Paul Auster

C'est vrai que la couverture me déçoit un peu. D'habitude, Actes Sud à toujours des couvertures magnifiques, mais là : Bof.

En ce qui concerne la traduction du titre, je préfère celui de la version américaine. Pourquoi n'ont-ils pas fait le choix de le garder pour la version française ?

Enfin, cela ne m'empêchera pas de le lire à sa sortie.

Une petite info qui peut intéresser les rhône-alpin(e)s :
Paul Auster sera à Lyon lundi 12 janvier à 19 heures 30 à l'Institution des Chartreux, pour un dialogue avec François Busnel.
Le lendemain, il se rendra à la librairie Lucioles à Vienne (Isère) à partir de 18 heures...
Une rencontre-discussion suivra.

Fini La nuit de l'oracle . Qui se lit très vite.. Toujours les mêmes thèmes sur l'écriture, le temps et la mémoire,leur inscription dans l'imaginaire, qu'est ce qui fait écrire , etc. J'aime toujours chez Paul Auster toutes ces histoires entremêlées, avec les notes en bas de pages, le romancier qui raconte l'histoire d'un autre romancier, qui, lui-même, etc... Et puis quelques autres images, comme celle de l'archivage de ces vieux annuaires dans une cave, dont celui de Varsovie de 1937 ( avec l'impossibilité de sortir de la cave..) qui m'a beaucoup fait penser à un excellent roman de José Saramago , Tous les noms .
Roman bien construit, agréable à lire, mais.. comme pour les autres, il ne m'en reste pas grand chose une fois le livre refermé.

Marie a écrit:

Fini La nuit de l'oracle mais.. comme pour les autres, il ne m'en reste pas grand chose une fois le livre refermé.

Pour moi, c'est le contraire, je pense souvent à certains passages de ce livre, certainement parce que c'est avec celui-ci que j'ai découvert Auster.

Mais en général, c'est vrai qu'on oublie assez rapidement et pas seulement avec Auster, avec tous, à part un ou deux qui ont vraiment marqué. C'est peut-être parce qu'on enchaîne trop les livres les uns derrière les autres ?
Si nous lisions moins, moins vite, garderions-nous plus de nos lectures ? Je parle surtout pour les très grands lecteurs, dont je ne fais pas partie mais ce phénomène m'affecte aussi très sûrement.

J'ai fini Brooklyn follies. J'ai bien aimé le roman, je trouve qu'il se lit bien et vite, et est assez captivant.

C'est l'histoire de Nathan, un homme âgé de 60 ans qui sort d'un cancer et qui découvre la vie sous un autre jour. Il la voit avec plus de sérénité et de sagesse: il décide de jouer un rôle dans le destin des personnages de façon discrète en les aidant. Il s'agit pour lui de profiter du temps qui lui reste, de faire profiter les autres de ses expériences et de sa sagesse. Il devient le meilleur ami de son neveu, Tom avec qui il vit des moments forts et plein de rebondissements. On découvre des réflexions sur l'amour , la politique (critique du parti républicain), la société etc. Le ton reste léger, les réflexions ne sont pas approfondies, les sujets sont simplement évoqués. L'auteur soulève des questions sans entrer dans des débats stériles, il s'agit de titiller l'esprit critique du lecteur. L'essentiel n'est pas là. Le roman se déroule comme un récit initiatique, surtout pour Tom où il s'agit de se trouver une place dans le monde et d'arriver à concilier ses aspirations: "l'hôtel Existence" apparaît comme la cristallisation des rêves de chacun. Si le ton reste léger, les idées qui sous tendent le roman ne le sont pas puisqu'il est aussi question de la maladie, de la mort, de la complexité de l'individu (Rufus, Tom, Lucy et sa mère, Nancy etc en sont des exemples). Cependant, le roman ne cède pas à la facilité (j'ai trouvé la fin assez réussie) puisqu'il reste tout en nuances, telle qu'est la vie.

Louna a écrit:

J'ai fini Brooklyn follies. J'ai bien aimé le roman, je trouve qu'il se lit bien et vite, et est assez captivant.

Merci pour ton commentaire..
Et contente que tu as aimé
Pour moi un de ses derniers romans que je trouve réussi

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PAUL AUSTER CONFIDENTIAL
de Guy Seligmann et Gérard de Cortanze

Une entrevue unique avec l’un des écrivains les plus brillants de sa génération. Son œuvre dense et énigmatique, traversée par les thèmes de la solitude et de la quête du père, rencontre depuis plus de vingt un immense succès dans le monde entier. ARTE a rencontré Paul Auster chez lui à New-York. Il parle de son enfance, du base-ball, raconte ses voyages, l’influence de la ville sur son œuvre, la marche qui lui est nécessaire et relate les moments forts de sa vie.

Source: ICI


En plus il y a aujourd'hui un commentaire dans Le Monde des Livres, vous le trouvez ICI

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J'ai bien aimé Seul dans le noir, ce fut un peu comme des retrouvailles avec l'auteur ce livre là, vu que j'étais assez déçue de ses dernières parutions. Du coup, j'ai une envie folle de relire ses romans plus anciens qui étaient absolument
Faut dire, son dernier roman m'a redonnée appétit et j'ai bien envie de réécouter sa petite musique Austérienne

Tombouctou
-Traduit par Christine Leboeuf -

Un petit roman qui fait du bien si vous avez envie de vous évader, rejoindre cet univers un peu magique dans lequel l'auteur sait si bien nous embarquer! Il se lit comme une fable, une échappée fantaisiste sur les rapports d'un homme en fin de parcours, vagabond solitaire et poète à ses heures, et de son chien, seul compagon d'infortune, ami fidèle et confident, et surtout doué, par le talent de Paul Auster, de jugement et d'un incroyable bon sens.

Bizarre, surnaturel, ridicule pour certains ...la magie opère pourtant! Auster parvient à le rendre quasi humain ce chien, une sorte de double de son maître, dénommé Willy G Christmas depuis qu' un certain soir le père -noêl a surgi sur l'écran de sa télé et que, de cet échange, l'évidence de son rôle de bienfaiteur universel lui est subitement apparu. Excessif, marginal, voyou au grand coeur, colérique à ses heures Willy est un phénomène!

Citation :

J'ai toujours été une créature mal foutue, Mr Bones, un homme criblé de contradictions et d'incohérences, le jouet d'élans trop mutiples. D'un côté, le coeur pur, la bonté, le loyal assistant du père Noêl. De l'autre un braque mal embouché, un nihiliste, un clown abruti. Et le poète? Tombé quelque part entre les deux, je suppose, dans l'intervalle entre le meilleur et le pire de moi. Ni saint ni bouffon: ivrogne. L'homme qui entendait des voix dans sa tête, celui qui réussissait parfois à entendre les conversations des pierres et des arbres, qui parvenait de temps en temps à mettre en parole la musique des nuages. Dommage que je n'aie pas pu être lui plus souvent

Mais le véritable héros, ici, c'est bien le chien, Mr Bones. Dévoué jusqu'à le suivre au paradis des hommes, il poursuivra son chemin tout seul à la mort de son maître, sera recueilli par un jeune garçon puis par une famille bon teint jusqu'au grand saut vers Tombouctou, cet Ailleurs dont Willy lui a tant de fois parlé.

J'ai trouvé dans ce roman beaucoup de tendresse, de l'humour, et une réflexion sur les hommes, sur la façon de les juger de l'extérieur, avec les perceptions à l'état brut d'un chien. C'est un roman qui se veut léger et grave en même temps car une fois encore l'auteur nous parle de solitude, la plus extrême, celle de cet homme parti à Baltimore pour y déposer l'oeuvre de sa vie et dont on ne saura pas ce qu'elle devient. Et aussi celle de ce chien fidèle jusqu'à la mort, et qui symbolise un peu l'âme humaine, ses attentes et ses espoirs.

Citation :

Il allait devoir apprendre se dit-il, à se montrer plus prudent, moins confiant, à s'attendre au pire de la part des gens jusqu'à ce qu'ils aient démontré leurs bonnes intentions. C'était une triste leçon à apprendre à un age aussi avancé , il s'en rendait compte, mais, s'il voulait pouvoir affronter les difficultés qui l'attendaient, il lui fallait s'endurcir et se mettre au pas

Une petite douceur qui vous fait regarder différemment le premier toutou croisé, je vous le garantis

Mais comment fais-tu Aériale pour me donner toujours envie comme ça !!!
Bon, ok, Auster est devenu l'un de mes chouchous, mais quand même !
Ca m'énerve un peu de lire tout ce que vous écrivez sur lui alors que je n'ai pas encore eu le temps de rattraper mon retard !
Arrêtez un peu, par pitié !

kenavo a écrit:

Epi a écrit:

Arrêtez un peu, par pitié !

si tu organises un gâteau comme celui pour l'anniversaire de Héri, je pourrais verrouiller ce fil pour un moment

Spoiler:

Oh oui, c'est malin... Et comment je vais trouver ça moi ? Mais... je te ferai des muffins pour ta prochaine visite à Paris... Avec des brownies... Et des cookies....
C'est bien là ? Tu vérouilles ?

Epi a écrit:

C'est bien là ? Tu vérouilles ?

Epi a écrit:

Mais comment fais-tu Aériale pour me donner toujours envie comme ça !!!
Bon, ok, Auster est devenu l'un de mes chouchous, mais quand même !
Ca m'énerve un peu de lire tout ce que vous écrivez sur lui alors que je n'ai pas encore eu le temps de rattraper mon retard !
Arrêtez un peu, par pitié !

C'est sans doute qu'on a les mêmes approches?
Bien contente en tout cas de te donner envie Epi

Celui-ci n'est pas un incontournable de chez Auster, il est plutôt un peu à part, mais il chasse bien les idées moroses tellement il est chargé de tendresse et d'imaginaire.
A se garder sous le coude pour les moments détente on pourra même te fournir le gâteau