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Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Werner Herzog Lun 5 Sep 2011 - 22:15
Celui-là je vais essayer de ne pas le louper!
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Werner Herzog Mer 7 Sep 2011 - 22:02
animal a écrit:
La grotte des rêves perdus
Une grotte en Ardèche qui abrite quelques pièces d'un art rupestre qui datent de plus de 30 000 ans. L'assez exceptionnelle intrusion de Werner Herzog dans ce monde.
Le (grand) réalisateur n'en est pas à son coup d'essai dans le documentaire et ça se sent. Pour cette occasion particulière il suit de près ce que peut être un documentaire classique, il reconstitue un historique tout en suivant l'équipe de scientifiques qui mène l'équipe de tournage jusqu'à et dans la grotte. Dans la grotte présentation de la grotte et des œuvres et vestiges qui s'y trouvent. Des images très troublantes d'une précision et d'une sûreté fantasmatique. Le choc, le tremblement que cause ce possible... on le sent dans ce film.
Tout en restant convenable dans la forme et en revenant plus tard à l'intérieur de la grotte de façon un peu plus intime, Werner Herzog fait un crochet par les hommes d'aujourd'hui et ne met pas en avant les particularités des personnages mais tourne intelligemment vers le double du propos de son documentaire. L'inaccessible, inconnu vers lequel on tend pourtant et qui est un peu hypnotique dans le cas de cette grotte. Sans perdre son humour il nous fait prendre du recul et nous laisse avec ces autres témoins avec les images qu'il nous donne et les plus simples traces de reconstitution de l'histoire de la grotte : les différentes traces ou peintures pouvant être séparées de plusieurs milliers d'années ! Pour mieux faire prendre conscience de l'enjeu de cette impossibilité et de savoir et de comprendre et de ressentir comme un contemporain des événements de cette grotte il fait intervenir les odeurs et la musique, dépassant d'un coup la peinture rupestre et la 3D qui est une sorte de nouveauté de ce film. Il parle alors du paysage, du lieu (avec de sublimes vues) et des animaux, encore, ours des cavernes, lions, rhinocéros ... et finalement il nous laisse ébahis (c'est extraordinaire ces peintures) et différents car nous sentant en présence d'un monde différent, aux explications différentes. Et on se sait néanmoins à côté.
Il ne raconte pas de blagues, s'en tient au minimum tangible de l'information et laisse un espace réel à l'objet de son film. Dans le principe c'est très beau. En pratique ça ne paye pas tant de mine que ça mais c'est marquant.
Un documentaire accessible et vraiment bien pensé. Attachant en plus pour certains de ses partis pris, on entend comme plusieurs français dans le film.
Et tout ça sans trop parler des impressions laissées par les figures que l'on voit. Il faut voir.
Tout est très bien dit par Animal. J'ai aussi beaucoup aimé ce documentaire malgré quelques langueurs qui m'ont fait m'assoupir quelques minutes. Heureusement pas vers la fin qui justifie à elle seule toute l'entreprise. Après nous avoir fait sentir ce lieu (dans tous les sens du terme), mieux comprendre la genèse de ces dessins à travers le regard des scientifiques, il filme majestueusement toute cette incroyable fresque qui apparait comme une oeuvre d'art primordiale absolument sidérante. La 3D jusque là bien terne et presque inutile se met à nous exploser à la figure et c'est un moment de grâce que d'avoir la chance de pouvoir contempler ce chef d'oeuvre sur fond de musique néo-Popol Vuh-ienne (dommage d'ailleurs que ce ne soit pas Florian Fricke lui-même qui ait composé la musique car celle-ci est parfois pénible).
J'ai aussi aimé l' étrange épilogue avec ce crocodile albinos contemplant son propre reflet et qui suggère à Werner Herzog que la rencontre potentielle de cet animal avec la fresque de Chauvet ne serait pas plus hallucinante que celle que nous venons de vivre en pénétrant avec lui dans cette grotte. Car on se sent à la fois infiniment proche de ces hommes de la préhistoire et comme face à un monde extra-terrestre. Un film indispensable en attendant l'ouverture ultérieure d'une copie de cette grotte.
Site officiel de la grotte: Chauvet
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Werner Herzog Mer 7 Sep 2011 - 22:14
La vénus et le minotaure dont une partie nous est mystérieusement cachée (et non révélée) avant Picasso:
Theo Envolée postale
Messages : 259 Inscription le : 30/07/2011 Age : 53 Localisation : Région parisienne
Sujet: Re: Werner Herzog Lun 31 Oct 2011 - 23:54
il passe chez moi, j'hésitais un peu à cause de la 3D qui me file le mal de mer mais vous m'avez donné définitivement envie de le voir
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Werner Herzog Lun 31 Oct 2011 - 23:56
Theo a écrit:
il passe chez moi, j'hésitais un peu à cause de la 3D qui me file le mal de mer mais vous m'avez donné définitivement envie de le voir
Ah oui! C'est du beau boulot
tom léo Sage de la littérature
Messages : 2698 Inscription le : 06/08/2008 Age : 61 Localisation : Bourgogne
Sujet: Re: Werner Herzog Mar 1 Nov 2011 - 10:25
Voyant le fil de Herzog, je pense à ma lecture actuelle de Limonov d'Emmanuel Carrère. L'auteur français y parle aussi de son livre sur Herzog de 1982 (il a été un critique de cinéma...), mais aussi de sa rencontre et un entretien avec lui. Assez éclairant et aussi dérangeant...
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Werner Herzog Mar 1 Nov 2011 - 11:00
Même espèce de dérangement que.... c'est au début de ce fil la discussion avec Marie ? ... je serai curieux de ton avis sur le réalisateur (et ce film peut être), et curieux du dérangement.
tom léo Sage de la littérature
Messages : 2698 Inscription le : 06/08/2008 Age : 61 Localisation : Bourgogne
Sujet: Re: Werner Herzog Mar 1 Nov 2011 - 17:52
animal a écrit:
Même espèce de dérangement que.... c'est au début de ce fil la discussion avec Marie ? ... je serai curieux de ton avis sur le réalisateur (et ce film peut être), et curieux du dérangement.
J'avais bien vu quelques films de Herzog il y a bien longtemps (Fitzcarraldo; Aguirre; Kaspar Hauser), mais je saurais pas si bien en parler que vous au début du fil. Le malaise dont parle Carrère est légèrement d'une autre nature (?): Lui, Carrère, vouait un culte à Herzog, avait travaillé un an pour écrire un livre. Puis, un jour, on lui a demandé de faire un entretien avec Herzog. Comme signe de préparation et d'attention il lui a passé en avant son livre sur lui. Arrivant chez Herzog, Carrère voit le livre sur une table, et Herzog le remarque. Il dit un jugement fracassant "Bullshit. Nothing than bullshit. Faisons notre travail maintenant (l'entretien)." Sans pour autant avoir lu le livre... Carrère est assez desillusionné sur ces manières bizarres, excessives et peu encourageantes... Comment expliquer un tel comportement de mépris, un jugement sans fondement...?
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Werner Herzog Mar 1 Nov 2011 - 20:19
Difficile de faire des suppositions surtout sans avoir la moindre idée du livre. Herzog a quand même quelque chose du sauvage c'est clair et il a exprimé une volonté qui s'approche peut-être parfois d'une forte capacité à la contrainte (sur lui même aussi sans doute). En plus de ça dans le fond on retrouve sous diverses formes dans ses films l'incapacité, l'impossibilité de la compréhension (ou de l'identité (égalité mathématique ?) de la compréhension), une fascination pour un mur de différence dans les films documentaires ou non. Il tranche parfois sauvagement entre la spéculation et l'expérience et il sait provoquer, créer des conditions de rupture... ce qui n'est pas en soi forcément négatif. C'est peut-être de ce type de rupture qu'il s'agit.
si tu ne l'as pas vu je me demande si son Land of Silence and Darkness ne te parlerai pas. c'est un film documentaire qui m'a marqué. il y aura au moins des extraits sur youtube par exemple.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Werner Herzog Mar 1 Nov 2011 - 21:38
tom léo a écrit:
Carrère est assez desillusionné sur ces manières bizarres, excessives et peu encourageantes... Comment expliquer un tel comportement de mépris, un jugement sans fondement...?
Il faut voir comment avec Klaus Kinski ils ont eu des rapports ultra passionnels, hystériques, comme deux grands mégalomanes narcissiques géniaux et conscients de l'être. Des monstres sacrés qui s'adoraient et se détestaient avec la même intensité. Un narcissisme qui laisse peu de place à l'autre en dehors du rapport de force. Carrère en a fait les frais.
Theo Envolée postale
Messages : 259 Inscription le : 30/07/2011 Age : 53 Localisation : Région parisienne
Sujet: Re: Werner Herzog Jeu 3 Nov 2011 - 19:14
Marko a écrit:
tom léo a écrit:
Carrère est assez desillusionné sur ces manières bizarres, excessives et peu encourageantes... Comment expliquer un tel comportement de mépris, un jugement sans fondement...?
Il faut voir comment avec Klaus Kinski ils ont eu des rapports ultra passionnels, hystériques, comme deux grands mégalomanes narcissiques géniaux et conscients de l'être. Des monstres sacrés qui s'adoraient et se détestaient avec la même intensité. Un narcissisme qui laisse peu de place à l'autre en dehors du rapport de force. Carrère en a fait les frais.
oui génial ce doc! (le récit de Kinski marchant à poil dans son appart plein de feuilles c'est un truc qui m'a particulièrement fait marrer)
sinon raté pour les grottes, cette semaine il ne passe plus. Malédiction.
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Werner Herzog Dim 20 Nov 2011 - 19:49
Fitzcarraldo
Le point de départ de cette histoire est simple : Brian Sweeney Fitzgerald, dit Fitzcarraldo est une sorte d'entrepreneur/homme d'affaire plus porté par ses rêves que par ses succès. Sa passion est l'opéra et c'est à la rame qu'il achève le chemin qui l'amène à l'opéra voir Caruso. Aidé par sa compagne interprétée par Claudia Cardinale qui a un peu plus de succès dans ses affaires (très différentes) il décide de se lancer pour construite un grand opéra au milieu de la forêt amazonienne...
Le film rencontre aussi des indiens qui parlent d'un Dieu blanc et d'un véhicule sacré, le film isole d'emblée résolument Fitzcarraldo et sa compagne des notables locaux enrichis dans le caoutchouc, ils sont riches, très riches et assez vulgaires, au moins indifférents à ce qui motive notre spécimen. Fitzcarraldo se réveille au bord du fleuve entouré d'enfants venu l'écouter jouer un disque sur son phonographe, des enfants qui viendront prier et chanter devant la prison où il est enfermé. Et cette amour complice et indéfectible créent une forte distance avec un monde motivé par... l'argent. Difficile de dire pourtant, précisément, ce qui animent cet homme, cette femme et plus tard ces indiens qui vont travailler très dur pour faire franchir une montagne à un bateau. L'élan esthétique compte, l'élan moral vers la beauté indéniablement... mais quelque chose de plus complexe, enfoui, indéfini baigne le fond de cette drôle d'histoire. Quelque chose de la croyance et de la magie et du défi, d'une affirmation arbitraire aux objets incertains.
Ainsi cette histoire est simple mais bien malin qui pourra dire qu'il la comprend. Le film est relativement simple et puise beaucoup de sa force dans ses paysages naturels et sa musique, et le savoir faire discret du réalisateur. Reste l'énormité de la chose qui dépasse les mots et certaines des limites de l'imagination. Et la confrontation des mondes qui partagent quelque chose, mais quoi ?, entre ces indiens et Fitzcarraldo dans l'élan de cette énigmatique aventure démesurée (le rapport utilitaire initial devenant bigrement détourné !).
Surprenant de constater en revoyant le film de voir à quel point il est lumineux à quel point il ménage des espaces hors d'atteinte, comme il se fait aussi presque une injure (pas si facile en fin de compte) à une vision très terre à terre et matérielle du monde. Presque une redécouverte. Plus loin de la 'folie' du personnage ou de l'acteur, le personnage est ambigu mais beau et animé (d'une manière au moins) par une violente générosité.
Invité Invité
Sujet: Re: Werner Herzog Lun 21 Nov 2011 - 10:18
Fitzcarraldo
Fitzcarraldo raconte l’épopée de Brian Sweeney Fitzgerald - dit Fitzcarraldo - un aventurier mélomane du début du XXe siècle qui rêve de construire un opéra dans la forêt amazonienne pour y amener un des plus grands ténors de tous les temps, Enrico Caruso.
Très rapidement sautent aux yeux les mises en abyme du scénario : Fitzcarraldo, un mégalomane obligé de se frotter à ses contemporains enrichis par le commerce de caoutchouc pour trouver des subsides fait immanquablement penser au réalisateur Werner Herzog obligé de trouver des producteurs pour financer ses œuvres. Deux mondes qui s’affrontent et qui n’ont rien à voir ensemble, et qui pourtant se nourrissent l’un de l’autre : d’un côté le réalisme et le matérialisme de vulgaires mécènes et de l’autre la folie des grandeurs et l’imagination au pouvoir de ces hommes de foi. Oui, je dis bien hommes de foi, car tous les Fitzcarraldo/Werner Herzog du monde ont besoin de ce feu sacré pour aller au bout de leurs visions. Ce sont des fous rêveurs capables de déplacer des montagnes et d’amener les hommes dans leur folle entreprise, baladins du monde à la poursuite de chimères, bouffons qui se doivent à leur public, même si composés uniquement de cochons des marais mal dégrossis. Et quel meilleur public pourraient-ils trouver que ces indiens Jivaros pour qui la réalité n’est qu’illusions, la vraie vie prenant racine dans l’imaginaire ? Comme dans un opéra s’écrie Fitzcarraldo !
Vous l’aurez compris, nous sommes tour à tour dans la démesure, la poursuite des rêves chimériques, le baroque et le dantesque. A l’image du tournage d’ailleurs, qui s’introduit dans la trame du récit tel un making off hallucinant lorsqu’il s’agit de faire traverser le bateau à travers la colline.
Lorsque la folie des hommes transcende la réalité, non par la grâce divine mais par le travail acharné pour dompter les éléments hostiles d’une nature mortifère et étouffante qui finit toujours par être la plus forte. Prédominance de l’art et de l'imaginaire, mégalomanie, folie des hommes, contagion, dépassement de soi, sacrifices et démesures.
Je retiendrai aussi quelques images fortes comme celle du bateau à la dérive qui manque de se briser dans les rapides, le long voyage sur le fleuve Amazone, la crainte palpable des coupeurs de tête, la voix de Caruso qui fait taire les tambours menaçant des Jivaros (plus exactement les Shuars) cachés dans la Jungle, la rencontre des indiens et de Fitzcarraldo, joué remarquablement par Klaus Kinski, le fidèle tourmenteur de Werner Herzog ("tous mes cheveux blancs viennent de Klaus Kinski" nous dira-t-il dans Ennemis intimes (Mein Liebster Feind). "Mais il me manque. Parfois".)
Des créateurs à l’image de Dieu qui n’en ont jamais terminé avec leur création. Sans oublier l’accès au final à une certaine humilité : il s’agit aussi d’accepter l’inachevé et l’incomplétude, l’inadéquation entre les rêves et la réalité. Comme dans cette légende indienne qui ouvre le film : Dieu ne redescendra sur terre que lorsque tous les hommes auront disparu sur terre. Ce n’est qu’à ce moment là qu’il terminera son œuvre, pas avant.
Invité Invité
Sujet: Re: Werner Herzog Mar 22 Nov 2011 - 16:30
Pour en revenir à Fitzcarraldo (ce film ne quitte décidément pas ma mémoire depuis sa vision), je le résumerai simplement par ces mots : lorsque l'inutile et l'accessoire deviennent essentiels et nécessaires. Comme un défi au monde. Peut-être l'ultime conquête ?
Tiens, Conquête de l'Inutile est justement le titre d'un des ouvrages de Werner Herzog, pas étonnant...
Extrait de la présentation de l'éditeur
Citation :
En 1981, le cinéaste se rend au Pérou pour tourner Fitzcarraldo, l'histoire d'un homme déterminé à construire un opéra en pleine jungle et prêt pour cela à hisser un bateau à vapeur de l'autre côté d'une montagne. Tout se passe mal, le climat est terrible, la santé du cinéaste de plus en plus fragile. Le campement est détruit, la guerre fait rage entre le Pérou et l'Equateur, l'acteur d'abord prévu doit être remplacé a mi-tournage par Kinski. Dans une écriture microscopique quasi-indéchiffrable, Herzog tient la chronique de ce désastre. Conquête de l'inutile est le témoignage unique d'un artiste qui, engagé dans le « délire de la jungle », médite et éprouve sans cesse la grande obsession de son oeuvre : le poids et l'adversité de la nature, seule divinité qui vaille.
Invité Invité
Sujet: Re: Werner Herzog Mar 22 Nov 2011 - 16:40
Autres anecdotes à propos du tournage du film. On sait que Klaus Kinski pouvait pousser des hurlements pendants des heures lorsqu'il n'était pas "content". A tel point que les indiens ont proposé très sérieusement au réalisateur Werner Herzog de le tuer si tel était son désir. Werner Herzog a refusé, argumentant le fait qu'il en avait encore besoin jusqu'à la fin du tournage. Mais les indiens lui ont aussi dit que ce n'était pas tellement les hurlements de Klaus Kinski qui les faisaient peur, mais bien le silence de Werner Herzog qu'ils redoutaient avant tout. Comme je les comprends.
animal a écrit:
Plus loin de la 'folie' du personnage ou de l'acteur, le personnage est ambigu mais beau et animé (d'une manière au moins) par une violente générosité.
C'est tout à fait ça, une violente générosité. Tout est dit là. Et c'est bien comme cela que je perçois Klaus Kinski lui-même.