| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| Séance rattrapage dvd 2011 | |
|
+17Vincent-Marie touti shanidar Sophie Aeriale pierre de jade rivela Babelle Arabella traversay colimasson Maryvonne Marie Queenie Marko animal eXPie 21 participants | |
Auteur | Message |
---|
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Mar 24 Mai 2011 - 20:39 | |
| Lost Persons Area de Caroline Strubbe. Vu par Marko en octobre dernier : - Citation :
- Caroline Strubbe évite les conventions du mélodrame par une certaine distance avec les moments les plus durs, une justesse émotionnelle entre les trois adultes, et surtout en créant une étrangeté poétique à travers la présence organique de ces objets accumulés par la petite fille qui semblent réorganiser le monde et le sortir du chaos. La musique d'Albert Markos est belle, discrète et très travaillée, offrant notamment des adaptations d'une sonate de Debussy ou un air de Telemann. Peut-être y a-t-il quelques longueurs et le film gagnerait à être légèrement resserré mais en l'état il est superbe et laisse augurer un nouveau talent à suivre.
Un film avec une vraie gueule d'atmosphère, dans ce no man's land occupé par des pylônes électriques. Caméra à l'épaule, la flamande Caroline Strubbe fait montre d'une tendresse rugueuse vis à vis de ses personnages, en marge du monde, à l'image de la petite fille solitaire qui collecte des bouts de n'importe quoi pour tromper l'ennui. Avec un scénario chétif, la réalisatrice décrit des moments et des situations, ni gais, ni tristes, souvent gris. Beaucoup de non dits et non montrés dans ce film attachant quoique ingrat. Mais prometteur. Vu sur un écran minuscule, ce qui limite évidemment les sensations, sur le site http://mubi.com/home sur lequel on peut voir actuellement en VOD, et gratuitement, de nombreux films passés par la Semaine de la Critique à Cannes. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Mer 25 Mai 2011 - 13:07 | |
| - traversay a écrit:
- Vu sur un écran minuscule, ce qui limite évidemment les sensations, sur le site http://mubi.com/home sur lequel on peut voir actuellement en VOD, et gratuitement, de nombreux films passés par la Semaine de la Critique à Cannes.
C'est dommage parce que ce film a une certaine allure par l'ampleur du format scope et d'un beau travail photographique dans un contexte un peu misérabiliste qui a son esthétique propre. Le DVD est prévu prochainement. Merci pour le lien. De quoi rattraper quelques films rares. Mais j'ai du mal à regarder un film sur mon ordinateur. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Mer 25 Mai 2011 - 13:13 | |
| - Marie a écrit:
Ce film a le mérite de parler de ces unités de soin, et, surtout, de faire l'hommage du personnel qui y travaille, et là, il remplit tout à fait son but. Je n'en avais pas entendu parler. J'essaierai de le regarder. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Jeu 26 Mai 2011 - 20:41 | |
| - Citation :
- 22 mars 2067, Milana se souvient de ce qui lui est arrivé, il y a soixante ans… En 2009, Milana, d’origine tchétchène, est élève en classe de CM2 à Paris. Ses copains, sa bande, ce sont Blaise, Alice, Claudio, Ali et Youssef. Mais un jour Youssef, qui n’a pas de papiers, est expulsé. Puis, c’est au tour de Milana d’être menacée. Se sentant alors en danger, les enfants décident de réagir. Ils prêtent serment de toujours rester ensemble et organisent un complot pour sauver Milana…
Je n'ai aimé que 2 choses dans ce film. La musique de Philippe Hersant et le jeu de Valéria Bruni Tedeschi. Pourtant l'histoire et le ton d'ensemble pourraient donner un résultat épatant si les enfants ne jouaient pas tous aussi mal. Dès les premières secondes je me suis senti éjecté du film à cause de ça et j'ai fini par m'endormir. Ils sont effroyablement mauvais. Donc très mal dirigés malgré leurs bonnes bouilles. On ne croit pas un instant à leur résistance et cette idée utopique et amusante d'en faire des jeunes engagés politiques contre l'expulsion des sans papiers avec leurs propres moyens ne fonctionne pas du tout. Reste un joyeux bordel qui fait vaguement sourire de temps en temps. Quelques moments d'enfance bien captés. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Mar 31 Mai 2011 - 23:02 | |
| Les nôtres (Svoï, Dimitri Meskhyiev, 2004) Août 1941 : les troupes allemandes progressent sur le front de l'est et font de nombreux prisonniers dans l'Armée rouge. Trois d'entre eux parviennent à s'évader et à se réfugier dans une ferme. Bardé de prix dans plusieurs festivals, Les nôtres est un film brutal, fruste, quasi animal. La fuite des trois soldats ne dure qu'un temps, plus intéressant est leur "séjour" provisoire dans un petit village, occupé par les allemands et où des opprimés du pouvoir soviétique ont pris le pouvoir. Eux se sentent "libérés" et collaborent, tandis que la majorité de la population se tait et se terre. Très violent, un poil complaisant d'ailleurs en la matière, le film ressemble à une sorte de western extrême, par sa réalisation qui ne manque pas d'ampleur, dans ses scènes tournées en pleine nature, avec un travail sur l'image remarquable, les couleurs délavées tendant parfois à s'effacer vers un noir et blanc, mais alors très sale. Ce n'est pas du Peckinpah, certes, mais le film passe en force, avec ses ambigüités, sorte de négatif à toutes les oeuvres patriotiques qui ont été tourné en URSS dans les années 50 et 60. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Mer 8 Juin 2011 - 22:12 | |
| D.O.A. (Mort à l'arrivée)Un petit notaire avec un net penchant les blondes se retrouve du jour au lendemain dans une très sale histoire malgré lui. Il est déjà mort, empoisonné. Pas de remède. Les heures qui lui restent sont celles de la recherche de son meurtrier. Malgré cette idée de départ peu commune le film donne dans le mou sur le départ. Frank Bigelow (Edmond O'Brien) est de toute façon un type ordinaire un peu ennuyé, qui a une affaire avec sa secrétaire et se pose des questions... Son business marche mais sans excès. Le type banal. Ce n'est que petit à petit et avec le temps qui presse que ses ressources voient le jour, plus besoin d'excuse et il réfléchit vite pour mener son enquête. Sa blonde elle reste un peu molle et gentiment nunuche... la sauce prend quand même entre désespoir, rage et impuissance avec une enquête vivace qui tient deux bons tiers du film qui en fin de compte mérite largement sa petite image de marque. Tout le charme des bonnes idées dans un petit film empêtré dans son genre et ses obligations (l'homme de main psychopathe un peu tartouille lui aussi). Ce type lambda qui poussé à bout et n'ayant plus besoin d'excuse se révèle solide, plutôt attachant et relativement charismatique. Bonne pioche avec ses bons moments et une inquiétante perméabilité du monde normal avec la noirceur de celui ou ça dérape (plusieurs scènes faisant cohabiter les deux derrière plus ou moins d'apparences) ! | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Mer 15 Juin 2011 - 12:51 | |
| Sortie aujourd'hui de Même la pluie qui vaut largement le rattrapage: | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Ven 17 Juin 2011 - 21:40 | |
| La Dernière Rafale (The Street with No Name) - 1948Une histoire d'agent du FBI chargé d'infiltrer un gang de braqueurs. Déclaré comme inspiré de dossiers réels du FBI, tournés dans les lieux mêmes de certains des événements et "interprété par le personnel du FBI"... c'est suivi d'une déclaration de Hoover sur la nécessité de lutter contre le crime. En effet le gang de notre histoire est responsable de deux meurtres par balle. Mais revenons à nos moutons, on rentre d'emblée dans un fil qui joue le jeu de suivre scrupuleusement le travail d'enquête et de police (analyse balistique avec images à la loupe et tout et tout) ! Que du classique sur le papier en fin de compte... on s'aperçoit quand même que le côté réaliste est très présent, la pire des outrances est le combat de boxe qui sert à notre jeune agent pour se faire remarquer. Le reste ça colle, hôtel pourri, bar pourri. Hommes de main plutôt jeunes... l'ambiance prend vite, d'ailleurs le film ne perd pas de temps, ça reste simple. Apparaît LE gangster de service incarné par Richard Widmark, très tendu, manipulateur un peu parano et violent mais là encore on observe une certaine retenu, excellent (tient la comparaison avec des Scarface). Le scénario serré lui aussi évite l'écueil de surcharger certains points de l'intrigue (comme la suspicion des traitres possibles) et laisse retomber certains soufflés. Les rôles secondaires FBI, police ou truands sont pas mal du tout. On a pas attendu Scorsese pour la galerie. Surtout on tombe sur un film droit au but, efficace, précis, noir. Extra. Au pire on pourrait chipoter légèrement sur le héros... légèrement seulement. Pas le monument d'inventivité (l'impression que rien ne déborde en tout cas )mais on retrouve des scènes ailleurs (séance de tir sur parcours ?) et ... c'est mortellement efficace, dans le genre c'est rare de voir cette intensité. Le film qui ne développe pas ce qui n'a pas besoin de l'être. Petite recherche sur internet et on relève : - Le scénario d'Harry Kleiner fut retravaillé sept ans plus tard pour La Maison de bambou de Samuel Fuller. - Writers Guild of America : WGA Award (Screen) ; The Robert Meltzer Award, pour le scénario traitant le mieux de la pègre, Harry Kleiner; 1949. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Dim 19 Juin 2011 - 9:50 | |
| American Dreamz (2005) de Paul Weitz Synopsis : - Citation :
- Une émission télévisée dotée d'une audience considérable recrute de jeunes chanteurs-victimes. On connaît ! Mais l'animateur désire en amplifier plus encore l'impact et le dégradant, et il propose au Président des USA, en mal de sondage, de venir arbitrer la finale de ce concours caricatural.
American Dreamz est un petit film mignon dont l’objectif est de dézinguer la médiocrité des shows américains présentés à la télévision. Dans un plus large spectre, ce film est également censé démonter tous les idéaux politiques que quelques américains et autres honnêtes citoyens du monde pourraient encore avoir réussi à préserver miraculeusement. C’est marrant. On rigole bien en voyant le président des USA tomber en profonde dépression lorsqu’il tente, pour la première fois de sa vie, de parcourir la presse, comprenant à sa grande surprise et à son plus profond désarroi que la tâche de comprendre les rouages du monde sera beaucoup plus compliquée que prévu. Pour le sortir de ce marasme grisâtre, et afin que le président retrouve toute sa popularité auprès de ses citoyens, son conseiller a la bonne idée de faire de lui le jury de la grande finale d’American Dreamz, émission de téléréalité de chant très en vogue dans le pays. Evidemment, le candidat iranien à la finale ne pourra pas profiter de son éventuelle victoire puisque ses potes terroristes ont déjà prévu de l’utiliser pour mener à bien un attentat contre le président. Mais peut-être le candidat iranien ne gagnera-t-il pas, dépassé par la blondasse peroxydée qui se sert de son ancien petit ami qu’elle n’aime plus, mais qu’elle maintient encore dans l’illusion d’un amour éternel, pour s’attirer la sympathie des spectateurs ? Le scénario entortille plusieurs histoires mettant en scène des personnages animés par la soif de reconnaissance et de gloire, qui se recoupent pour terminer en une apothéose finalement très conventionnelle où, après avoir craint la grande catastrophe, tout se reconstruit par miracle pour devenir encore plus beau qu’au début du film. Un peu décevant… J’espérais quelque chose d’un peu plus mordant. American Dreamz est un film qui emploie les moyens qu’il dénonce pour convaincre. Les personnages n’ont rien de très profond mais ils cumulent à chacun d’eux tellement de poncifs qu’ils deviennent des caricatures ambulantes auxquelles il est difficile de ne pas s’attacher. Des sourires, quelques rires, ce film est un bon moment de détente mais ne répondra certainement pas aux promesses d’une comédie décapante et acide à souhait, comme il avait voulu nous y faire croire… Sourires de rigueur…Le président a fait une bourde… | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Dim 10 Juil 2011 - 21:37 | |
| Miracle à Santa-AnnaUn film de guerre de Spike Lee ? oui, de 2007 et directement en dvd (apparemment c'est des blagues à TF1). Plus intéressant ce film adapté d'un roman de James McBride s'intéresse à l'histoire de quelques soldats de la 92ème division d'infanterie constituée de soldats noirs. Le film est le flashback de l'un d'entre eux, unique survivant de leur petite histoire en Italie, flashback à l'occasion d'un meurtre de sang-froid pour ce postier proche de la retraite... flashback dont un des centres est le massacre de Santa-Anna (exécution de civils par les Allemands). Très classique dans sa conception et inégal dans le résultat à cause du mélange des genres : film de guerre, film de petite aventure, film engagé... on passe de l'un à l'autre et dans l'ensemble ce n'est pas très emballant et un peu too much. Le colosse de service n'est pas si mal mais a l'air de faire du Forest Whitaker... et par moments (la prière) le film tente d'enfiler des bottes qui ont quelques pointures de trop. Un film pas vraiment terrible, au moins en dessous de ce qu'on peut penser qu'il aurait du être qui a quand même le mérite d'exister mais est-ce suffisant ? Les passages les plus réussis sont ceux dans lesquels Spike Lee n'appuie pas trop les antagonismes et esquisses des différences de posture pour les protagonistes, postures face au racisme institutionnel et face à un avenir peut-être différent. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Lun 1 Aoû 2011 - 14:37 | |
| Vraiment pas un bon film, ce Spike Lee, en effet ... A propos de quelques films inédits en salles, vus le mois dernier : Susa (Rusudan Pirveli, 2010, Géorgie) Premier film d'une réalisatrice de 35 ans, Susa dresse un constat sans concession du quotidien sinistre d'un pays sinistré. Moins brillant que L'autre rive, autre film géorgien sorti sur les écran en 2010, il n'en est pas moins formellement réussi et passionnant, même s'il ne s'y passe pratiquement rien. Juste le quotidien d'un adolescent, dans la grise banlieue de Tbilissi, qui revend des bouteilles de vodka pour une distillerie illégale et se fait racketter par deux jeunes à peine plus âgés que lui. Rusudan Pirveli a un vrai regard de cinéaste, âpre, et un talent réel pour dessiner des personnages (le père absent, la mère découragée, ...) qui n'ont pas besoin de mots pour être compris. Boy (Taka Waititi, 2009, Nouvelle-Zélande) Une enfance maorie dans les années 80. Cool. En rêvant d'ET et de Michael Jackson. Boy a 11 ans, un père en prison et plus de mère. Le film de Teka Waititi, fortement autobiographique, derrière un humour ravageur, traite de la perte de l'innocence et de la découverte qu'un père n'est pas nécessairement un héros. Joliment filmé, rempli de fantaisie, Boy est une réussite presque totale, drôle et élégiaque. Last ride (Glendyn Ivin, 2009, Australie) Un homme, recherché par la police, et son jeune garçon, fuient sur les routes australiennes et à travers le bush, vivant d'expédients. Schéma scénaristique relativement classique et balisé, qui trouve son intérêt dans la relation père/fils, complexe et parfois violente, ainsi que dans la description de l'environnement naturel, moins menaçant que les êtres humains. Peu de dialogues et d'action, quelques flashbacks explicatifs ... Hugo Weaving livre une composition saisissante dans un rôle antipathique au possible. L'aquarium (Genenet Al-asmak, Yousry Nasrallah, 2008, Egypte) Il est anesthésiste et pratique des avortements clandestins, elle est une voix de la nuit dans une émission de radio. Deux solitudes dans l'agitation cairote. Moins formellement et narrativement séduisant que le film suivant de Nasrallah, Les femmes du Caire (qui lui, est sorti en salles), L'aquarium en dit cependant long sur l'état de la société égyptienne en 2008 : sous cloche, prête à braver les interdits. Passionnant. La porte interdite (Pintu terlerang, Joko Anwar, 2009, Indonésie) Jeune, beau et célèbre, le héros de La porte interdite est un artiste spécialisé dans la sculpture de femmes enceintes. Sa vie prend un tour cauchemardesque le jour où il découvre un club privé qui diffuse des snuff movies. Ce film indonésien étonnant, très influencé par le cinéma de David Lynch, réserve une montagne de surprises avec un crescendo dans l'horreur qui culmine lors d'un repas de noël on ne peut plus gore. Avant un dernier twist, un peu convenu, mais sans doute nécessaire pour contenter la censure. Extrêmement bien réalisé, mais vraiment too much dans sa volonté de manipuler le spectateur. Sennentuntschi (Michael Steiner, 2010, Suisse) Conte horrifique et satanique dans les Alpes suisses. La réalisation ne lésine pas sur les scènes surnaturelles mais embrouille à loisir une intrigue qui devient de plus en plus confuse au fil des minutes. Dommage, car il y a une atmosphère, un cadre somptueux et des personnages marquants (Roxane Mesquida en sauvageonne muette). La surenchère finale, scènes crues et maléfiques à la clé, et l'absence de clarté du scénario sont des handicaps très lourds pour accorder davantage qu'un intérêt poli à ce thriller qui aurait gagner à jouer la sobriété. Un buen hombre (Juan Martinez Moreno, 2009, Espagne) Un sacré cas de conscience ! Que faire lorsque l'on a surpris son meilleur ami en train d'assassiner sa femme ? Qui plus est quand sa propre carrière dépend en grande partie du meurtrier. Traversé d'incohérences et de coïncidences forcées, ce thriller psychologique ne manque cependant pas d'allure, porté par une interprétation sans failles. La mise en scène est correcte, s'effaçant humblement devant son sujet. Une incitation pour le spectateur à se poser les mêmes questions que les protagonistes de cette sombre affaire. The Eclipse (Conor McPherson, 2009, Irlande) Un festival littéraire dans une petite ville côtière d'Irlande. La rencontre d'une romancière qui écrit sur les fantômes et un veuf qui en voit sans cesse, depuis la mort de sa femme. Le film est difficile à décrire au confluent de plusieurs genres : drame familial, thriller surnaturel, comédie romantique. Porté par une musique angélique, il dégage une mélancolie extrême et une obsession, tour à tour morbide et vivifiante, pour la mort et les défunts. Il manque un petit quelque chose à cette éclipse, une mise en scène plus forte, sans doute, pour prétendre au statut de très grand film. La frustration est grande tant il est bref (1h25), ouvert sur un avenir impossible à prévoir pour ses principaux personnages, notamment celui du père, incarné par un Ciaran Hinds remarquable. Comment j'ai fini cet été (Kak ya provyol etim letom, Aleksei Popograbsky, 2010, Russie) Plus de deux heures avec deux hommes dans une station météo de l'arctique, loin, très loin de la civilisation. Thriller lent et psychologique, au scénario ténu : le simple oubli d'un message radio important va déboucher sur un affrontement extrême entre les deux protagonistes et une tension insoutenable. Superbement photographié, imprévisible de bout en bout, le film tient sans souci la distance, malgré quelques baisses de rythme compréhensibles sur 130 minutes. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Lun 1 Aoû 2011 - 19:53 | |
| Merci pour ces commentaires, Traversay ! Je vais noter quelques titres... (et j'ai retenu que le Spike Lee, ça n'était pas vraiment la peine de le voir !) | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Lun 1 Aoû 2011 - 20:18 | |
| Je reviendrai faire un tour sur tous ces titres. Entre parenthèses, je viens de revoir Volver. ça ne fera que 4 fois et toujours un régal! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Lun 1 Aoû 2011 - 21:50 | |
| You're welcome ! La plupart ne sont disponibles qu'avec sous-titres anglais. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 Lun 1 Aoû 2011 - 21:54 | |
| Où est-ce que tu as vu tous ces films Traversay ?
Noté deux titres moi aussi... | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Séance rattrapage dvd 2011 | |
| |
| | | | Séance rattrapage dvd 2011 | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|