Séance rattrapage DVD

Citation :

personnages horripilants.

Oui, c'est ce que j'ai aimé dans cette histoire . Qu'ils soient tous agaçants, surtout le personnage de Lisa, d'ailleurs. Tous, sans exception, centrés sur eux mêmes. 
Je n'ai pas trouvé le scénario bancal mais tout dépend de ce qu'ils ont coupé, peut être?

Marie a écrit:

Citation :

personnages horripilants.

Oui, c'est ce que j'ai aimé dans cette histoire . Qu'ils soient tous agaçants, surtout le personnage de Lisa, d'ailleurs. Tous, sans exception, centrés sur eux mêmes. Je n'ai pas trouvé le scénario bancal mais tout dépend de ce qu'ils ont coupé, peut être?

Ce sont principalement les réactions des personnages qui ne sont pas cohérentes alors effectivement, peut être que les scènes coupées expliquaient leurs agissements.

Tu aimes donc les gens horripilants... Pitié, dis-moi que tu ne m'aimes pas !

Citation :

Tu aimes donc les gens horripilants...

Pas vraiment :DToi, tu es un Heyoka, c'est différent!



C'est toujours un grand mystère de trouver dans mon AAV des films qui ne m'inspirent absolument rien.. Comment sont-ils arrivés là?
C'était le cas de celui-là, que j'ai pourtant beaucoup aimé!
L'action se situe en 1788, le roi George III( excellent Nigel Hawthorne) et son épouse , Helen Mirren ( qu'on appelle dès que se profile un rôle de reine d'Angleterre?) vivent heureux et ont fait 11 enfants.. C'est dire que ça se bouscule au portillon pour la succession et que le Prince de Galles ( Rupert Everett) commence à trouver l'attente un peu longue. Et... le roi , après avoir présenté de violentes douleurs abdominales, devient fou. En fait , en cherchant un peu plus, j'ai découvert qu'il pouvait tout simplement s'agir d'un syndrome maniacodépressif, mais le film adopte le diagnostic d'une porphyrie aigüe intermittente, maladie métabolique bien sûr inconnue à l'époque. Lutte entre les médecins du roi et un spécialiste des maladies mentales dont les camisoles n'ont rien de chimique, manigances au Parlement, etc, c'est  un film historique où domine ce fameux humour british si réjouissant.
Wikipedia signale certains anachronismes, tsss, pour ma part ma quasi ignorance de l'histoire de l'Angleterre me les ont épargnés..

rooooh... c'est un film qui a eu la cote à la maison ça ! le souvenir est confus mais je l'ai vu. (et un chien, une expression à base de chien ou de truffe de chien ?).

Citation :

A quatorze ans, Louis XIV sait qu'il régnera un jour mais sait aussi que l'on fera tout pour l’empêcher de gouverner. Par la danse, ou le jeune roi excelle, et grâce a la musique qu'il compose pour lui, Lully le révèle a lui-même puis au monde. Louis devient le Roi-Soleil. Lully et Molière sont les grands ordonnateurs de la magie de son règne. Mais le Roi est indépendant...

Petit poulpe appâté et hameçonné par le casting : Benoît Magimel, Boris Terral, Tchéky Karyo.

Et fort séduit par ce dernier : performance incroyable de Benoît Magimel, magnétique en Louis XIV ! Et un Boris Terral fougueux et frénétique dans le rôle de Lully. Ils ont tous les deux une vraie intensité dans le regard, quelque chose de glaçant chacun à leur façon. Benoît Magimel par absolutisme et Boris Terral par obsession. Rien que pour leur duo, le film mérite le visionnage.

Mais il y a aussi : l'Histoire de ces trois grandes figures historiques + les enjeux de l'empire + la corrélation entre le pouvoir et les Arts + la musique et les scènes de danse sublimes + l’esthétisme des costumes, des maquillages, des décors...

Légèrement déçue par : un peu l'impression d'une successions de belles scènes par forcément toutes essentielles dans le scénario + j'aurais aimé plus de scènes de danse et je préfère le Molière de Romain Duris à celui de Tchéky Karyo même s'il est probablement plus "véridique".

à voir.

Citation :

« Que veux-tu ! J'ai craqué ... Tu es vraiment trop poulpeuse. » - GGG, le jour de gloire est arrivé.

J'aime beaucoup ta nouvelle signature!
Je l'ai vu il y a longtemps, Le roi danse, mais c'est trop loin pour en avoir grand souvenir...
C'est bien, alors , le Molière de Tirard?? J'ai un fabuleux souvenir de ce qu'avait fait Ariane Mnouchkine, mais n'ai pas vu celui là.





Donc, il y a quelque temps, notre ami Traversay en avait parlé.

traversay a écrit:

Le premier qui me vient à l'esprit est Fucking Amal de Lukas Moodysson. Tombé amoureux de ce film-là à sa sortie et jamais revu de peur d'être déçu.

 

shanidar a écrit:

je l'ai revu, j'ai pas été déçue

Et bien pas déçue non plus ! C'est un film fait avec peu de moyens mais un regard très juste sur l'adolescence. Leur ennui, leur besoin de sentiments forts, leur souffrance de ne pas être compris ou de se sentir différents, leur goût du groupe qui leur fait renoncer à toute individualité ,leur médiocrité aussi(  les garçons n'ont pas la part belle dans ce film,  mais c'est assez bien vu..) .
C'est très juste et plein de tendresse . Je redoutais un peu la fin, elle est parfaite!

Fucking Amal. C'est un tout doux souvenir ce film. Moi aussi j'ai toujours eu peur du re-visionnage. Et je ne l'ai même jamais acheté en dvd du coup.

Bravo Marie pour ton petit mot et pour la remontée de souvenirs.

Je note Trahison forcément 

Marie a écrit:

Heyoka a écrit:

« Que veux-tu ! J'ai craqué ... Tu es vraiment trop poulpeuse. » - GGG, le jour de gloire est arrivé.

J'aime beaucoup ta nouvelle signature!

Moi aussi.  

Marie a écrit:

Fucking Åmål
Et bien pas déçue non plus ! C'est un film fait avec peu de moyens mais un regard très juste sur l'adolescence. Leur ennui, leur besoin de sentiments forts, leur souffrance de ne pas être compris ou de se sentir différents, leur goût du groupe qui leur fait renoncer à toute individualité ,leur médiocrité aussi(  les garçons n'ont pas la part belle dans ce film,  mais c'est assez bien vu..) .
C'est très juste et plein de tendresse . Je redoutais un peu la fin, elle est parfaite!

Tu me donnes envie de le voir.

Marie a écrit:

C'est bien, alors , le Molière de Tirard?? J'ai un fabuleux souvenir de ce qu'avait fait Ariane Mnouchkine, mais n'ai pas vu celui là.

Je n'ai pas vu la version Ariane Mnouchkine mais Molière de Laurent Tirard, c'est un de mes films fétiches, un feel-good movie pour moi. Chaque fois que je le regarde, il me fait rire, il me met de bonne humeur. Les acteurs sont frais et drôles (Romain Duris, Fabrice Luchini, Laura Morante, Edouard Baer, Ludivine Sagnier...), pareil pour les dialogues. Les décors, les costumes, c'est beau. Et puis j'éprouve une certaine sympathie pour Molière...

Noté, merci, je dois même l'avoir dans un coin..

Marie a écrit:

Noté, merci, je dois même l'avoir dans un coin..

Et moi j'ai récupéré Fucking Åmål dans la DVDthèque de mon coloc alors le remerciement est réciproque.

Précision : je n'ai pas encore lu le livre.

Citation :

Less than zero
Au lycée, Julian, Clay et Blair forment un trio d'amis inséparables, issu de la jeunesse dorée hollywoodienne. Quelques années après l'obtention de leur diplôme, tous les trois reprennent contact à la demande de Blair, en couple avec Julian car ce dernier est tombé dans la drogue. Clay tente de venir en aide à son ami mais celui-ci doit de grosses sommes d'argent à un dealer.

Une histoire touchante.

Après Requiem for a Dream la semaine dernière, me revoilà plongée dans l'enfer de la drogue, d'une façon très différente cependant. Cette fois, le point de vue n'est plus celui du dépendant, c'est celui de ses proches, confrontés à la difficulté du combat voire à l'impossibilité de sauver l'autre.

Le film nous renvoie à des choses qu'on a connu de loin ou de près. Regarder un proche sombrer, s'auto-détruire sans pouvoir rien y changer, totalement désœuvré face à cet acharnement à se faire du mal et où on n'a pas d'autre choix que de regarder l'être aimé se mutiler des bouts d'âme quand ce ne sont pas des bouts de chair... On doit soutenir cette vision d'horreur ou abandonner, lâcher la main et ne jamais pouvoir se pardonner.

L'impénétrabilité de ce genre de relation par un regard extérieur est illustrée par l'image paternelle. Il nous apparaît d'abord comme cruel, un père laissant son fils sombrer dans l'indifférence la plus totale puis, on réalise peu à peu qu'il a déjà tout essayé et que son fils ne lui a pas laissé d'autres échappatoires. Il a atteint le point de non-espoir. Son cœur s'est refermé, écrasé sous le poids des mensonges, des déceptions, de la souffrance... Une accumulation formant un barrage autour du drogué, le déshumanisant et s'imposant comme un obstacle infranchissable excepté pour Clay et Blair. Leur relation fut tellement fusionnelle qu'ils ne peuvent se résoudre à l'abandonner, ils refusent de le laisser partir, se détruire, mourir.

Le regard de Jami Gertz (Blair) est évocateur, tout comme celui de Robert Downey Jr (un rôle prémonitoire pour lui...) et même si on sent un léger manque de nuances dans son jeu, sa détresse est palpable, il se décompose au fil des minutes. Je regrette seulement le choix d'Andrew McCarthy (Clay), il est assez banal mais n'ayant pas encore lu le livre, je ne peux pas m'avancer, peut être qu'il correspond au personnage du livre de Bret Easton Ellis ? Cette séance laisse présager un moment de lecture poignant en tout cas.

Less than zero a néanmoins un défaut impardonnable dans le cadre de mon cycle : Brad Pitt est le grand absent du film !  

3,5/5

" Everyone is accountable. "

Citation :

Brad Pitt est le grand absent du film !

  Mais j'aime beaucoup Robert Downey Jr, noté!



Nadir Moknèche 2007


Vous avez besoin d'un permis de construire ? Vous êtes seul un soir ? Appelez la bienfaitrice nationale, Mme Aldjéria : elle vous arrange ça. Celle qui s'est donné le nom du pays ne recule devant aucune combine pour survivre dans l'Algérie d'aujourd'hui. Pour peu qu'elles soient jolies et peu scrupuleuses, ses recrues peuvent faire carrière.
La dernière, Paloma, fait grand effet, en particulier sur Riyad, le fils de Mme Aldjéria. Le rachat des Thermes de Caracalla, le rêve qui devait permettre au clan d'Aldjéria de changer de vie, , sera l'affaire de trop .
Allo ciné

Je me méfiais un peu du titre, j'avais tort. En fait, c'est le nom d'un sorbet au jasmin, fait maison, s'il vous plait, dans l'établissement Aux bonheurs du jour, que va faire fermer Mme Aldgéria pour permettre au glacier d'en face de reprendre le marché, et en profiter pour recruter une nouvelle jolie fille capable de faire craquer le propriétaire du cinéma. Sa femme veut divorcer, un flagrant délit d'adultère, et, hop, le tour devrait être joué.
Trop de magouilles vont hélas conduire Mme Aldgéria en prison, et, à sa sortie, après 4 ans, rien n'est plus pareil.
C'est un film long, sans doute trop, mais très attachant. Qui nous décrit à travers de nombreux personnages, une Algérie dans un état intermédiaire entre tradition et modernité.Le réalisateur aborde beaucoup de choses,le rapport au passé ,  la corruption, la condition des femmes, et bien sûr l'irruption de l'intégrisme religieux. Et filme merveilleusement Alger!
Il faut aussi saluer la performance d'actrice de Biyouna, l'actrice fétiche de Nadir Moknèche, qui incarne un extraordinaire personnage féminin.