Le Zappa du jour

retourner dans le passé pour relire la présentation, et le résumé de l'intrigue, par Igor (par ici le passé), ce matin j'ai écouté Joe's Garage.

par rapport à ce que j'ai écouté dernièrement j'ai été surpris par la tonalité largement mélancolique de l'ensemble, ce qui derrière la sauce relevée et ce qui ressemble à des détournements est cohérent avec la phase blues ou rythm and blues de cette cuisine.

pour les oreilles :
- Outside Now
- Packard Goose

Cheap Thrills ?

Je redécouvrais ce matin le concert à Barcelone en 1988,



le premier morceau est Black Page.

La version proposée, sur un tempo assez lent au début offre une grande lisibilité de ce thème qui manifeste pour moi l'univers musical du bonhomme de façon bien éclairante;
une volonté précoce et entretenue d'écrire une musique exigeante, voire compliquée qui fait miroiter Varèse, Boulez, Bartok et Stravinsky,
une volonté de rendre accessible, d'encourager l'auditeur à approcher cette complexité, à faire l'effort de dépasser le plaisir facile.

Dans l'album Zappa in New-York, on a droit à trois versions de ce morceau:
un solo de batterie écrit pour Terry Bozzio, partition de batterie qui constitue un défi pour les apprentis batteurs au même titre que certaines pièces de Liszt pour les pianistes.
Ensuite Zappa introduit la deuxième version en racontant son souhait d'entendre cette partie jouée par plusieurs instruments,
enfin la "easy teenage New-york version" variation à vocation véritablement pédagogique permettant l'accès à la "densité statistique" plus aisément.

Je note quand même que c'est dans cet ordre, du plus complexe vers le plus simple que les trois versions sont proposées,
une approche bien exigeante mais tellement jouissive de la pédagogie !

ET bien sûr, la version "new age" de l'album Make a Jazz Noise Here CD2 plage 1
http://www.deezer.com/fr/album/5227921

Puisque je ne sais que lire, allons-y pour Zappa et l'Amérique parfaite

Ca commence par une avant-propos de 2 pages absolument délicieux, où Christian Delbrouck raconte comment alors qu'il était au lycée, il s'est ruiné en argent de poche pour s'acheter les fac-similés des premiers disques des Mothers of Invention.

"Je me souviens de nos têtes d'ahuris, Philippe et moi, lorsque l'aiguille mordit pour la première fois ces galettes. Je me souviens de l'odeur des pochettes et du bordel constitué par les collages qui traînaient sur la table de cuisine. Plus besoin de joints, ni de tenture indienne, ni même du badge de Che Guevara : je serais un fan de Zappa, un inconditionnel ! »

Comment il a recherché tous ces albums jusqu'au dernier, et : « Ce fut un moment triste. » Car il la quête était finie.

Comment il finit par tourner mauvais garçon, se faire exclure du lycée, s'en réjouir, écouter Zappa, et vivre dans un monde constitué de "notes de musique. L'autre monde. Merci pour ça, Frank. »

je ne sais plus si nous avions eu la version "retour à l'origine" et j'ai la flemme d'aller vérifier, en tout cas suivons le conseil : stinkfoot  

(mais jolis mélanges).

C'est-y pas chouette ça : Any Downers ?

Après une intro pré-heavy-psyché à la Led Zeppelin et compagnie ça part en nébulosités fabuleuses.

Un album qui fourmille de morceaux intéressants:De jolies perles: "YOU ARE WHAT YOU IS
l'herbergeur est out, je reviendrais mettre la pochette plus tard...
en attendant le morceau titre: c'est là! (et tout l"album...)

comme ça j'écoute la version album de ce morceau que je commence à connaitre. La version live de Any Downers ? qui précède l'album (me semble) est celle que j'ai oreillée ce matin. 

une pochette comme ça ?

Le message de Joe's Garage selon Delbrouck (toujours dans Zappa et l'Amérique parfaite) :

Citation :

L'éducation ne protège en rien les enfants, la religion ne protège en rien des rêves de bacchanales, les turpitudes du milieu rock ne sont pas des fantasmes, les groupies ne sont que leurs propres victimes,le fétichisme gay perpétue le  machisme ésotérique des vieux freaks, il est possible de choper des maladies vénériennes sans manger de tacos, le commerce des sectes ne disparaîtra pas, la vie en prison peut vous rendre fou, les commerciaux de l'industrie musicale n'auront toujours à cœur que leur propre intérêt, les vieilles doctrines de Vance Packard seront éternellement au goût du jour, les critiques rock n'ont aucune légitimité pour donner des leçons. Et, bien évidemment, la société américaine fabrique elle-même tous ces crétins.

F.Z.:

Citation :

Que quelque chose soit beau ne signifie pas qu'on doive l'aimer. Il y a un tas de choses laides que vous pourriez aimer! Voyez-vois, j'aime mon chien. Il n'est pas particulièrement séduisant. pourtant, c'est un chien merveilleux.

Ambiance rock en couleurs (Elvis ou ... ?) : Big Leg Emma

ah ! j'aime ce morceau et je comprends le ?

tu en mettrais d'autres qu'Elvis ?

un peu de synthèse mélodique (avec une sorte de pensée pour Kraftwerk) : clic

Tu sais je n'ai pas l'oreille musicale, mais bon Elvis (un peu ma jeunesse) et c'est vrai que le rythme y fait penser (personne ne va hurler ?)