce que je déteste en littérature (la femme est futile, la femme n'a qu'un but dans l’existence, s'offrir une paire de Louboutin, la femme aime les hommes beaux, forts et surtout riches qui l’emmène passer des week-end dans des hôtels de luxe, le femme fait une dépression dés qu'elle ne rentre plus dans son jean slim taille 32 1/2).

Même coup pour moi avec Belle Famille d'Arthur Dreyfus, récemment, livre recommandé à moi , que je me suis astreinte à lire jusqu'au bout, une fois n’est pas coutume. Je me suis payé l'effort en me faisant le plaisir d' un commentaire acide. Plaisir d'autant meilleur qu'il est rare. (ça ne m'amuserait guère de passer mon temps à éreinter des livres)

Après avoir suivi attentivement tout ça, une conclusion s'impose : la lecture intégrale de La belle aux oranges serait uniquement du masochisme.

animal a écrit:

Après avoir suivi attentivement tout ça, une conclusion s'impose : la lecture intégrale de La belle aux oranges serait uniquement du masochisme.

tu ne l'as pas fini, animal ? (j'ai été maso au point de finir Maya du même auteur qui est pourtant sacrément mauvais)

si si si. tout. jusqu'au point final (te rends tu comptes Georg de tous les bouquins exécrables qui peuvent exister, n'est ce pas merveilleux cette diversité merveilleuse qui émerveille le lecteur heureux ?)... il y a des séquelles.

animal a écrit:

si si si. tout. jusqu'au point final (te rends tu comptes Georg de tous les bouquins exécrables qui peuvent exister, n'est ce pas merveilleux cette diversité merveilleuse qui émerveille le lecteur heureux ?)... il y a des séquelles.

Ça donne envie.

animal a écrit:

si si si. tout. jusqu'au point final (te rends tu comptes Georg de tous les bouquins exécrables qui peuvent exister, n'est ce pas merveilleux cette diversité merveilleuse qui émerveille le lecteur heureux ?)... il y a des séquelles.

tu avais un ... gage... ?

Une phrase qui fait tomber le livre des mains... !

Queenie a écrit:

Et finalement : vous n'avez pas peur de perdre votre temps avec un livre parce que vous avez une sorte de mauvaise conscience à l'abandonner avant la fin ?
Ce temps précieux qui vous fera peut-être passer, à la longue, à côté de vrais bons livres faits pour vous ?

Comme dirait Shanidar :

shanidar a écrit:

je n'ai sans doute pas exactement la même perception du temps que ceux qui travaillent, élèvent des enfants, étudient et autres activités. Du coup j'ai rarement l'impression de perdre mon temps (sauf en mauvaise compagnie) ....

Parce que faut pas exagérer, sauf si on me l'offre, je ne lirais sans doute jamais les Confessions d'une accro du shopping. Le livre peut ne pas me plaire, et dans ce cas c'est aussi constructif de trouver les raisons de ce sentiment que lorsqu'il s'agit d'un livre qui plaît. Par exemple, pour la Nuit des enfants rois ou Forteresse digitale (qui ne sont pas loin des Confessions d'une accro peut-être...?), mon plaisir était de partir à la traque des pires passages... Et de démolir le livre à chaque fois que j'en entends parler ! Finalement, c'est aussi constructif qu'une lecture inoubliable...

oui, et puis c'est compliqué voir ésotérique la notion de 'livres faits pour vous', je ne crois pas qu'il existe de formule magique, peut-être même vaut-il mieux ne jamais la trouver.