Lecture en commun - Goethe : Faust

ouïe aïe aïe, je ne vais pas être capable de développer comme pour les précédents passages... je vais donc me rabattre sur les grands mouvements... et l'incroyable nuit de sabbat qui réunit beaucoup beaucoup de choses et de personnes jusqu'à la pièce qui la conclut.

Il y a une chose assez massive c'est que la masse, le peuple, est un gros moteur de trouble et d'injustice. est-ce qu'il ne serait pas le pivot qui sans insuffler la corruption à cette histoire d'amour, l'y cisèlerait comme dans tant d'autres, action soigneuse qui mène au drame... ça n'empêche pas la dualité entre Faust et Méphistophélès qui de l'étranger se rapproche petit à petit du revers mauvais de Faust. Un revers mauvais excité par le tumulte violent des apparences...

Les scènes illustratives qui reprennent les éléments qui animent l'histoire sont terriblement réussies je trouve, j'y cours follement dans ces ambiances effrayantes !

La fin tragique et un peu amère est la conclusion de l'histoire d'amour ratée par sa trop grande réussite, peu compatible avec les regards extérieurs et les errances intérieures... dans cette course précipitée on ne peut pas dire qu'on ne profite pas du cheminement (c'est un peu ce qu'on nous dit avec le Follet (mais pas Ken) en guise de préparation à la fin ?)

C'est très dense toujours, de plus en plus ? mais les reprises diverses et les développements successifs donnent une très très bonne lisibilité à l'ensemble, on est littéralement plongé dans un mouvement de sensations et de réflexions.

bancal tout ça et bien partiel... faudrait avoir les idées claires pour y revenir !

question subsidiaire : depuis quand on s'embarque dans des LC pour des auteurs sans fil ?

animal a écrit:

question subsidiaire : depuis quand on s'embarque dans des LC pour des auteurs sans fil ?

Le fil de Goethe est ici

huhu, je n'avais point pensé à le chercher à v dans l'index... et me voilà sans excuses pour ne pas réfléchir à un petit avis de synthèse. merci

animal a écrit:

huhu, je n'avais point pensé à le chercher à v dans l'index... et me voilà sans excuses pour ne pas réfléchir à un petit avis de synthèse. merci

J'ai repris le système de classement de Portouverte, les auteurs sont classé avec les de et les von, c'est expliqué dans le post d'introduction à la liste d'auteurs.
C'est subjectif comme tous les classements, mais une fois que le système fonctionne selon un principe défini, il faut s'y tenir.

c'est plus un problème de cerveau tout mou que de classement

Je termine le texte aujourd'hui, et rejoindrai animal sur le fil de Goethe pour une note de synthèse.

Ce n'est pas tout à fait le principe de la LC, personnellement j'avais compris que par LC on entendait lecture suivie et commentée au rythme des chapitres ou des scènes lues, ce qui fait que le fil sur cette LC était en quelque sorte approvisionné régulièrement

Bref, ça n'a pas été le cas ici, je ne sais pas trop pourquoi, c'est un peu dommage à mon sens.

Désolé, darkanny, mais je n'ai pas le temps pour ce type de lecture Je peux cependant poster point par point mon avis

Onuphrius a écrit:

Désolé, darkanny, mais je n'ai pas le temps pour ce type de lecture Je peux cependant poster point par point mon avis

On fait comme on peut ; c'est vrai que souvent le temps vient à manquer...

ou alors les pièces ne font pas bon ménage avec les lectures communes ou alors... je porte malheur ?

j'espère qu'on aura malgré tout l'occasion d'y revenir !

En tous cas on ne peut pas dire qu'on a fait un tabac avec cette LC !
ce n'était peut-être pas le moment pour cette lecture, qui sait.

animal a écrit:

ou alors les pièces ne font pas bon ménage avec les lectures communes ou alors... je porte malheur ?

j'espère qu'on aura malgré tout l'occasion d'y revenir !

Pour une bonne lecture commune, il faut un roman pas trop gros et pas trop mince. Une pièce de théâtre, ça se lit trop vite...

J'avais eu un peu de mal au début (lecture interrompue à de nombreuses reprises, ça n'a pas aidé), puis les choses se mettent en place, ça va bien.

La Cave d'Auerbach, oui ("On ne peut pas toujours se passer de l'étranger ; les bonnes choses sont souvent si loin ! Un bon Allemand ne peut souffrir les Français, mais pourtant il boit leurs vins très volontiers."), la Cuisine de sorcière, avec la boisson qui rajeunit, et la rencontre avec Marguerite. Est-elle vraiment jolie, Marguerite ?
D'après Méphistophélès, Faust était prêt à tomber amoureux de n'importe quel jupon qui serait passé, à cause de sa boisson rajeunissante (concentré d'hormones ?).
En tout cas, Marguerite chante :
Autrefois un roi de Thulé
Qui jusqu'au tombeau fut fidèle...


Faust veut faire miroiter les bijoux pour conquérir Marguerite. Est-ce que ça en dit beaucoup sur son incapacité sociale ? Pour tout, il a besoin de Mephistophélès, qui gère pour lui, tel un secrétaire de direction très stylé. Il a besoin d'un cadeau ? Mephisto s'y colle.
Faust commence la conquête de Marguerite. Et vient un épisode curieux, Forêt et cavernes. Faust est dans la nature, il étudie les plantes, les roches. Méphisot se barbe. Le Diable se plaît sans doute mieux dans la ville, pleine de péchés, que dans la beauté de la Nature : "Avez-vous bientôt assez mené une telle vie ? Comment pouvez-vous vous complaire dans cette langueur ? Il est fort bon d'essayer une fois, mais pour passer vite à du neuf.", dit Méphistophélès.

Et juste après, c'est Marguerite, à son rouet...

(là, il tourne vite, le rouet).
Et bientôt c'est le drame, il y a un mort... Faust est un peu passif, comme d'habitude, c'est Méphistophélès qui prend les choses en main...
Et La Nuit de Sabbat... Goethe avait prévu un vrai sabbat, mais ça aurait choqué, on a donc une succession de scènes auxquelles je n'ai pas vraiment accroché, parce que je ne les ai pas comprises, et que c'est bien long...
Elles sont bourrées de références à des gens que Goethe connaissait (ébéniste de la cour de Johann Martin Mieding ; un certain F.L.Stolberg, qui avait critiqué un poème de Schiller... sans notes, impossible de rien comprendre), ou à Shakespeare... C'est extrêmement disparate.
Heureusement, Mendelssohn en a tiré sa très belle mais pas très connue Première Nuit de Walpurgis (Die erste Walpurgisnacht), sauf erreur de ma part.

Et c'est déjà quasiment la fin... et la fin est là, avec un happy end, d'une certaine façon, au moins pour Marguerite...
Pour Faust, la suite sera au prochain numéro, le Second Faust.
Mais là, c'est une autre histoire...