[2014] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

Citation :

La description de l'enquête est bâclée tout comme l'enjeu de l'opposition police/gendarmerie

C'est juste comme observation...
Mais je pense que ce n'était pas le propos du film. Tout cela est plus évoqué, il y a quand-même des allusions... allusions qui sont peut-être plus visibles et frappantes quand on connait l'histoire au départ. Je ne sais pas.
Mais encore une fois, si vraiment ces aspects-là vous intéressent, le bouquin que j'ai cité plus haut est très exhaustif là-dessus.

Citation :

J'en ressors avec une certaine gêne.

C'est le manque de pratique en matière de tueurs en série, ça, jeune Padawan...

Les allusions de Canet aux tensions avec la police sont marquantes mais assez lourdes dans leur répétition. Et si le film a beaucoup de qualités dans son ambition de creuser de l'intérieur la psychologie d'un tueur en série, il me laisse perplexe au niveau artistique en n'évitant pas une dimension manipulatrice (avec des seconds rôles pris en otage, ne sachant pas ce que le spectateur a forcément déjà compris).

Citation :

Les allusions de Canet aux tensions avec la police sont marquantes mais assez lourdes dans leur répétition.

Cet aspect-là ne m'a pas frappée...
Par contre, ce qui est vrai c'est en fait, cette guerre des services est la cause principale de "l'échec" de l'enquête. Parce que dès la première lettre, il a été remarqué que la syntaxe utilisée était typique de celle des gendarmes et dans une moindre mesure de celle de la police. Mais comme cette remarque émanait d'un inspecteur de police, elle a été d'emblée rejetée par ses supérieurs. Et c'est sans compter les infos qui n'étaient pas transmises, dans un sens comme dans l'autre...

Citation :

avec des seconds rôles pris en otage, ne sachant pas ce que le spectateur a forcément déjà compris

Je ne comprends pas bien cette remarque en fait. Aucun personnage de film n'est sensé "savoir" qu'il est un personnage (sauf si c'est pour donner une dimension comique/second degré), de toute façon...
Sinon, c'est comme un épisode de Columbo... Bon pour Columbo, c'est plus pour montrer le raisonnement de l'Inspecteur, alors que dans le cas présent, c'est pour centré l'attention sur le personnage du tueur, je suppose.

Marko a écrit:

Love is strange

Il est programmé cette semaine. Je vais peut être bien aller voir ça.

Chymère a écrit:

Citation :

avec des seconds rôles pris en otage, ne sachant pas ce que le spectateur a forcément déjà compris

Je ne comprends pas bien cette remarque en fait. Aucun personnage de film n'est sensé "savoir" qu'il est un personnage (sauf si c'est pour donner une dimension comique/second degré), de toute façon...
Sinon, c'est comme un épisode de Columbo... Bon pour Columbo, c'est plus pour montrer le raisonnement de l'Inspecteur, alors que dans le cas présent, c'est pour centré l'attention sur le personnage du tueur, je suppose.

Mon commentaire est lié au fait que tout le film est centré sur le tueur et ne laisse pas les autres personnages exister. Notamment sur un plan personnel où Ana Girardot est abusée par son dédoublement de personnalité (ce que le spectateur sait depuis la première scène) de manière assez brutale et bâclée.
J'ai tout de même trouvé l'ensemble très intéressant malgré mon scepticisme sur plusieurs points.

Marko a écrit:

Love is strange

Citation :

Après 39 ans de vie commune, George et Ben décident de se marier. Mais, au retour de leur voyage de noces, George se fait subitement licencier. Du jour au lendemain, le couple n'est plus en mesure de rembourser le prêt de son appartement new yorkais. Contraints de vendre et déménager, ils vont devoir compter sur l'aide de leur famille et de leurs amis. Une nouvelle vie les éloignant l'un de l'autre, s'impose alors dans leur quotidien.

Un film tendre, subtil, délicat, pudique par ses ellipses, triste et lumineux. L'amour, la vieillesse, l'art, New York (je veux y aller!!!), la sécheresse de l'égoïsme et le rayonnement de la générosité. Chopin, Beethoven, Schnittke, Wieniawski... Une impression de temps suspendu qui nous laisse avec un sentiment de mélancolie au cours d'une scène finale extrêmement émouvante dans sa discrétion. Peut-être le plus beau film à voir en ce moment. Et je suis d'autant plus surpris que son précédent film "Keep the light on" ne m'avait pas beaucoup convaincu. J'espère que vous irez le voir.

Merci Marko pour le conseil car j'ai beaucoup aimé ce film. La tonalité est chaleureuse, attentive à la difficulté de situations individuelles tout en exprimant une sérénité très forte par la permanence des liens affectifs. L'interprétation est remarquable et j'ai surtout été sensible au jeu intériorisé et plein de nuances d'Alfred Molina. New York est un symbole dont la dimension idéalisée se heurte à la rigidité des évènements vécus, mais la ville retrouve une fraîcheur, un éclat et une sensation d'éternité par une fidélité à soi-même, au passé et à l'avenir, à la spontanéité de l'instant.

L'accompagnement musical est aussi très important et le court passage sur la "Légende" de Wieniawski m'a particulièrement touché. Love is Strange transmet le raffinement, la retenue et l'intensité d'une partition de musique de chambre et révèle une beauté radieuse dans sa modestie et sa simplicité.

Tiens, ça me fait penser...
Vus le week-end dernier :

Un illustre inconnu
Une fable, en effet, sur l'idendité et je dirais aussi sur la "non-identité" d'un personnage énigmatique et un poil inquiétant (si je devais poser un diagnostic, j'hésiterais entre la psychopathie et une forme d'autisme... ), plein d'un vide de lui-même qu'il cherche à remplir en occupant la vie et la personnalité des autres, un peu comme un coucou...
C'était vraiment un rôle pour Kassovitz et son jeu sobre, simple, sans effet.
J'ai des réserves sur le fait que je pense que le scénario aurait pu aller beaucoup plus loin dans le "délire", mais ça se suit sans déplaisir.


Quand vient la nuit
Un vrai beau film noir... Brooklyn et ses bas-fonds, les paris clandestins, les rades qui servent de dépôt, les petites frappes et les mafieux, et les autres, ceux qui cherchent à s'en sortir dans tout ce marasme. Les coups foireux qui se terminent mal. Une vieille disparition jamais résolue qui hante le quartier comme une légende. Et au milieu de tout ça : un chiot...
Noomi Rapace est touchante et belle. James Gandolfini, dont c'est le dernier rôle (le film lui est d'ailleurs dédié) émouvant en vieux de la vieille désabusé. Et Tom Hardy confirme - s'il en était besoin - en une scène qu'il est dans le top 3 des plus grands acteurs de sa génération (je n'ai pas peur de l'affirmer ).

Plein de choses à voir, ça fait plaisir !

Ca me fait penser... Quelqu'un a vu The theory of everything (un tour sur Google : Une merveilleuse histoire du temps en France) ?

L'homme du peuple

de Andrzej Wajda, avec Robert Więckiewicz

Film biographique sur Lech Wałęsa. Copain de Andrzej Wajda ai-je lu, en plus du reste, mais ne connaissant pas plus que ça le réalisateur et mal l'histoire je vais laisser le soin à d'autres de développer.

Anyway, oui, connaissant mal l'histoire mais au moins le nom de Lech Wałęsa et un petit peu plus : militant syndical (Solidarność), engagement pour un progrès social dans un pays de l'Europe communiste dure (la Pologne heing, ça c'était clair), plus tard président. Hum, mais pas beaucoup plus, donc un film ça peut faire une autre bonne raison d'aller y jeter un œil.

Construits en flashbacks autour d'une interview, chez lui, par une journaliste italienne le film retrace quelques années de vie et surtout d'engagement politique. Le portrait d'un homme croyant (et de sa femme dévouée), déterminé voire entêté mais ayant choisi une voie médiane pour parvenir à changer les choses, refusant l'opposition violente et brutale au profit d'une suite de petites avancées... ou compromis.

Relativement simple à part ça dans sa forme, avec une poignée de belles images (chantiers navals) et une reconstitution historique transparente (au moins pour celui qui ne connait pas ?), mais qui fait peur quand même (force de l'ordre & co, brrrrrrr). Et le film centré sur le personnage (très) volontaire et charismatique. Une couche (inattendue ?) de punk rock d'époque ou presque par dessus et l'histoire suit son court par petits épisodes représentatifs.

Ne connaissant pas les détails des événements on n'a pas forcément tous les points de repères pour bien comprendre (impression personnelle) et comme les ouvriers et militants, ou la famille du bonhomme est entraînée par le personnage on ne sait pas trop si on n'est pas un peu embobiné par le film.

Mais ça peut être dû au fait que le personnage n'est pas non plus trop simple. C'est un homme simple mais un peu un "bourrin" quand même et assez conscient de lui-même, peut-être aussi tenté et grisé par une forme de pouvoir. Ça apparaît et pas comme un côté obscur ou une face cachée mais comme une composante de cette personnalité d'abord intègre.

Bon, il faut reconnaître que la page d'histoire fait réfléchir aussi. Revendications ouvrières dans un monde communiste, travail, famille, valeurs choisies comme références, on pense aussi à des luttes et problématiques actuelles.

Un peu bizarre et je ne me sens pas très équipé pour aborder ce film et en parler comme il le faudrait... je recommande quand même aux curieuses et curieux d'aller y jeter leurs yeux et leurs têtes.

Commentaire bancal !

il y a des gens qui sont allés voir le L'Incomprise de Asia Argento ou Tiens toi droite, ou Les Héritiers ?

J'ai le projet (sans grand espoir) de trouver le temps d'aller voir le film d'Argento.

Faut que j'aille le voir !!

Je recommande White God de Kornel Mundruczo... Commentaire à suivre.

Marko a écrit:

Faut que j'aille le voir !!

Je recommande White God de Kornel Mundruczo... Commentaire à suivre.

oh que oui, j'ai envie de le voir çui la !

Avec tout ça : j'ai vu Night Call aussi, et tout pareil que les autres !



Sinon, White God c'est pas trop triste/y'a pas de chiens qui meurent ?... (oui les animaux qui meurent dans les films ça me déprime. Les humains je m'en fous par contre... )

Chymère a écrit:

Avec tout ça : j'ai vu Night Call aussi, et tout pareil que les autres !



Sinon, White God c'est pas trop triste/y'a pas de chiens qui meurent ?...    (oui les animaux qui meurent dans les films ça me déprime. Les humains je m'en fous par contre...   )

Tu sais, ils sont dressés à faire semblant, comme des acteurs. (et bien mieux que Marion Cotillard ! Y'avait longtemps, fallait bien y revenir sur celle-ci !)