Que lisez-vous en octobre?

shanidar a écrit:

je suis très contente de lire votre intérêt pour Calasso, dans Ka il réécrit (il serait plus juste de dire : il réinvente) la mythologie indienne, c'est extraordinaire, aucun personnage mais des dieux qui construisent des mondes, les détruisent, des dieux qui font l'amour pendant des siècles pour finalement renoncer à procréer, des dieux qui se battent, s'étreignent, se malmènent et puis en parallèle Calasso donne à comprendre, à entendre tout un pan de la philosophie indienne, en ne se mettant pas à la hauteur du plus occidental des occidentaux mais en serrant la main du lecteur et en l'amenant progressivement à se hisser jusqu'à cette philosophie. C'est très impressionnant. Sans compter qu'il n'hésite pas à parler de Kafka ou de Proust au cours de son récit. Mais bien sur, j'y reviendrai en ouvrant un fil (il me reste encore 200 pages que je compte faire traîner le plus longtemps possible !).

je note également Le roi des Aulnes, j'avais aimé Les Météores et adoré un recueil de nouvelles : Le coq de bruyère... Michel Tournier est de ces auteurs qui inventent des mondes en réécrivant aussi les mythes !

Allez, avouez qu' ils sont bons, les écrivains italiens ! Et variés aussi! : tout l' évantail, depuis la littérature régionaliste (un genre en train de se perdre) jusqu' à la littérature dite de recherche...

Ortese + Pressburger + Calasso : j'avoue que ce trio aura marqué peut-être même infléchi mon approche de la lecture en général (au-delà de ce que je connaissais de la littérature italienne...), avec des écrivains très particuliers, qui sont à la fois très modernes mais qui s'appuient sur les 'anciens', très érudits tout en restant accessibles, et surtout des 'enchanteurs' !

majeanne a écrit:

[Pour moi "Vies de Job" de Pierre Assouline.

J'y ai pas compris grand chose...

Les filles de Sweethaven de Lakambini Sitoy.

krys a écrit:

Voyage au bout de la nuit, de Céline

Pas mon préféré, malgré de grands moments. Ma préférence va à Mort à crédit.

topocl a écrit:

majeanne a écrit:

Pour moi "Vies de Job" de Pierre Assouline.

J'y ai pas compris grand chose...

Une prof nous l'a vivement conseillé, mais je n'ai pas eu l'occasion de le lire.

Onuphrius a écrit:

Une prof nous l'a vivement conseillé, mais je n'ai pas eu l'occasion de le lire.

Il y a des passages superbement écrits, des choses très intéressantes, mais je n'ai pas la culture religieuse suffisanrte pour un livre comme ça, très érudit au demeurant.

Je commence "Morte la bête" de Lotte et Soren Hammer

Le mec de la tombe d'à côté de Mazetti

topocl a écrit:

Le mec de la tombe d'à côté de Mazetti

Faut que je le lise celui-là.


Je commence Dans le café de la jeunesse perdue de Modiano.

Harelde a écrit:

topocl a écrit:

Le mec de la tombe d'à côté de Mazetti

Faut que je le lise celui-là.

Pas si sûr!

topocl a écrit:

Harelde a écrit:

topocl a écrit:

Le mec de la tombe d'à côté de Mazetti

Faut que je le lise celui-là.

Pas si sûr!

Ah ?


Je vais attendre ton avis.

Alonso et les visionnaires d'Anna Maria Ortese

Wolf Solent (John Cowper Powys)

Il faut absolument que je lise Ka de Calasso, Shanidar est trop enthousiaste pour que je ne sois pas terriblement tentée !

Lu avec beaucoup de plaisir Prends soin de Maman de Shin Kyung-sook ; tendresse et nostalgie, juste équilibre entre entre pudeur et impudeur.

Lu également le très sympathique Prodigieuses créatures de Tracy Chevalier. Condition de la vieille fille dans la société étriquée du XIXème siècle anglais, balbutiements de la paléontologie, questionnements sur la disparition des espèces avant Darwin (mais toujours avec Dieu et Monsieur le Révérend Jones). Un livre fluide et savoureux.

Actuellement je suis plongée dans Purge. Ecriture très "vivante", retranscrivant parfaitement l'angoisse, la peur, l'emballement amoureux. Mais je m'attendais à autre chose, ou plutôt je retrouve simplement ce que je connaissais déjà grâce aux documentaires d'arte, alors que j'en sais très, très peu sur l'histoire de ce pays. Un bon compte-rendu de cette période historique, mais si on met ceci de côté, la trame du récit n'est-elle pas somme toute assez "classique" ? (amour, passion, trahison au sein de la famille ) En bref, c'est un bon bouquin, mais je ne suis pas surprise, pas conquise. Il me reste cent pages pour changer d'avis.

J'ai lu sur le fil que certains étaient étonnés par la complaisance envers le nazisme... J'ai vu à plusieurs reprises des reportages sur la proximité encore actuelle de toute une frange de la population avec les nazis, qui se traduit par des manifestations en costume SS. Si vous prenez en compte l'antisémitisme très présent au moment de la seconde guerre mondiale, et les terribles exactions commises par les russes durant des décennies, comment s'étonner que les nazis aient été idéalisés ? Effrayant, cette compétition des mémoires entre régimes oppresseurs...

Après le moyen El ultimo lector de David Toscana, j'entame L'aveuglement de José Saramago et Tout ce que j'aimais de Siri Hustvedt. Tous les deux me plaisent beaucoup pour le moment.