Abandonnez-vous des lectures ?

shanidar a écrit:

animal a écrit:

si si si. tout. jusqu'au point final (te rends tu comptes Georg de tous les bouquins exécrables qui peuvent exister, n'est ce pas merveilleux cette diversité merveilleuse qui émerveille le lecteur heureux ?)... il y a des séquelles.

tu avais un ... gage... ?

non c'était un cadeau. la phrase n'est pas extraite du livre mais à la façon de. heureusement le fil propose je crois me souvenir des extraits.

animal a écrit:

non c'était un cadeau.

Tu me rassures. Ce n'était donc pas du masochisme de ta part.

la lecture oui.

Le Panda aime bien ronger jusqu'à la moelle non ?

tu veux dire un peu entêté/obstiné/pénible ? c'est possible oui. je me range dans le camp des "autant faire l'expérience jusqu'au bout", même si c'est mauvais.

colimasson a écrit:

Parce que faut pas exagérer, sauf si on me l'offre, je ne lirais sans doute jamais les Confessions d'une accro du shopping. Le livre peut ne pas me plaire, et dans ce cas c'est aussi constructif de trouver les raisons de ce sentiment que lorsqu'il s'agit d'un livre qui plaît. Par exemple, pour la Nuit des enfants rois ou Forteresse digitale (qui ne sont pas loin des Confessions d'une accro peut-être...?), mon plaisir était de partir à la traque des pires passages... Et de démolir le livre à chaque fois que j'en entends parler ! Finalement, c'est aussi constructif qu'une lecture inoubliable...

Lire un livre, juste pour le plaisir de pouvoir le descendre, franchement, j'ai autre chose à f..tre. Et puis avec Confessions d'une accro, c'est limite trop facile. C'est une insulte à l'intelligence féminine ce truc. Mais les très mauvais livres, je vais souvent au bout, vu que l'investissement intellectuel est minime (et après je les brûle). En fait, je me rends compte que c'est plutôt rare que j'abandonne définitivement un livre. C'est plutôt une histoire moment, j'en prend un, je lis un peu, j'ai envie d'autre chose, j'en prend un autre, ça colle, je le finis, je repend le premier... J'ai jamais été très disciplinée.

Je déteste abandonner un livre ; j'espère toujours en quelque chose, mais ayant été souvent déçu, à présent il m'arrive d'abandonner, jamais avant d'avoir lu 100/150 pages , parfois plus.

Oui, j'abandonne parfois. Mais comme Monilet, je n'aime pas ça. Mais je fais de moins en moins d'effort. Si un livre m'ennuie, si le style de l'auteur est inintéressant, je perds de moins en moins de temps à m'accrocher. Au risque, bien sûr de passer à côté d'une bonne lecture.

Harelde a écrit:

Oui, j'abandonne parfois. Mais comme Monilet, je n'aime pas ça. Mais je fais de moins en moins d'effort. Si un livre m'ennuie, si le style de l'auteur est inintéressant, je perds de moins en moins de temps à m'accrocher. Au risque, bien sûr de passer à côté d'une bonne lecture.

Et alors? Si tu la remplaces par une autre bonne lecture, quelle importance?

Je reviens sur l’idée des choix de lecture qui font que certains pensent arrêter moins que d’autres, et aussi de l’attrait pour la surprise/découverte évoqué par Marko et d’ autres. Il y a beaucoup de lectures que j’arrête pour la raison suivante :
Je vois bien que si je m’écoute, j’ai facilement tendance à tourner autour des mêmes thèmes, mêmes auteurs. Je vois assez bien ce qui me convient à coup sûr (encore que…). J’ai quand même aussi une certaine idée comme vous l’avez dit que la nouveauté réserve de bonnes surprises, donc je fais des essais. Par exemple un(e) parfumé(e), que j’estime en tant que lui-même mais dont je sais très bien qu’il n’est pas attiré par , ne recherche pas, le même genre de livres que moi, fait un commentaire élogieux et je me dis « allez bouge toi un peu, sors de tes petites habitudes « et je fais l’essai. J’ai eu comme ça de bonnes surprises. Excellentes, même. Mais aussi de nombreux échecs. J’ai quand même la satisfaction d’avoir essayé (et comme je l’ai déjà dit ailleurs de pouvoir après parler en connaissance de cause, même si cette connaissance n’est que partielle si j’ai interrompu ma lecture)

Par exemple récemment l ‘enfant bleu de Bauchau : je savais que ce n’était pas pour moi , mais à force de voir Coline et d’autres en parler, j’ai essayé . Et maintenant, j’en suis sûre. Je regrette de passer à côté de ce livre plein de qualité si porteur pour d’autres, je comprends ce que cela peut apporter à certains, mais pour moi, c’est niet.

Je ne regrette pas. Mais les déceptions et les arrêts sont le prix à payer de ma curiosité confrontée à mon incapacité assez générale à sortir de certains sentiers battus que j’essaie régulièrement de combattre.
je pense que je n’ai pas un esprit très ouvert et que malgré mes efforts on ne peut pas forcément aller conter cela. Il ne suffit pas de décider, c’est en moi. Je m’accepte comme telle, mais je me donne parfois la chance de sortir de cela. Et parfois ça marche ! Qu’est ce que c’est bien ! mes échecs m’indiffèrent (en tout cas je m’y essaie) mais mes victoires me réjouissent !

Et personne ne continue un livre parce qu'il l'a payé et qu'il aurait l'impression d'avoir gaspillé de l'argent ? Je demande par curiosité.

Je ne crois pas que je le ferai. En revanche je viens d'essyer d'avancer "La reine Alice" de Lydia Fem, parce que c'était moi qui l'avais demandé après lecture d'une critique et que je l'avais reçu en cadeau.
bon , eh bien rien à faire : page 109 j'arrête : dès que ça quitte le monde réel et qu'on part dans l'extraordinaire, l'onirique, la science-fiction, la fantasy, je ne peux pas.

Kierkegaard a écrit:

Et personne ne continue un livre parce qu'il l'a payé et qu'il aurait l'impression d'avoir gaspillé de l'argent ? Je demande par curiosité.

Disons que je vais un peu plus loin dans le livre. mais je finis par arrêter...De toute façon je n'achète que des poches ou des occasions. Mon fournisseur essentiel de loin est la médiathèque. Et c’est bien l'un des rôles des médiathèques: permettre l'erreur!

L'aspect financier n'intervient absolument pas dans mon 'acharnement' puisque comme topocl je n'achète pas de neuf et j'emprunte beaucoup (sans compter les cadeaux, parce que si je regarde bien on ne m'offre que des livres et j'en suis très heureuse).

je te trouve très lucide, topocl et je ne crois absolument pas que tu sois quelqu'un qui manque d'ouverture d'esprit. Je crois que le temps fait beaucoup à l'affaire, la maturité, les échecs, les livres qu'on a tellement aimés, qui nous ont changés, qui nous ont fait grandir et qui s'oublient (Navarre, par exemple ?) et sur lesquels il ne faut pas revenir. Il y a les livres lus trop jeune (Zola...) que l'on relit et redécouvre avec enthousiasme et parfois sidération, il y a ceux qu'on met de côté pour plus tard quand on se sentira prêt. Je suis vraiment curieuse de savoir ce que les termes : 'un livre qui me correspond' ou 'mes sentiers battus' impliquent de surprise et de chemin de campagne. Chaque livre, chaque auteur, chaque moment portent en eux une empreinte particulière comme celles du bout des doigts, et sont uniques. On dit parfois qu'un auteur s'obstine à toujours réécrire le même livre (je pense à Quignard qui creuse inlassablement les tunnels de la mémoire) ; le lecteur serait-il donc à la recherche du même livre ? (comme un premier amour jamais oublié et que l'on tend à retrouver dans chaque aventure nouvelle ?). C'est très nostalgique tout ça... et j'avoue que je préfère par tous les moyens possibles aller à la recontre du nouveau, allons vieux capitaine, il est temps, levons l'ancre !

Déjà, j'abandonne rarement un livre, alors acheté ou pas, c'est à première vu difficile de distinguer. Peut être que le fait qu'il soit toujours présent chez moi, aurait tendance à me pousser à renouveler ma tentative. Ce qui donne aussi peut être aussi une compréhension du pourquoi j'abandonne rarement. Un livre pas fini, d'une certaine façon j'en ai pas fini avec lui. Certains l'ont dit d'ailleurs, il y a toujours la tentation d'y revenir, en ce disant que ce n'était pas le moment...Alors que lu jusqu'au bout, voilà, la page est tournée, je peux avoir un sentiment motivé et plus construit, et sans regret me dire que tel auteur peut être rayé de mes listes.