Un tour du côté de Chamarande. (Essonne)
A quarante kilomètres au sud-ouest de Paris (accessible en rer - faut bien compter une heure de trajet à partir d'Austerlitz).
J'y suis allée pour le petit coin de forêt et l'immense parc du domaine.
Pour ceux qui en ont un peu plus derrière les mollets, y'a pas mal de trajets de randonnées tout autour.
Alors, en sortant de la gare. Lieu désert. Calme incroyable. Presque personne ne descend. Personne ne monte.
Dehors, un panneau pour se repérer un petit peu :
On décide de prendre le chemin par la forêt pour retrouver ensuite le domaine (un petit détour par la "ville" nous révèle quelques maisons, de grands jardins, deux cafés... et rien d'autre).
Petite grimpette de forêt, c'est boisé, ça sent bon le bois, l'humidité. Les cailloux crissent puis roulent sous les pieds.
Quelques "aires" de pique-nique de-ci de-là pour se restaurer (une table ou deux en plein milieu des arbres, ou d'un près)
Arrivée au belvédère (où il y a encore un coin pour pique-niquer) :
Pour les gens qui se seraient fatigués de la montée et qui n'aiment pas poser leurs popotins sur l'herbe, des petits bancs attendent d'offrir au passant le repos mérité.
On évite les sentiers de randonnées pour "pro" de la longue balade, et on prend la gentille descente Allée Royale qui nous mène au domaine.
Et là.
Fini la nature dense, sauvage, brouillonne, et mystérieuse. Place à la nature que l'homme façonne.
On ne s'attendait pas à une telle immensité !
Une telle tranquillité, tout proche de la solitude.
Y'a des hectares et des hectares de jardin. Avec des atmosphères différentes et pas un péquin.
On a envie de s'arrêter partout, on a envie de faire tout le tour, de tout voir, et de découvrir l'endroit parfait. On a envie d'être partout !
Alors le petit château
où les chèvres tondent l'herbe
(Tout le long de la balade, on pourra voir qu'ils accordent beaucoup d'importance à l'équilibre de la nature, à la biodiversité. Des parties du parc sont fait pour que les insectes, et toutes les bestioles qui le souhaitent, puissent s'ébattre tranquillement, dans des herbes hautes et touffues, de l'humidité et tout un bazar naturel.)
où les canards se promènent tranquillement et barbotent tous ensemble
Dans le parc, il y avait aussi des œuvres d'arts modernes, à différents endroits. Nous n'avons pas forcément cherché à les voir toutes (il y a un plan pour aider à les repérer), l'envie était à la déambulation tranquille.
Comme souvent dans ce type d'installation, ça jouait sur l'insolite, le décalé, l'incongru, et le "y'a une réflexion derrière, mais ça ressemble plus à de l'esbrouffe qu'à autre chose" (eXPie aurait adoré).
Exemples (sans photo) : un plongeur très haut situé en plein milieu d'un espace vert. Une installation en métal très cubique qui donne l'impression qu'un dinosaure ou un ver sort de terre. Les mots Nature Morte en plexiglas. Des longues vues à travers lesquels on découvre des silhouettes dans le paysage. etc
Et un cochon nénuphar (de loin c'était tout joli, l'impression qu'il barbotait avec joie. De près on aurait dit qu'il s'était pris une bombe et qu'il avait les tripes à l'air)
En plus de ces grands espaces vides où l'on peut marcher les pieds dans une herbe épaisse et moelleuse, avec des transats, et des hamacs laissés à la disposition des gens (et des tables de pique-nique) :
La Juine traverse, et fait le tour du domaine.
On peut même prendre une petite barque (gratuite) et faire la petite balade sur les eaux (ce sera pour la prochaine fois !)
Nous n'avons pas non plus visité l'expo à l'intérieur du château (vraiment pas l'envie de s'enfermer, même 30 minutes).
La prochaine fois ?
Parce que je compte bien y retourner ! J'espère pouvoir le faire avant que le froid ne revienne.