Séance rattrapage dvd 2011

Cela a l'air plus que tentant. Je ne vais pas tarder à succomber.

Oui, ça doit être très beau. Je vais surveiller la sortie du DVD sur l'Adav pour mes emprunteurs Marko.

J'ai regardé Il était un père de Yasujiro Ozu mais je n'ose pas aller sur le fil consacré parce que je manque de réactivité. Je ne sais qu'en penser. Il me semblait que ce serait un film assez réactionnaire vu cette nécessité de séparation entre père et fils, comme s'il fallait souffrir (deuil de la mère, culpabilité et auto-punition suite au décès du jeune étudiant, absence, séparation) pour "réussir sa vie".
Mais à chaque étape père et fils sont vraiment trop zen, souriants et jamais leur attachement n'est rompu.

Arabella a écrit:

Cela a l'air plus que tentant. Je ne vais pas tarder à succomber.

Babelle a écrit:

Oui, ça doit être très beau. Je vais surveiller la sortie du DVD sur l'Adav pour mes emprunteurs Marko.

Je peux le faire circuler sans problème si vous avez envie.

Je l'ai déjà commandé.

Tu ne peux pas dire que tes commentaires passent inaperçus Marko

Arabella a écrit:

Je l'ai déjà commandé.

Tu ne peux pas dire que tes commentaires passent inaperçus Marko

J'espère qu'il te plaira. Au passage on entend des extraits de répétitions avec les voix et le piano seul qui les accompagne. Je sais que cette version est parfois donnée en concert (il me semble à Lyon il n'y a pas très longtemps) et je la trouve très belle. Je ne sais pas si on peut la dénicher en CD...

Ce matin j'ai visioné le dvd du film adapté du livre de Julien Gracq En balcon en forêt
Film daté de 1980 qui dure 2 heures 34. Ce film est fidèle au livre ou l'on voit les soldats mobilisés de l'automne 39 à l'invasion Allemande.
Le film réussit bien à nous immerger dans l'ambiance de cette période de longues attentes et d'incertudes.
Un film idéal à regarder pour s'imprégner de cette avant guerre, pour comprendre et se mettre dans la peau de ces personnages crées par Gracq.

rivela a écrit:

Un film idéal à regarder pour s'imprégner de cette avant guerre, pour comprendre et se mettre dans la peau de ces personnages crées par Gracq.

Bonne idée pour un projet de lecture suivie du visionnage ... Tu en as les références plus précises?

hop et je vais faire la vaisselle pour me changer les idées ...

Sers-toi plutôt un bol de céréales.

Queenie a écrit:

Sers-toi plutôt un bol de céréales.

Sic !

J'ai repensé au film au réveil.
Donc, c'est un bon film.
Parole de Maryvonne.

Tu penses à des trucs bizarres quand tu te réveilles toi...

Film anglais de Robert Young sorti directement en DVD. La retranscription, semble-t-il assez fidèle , de l'interrogatoire d'Adolf Eichmann en Israël, après sa capture en Argentine. Interrogatoire mené par un jeune officier de police israélien, Avner Less. Pas du tout inintéressant sur le plan historique , pas tant par ce que dit Eichmann ( il n'a rien fait, il n'a rien dit, d'ailleurs il se demande s'il n'était pas ailleurs..) que par la volonté de ce policier de respecter des lois démocratiques pour aboutir à un procès, et ceci au mépris de sa propre sécurité, tant la population aurait voulu court- circuiter la justice!

De même, direct to DVD, un téléfilm américain et polonais réalisé par John Kent Harrison



Le personnage principal , Irena Sendler, est interprété par Ana Paquin.
Ce n'est pas un chef d'oeuvre cinématographique, mais un film tout à fait honnête et qui a eu en tout cas le mérite de me faire découvrir cette femme, travailleuse sociale, qui a trouvé le moyen de sortir et sauver du ghetto de Varsovie environ 2500 enfants. Arrêtée et torturée, elle n'a jamais parlé et a été sauvée in extremis par des membres de la résistance locale.
Plus sur wikipedia



ici



Encore une autre histoire vraie, mais plus récente , celle de Valerie Plame, ex agent de la CIA et de son mari l'ambassadeur Joseph Wilson, respectivement interprétés par Naomi Watts et Sean Penn dans le film de Doug Liman,

C'est plus récent, mais cela semble dater autant, tant les histoires irakobushiennes ont été médiatisées! Ceci dit, c'est bien interprété et je l'ai vu sans déplaisir. En bonus, on voit la vraie Valérie Plame à Cannes, ce n'est pas vraiment passionnant.

Traversay:

Citation :

Citation:
Julia Jarmond, journaliste américaine installée en France depuis 20 ans, enquête sur l'épisode douloureux du Vel d'Hiv.
En remontant les faits, son chemin croise celui de Sarah, une petite fille qui avait 10 ans en juillet 1942.
Ce qui n'était que le sujet d'un article devient alors, pour Julia, un enjeu personnel, dévoilant un mystère familial.


Pas lu le roman de Tatiana de Rosnay. Pas voulu en savoir trop à l'avance. Une histoire qui trouve sa source dans la rafle du Vel d'Hiv. Ah, mais on a déjà vu ça dans La rafle, non ? En apparence, seulement. C'est le lien entre le passé et le présent qui fournit la trame d'Elle s'appelait Sarah. Oui, mais quand même, diront les esprits chagrins, encore un film, une fiction totale, qui plus est, qui s'intéresse à cette période sombre de notre histoire, n'est-ce pas trop ? Un esprit moins chagrin répondrait que cela compense l'étrange silence du cinéma français, à quelques exceptions près (Les guichets du Louvre), sur cette période et ces événements qu'il est tellement pratique de rayer de la mémoire collective. Passons.

Elle s'appelait Sarah est avant tout un récit sur la vérité, et ses dommages collatéraux. Dans la forme, le film de Paquet-Brenner prend un gros risque en montrant en parallèle deux époques. Et, effectivement, le procédé semble parfois artificiel, et brutal, tant les deux histoires, celle de la petite fille qui se trouve en plein coeur de la barbarie, et celle de la femme d'aujourd'hui qui enquête sur le passé, ont un poids bien inégal. La sobriété de la mise en scène compense, autant que faire se peut, cette construction bancale.

Le film avance, le mélodrame, car c'en est un, se modifie, devient suspense psychologique : Sarah s'en est-elle sortie et comment a-t'elle pu vivre après une enfance pareille ? Le film répond, en partie, mais a l'intelligence de laisser notre imagination prendre le relais. Tout n'est pas explicable et le mystère d'une vie peut rester voilée. Ce qui n'est pas montré est ce qui est le plus beau et émouvant, dans le destin de Sarah, et appartient à jamais à elle seule. Comme à tous ceux qui ont connu l'horreur, que des mots et des images sont incapables de restituer.

Malgré quelques facilités de scénario, surtout dans la partie moderne, Elle s'appelait Sarah bouleverse et interpelle l'essence de notre humanité. Au côté de Kristin Scott Thomas, intense et vibrante, la petite Mélusine Mayance est incroyable. Leurs deux personnages, séparées par plus de soixante ans de distance, ne peuvent évidemment pas se rencontrer. C'est étrange, mais à la fin du film, on a l'impression qu'elles se donnent la main. Une image qui n'existe pas, entraperçue à travers la brume des larmes. Les nôtres.

Récit sur la recherche de vérité à tout prix,oui, mais aussi - et surtout peut être- sur la culpabilité . Culpabilité de la survivance ( et après quelle décision!) pour la petite fille ( extraordinaire, c'est vrai!) qui ne pourra jamais la dépasser, culpabilité de l'héritage d'une histoire si sombre pour le personnage interprété par la toujours excellente Kristin Scott Thomas. Oui, c'est un vrai mélo, il y a des maladresses sans doute, mais c'est un film que j'ai trouvé comme Traversay très émouvant.




Film documentaire de Mariana Otero

Vu, hasard qui tombe bien, juste après The social network, le récit d'une "réussite" et le récit d"un "échec". Et je me suis sentie plus joyeuse après avoir vu Entre nos mains!
Mariana Otero a suivi le quotidien d'employé(e)s d'une fabrique de sous-vêtements féminins menacée de liquidation. A ce personnel était proposé une solution , la transformation en société coopérative ouvrière de production (SCOP).Avec donc reprise en mains par le personnel lui-même qui s'engageait dès le départ à verser à la coopérative au moins un mois de salaire. On suit les réflexions, les discussions, les hésitations, et puis l'espoir, l'évolution des relations.Ce sont des histoires personnelles qui se dessinent, filmées avec beaucoup de liberté, d'attention et de respect. Vraiment un excellent documentaire . Dans le bonus, Mariana Otero, personnage extrêmement sympathique à mes yeux, explique ses motivations et comment elle a procédé pour en arriver à tant de naturel .

Je n'ai pas encore vu ce Mariana Otero Marie, mais j'ai beaucoup apprécié un documentaire précédent : '"Histoire d'un secret".
Depuis 1994 elle a réalisé La Loi du collège, Cette télévision est la vôtre, Nous voulons un autre monde, Qui de nous deux.

J'ai trouvé émouvante aussi l'adaptation de Sarah, pas moins en tout cas que La Rafle de Roselyne Bosch.
Le livre de Tatiana de Rosnay avait été refusé par Plon puis par Fixot. C'est bien plus tard qu'il sera édité par Héloïse d'Ormesson...

Embargo (Antonio Ferreira, Portugal, 2010)
Créateur d'une machine révolutionnaire destinée à l'industrie de la chaussure, un homme se retrouve prisonnier de sa voiture, incapable d'en sortir, alors même qu'un embargo pétrolier provoque une pénurie d'essence. Tiré d'une nouvelle de José Saramago, ce film est un drôle de conte, pas noir, mais marron (couleur dominante des images), qui se situe entre Jarmusch et Bunuel. Perturbant, et, somme toute, pas si mal que ça.