[2014] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

Mon cinéma ne rouvre ses portes que mercredi, je piaffe en attenant. Au programme (entre autres ) : Sunhi et Winter Sleep.   

Quelqu'un a vu "Le rôle de ma vie" ? de Zak je ne sais plus qui

darkanny a écrit:

Quelqu'un a vu "Le rôle de ma vie" ? de Zak je ne sais plus qui

Vu.
Bien.
C'est du Zach Braff. Tendre. Paumé. Drôle. Mignon. Gentil. Qui force un chouia sur le sentimentalisme et les personnages convenus. Mais qui ne tombe pas totalement dans trop de déjà vu ni dans le mega happy end... même si quand même.

Bref.
Si t'as envie d'un petit film tranquille, pas prise de tête et si t'as le cœur qui a envie de sa dose de tendresse chamallow, fonce.

Parfait, dans ce cas j'y go

Et merci!

Tu vas aller voir Lana del Rey ?

darkanny a écrit:

Parfait, dans ce cas j'y go

Et merci!

Tu vas aller voir Lana del Rey ?

C'est pas au programme.
J'ai un peu peur en concert. J'ai eu de mauvais échos... mais son nouvel album me plait drôlement !

Moi aussi je le trouve plus rock que l'autre, un autre genre quoi.

Queenie a écrit:

darkanny a écrit:

Quelqu'un a vu "Le rôle de ma vie" ? de Zak je ne sais plus qui

Vu.
Bien.
C'est du Zach Braff. Tendre. Paumé. Drôle. Mignon. Gentil. Qui force un chouia sur le sentimentalisme et les personnages convenus. Mais qui ne tombe pas totalement dans trop de déjà vu ni dans le mega happy end... même si quand même.

Bref.
Si t'as envie d'un petit film tranquille, pas prise de tête et si t'as le cœur qui a envie de sa dose de tendresse chamallow, fonce.

Queenie,
Merci pour ton avis ! Je pense que je vais aller voir ce film car j'aime le sentimentalisme et la tendresse !

Après Le goût des autres, La Vie d'Adèle, Pas son genre, Un beau dimanche (entre autres), le sujet de la relation amoureuse sur fond d'opposition entre milieux sociaux différents semble très à la mode. Le Beau monde y apporte son propre lot de stéréotypes et de moments plus subtils.

Ce qui m'a plutôt intéressé dans ce film c'est le fait que la culture artistique, en tant que reflet du milieu social, n'y apparaît pas comme une barrière infranchissable pour celui ou celle qui n'en possède pas les codes, mais devient instrument d'un affranchissement. L'héroïne ne se reconnaît pas dans son propre milieu comme dans celui de son amoureux. Mais la découverte de l'art par l'apprentissage (elle s'initie à la broderie et au stylisme, lit des ouvrages d'art contemporain, écoute Proust en audio-livre...) lui permet de trouver son propre chemin qui donne davantage place à la sensibilité qu'au paraître. C'était d'ailleurs un peu le cas aussi d'Adèle chez Kechiche qui se révélait par l'apprentissage et la transmission mais l'art y apparaissait comme une fausse valeur qui n'avait pour fonction que d'assoir la supériorité de classe.

Le garçon tente aussi de s'affranchir de son milieu mais sa démarche est plus affectée, moins authentique même si sa passion pour la photographie l'aide à s'exprimer autrement. Leur histoire d'amour en devient rétrospectivement touchante car, même s'ils sont condamnés par le regard social qui les désunit, ils ont senti l'un en l'autre des ressemblances, une sensibilité. Les deux acteurs sont très frais et justes. ça se regarde agréablement.

Citation :

Hanoch est seul face à la mer, il a parcouru une longue route à vélo, à travers la France. Au loin : Israël, son pays, qu’il a quitté pour une raison mystérieuse. Quelques jours plus tard, une jeune femme le retrouve sans connaissance sur le rivage. Personne ne parvient à savoir qui il est. L’inspecteur Ruben Vardi est sur le point de prendre sa retraite : pas question de se charger de cette affaire. Mais des faits étranges le décident à changer d’avis…

Quel curieux film!  Je suis allé le voir malgré son affiche peu engageante (l'image, pas les comédiens) parce qu'il était chaleureusement recommandé par Danielle Heymann à la fin du masque et la plume.

Un rythme lent, presque atone, un israélien champion d'échecs qui est retrouvé inconscient puis mutique sur une plage des landes, un couple de vieux homos interprété par Guy Marchand et le toujours magistral Niels Arestrup qui est un inspecteur responsable d'une unité s'intéressant aux disparitions, une jeune femme enceinte (Emma de Caunes très chouette), un patron de bistrot, une hôtelière revêche, un chien malade, la Traviata et une dune ...



Et tout ça donne un film qui raconte une histoire finalement touchante sur le non-dit et les secrets, sur la vieillesse, sur le silence, sur l'intimité.

La lenteur a failli me faire fuir durant les 20 premières minutes mais j'aurais eu tort car c'est finalement subtil et ténu, plein de petites touches délicates et authentiques. Un peu fabriqué peut-être mais une façon de raconter peu usuelle. Un curieux film vraiment!

animal a écrit:

Ugly

C'est terriblement noir de noir chez noir pauvre gamine, pauvres femmes... quoique, ...

Un film en format scope, particulièrement glauque et sans aucune lumière à l'horizon. Une immersion dans une Inde cauchemardesque pas du tout exotique et tristement proche des pays occidentaux gangrénés par les système mafieux et l'appât du gain qui abolit toute morale. Enlèvements d'enfants, police effrayante de bêtise et de violence gratuite (on retrouve cet aspect dans la plupart des films asiatiques, notamment coréens), détournement sinistre de la culture Bollywood (qui donne droit à des répliques assez drôles), machisme et violence conjugale... Irrespirable!

On ne sait pas qui est le plus monstrueux dans ce film tellement tous les personnages se révèlent particulièrement "ugly" même ceux qu'on pourrait penser être de pauvres victimes. Et les quelques innocents que représentent ces enfants enlevés, violés, vendus... n'auront pas beaucoup de chance.



Je suis moins sévère que toi, Animal, sur la facture du film en elle-même qui est plutôt efficace et rythmée. Le côté hard rock du début est pénible mais la musique souvent pesante et agressive colle assez bien à l'ambiance du film. Parfois quand même au bord du clip. Il y a un ton et un regard qui sortent des productions habituelles du genre même dans les films anglo-saxons. ça reste un film indien.



Pas très recommandable (pas aimable surtout) sauf si on aime les films en forme de cauchemars urbains et les thrillers malsains.

Le plan final est épouvantable dans le macabre un peu complaisant.

The Salvation 

Un western, un vrai. Mais Danois. Avec une histoire de vengeance "à l'ancienne" (une histoire de western, donc), pas de dialogues inutiles, un casting affûté de vraies sales tronches de western (où Cantonna joue un Corse, et oui...). Mikkelsen toujours aussi charismatique, et Eva Green saisissante dans un rôle de muette... avec une photo modernisée, travaillée. Certains passages, notamment les passages nocturnes, sont littéralement de toute beauté... comme des tableaux.

Chymère a écrit:

avec une photo modernisée, travaillée.

Euh... tu veux dire quoi par là ? Retravaillée avec photoshop pour accentuer les couleurs, ce genre de trucs ?

Euh... j'en sais rien à vrai dire.
Je voulais juste dire "recherchée", ou "pensée"... 

Chymère a écrit:

Euh... j'en sais rien à vrai dire.
Je voulais juste dire "recherchée", ou "pensée"... 

Ah, OK. Je m'étais demandé ce qu'il y avait de différent, de plus moderne que d'autres westerns contemporains. Certains réalisateurs les images numériquement.

Présenté ce week-end en compétition, le film du réalisateur germano-turc The Cut, qui traite du génocide arménien, n'a pas plu aux ultranationalistes turcs. Le magazine nationaliste Ötüken, a même lancé un appel au boycott en Turquie. Le realisateur est menacé de mort dans son pays