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| Séance rattrapage dvd 2011 | |
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Auteur | Message |
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Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Mar 1 Mar 2011 - 1:40 | |
| Un film très touchant et très personnel-même si, le réalisateur le dit dans le bonus, très influencé par Louis Malle et François Truffaut- dans lequel Andrès Wood raconte, en les développant ,des évènements qu'il a vécu enfant. Il l'a dédié à un religieux irlandais, directeur d'un collège huppé de Santiago, qui avait tenu à faire une expérience éducative en intégrant aux élèves fortunés des enfants issus des bidonvilles . Les militaires viendront très vite mettre de l'ordre dans tout cela. La société chilienne de l'époque est vue à travers le regard de deux enfants issus donc de milieux très différents,avec leurs préoccupations d'enfants, mais le réalisateur a mis beaucoup de lui dans le personnage de Gonzalo, autour duquel tout s'écroule. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Ven 4 Mar 2011 - 18:23 | |
| Hellphone (2006) de James Hunt Résumé Allociné : - Citation :
- Skater fan d'AC/DC, en terminale dans un lycée parisien, Sid rêve d'un téléphone portable. Avec lui, il pourra séduire Angie, sublime jeune fille fraîchement débarquée de New York, pendue pour l'instant au bras de Virgile, le playboy de l'école. Mais le téléphone que Sid achète dans cet étrange bazar chinois se révèle avoir d'étranges pouvoirs...
Hellphone a choisi Sid. L'amitié avec Pierre, son ami d'enfance, et l'amour pour Angie sauront-ils résister à la relation passionnelle entre Sid et son téléphone ? Synopsis effrayant ? Je suis d’accord… Et le début du film n’est pas bien meilleur… Les personnages et leur situation sont amenés d’une manière un peu brutale et caricaturale : le type fan d’AC/DC un peu ringard (comprenez, il n’a pas de portable…) et son meilleur ami (un roux…l’acharnement sur cette population ne prendra visiblement jamais fin ) contre la bande de beaux mecs à la mode façon LOL et la superbe créature du lycée, dont notre héros est bien entendu fou amoureux mais, pas de bol : il a de la concurrence, et vous aurez deviné laquelle… (eh oui, les beaux mecs dont je viens de parler…). Et n’oublions pas les pimbêches qui escortent toujours la Reine de Saba. Bref, la présentation des personnages est très critiquable, et à ce point du film, on se dit que c’est mal barré. Heureusement, on a du temps à perdre, des amis qui veulent voir la suite du massacre, et on ne baisse pas les bras… On regarde le temps qu’il reste… le film dure une heure et demie…ce n’est pas insurmontable… Et ça vaut le coup ! Parce que la suite du film s’avère être bien meilleure ! Sans jamais devenir une réalisation exceptionnelle, James Hunt a su faire preuve d’originalité dans le choix de ses plans, dans l’enchaînement des péripéties, frisant l’audace avec des situations à la limite du grotesque et de la série Z : ça qu’est bon ! Le film ne se prend pas au sérieux… L’humour avant tout, et pas de l’humour complaisant qui fait rire aux moments attendus mais de l’humour qui surprend. C’est osé. Même la fin est ridicule, mais c’est voulu et on rit de bon cœur avec James Hunt et ses acteurs. Bon, bien sûr, ça nécessite un peu de laisser-aller, et si on recherche un film purement intellectuel, avec des répliques littéraires et recherchés, ce ne sera peut-être pas le bon film. Mais pour une comédie qui sort un peu des carcans, c’est un bon choix… Et si je n’ai pas réussi à vous convaincre, quelques extraits de la critique de Critikat… Concernant les références du film : - Citation :
- Bourré de références, son film les exploite avec malice, invitant au passage les trentenaires d’aujourd’hui à un tour de train fantôme au pays des films pop corn de leur jeunesse. Au passage, ils reconnaîtront des clins d’œil très appuyés à Christine (John Carpenter, 1984), Gremlins (Joe Dante, 1984), Retour vers le futur (Robert Zemeckis, 1985) ou encore La Folle Journée de Ferris Bueller (John Hugues, 1986), autant de fantaisies dont le charme tenait en même temps à la capacité à créer du spectacle en détournant des objets ou des mythes populaires et à séduire les plus jeunes autant que leurs parents grâce à plusieurs niveaux de lecture − le plus intéressant restant le commentaire, tantôt corrosif, tantôt désabusé, de l’Amérique reaganienne.
Et sur le choix du téléphone portable comme lampe magique : - Citation :
- À son niveau, James Huth relève le défi : à partir d’un objet − le téléphone portable − devenu phénomène sociologique autant qu’accessoire de mode et par extension, symbole très fort d’appartenance à une classe sociale, le réalisateur ne se gêne pas pour tirer sur tout ce qui l’agace.
Source : ICI D’ailleurs, James Hunt explique lui-même ses intentions lors de la réalisation du film : "Le chemin vers la connaissance de soi et la simplicité est essentiel pour devenir un adulte libre et bien dans sa tête. C'est le message que j'avais envie de faire passer aux jeunes, en les faisant marrer plutôt que de leur prendre la tête. D'où cette comédie déjantée. En fait le film est une parabole sur les dangers du paraître."Une curiosité à voir à l’occasion… | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Sam 5 Mar 2011 - 11:42 | |
| American Psycho (2000) de Mary Harron Résumé : - Citation :
- Au coeur des années Reagan, Patrick Bateman est un pur produit de la réussite américaine. Jeune, riche, il est un de ces golden boys qui triomphent à la bourse. Seul le nec plus ultra est digne de lui et il s'emploie à ne retrouver que des symboles qui lui renvoient une image de succès. Il accumule, avec une obsession maladive, les vêtements selects, les relations enviables. Son voeu le plus cher est de se fondre dans cette foule, de trouver sa place au milieu de ceux auxquels il s'identifie.
Après avoir lu et adoré American Psycho de Bret Easton Ellis, j’ai décidé de passer à la vitesse supérieure et de m’attaquer au film, adaptation du roman. Non sans crainte puisque les critiques laissaient à penser que cette adaptation était plutôt ratée. Mais il fallait que je sache :dentsblanches : Et puis, une mauvaise adaptation n’allait pas gâcher la qualité que je trouvais à l’original donc bon, quand faut y aller, faut y aller ! Tuera ? Tuera pas ? J’ai bien fait de m’être lancée. Même si Mary Harron n’égale pas le talent de Bret Easton Ellis, le film reste indéniablement bon. Christian Bale dans le rôle de Pat Bateman est aussi détestable et répugnant que dans le livre. Tout le ridicule de ses rituels esthétiques du matin est parfaitement retranscrit dans la scène de la douche et des étirements (merci aux citations de Bret), et ceci dès les premières minutes. L’ordre du livre n’est pas respecté, mais cela ne nuit pas à la compréhension des évènements. Après tout, les meurtres, les dîners et les partouzes se suivent et s’enchaînent dans une indifférence toujours égale pour Bateman, alors, à quoi bon s’embêter à suivre un ordre précis de déroulement ? Le final restera le même, quoiqu’il arrive. Là où le film faiblit, c’est dans les ellipses un peu trop nombreuses accordées sur les passages criminels et sexuels de Pat Bateman, qui font pourtant le délice d’American Psycho livre (je pense notamment au meurtre du clochard noir et de son chien, réduit à une minute de film alors que la description de Bret s’étendait sur plusieurs pages sanglantes…). Volonté peut-être de toucher un public plus large car les films n’obéissent pas aux mêmes règles de censure que les livres. A ce sujet, Guinevere Turner, coscénariste et interprète d’Elizabeth s’exprime : "Pour souligner l'essence satirique du propos, Mary et moi avons concentré l'histoire originale, en avons sélectionné les moments cruciaux, en mettant l'accent sur l'humour du comportement des personnages et en choisissant les éléments clés des dialogues brillants et très drôles d'Ellis. En outre, la majeure partie de la violence se déroule hors du cadre. Elle est d'abord suggérée. Nous étions conscientes dès le départ que si nous ne trouvions pas l'approche juste, le film pouvait aisément se transformer en un film d'horreur, sanguinolent et écoeurant. C'était bien la dernière chose que nous souhaitions. Au contraire, ici, c'est ce que l'on ne voit pas qui est le plus terrifiant.»Mais les Inrocks ne sont pas contents et ils le disent : - Citation :
- Les visions terrifiantes du romancier sont en effet faiblement retranscrites à l'écran, le film procédant à une autocensure systématique des scènes de violence, réduites à quelques zébrures parodiques.
Source : ICI Sans aller jusque là, il est vrai que ces ellipses font perdre de l’intensité du récit de Bret, mais on comprend les obligations de Mary Hurron, et malgré cela, il reste encore cruel, assez en tout cas pour donner envie à ceux qui ne le connaissent pas de lire le livre d’Easton Ellis. On pourrait résumer le tout de cette façon, à la manière de Mary Hurron : « Là où la plupart de ces jeunes arrivistes se contentent de mépriser les pauvres, Bateman les tue. Là où on détruit socialement ses rivaux, Patrick Bateman les assassine. Et quand les hommes traitent les femmes avec mépris, lui les abat. » | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Mer 9 Mar 2011 - 10:29 | |
| - eXPie a écrit:
- Shall we dance ? (Shall we dansu, 1996). Réalisé par Masayuki Suo. 119 minutes.
Shohei Sugiyama (intérprété par l'excellent Kôji Yakuso) est un employé ordinaire... Tous les soirs, il se dépêche de rentrer chez lui, où il retrouve sa jolie femme et sa fille. Il vient d'acheter sa maison, ça va pour lui... Il économise, il ne reste pas à picoler avec ses collègues. Bref, une vie exemplaire. Mais, tous les soir, dans les transports, il voit par la fenêtre une femme à l'air mélancolique...
[...]
Un chouette film, très sympathique, avec des acteurs très bons, notamment Kôji Yakuso, qui reste serein en toute circonstance, à peine s'il s'éponge le visage, mais on sent qu'il se passe des choses derrière la façade impassible.
[...]
C'est certes un film sympathique, mais un peu ennuyeux quand même. De sacrés longueurs. et ça hésite beaucoup entre la franche comédie cartoonesque, et le mélo-romantique. En plus, je trouve que Kôji Yakuso n'est vraiment pas crédible en "bon" danseur. Mais ça peut venir aussi de cette très grande distance et maîtrise de soi qu'on sent toujours présente. Par contre, c'est vrai aussi, qu'on voit bien la lutte entre la bienséance, la peur du contact, et l'envie d'aller au-delà. Une fin très japonaise. Sorte de Happy End de l'esprit sur le corps, mais grâce au corps qui se révèle... | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Mer 9 Mar 2011 - 23:32 | |
| - Queenie a écrit:
C'est certes un film sympathique, mais un peu ennuyeux quand même. De sacrés longueurs. et ça hésite beaucoup entre la franche comédie cartoonesque, et le mélo-romantique. En plus, je trouve que Kôji Yakuso n'est vraiment pas crédible en "bon" danseur. Mais ça peut venir aussi de cette très grande distance et maîtrise de soi qu'on sent toujours présente. Par contre, c'est vrai aussi, qu'on voit bien la lutte entre la bienséance, la peur du contact, et l'envie d'aller au-delà. Une fin très japonaise. Sorte de Happy End de l'esprit sur le corps, mais grâce au corps qui se révèle...
Ah oui, tiens, il ne m'a pas du tout ennuyé. J'aime bien les films qui hésitent de genre | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Sam 12 Mar 2011 - 21:46 | |
| Rattrapé " Precious" de Lee Daniels d'après un roman de Sapphire (?). Vous connaissiez? - Citation :
- Precious" Jones, une jeune fille noire, obèse et analphabète de seize ans, vit à Harlem avec sa mère, une femme sans emploi, qui la maltraite physiquement et mentalement. Elle a une petite fille trisomique de son propre père, Carl, qui abuse d'elle sexuellement. Afin de fuir une réalité trop dure pour elle, Claireece s'invente un monde où elle est la star et où tout le monde l'aime. Lorsqu'elle tombe enceinte de son deuxième enfant, elle est renvoyée de son école. Mais la directrice de l'établissement refuse de l'abandonner et lui donne les coordonnées d'une école pour adolescents en difficulté. Grâce à sa nouvelle institutrice, mademoiselle Blue Rain, Claireece va apprendre à lire et à écrire et voir le monde d'un œil nouveau.
Ce fut cauchemardesque (inceste) mais les faits sont tirés de la réalité. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Dim 13 Mar 2011 - 8:19 | |
| - Babelle a écrit:
- Rattrapé "Precious" de Lee Daniels d'après un roman de Sapphire (?).
Vous connaissiez? - Citation :
- Precious" Jones, une jeune fille noire, obèse et analphabète de seize ans, vit à Harlem avec sa mère, une femme sans emploi, qui la maltraite physiquement et mentalement. Elle a une petite fille trisomique de son propre père, Carl, qui abuse d'elle sexuellement. Afin de fuir une réalité trop dure pour elle, Claireece s'invente un monde où elle est la star et où tout le monde l'aime. Lorsqu'elle tombe enceinte de son deuxième enfant, elle est renvoyée de son école. Mais la directrice de l'établissement refuse de l'abandonner et lui donne les coordonnées d'une école pour adolescents en difficulté. Grâce à sa nouvelle institutrice, mademoiselle Blue Rain, Claireece va apprendre à lire et à écrire et voir le monde d'un œil nouveau.
Ce fut cauchemardesque (inceste) mais les faits sont tirés de la réalité.
on en a parlé ici, si tu veux | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Lun 14 Mar 2011 - 16:54 | |
| Queenie en a parlé dans son compte-rendu du festival de Gérardmer : - Citation :
- RARE EXPORTS : UN CONTE DE NOËL.
Réalisé par Jalmari Helander.
Nord de la Finlande. Des ouvriers russes creusent un puit énorme dans une colline. Un gamin est persuadé qu'ils vont en faire ressortir le Père Noël. Un peu intrigué et effrayé, il étudie les livres pour comprendre qui est cet être de légende, et découvre qu'il est une sorte d'énorme démon qui vient kidnapper et torturer les enfants. Ce film est Fabuleux. Drôle, tendre, et avec ce soupçon d'aventure qui fonctionne bien. Un esprit Goonies. Ça ne fait absolument pas peur, c'est juste intrigant, et prenant. Et touchant. A voir pour le renversement du conte de Noël, pour l'humour, pour la fin ! C'est bien un conte de Noël, sacrément azimuté. De l'horreur boréale, si vous voulez, avec le vrai Père Noël, pas celui de Coca Cola, congelé depuis des siècles et qui revient à la vie. De belles images enneigées et un humour très finlandais à la clé, pour un film assez inclassable. Qui ne m'a pas renversé d'enthousiasme, mais qui sort suffisamment des sentiers battus, pour être vu. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Lun 14 Mar 2011 - 17:09 | |
| - Marko a écrit:
- Miss Kicki
Mon coup de coeur du moment pour ce petit film suédois au titre improbable et disponible en DVD vost anglais (mais on comprend tout).
Miss Kicki c'est Pernilla August (l'ex-épouse du réalisateur Bille August et actrice chez Bergman dans Fanny et Alexandre). Une femme de la cinquantaine qui a pas mal galéré et n'a pas réussi à trouver l'homme de sa vie allant d'aventures en aventures. Elle a fait au passage un enfant qu'elle a laissé aux soins de sa mère à l'âge de 4 ans pour partir vivre aux Etats-Unis. Elle vient de rentrer au bercail depuis presque un an et tente de renouer avec cet adolescent de 17 ans pour qui elle apparait un peu comme une étrangère dont il ne comprend pas bien le mode de vie. Elle profite d'une énième rencontre par internet avec un homme d'affaire taïwanais pour l'emmener en voyage et tenter de se rapprocher.
Chacun découvre d'abord un peu la ville de son côté. La mère tente de rencontrer son amoureux virtuel et son fils se lie d'amitié avec un garçon gentiment louche qui parvient à l'apprivoiser progressivement.
Je n'en raconte pas plus mais ces portraits de solitudes croisées, les personnages secondaires intéressants, la subtilité dans les échanges entre mère et fils, la qualité de la photographie, les péripéties plus ou moins inattendues (une scène de groupe formidable et bouleversante au domicile de l'homme d'affaire), et surtout le charisme de cette merveilleuse actrice mûrissante et pleine de vie et de séduction masquant sa mélancolie, m'ont complètement emballé. Je suis globalement moins emballé que Marko. Le scénario laisse volontairement dans l'ombre le passé de son héroïne avec quelques parcelles d'information disséminées dans la deuxième partie du film. Les rapports mère/fils sont intéressants, mais le "revirement" final est assez artificiel. J'aurais aimé que plus de choses soient développées, mais le film ne fait qu'une heure trente. Une critique un peu négative ci-dessous, qui devrait te faire réagir. Je ne la partage pas complètement, mais un peu quand même. - Citation :
- Kicki never seems outright malicious, thoughtless or neglectful; she may have crossed far more boundaries in the past than she does here, but we the audience haven't seen any of this, so Victor's blowing up engenders little or no empathy. Weirdly, while an Eric Tsang cameo or supporting role has lately become cause for panic (Kung Fu Dunk, The Treasure Hunter), with his trademark mugging nowhere to be seen the star ends up one of the most interesting of the cast.
None of this makes for a bad film exactly but the poor pacing, constantly glossing over what seems important and devoting excessive stretches of the running time to the superfluous, leaves far too much of it an exercise in frustration. The dreary cinematography doesn't help - there are some images that stick in the back of the mind, but most of the film is seen through the kind of watery orange filter designed to evoke weariness and spiritual ennui, which it does all too well. Håkon Liu certainly has an eye for human frailty, an admirably objective approach to storytelling, and various characters and set-pieces in Miss Kicki stand out as accomplished and believable enough the film is sure to find some devoted fans. But so short, so lacking in tangible detail and so disjointed it doesn't feel like a coherent, compelling piece of work. There's neither a definite resolution (the climax is stupidly out of place) nor a sense anyone has learnt anything. It's hard to credit too many people being eager to watch the film again, and equally difficult to recommend it to anyone. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Lun 14 Mar 2011 - 17:20 | |
| - traversay a écrit:
Une critique un peu négative ci-dessous, qui devrait te faire réagir. Je ne la partage pas complètement, mais un peu quand même. ça me va. Ce n'est pas du tout un grand film, c'est modeste et soigné, un film coup de coeur qui m'a touché par une certaine authenticité et des thématiques qui me plaisent. Le côté factice de la fin je l'avais aussi souligné et c'est effectivement insatisfaisant. Par contre la séquence chez l'homme d'affaire est très réussie. Il y a des petits films comme ça qui se font une place et ça fait du bien. Et l'actrice est très bonne. Je me fiche de connaître son histoire, elle arrive à la faire ressentir. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Mar 15 Mar 2011 - 16:02 | |
| 6 films inédits en France, vus récemment. Du meilleur ou pire. Son frère cadet (Otôto) de Yôji Yamada, Japon, 2010. L'oncle Tetsuno est le mouton noir de sa famille. Excentrique, allergique au travail et porté sur la boisson. Sa soeur, veuve, tient une petite pharmacie à Tokyo, avec sa fille en âge de se marier. Leur vie tranquille est, à intervalles réguliers, perturbé par les frasques de Tetsuno. Superbe film, dans la grande tradition japonaise, chronique pudique ourlée de fantaisie, très fine dans sa description des rapports humains. L'épouse japonaise (The Japanese Wife) d'Aparna Sen, Inde, 2010. L'histoire d'une relation épistolaire entre une commerçante japonaise et un professeur indien, sur près de 20 ans. C'est un mélodrame, mais extrêmement raffiné, qui confronte deux cultures et deux solitudes. Avec un dénouement à faire pleurer des rivières. Très beau. La collectionneuse (Kolekcionieré) de Kristina Buozyte, Lituanie, 2008. Les jeux filmés, de plus en plus pervers, d'une orthophoniste très BCBG. Sexe, mensonges et vidéo à la sauce lituanienne. Un bon petit thriller manipulateur, bien réalisé, un peu bâclé sur la fin. La tentation de Saint-Antoine (Pu ha tonu kiusanine) de Veiko Ounpuu, Estonie, 2009. Le dernier film de Veiko Ounpuu, cinéaste estonien chéri des festivals, tourné dans un noir et blanc très chic, s'inspire ouvertement de Bunuel. Les scènes s'enchaînent sans relation immédiate, vaguement surréalistes, ou encore oniriques ou sordides. Il y a une certaine fascination à regarder cet ovni balte qui recèle une bonne dose de dérision sur notre société consumériste. Son précédent film, Sügisball (Bal d'automne) était quand même meilleur. L'aviatrice du Kazbek (De vliegenierster van Kazbek) d'Ineke Smits, Pays-Bas, 2010 Une île néerlandaise durant la seconde guerre mondiale. Au milieu des occupants allemands, une poignée de prisonniers d'origine géorgienne. Le film fuit tout réalisme, se réfugie dans une sorte de climat vaporeux, assez peu adapté à son thème. guère convaincant. Vie et mort d'un gang porno (Zivot i smrt porno bande) de Mladen Djordjevic, Serbie, 2009. L'affiche donne une idée du bon goût de ce film interdit aux moins de 18 ans. C'est de l'art ou du cochon ? Porno, oui, mais surtout complaisant dans sa description de tournages de snuff movies, d'un réalisme radical. L'ironie et l'humour sauvent ce qui peut l'être, mais certaines scènes sont à vomir. A réserver aux amateurs. mais de quoi, au fait ? | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Mar 15 Mar 2011 - 21:26 | |
| - traversay a écrit:
- 6 films inédits en France, vus récemment. Du meilleur ou pire.
Son frère cadet (Otôto) de Yôji Yamada, Japon, 2010. L'oncle Tetsuno est le mouton noir de sa famille. Excentrique, allergique au travail et porté sur la boisson. Sa soeur, veuve, tient une petite pharmacie à Tokyo, avec sa fille en âge de se marier. Leur vie tranquille est, à intervalles réguliers, perturbé par les frasques de Tetsuno. Superbe film, dans la grande tradition japonaise, chronique pudique ourlée de fantaisie, très fine dans sa description des rapports humains. Ah oui, l'acteur Tsurube Shôfukutei, je l'ai vu dans "Dear Doctor" (Miwa Nishikawa, 2009 ; jamais sorti en France, c'est dommage, c'est vraiment un bon film, sauf la toute-toute fin, un peu moyenne, dommage). Merci d'avoir parlé de ce film, Traversay. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Mer 16 Mar 2011 - 0:03 | |
| Je t'en prie eXPie. J'ai vu Dear doctor, aussi, il y quelques semaines. Bien aimé. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Mer 16 Mar 2011 - 0:15 | |
| - eXPie a écrit:
- traversay a écrit:
- 6 films inédits en France, vus récemment. Du meilleur ou pire.
Son frère cadet (Otôto) de Yôji Yamada, Japon, 2010. L'oncle Tetsuno est le mouton noir de sa famille. Excentrique, allergique au travail et porté sur la boisson. Sa soeur, veuve, tient une petite pharmacie à Tokyo, avec sa fille en âge de se marier. Leur vie tranquille est, à intervalles réguliers, perturbé par les frasques de Tetsuno. Superbe film, dans la grande tradition japonaise, chronique pudique ourlée de fantaisie, très fine dans sa description des rapports humains. Ah oui, l'acteur Tsurube Shôfukutei, je l'ai vu dans "Dear Doctor" (Miwa Nishikawa, 2009 ; jamais sorti en France, c'est dommage, c'est vraiment un bon film, sauf la toute-toute fin, un peu moyenne, dommage). Merci d'avoir parlé de ce film, Traversay. Alors une petite bande annonce de Otôto: OtôtoEt une pensée au passage pour tous les japonais dans la détresse en ce moment... | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Sam 19 Mar 2011 - 13:24 | |
| Pelléas et Mélisande, Le chant des aveuglesJ'ai hésité à parler de ce DVD sur le fil musique mais c'est avant tout un vrai film documentaire qui va au-delà d'une captation d'opéra et peut intéresser un public autre que celui de la musique classique. Le réalisateur a accompagné Marc Minkowski et Olivier Py pour la création de Pelléas et Mélisande à Moscou, l'opéra de Debussy n'ayant jamais été montré auparavant en Russie. On assiste aux répétitions, on voit de larges extraits du spectacle, et surtout on fait la connaissance des chanteurs et de quelques musiciens de l'orchestre dont on découvre les conditions de vie par toujours faciles. Ce qui est passionnant dans ce documentaire, très riche et accessible à ceux qui voudraient découvrir l'opéra, c'est la façon dont il montre à quel point Pelléas et Mélisande est un opéra complètement à part tout en étant extrêmement français. Cette confrontation entre un monument de la musique française et ce peuple russe est très émouvante parce qu'on les voit partagés entre l'étonnement sceptique et la fascination totale. Le chanteur qui joue le rôle du roi Arkel est très mal à l'aise de devoir adopter cette prosodie incantatoire, en apparence monotone, et dénuée de cette "passion" plus démonstrative à laquelle il est habitué en Russie et dans d'autres répertoires. En revanche les musiciens de l'orchestre expriment bien la fascination hypnotique qu'exerce l'oeuvre. Notamment la flûtiste qui dit s'être sentie emportée dans un rêve. Le regard de ces musiciens russes devient un peu le regard du néophyte qui découvrirait pour la première fois Pelléas et c'est bien plus intéressant comme approche qu'un didactisme plus linéaire. On est en effet immédiatement immergé dans l'univers du spectacle et on doit peu à peu essayer de comprendre ce qui s'y passe. Et tout devient progressivement lumineux. Notamment grâce aux commentaires de Minkowski et d'Olivier Py qui subtilement nous apportent quelques clés qui démontrent la profondeur de leur approche. C'est aussi évidemment un hommage à ce monde des coulisses de l'opéra dont on découvre la complexité du travail. Et enfin c'est une porte d'entrée vers cet opéra qu'il ne reste plus qu'à découvrir ou redécouvrir dans sa totalité (le documentaire dure 1h40 et l'opéra 2h30 environ). A noter un trio Mélisande, Golaud et surtout Pelléas tout à fait formidable vocalement avec une diction parfaite. En contraste les 2 chanteurs russes qui incarnent Arkel et Geneviève montrent, malgré la beauté de leur voix et la persévérance de leur travail sur la diction, à quel point cet opéra est difficile à chanter pour des étrangers. Je rêve d'ailleurs d'une production intégralement francophone ce qui est rarement le cas. Bande annonce: | |
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| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 | |
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