Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Bret Easton Ellis

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Veterini
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MessageSujet: Bret Easton Ellis   Ellis - Bret Easton Ellis EmptyMer 25 Juil 2007 - 19:32

Ellis - Bret Easton Ellis Bret_e10

Bret Easton Ellis (né le 7 mars 1964 à Los Angeles) est un écrivain américain. C'est l'un des auteurs principaux du mouvement Génération X et on le classe parfois parmi les romanciers d'anticipation sociale. Il se considère comme un moraliste, bien que certains voient en lui un nihiliste. Ses personnages sont souvent jeunes, dépravés et vains, mais ils en sont conscients et l'assument. Ellis situe ses romans dans les années 1980, faisant du mercantilisme et de l'industrie du divertissement de cette décennie un symbole. Ses livres, des contre-utopies (autrement dit des dystopies) qui se déroulent souvent dans des métropoles américaines (comme Los Angeles et New York), sont peuplés de personnages récurrents.  (source wikipedia)


Bibliographie

Citation :
Index: (cliquez sur les numéros de page pour y accéder directement)

1985 Moins que zéro, Pages 1, 3, 5
1987 Les Lois de l'attraction, Page 1
1991 American Psycho, Pages 1, 2, 4, 5, 6
1994 Zombies, Pages 1, 8,
1998 Glamorama, Pages 1, 5
2005 Lunar Park, Pages 1, 4, 7,
2010 Suite(s) impériale(s), Pages 3, 4, 5, 6

Citation :
mise à jour le 28/02/2014, page 8


Probablement l’un des écrivains les plus controversé des années 80-90, il décrit dans ses romans une jeunesse riche et oisive sous les années Reagan. Devenu une idole des Yuppies en présentant un monde ou le seul culte est le culte du Dollars, où les relations sociales sont dictées par la mode et l’apparence.
C’est cependant à tord qu’on l’y associe lui-même, ces romans étant de féroces satyres de  mode de vie et il se considère lui-même comme moraliste.
C’est surtout son roman « American Psycho », l'histoire d'un golden-boy farci de tendances homicides, qui à fait l’effet d’une bombe, couvert de lettre de haineuse, sortie menacée par les lobby féministes. On peut reprocher plus sérieusement à Ellis pour ses 4 premiers livres de s’être enfermé dans une routine, mais on peut espérer que son dernier roman Lunar Park clos la boucle.



Moins que Zéro - 1985

Premier roman qu’il écrit, il contient déjà l’essentiel de son œuvre ainsi que certains des personnages que l’on retrouvera de roman en roman. Clay un étudiant de Camden  -où se passera l’action des lois de l’attraction- va passer ses vacances à Los Angeles revoir ses amis. Il passera là-bas de bar en boite ayant des relations d’un soir avec homme ou femme.
Les relations entre les amis, sont froide, l’émotion semble toujours absente et l’on regarde hypnotiquement les clips de MTV. Les rares fois où une émotion semble présente est lors de transgression de tabou  comme le visionnage de snuff movies, ou la découverte d’un homme mort dans la rue.


Les lois de l’attraction
- 1987


On arrive donc à Camden, et si y a bien un début et une fin, mais on a très nettement l’impression que l’on pourrait lire le livre en boucle, ou en tout cas que la vie de ces étudiants tourne en rond. Et bien qu’il s’agisse d’une école d’art, ce qui se rapproche le plus d’un examen est lorsqu’une fille accepte d’avoir une relation « oral » avec un des professeurs.
Les étudiants passent leur temps dans des fêtes, les fameuses « fin du monde » ou l’on consomme autant de drogue que d’alcool, et se terminent  souvent dans le lit de n’importe qui. L’histoire se déroule selon le point de vue de divers personnage, mais leur perception des événements sont radicalement différent les uns des autres au point que chacun vit dans son propre monde sans comprendre, ni même essayer de comprendre les autres.
Un des points culminants, est le suicide d’une fille qui se fait dans l’indifférence générale et dont la raison échappe à tout le monde.

A noter une excellente adaptation (contrairement à American Psycho) de Roger Avary que j’encourage à voir, du moins si vous n’êtes pas trop sensible.
Trailer ici
Mais je conseille plutôt cet extrait qui est un condensé Ellis, attention langage cru
(c’est presque du mot pour mot de la présentation de Victor dans le livre)


American Psycho - 1991

Le livre qui défraya la chronique. L’univers des personnages est l’apparence, une page de American Psycho est souvent à moitié constitué de noms de marque. Les discutions des personnages sont hautement futiles, et un des éléments les plus important de leur vie sociale est  sans doute  la police de caractère utilisé pour les cartes de visites.
Le personnage principal Sean Bateman (le grand frère d’un des étudiants de Camden), est un riche businessman, mais comme les étudiants de Camden qui n’étudiaient pas, on le voit guère faire de business. Il semble juste attendre dans son bureau, ses revenus venant surtout de la fortune de son père.
Mais le trait le plus caractéristique de Bateman est qu’il est un psychopathe – quoiqu’on ne soit jamais vraiment sûr si les scènes de meurtre sont imaginaires, réelles ou métaphoriques de la violence réelle et morale de l’Amérique– En tout cas j’espère que vous avez l’estomac bien accroché, ces scènes de meurtres sont les deuxièmes plus horribles que j’ai put lire.

Zombie - 1996

Recueil de nouvelles toujours dans le même univers et liée entre elles, on aborde ici un peu le fantastique puisque des vampires hante les rues de L.A.. Cependant quoique buvant le sang des gens, on a du mal à faire la différence entre eux, et les autres personnages. D’ailleurs à part boire le sang des gens, ils n’ont pas vraiment de caractéristique de vampire, un fantasme encore ?

Glamorama - 1999


Le roman de Ellis sans doute le plus complexe. On ne sait jamais si on est dans le fantasme ou le réel. Le héros, le Victor de l’extrait, est devenu un organisateur de soirée de boite de nuit, contrairement aux autres romans il travail effectivement, et à même une ambition qui serait de posséder une boite de nuit.
Cependant,  il s’attire des ennuies et s’enfuie en Europe. Sur le bateau qui l’y amène, il commence à avoir l’impression d’être suivit par des caméras. Cette impression ne s’arrêtera pas et la confusion sera de plus en grande s’agit-il d’un film, est-il simplement fou ?  
Il ne sera pas aider à retrouver sa santé mentale par les « Beautiful People » qu’il rencontrera (si les marques constituaient une bonne partie de American Psycho, on a ici droit a du name-dropping continu), ceux-ci s’ennuient et pour se distraire se transforment en poseur de bombe.

Lunar Park - 2005


On change radicalement de décors. Enfin, plus ou moins, la drogue coule toujours à flot et le personnage principal est un paumé. Mais ce personnage est Bret Easton Ellis !

Mi-autobiographique Mi-fantastique à la Stephen King, c’est aussi et surtout un grand retour sur ces précédents livres. Au niveau fantastique on a ainsi un Patrick Bateman (le psycho) qui semble réel, des peluches hantées et des enfants qui disparaisse a priori sans raison, peut-être en ont-ils assez  de ce monde ? Au niveau autobiographique on a les problèmes d’Ellis avec de la responsabilité d’être un père dans le monde moderne. Mais en fait difficile de dire ce qui est autobiographique ou non (Ellis ne s’est jamais marié par exemple), mais peu importe le mélange fiction-réalité est particulièrement réussi ne serait ce qu’au niveau de l’horreur.
C’est aussi un retour sur ces livres, qu’ils jugent souvent sévèrement, ainsi les premières pages de Lunar Park sont un retour sur les premières lignes de ses romans qu’ils trouvent de plus en alambiqué et perdant de punch.



Bref, on peut reprocher à Ellis de ne se centrer que sur un monde : celui des stars, du fric et des paillettes. Mais son style froid, et les extravagances de ses personnages mêlés à une réalité bien trop présente donne un sentiment à la fois de dégoût et de plaisir coupable à les voir évoluer.
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Ellis - Bret Easton Ellis EmptyMer 25 Juil 2007 - 19:48

Je ne l'ai pas encore lu : par lequel je commence? Wink
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Ellis - Bret Easton Ellis EmptyMer 25 Juil 2007 - 19:51

j'avais beaucoup aimé American Psycho, cette façon de décortiquer l'humain, l'homme qui se laisse bouffer par une vie matérielle, qui se cache derrière une image parfaitement lisse.

Par contre, peut-être est-ce cet aspect embrouillé dont tu parles Veterini, mais Glamorama ne m'a pas plu. Je l'ai trouvé du coup répétitif dans ses thèmes par rapport à American Psycho et surtout assez creux (ça me rappelle un peu les livres de Beigbeder).

J'ai vu l'adaptation de Les lois de l'attraction... je pense que le roman peut-être pas mal, mais je trouve que ça manque d'originalité dans les sujets, même si l'écriture est dans une certaine recherche.

Je voulais justement essayer le dernier, qui avait l'air différent.
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Ellis - Bret Easton Ellis EmptyMer 25 Juil 2007 - 20:43

Babelle a écrit:
Je ne l'ai pas encore lu : par lequel je commence? Wink

Bah, je pense que le plus simple c'est de commencer par le premier Moins que Zéro, qui reste très bon et relativement représentatif des autres. Mais son "gros roman" c'est American Psycho, tu peux l'essayer au bout d'une dizaine de pages y a de fortes chances que soit tu accroches, soit tu as l'impression qu'il se fout de ta gueule avec tous ces noms de marque.


Queenie a écrit:
Par contre, peut-être est-ce cet aspect embrouillé dont tu parles Veterini, mais Glamorama ne m'a pas plu. Je l'ai trouvé du coup répétitif dans ses thèmes par rapport à American Psycho et surtout assez creux.

Oui, je pense aussi qu'il commençait à sérieusement se répéter. Mais étant assez fan, je m'en lasse pas. Creux je suis pas sûr, c'est une variation de American Psycho sur le monde de la mode/du spectacle, et l'espèce de tournage de film fantasmé autour de Victor donne un coté assez novateur.
Enfin c'est mon coté fan qui parle, oui, c'est répétitif. Lunar Park par contre est radicalement différent, un peu moins punchy par contre.

Pour les lois de l'attraction, j'avais fait un mois dans une école américaine. Alors ça à peut être joué, mais quand je l'ai lu ça m'a rappelé pas mal de chose.
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Ellis - Bret Easton Ellis EmptyMer 25 Juil 2007 - 21:05

Je n'ai lu que Lunar Park que j'ai vraiment beaucoup aimé. Je sais que c'est son roman le - "hard" et j'ai un peu peur de me mettre à lire les autres, jsutement à cause de ce côté très glauque.
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Ellis - Bret Easton Ellis EmptyJeu 26 Juil 2007 - 18:34

J’avais 15 ans quand j’ai lu American Psycho. Je le trimballais partout, fier de lire un roman aussi épais et aussi « cool » (à cause de l'ahurissante violence).
À cet âge, je le trouvais « énorme ». Mais aujourd’hui, plus du tout. Premièrement, l’idée de composer une satire aussi longue sur un thème aussi inintéressant me semble être une perte de temps. Deuxièmement, quand on y réfléchit un peu, Patrick Batemen n’est qu’une version américano-contemporaine du Doctor Jekyll et Ms. Hyde. En plus fade.
Il reste que ce doit être un dessert d’une finesse inégalée, pour les sado.
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Ellis - Bret Easton Ellis EmptyVen 27 Juil 2007 - 19:44

Snark a écrit:
américano-contemporaine du Doctor Jekyll et Ms. Hyde. En plus fade.


La comparaison Jekyll/Bateman ne me convient décidément pas. En dehors du fait que j’ai peu d’estime pour l’étrange cas du Dr Jekyll -difficile de faire un livre plus puritain- Ce qui à mon sens transforme ce qui pourrait être une satyre de la société victorienne en un "banal" récit d’horreur.
Bateman, contrairement au Dr Jekyll, ne change pas caractère, c’est American Psycho, pas American Schizo.

Par contre ça me fait penser qu’il y a une grande ressemblance de structure entre American Psycho et le portrait de Dorian Gray. Bateman tout comme Gray présente une apparence impeccable, l’un grâce aux tableau, l’autre grâce aux habits de prix. On pourrait facilement y voir une manifestation du désenchantement du monde
Mais la plus grande ressemblance, qui ne m’avait pas frappé au premier abord, c’est le chapitre où Dorian Gray se consacre à la musique, aux instruments de musique, etc
Bateman, lui, rédige des critiques détaillé de Maria Carey et autres artistes. On peut sans doute y voir la même recherche de sens, dans un environnement qui ne le favorise pas.
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Ellis - Bret Easton Ellis EmptyLun 30 Juil 2007 - 1:03

Salut Veterini,
D’abord, il semble que dans Dr. Jekyll…, nous n’avons pas du tout vue la mm chose. Je pense que c’est une satire de la société de l’époque : à l’origine du projet du Dr. Jekyll (totalement expurger les hommes de leurs pulsions de mort) est une illusion hypocrite entretenue par la société : les hommes sont complètement bon. En essayant de résorber entièrement ses vices, Dr Jekyll devient Mr Hyde. On ne peut pas se séparer d’une partie de soi-même (pulsions destructrices, le mal); si l’on essaie, cela finira par avoir l’effet opposé. Voilà ce qu’a voulu dire Stevenson.
Ensuite, eh bien oui, tu as raison, ma comparaison entre Dr Jekyll et Bateman n’était pas juste.L'un est sychozophrène, l'autre est psychopathe.
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Ellis - Bret Easton Ellis EmptyMer 29 Aoû 2007 - 10:46

Veterini a écrit:


Les lois de l’attraction
- 1987


(...)L’histoire se déroule selon le point de vue de divers personnage, mais leur perception des événements sont radicalement différent les uns des autres au point que chacun vit dans son propre monde sans comprendre, ni même essayer de comprendre les autres.

c'est un des points qui m'a le plus attiré dans ce livre. Comme souvent - il me semble - avec Ellis, il n'y a pas vraiment d'histoire avec un début et une fin, mais on ne s'ennuie pas une seconde à suivre les interprétations de ce que vit chacun des personnages
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Ellis - Bret Easton Ellis EmptyJeu 13 Sep 2007 - 18:21

American Psycho

Voilà un roman que j'ai beaucup aimé, et qui au delà des aspects choquants de l'histoire présente de vraies qualités littéraires. C'est drôle je n'ai pas vu le côté Dr Jekyll et Mr Hyde, probablement parce qu'aucun des personnages de Bateman (notez de nom de l'anti-héro ou plutôt du héro négatif) ne présente de qualités morales. Voilà, ce que j'y ai vu et ce que j'ai aimé.

Voilà un livre qui procède par accumulations : qui masquent le vide, pas d’idées, de convictions, seul un instinct domine : celui de la consommation de luxe et des apparences. D’où les interminables descriptions des tenues de chacun et de leurs marques, des menus si sophistiqués qu’ils portent à rire, dans des restaurants 'in' de New York. Bateman est un psychopathe obsédé par toutes ces choses, mais l'image de ceux qui l'entourent est identique, ils ont les mêmes pôles d'intérêt.

Ce livre a fait scandale et a bien failli ne pas paraître – la maison Simon & Schuster qui après bien des coupes sombres des scènes les plus violentes dans le texte en a revendu le manuscrit à un autre éditeur ‘Vintage’ qui l’a enfin publié (bravo !). Ce livre a ensuite fait scandale auprès de tous les groupes bien pensants de la création et à donné lieu à des poursuites. Mais, je ne le trouve pas plus (aussi) violent ou choquant que le Silence des Agneaux par exemple, et personne n’a poursuivi personne lors de la parution du Silence des Agneaux … et de bien d’autres tout aussi horribles.

Ce qui fait la différence, ce qui fait que ce livre a dérangé plus de gens, c’est sans doute le grand talent littéraire de Bret Easton Ellis qui rend ces scènes insoutenables parce que son écriture est incroyablement maîtrisée et précise dans tout le roman. Nous ne savons jamais quand une scène violente va nous être assenée - surprise! Mais aussi, les descriptions alternent détaillées ou rapides comme celles, hallucinées, des scènes de violences. C’est aussi parce que tous ces personnages, si bien intégrés dans le modèle social américain, sont proprement monstrueux, monstrueux de cynisme, d’indifférence pour tout ce qui est hors de leur monde d’argent facile. En quelque sorte le livre renvoie une image peu flatteuse de tous les ‘golden boys’ les ‘yuppies’ comme on les appelle. Où entend-on parler une seule fois de sentiments dans ce livre, ou même d’amitié, ou même de camaraderie ? Tous ces gens ont si bien intégré le système libéral de la consommation à tout prix que c’est devenu leur seul et unique but de vie, et donc, logiquement ils sont à la dérive. Ils consomment tout: les objets de luxe, les restaurants, les bars, les boites de nuit, les services – ils se consomment aussi les uns les autres. C’est cette image renvoyée à la face de la bonne société américaine qui a dérangé le plus, je pense et Patrick Bateman n’est qu’un avatar, une excrétion monstrueuse de cette société. Lui pousse parfois la consommation à son paroxysme. (Bon d'accord, il y a du manichéisme là dedans ! )

Et en plus il ne se fait pas prendre! C’est aussi cela qui a du choquer les bonnes âmes, il n’est pas pris et personne ne se soucie de le rechercher, le récit ne se préoccupe d’ailleurs pas de ce problème, ce n’est pas un thriller / polar.

Le monde vu à travers les yeux d’un psychopathe est également un tour de force littéraire qui renouvelle le genre, surtout que notre 'héro' devient de plus en plus instable au fil des pages et qu’il a de plus en plus de mal à se contrôler...et le monde ne lui renvoie même pas sa propre image de monstre, ne l'arrête pas, est indifférent. C'est peut-être ça le pire....c'est sans doute ça l'enfer.
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Ellis - Bret Easton Ellis EmptyVen 14 Sep 2007 - 5:08

Je prèfère Ballard.
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Ellis - Bret Easton Ellis EmptyMer 15 Oct 2008 - 10:36

tommy a écrit:
Queenie a écrit:
.

Je voulais justement essayer le dernier, qui avait l'air différent.

Si tu as lu les précédents, oui, tu dois t'attaquer à Lunar Park

Oui... faut que je tente. Je ne sais pas trop si je vais sentir le mélange "réalité-fiction" étant donné que je ne connais rien de la vie de Ellis, et que je ne m'y intéresse pas (je ne me préoccupe que très très rarement de la vie réelle des auteurs).
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Ellis - Bret Easton Ellis EmptyMar 6 Jan 2009 - 22:48

Moins que Zéro :

Los Angeles. La ville des anges. Ange perdus, anges déchus. Ce sont eux qui font la base de ce roman.
Nous entrons alors dans la peau de Clay, qui rentre de son université au New Hampshire pour revoir sa belle ville de Los Angeles. Sa vie ne sera constitué alors que de sorties, de baises, de défonce, de baises, de sorties, de défonces, de sorties, de baises, de défonce, de remise en question vite oubliée par la défonce et la baise etc etc.

Clay tout au long du roman ne change pas de style de vie, toujours le même cercle répétés et répétés avec parfois des souvenirs d'antan qui viennent montrer son style de vie antérieur.

Les personnages cherchent à combler un manque qui est l'absence de sens à leurs vies et plongent dans les pires excès afin de le trouver. Une des répliques de ce livre qui survient à l'un des moments les plus significatifs de l'ambiance de ce roman résume bien cette pensée :

"- Pourquoi tu fais ça? Tu n'a pas déja tout ce que tu veux?
- Non, j'ai pas tout.
- Qu'est ce que t'as pas?
- J'ai pas quelque chose à perdre."


Moins que zéro est un roman nihiliste.
Un roman qui taille vif dans la chair, plonge le lecteur dans ce qui est Los Angeles : L'enfer des anges déchus. Ellis révèle tout son talent d'écrivain dans ce premier roman. L'attrape cœur des années 80
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Ellis - Bret Easton Ellis EmptyMar 27 Jan 2009 - 22:54

Cessons de nous rabacher les oreilles avec cet American psycho!! Pour ceux qui veulent vraiment connaître tout l'art fictionnel de Bret easton ellis, il faut à tout prix lire Les lois de l'attraction!! Un petit bijou de techniques narratives tel que la polyphonie, les retours en arrière, les points de vues... et une histoire hors du commun il faut dire; car Ellis n'est pas non plus un enfant de coeur! Bref, lisez Les Lois de l'attraction, et non American psycho, pour ceux qui désire savoir pourquoi cet auteur a fait sensation dans les années 90! "de belles soirées pour l'esprit". diablotin
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Ellis - Bret Easton Ellis EmptyMer 28 Jan 2009 - 14:04

De toute façon, American psycho est franchement un roman moche, pauvre et rébarbatif. Cela étant, tout son intérêt et son effet repose la dessus. C'est un peu comme une bonne partie de l'art contemporain: une œuvre qui illustre un concept fort et pertinent, mais finalement dénué d'esthétique, une œuvre laide.
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