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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
Sujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Mer 12 Oct 2011 - 23:57
Les hommes libres (Ismaël Ferroukhi)
J'ai regretté l'absence de mise en scène, et pas seulement en raison du peu de moyens. Il manque une perspective, un recul, pour aborder un sujet complexe que le réalisateur interroge souvent en spectateur. Cependant, l'interprétation de Tahar Rahim, Michael Lonsdale et Mahmoud Shalaby est irréprochable, apportant une intensité malheureusement trop rare. Le rôle de la musique et du chant, par ses silences et la révélation d'une sensibilité, offre également des instants de beauté qui portent à eux seuls le film. Les hommes libres reste ainsi une proposition honorable malgré ses faiblesses, même si les séquences d'action, excessivement maladroites, apparaissent inutiles.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Ven 14 Oct 2011 - 23:28
traversay a écrit:
En 2007, le cinéaste australien Rolf de Heer a tourné un film muet en noir et blanc (Dr. Plonk), véritable hommage au burlesque des années Keaton/Chaplin..
Tiens! Je ne savais pas. J'en étais resté à Bad Boy Bubby et au film aborigène... Il est trouvable?
Au passage j'ai vu qu'il avait adapté le roman de Sepulveda: Le vieux qui lisait des histoires d'amour
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Ven 14 Oct 2011 - 23:46
Marko a écrit:
traversay a écrit:
En 2007, le cinéaste australien Rolf de Heer a tourné un film muet en noir et blanc (Dr. Plonk), véritable hommage au burlesque des années Keaton/Chaplin..
Tiens! Je ne savais pas. J'en étais resté à Bad Boy Bubby et au film aborigène... Il est trouvable?
Au passage j'ai vu qu'il avait adapté le roman de Sepulveda: Le vieux qui lisait des histoires d'amour
Dr. Plonk, oui, sur amazon.co.uk, par exemple. Pas sûr que ce soit ta tasse de thé, Marko, faut vraiment aimer le burlesque. Quant à l'adaptation de Sepulveda, je n'en ai pas un grand souvenir. Ah oui, de lui, il y aussi Dingo avec Miles Davis qui débarque en plein Bush et Epsilon, un film de SF complètement azimuté. Mes préférés restent Bad Boy Bubby et Dance me to my song.
Marko Faune frénéclectique
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Sujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Ven 14 Oct 2011 - 23:50
traversay a écrit:
Dr. Plonk, oui, sur amazon.co.uk, par exemple. Pas sûr que ce soit ta tasse de thé, Marko, faut vraiment aimer le burlesque.
Bien filmé en tout cas: "A film about the end of the world"
traversay Flâneur mélancolique
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Sujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Sam 15 Oct 2011 - 19:53
Oxygène de Hans Van Nuffel
Citation :
Comme Lucas, son frère aîné, Tom est atteint d’une maladie génétique qui détruit ses poumons. En révolte contre son entourage et pour conjurer son espérance de vie réduite, Tom fréquente une bande de petits délinquants et vit intensément chaque minute de sa vie.
Le scénario d'Oxygène est construit autour 'd'un adolescent qui souffre de la mucoviscidose et qui a choisi la fureur de vivre plutôt que la résignation. Quand on a dit cela, on a presque tout dit. Entre scènes d'hôpital et virées sauvages avec des potes, le film s'embourbe quelque peu dans une quête effrénée pour ne surtout pas céder au pathos. L'intention est louable, mais le message brouillé, et les dernières scènes ne peuvent éviter d'en revenir au drame pur. La mise en scène est terne dans ce premier film d'un cinéaste flamand et gâche les quelques bonnes idées d'un récit qui reste dans l'ensemble moins audacieux qu'il ne voudrait l'être. On trouve heureusement dans la présence de personnages secondaires un peu de souffle : la virtuelle petite amie, en quarantaine, à l'humour dévastateur ; le presque ami, voisin d'hôpital, grand frère par intérim. Trop inégal, Oxygène n'est saisissant que lorsqu'il devient documentaire, chronique d'enfants puis de jeunes adultes assujettis au rôle de véritables cobayes pour le médecine. Un sujet pareil méritait, sans jeu de mots, un traitement plus profond, quitte à prendre le risque de jouer à fond le jeu du mélodrame.
traversay Flâneur mélancolique
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Sujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Sam 22 Oct 2011 - 15:47
La mosquitera d'Agusti Vila
Citation :
Une famille aisée, citadine, vit coincée dans le petit monde qu’elle s’est construit. Chacun de ses membres lutte de son côté pour sauver désespérément ce qui peut l’être. Lluís traverse l’adolescence sous les feux croisés de ses parents, couple quadragénaire en crise. Tous contiennent leurs sentiments et tentent de retarder le conflit. Mais ce n’est qu’une question de temps…
C'est une maison remplie d'animaux, au point qu'il est impossible de connaître leur nombre. Y vit une famille où l'on joue la comédie du bonheur, sans beaucoup de conviction. Dans La mosquitera, qui n'est pas sans rappeler le film grec Canine, en nettement moins bien, tout se délite peu à peu. Le père fugue avec la bonne sud-américaine, la mère couche avec le copain de son fils qui, lui, se pique à l'occasion. Leurs proches ne vont pas mieux : leur meilleure amie prend plaisir à torturer sa petite fille, les grands-parents sont suicidaires. Le film est une suite de saynètes neurasthéniques, dont l'humour noir est volatil, et qui est sans doute le symbole d'une société en déliquescence. A vrai dire, on s'en fiche. Mis en scène avec une sobriété paresseuse par le cinéaste catalan Agusti Vila, La mosquitera ne va nulle part, sinon dans le mur de l'indifférence. Les chiens et chats, omniprésents, semblent plus vivants que les humains apathiques qu'ils côtoient. C'est tout dire.
traversay Flâneur mélancolique
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Sujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Mer 26 Oct 2011 - 11:57
La couleur des sentiments de Tate Taylor
Citation :
Dans la petite ville de Jackson, Mississippi, durant les années 60, trois femmes que tout devait opposer vont nouer une incroyable amitié. Elles sont liées par un projet secret qui les met toutes en danger, l’écriture d’un livre qui remet en cause les conventions sociales les plus sensibles de leur époque.
Une évidence pour commencer : La couleur des sentiments, le film, est une adaptation fidèle et honnête du roman de Kathryn Stockett. Sauf qu'il fait ressortir les moins bons aspects du livre, ce politiquement correct qui domine dans cette évocation de la bonne société du Mississippi, si ordinairement raciste, au début des années 60. Il y avait du temps dans le livre pour approfondir les relations complexes entre maîtresses et domestiques, pour ne pas rester dans le cliché dominant/dominé. Au cinéma, même sur 2 heures 20, tout va trop vite et cet aspect-là est dilué dans le factuel et une propension à se diriger vers le mélodrame. Quelques moments d'humour désamorcent en partie cette impression mais, dans l'ensemble, le côté caricatural prend le dessus, surtout lorsqu'il s'agit des Housewives dont la vacuité des occupations et le conservatisme social régulent l'existence. Hollywood lave plus blanc, aujourd'hui autant qu'hier. Passons sur la mise en scène de Tate Taylor, fort plate et purement fonctionnelle, et l'espèce de climat émollient qui édulcore le propos. Film trop doux dans un contexte pourtant dur, là où on attendait un ton combatif, âpre et sans concession, on se retrouve avec une gentille étude de moeurs qui évite soigneusement d'aller au-delà d'un discours compassionnel qui résonne comme une expiation du cinéma américain dans sa représentation des noirs à l'écran depuis des décennies. Dans ce film, qui n'a d'autres couleurs qu'un noir et blanc sans beaucoup de nuances, l'interprétation sauve quelque peu la mise : pas celle d'Emma Stone, mignonne et lisse, contrairement à Viola Davis, parfaite, mais davantage celles de Jessica Chastain, la blanche ostracisée, et surtout de Bryce Dallas Howard, fascinante en horrible ménagère mégère, méchante très réussie comme dans un film de Walt Disney.
Aeriale Léoparde domestiquée
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Sujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Ven 4 Nov 2011 - 19:26
traversay a écrit:
La couleur des sentiments de Tate Taylor [...] Au cinéma, même sur 2 heures 20, tout va trop vite et cet aspect-là est dilué dans le factuel et une propension à se diriger vers le mélodrame. Quelques moments d'humour désamorcent en partie cette impression mais, dans l'ensemble, le côté caricatural prend le dessus, surtout lorsqu'il s'agit des Housewives dont la vacuité des occupations et le conservatisme social régulent l'existence. Hollywood lave plus blanc, aujourd'hui autant qu'hier. Passons sur la mise en scène de Tate Taylor, fort plate et purement fonctionnelle, et l'espèce de climat émollient qui édulcore le propos. Film trop doux dans un contexte pourtant dur, là où on attendait un ton combatif, âpre et sans concession, on se retrouve avec une gentille étude de moeurs qui évite soigneusement d'aller au-delà d'un discours compassionnel qui résonne comme une expiation du cinéma américain dans sa représentation des noirs à l'écran depuis des décennies.
Je serais encore moins indulgente que traversay. J'ai trouvé ce film extrêment long et ennuyeux, d'une platitude incroyable, et d'un lourd achevé. Tout est caricatural, le jeu des acteurs, l'histoire, les rapports entre les personnages. Rien n'a réussi à me sortir de ma torpeur, pas même les crises d'hystérie de l'horrible personnage joué (plutôt bien) par Bryce Dallas Howard, et j'ai baillé plus d'une fois durant ces deux heures vingt (Le seul moment drôle étant l'épisode des sanitaires laissés pour la fête de charité) Du cinéma frelâté et très politiquement correct, c'est certain, je me demande bien ce qui a pu emballer le public américain? En tout cas cela ne me donne pas du tout l'envie de lire le roman (que l'on m'a prêté voilà un moment) Et au final des couleurs bien fadasses, pour des (bons) sentiments qu'on aurait aimé plus finement dépeints. Un peu trop passés à la machine?
traversay Flâneur mélancolique
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Sujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Sam 5 Nov 2011 - 19:00
Another Earth de Mike Cahill
Citation :
Rhoda Williams, brillante jeune diplômée en astrophysique, rêve d’explorer l’espace. John Burroughs est un compositeur au sommet de sa carrière qui attend un deuxième enfant. Le soir où une autre planète semblable à la Terre est découverte, la tragédie les frappe et les vies de ces étrangers deviennent inextricablement liées l’une à l’autre.
L'origine du monde (The Tree of life), sa fin (Melancholia) et, maintenant, sa duplication (Another Earth). Attention, ce dernier film n'a pas les ambitions des deux autres, n'est pas réalisé par un "maître" du cinéma contemporain, et son budget doit être équivalent à celui de la cantine dans le film de Malick. N'empêche, même fauché, Another Earth ne manque pas d'idées et de charme, malgré un télescopage de genres hautement improbable. Soit une histoire de rédemption qui explore les voies du mélodrame et qui se déroule sur fond de SF douce (une nouvelle planète apparue dans le ciel semble être la réplique exacte de la Terre), pour un dénouement qui marie laborieusement les deux thématiques. Les maladresses abondent dans ce premier long-métrage de Mike Cahill, mais on aurait plutôt tendance à être indulgent tant l'aspect fantastique est traité avec une originalité qui n'est pas sans évoquer les hasards et coïncidences du cinéma de Kieslowski, toutes proportions gardées. Brit Marling, physique entre Alice Taglioni et Juliette Binoche, est une réelle révélation et il n'est pas douteux que l'on entendra parler d'elle à l'avenir. D'autant que la jeune femme de 27 ans est aussi réalisatrice, productrice et scénariste. Aucune hésitation pour la suivre, même sur une autre planète.
Marko Faune frénéclectique
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Sujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Jeu 17 Nov 2011 - 0:10
Sleeping Beauty de Julia Leigh
Le principal handicap de ce film est sa comparaison avec le roman de Kawabata dont Julia Leigh s'inspire et qui est infiniment plus mystérieux et complexe. On a le sentiment qu'elle n'a retenu que l'essence de cette histoire où des hommes vieillissants, malades et au seuil de la mort paient pour passer une ou plusieurs nuits (parfois la dernière) aux côtés d'une belle jeune femme endormie sans avoir de relations sexuelles et sans la brutaliser.
Elle a créé un climat aseptisé et clinique qui m'a fait penser aux rituels étranges des romans de Yoko Ogawa, notamment dans l'adaptation qui a été faite de "L'annulaire". Une musique discrète qui génère une pesanteur et une menace sourde. On a le sentiment que le propos de Julia Leigh est de montrer que cette jeune femme qui ne croit pas beaucoup en la vie et s'expose à de multiples dangers potentiels (alcool, drogue, prostitution...), qui dit au détour d'une phrase que sa mère était alcoolique et violente, doit vivre l'expérience réelle et symbolique de la mort de l'autre pour commencer à s'éveiller et libérer toute sa souffrance enfouie. C'est finalement le point de vue opposé au roman de Kawabata où c'est le voyage intérieur des vieillards qui était exploré. Les endormies n'y étaient que des abstractions sur lesquelles chacun projetait souvenirs et fantasmes. Julia Leigh s'intéresse au point de vue d'une de ces belles.
Il reste quelques beaux moments un peu cruels dans cette confrontation entre ces corps abîmés, fatigués, impuissants et la beauté de cette jeunesse parfaite qui prend le visage de leur mort prochaine. Et une dernière séquence intéressante (je ne révèle rien de majeur mais vous pouvez zapper au cas où): celle où on nous montre le film enregistré en cachette par l'héroïne pendant sa dernière nuit et qui ne révèle rien d'autre que cette beauté endormie et un vieillard mort à ses côtés. J'ai aussi aimé la relation avec ce jeune homme alcoolique qui voudrait l'épouser.
Donc un film intéressant avec une ambiance troublante mais qui n'a pas la puissance du roman "Les belles endormies".
shanidar Abeille bibliophile
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Sujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Lun 21 Nov 2011 - 9:12
dessin animé en 3 D
à mi-chemin entre Adèle Blanc-Sec et Les Triplettes de Belleville, Bibo Bergeron nous propose un très agréable divertissement, plein de grâce et d'allant, loin des grosses productions dans lesquelles il faut absolument du spectaculaire. Ici le réalisateur semble choisir une troisième voie entre nostalgie et douceur, le spectacle est surtout sur la scène d'un cabaret parisien, en 1910 pendant la grande crue de la Seine, et alors qu'un monstre rôde dans les rues. Fort bien réussi, avec de jolis clin d'oeil aux années 1900 (Aristide Bruant et compagnie), rendu guilleret par la complicité et les facéties des 4 héros, ce film d'animation est une belle réussite, un moment doux, une petite pause bien venue.
traversay Flâneur mélancolique
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Sujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Lun 21 Nov 2011 - 15:22
Michael de Markus Schleinzer
Citation :
Les cinq derniers mois de la vie commune forcée entre Wolfgang, 10 ans et Michael, 35 ans.
Michael est un type "normal". Gris, mais normal. En apparence. Un travail, une famille, des amis, des week-ends à la montagne ou à la campagne. Signe particulier : il séquestre chez lui un garçon de 10 ans dont il abuse régulièrement. Le premier film de Markus Schleinzer nous décrit le quotidien de ce pédophile et de sa victime. De manière clinique, sans affect particulier. D'où l'impression de malaise. Persistant. La mise en scène est glaciale à l'instar de celle de son compatriote Haneke, notamment dans ses premiers films. Pas d'explication psychologique, encore moins de jugement. Au spectateur de réagir devant les actes de ce monstre ordinaire, perdu dans la foule des anonymes. Cinématographiquement parlant, c'est impeccable, d'une lenteur répétitive dans les gestes routiniers de Michael. Ce que l'on devine, hors champ, est atroce. Jamais montré de façon explicite. Schleinzer ne cherche pas non plus à nous apitoyer sur le sort de l'enfant. C'est son parti pris. Que l'on peut rejeter en jugeant qu'un tel individu ne peut être "normal", justement. Chacun se fera sa propre opinion, mais le moins que l'on puisse dire est que le film est sacrément dérangeant et inconfortable. Et qu'il ne dévie jamais d'un pouce de sa ligne de conduite.
Marko Faune frénéclectique
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Sujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Lun 21 Nov 2011 - 15:52
traversay a écrit:
Michael de Markus Schleinzer Chacun se fera sa propre opinion, mais le moins que l'on puisse dire est que le film est sacrément dérangeant et inconfortable. Et qu'il ne dévie jamais d'un pouce de sa ligne de conduite.
Toujours pas à l'horizon sur Lille...
traversay Flâneur mélancolique
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Sujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Mer 23 Nov 2011 - 14:59
Balle perdue de Georges Hachem
Citation :
Fin de l’été 1976, banlieue nord de Beyrouth. Noha est sur le point de se marier. Les siens sont soulagés de la voir saisir sa dernière chance avant de passer à la trappe et coiffer le bonnet de vieille fille que porte déjà tristement sa sœur aînée. Tout va bien dans le meilleur des mondes et pourtant, en ce dimanche, à quinze jours des noces, alors que le soir même son frère aîné organise en son honneur un dîner convivial, Noha change d’avis : Elle ne veut plus se marier…
Chronique familiale sur fond de guerre, en 1976, Balle perdue, le premier film du libanais Georges Hachem n'est pas dépourvu de qualités. Plastiques, notamment. Mais elles sont de peu de poids au sein d'un scénario confus, brouillon indigeste d'idées mal organisées. Le pire restant une musique envahissante qui, au lieu d'amplifier les émotions, les annihile purement et simplement. L'histoire tient apparemment à coeur au cinéaste qui y a mis une grande part de souvenirs personnels. Parfois, quand le sujet est trop intime, sa restranscription, aussi sincère soit-elle, est maladroite et ne passe pas la rampe. C'est le cas ici. Toutes ces réserves ne doivent cependant pas occulter l'atout principal du film : l'interprétation superbe de Nadine Labaki dont la présence lumineuse arriverait presque à faire oublier les énormes défauts de Balle perdue.
traversay Flâneur mélancolique
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Sujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Mer 23 Nov 2011 - 15:22
Contracorriente de Javier Fuentes-Leon
Citation :
Miguel est un jeune pêcheur, très apprécié et bien intégré à Capo Blanco, un petit village avec de fortes traditions catholiques sur la côte Nord du Pérou. Marié à Mariela qui attend leur premier enfant, Miguel vit secrètement une histoire d’amour passionnée avec Santiago, un beau et mystérieux peintre qui vit à l'écart du village...
Miguel va être papa. Miguel aime aussi un autre homme. Miguel est perdu entre deux désirs. Le thème de Contracorriente est simple, mais la situation est inextricable vu le contexte social. Le film de Javier Fuentes-Leon se déroule en effet dans un petit village du nord du Pérou, en bord de mer, au sein d'une communauté ultra conservatrice et machiste où la notion même d'homosexualité est taboue. Film sur l'identité sexuelle et le poids des conventions, Contracorriente vaut surtout pour son intensité psychologique et ses portraits d'individus obligés à des choix douloureux. Le mari et l'amant, mais aussi l'épouse, qui est loin d'être une figure secondaire. La tentation est grande de juger le film à partir d'un prisme européen, sans tenir compte des mentalités de ce bout de terre péruvien, et de le trouver trop timoré dans ses partis pris. Mais il est tout de même indéniable que le film manque d'ampleur et d'ambition et progresse selon un schéma facile à anticiper. Tout en lui reconnaissant des qualités de mise en scène charnelle et poétique.
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Sujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)
[2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)