Séance rattrapage DVD

Tu l'as vu en salle Burlybunch? Est-ce un documentaire? Je ne connais pas Peter Watkins alors je note.

J'ai trouvé!!!
ici
Noté!

Babelle a écrit:

Tu l'as vu en salle Burlybunch? Est-ce un documentaire? Je ne connais pas Peter Watkins alors je note.

Non, pas en salle (mais j'en aurai l'occasion dans quelques mois à Lille). Il ne s'agit pas à proprement parler d'un documentaire, même si la part de fiction est quasi-nulle, mais d'une retranscription subjective des 15 années centrales (sur le plan artistique) de la vie du peintre. D'une justesse saisissante.
Pour l'histoire, Watkins ne connaissait pas (ou presque) Munch avant de se trouver face à ses tableaux à Oslo. Une impression telle qu'il n'a pas pu faire autrement que de l'honorer au cinéma.
Pour ma part, je ne connaissais pas Watkins (ni Munch) avant de me retrouver face à ce film, et je suis bien décidé à creuser chacune des deux oeuvres respectives.

Marie a écrit:

J'ai trouvé!!!
ici
Noté!

oui, il est assez facilement trouvable, en rayon ou médiathèque. Profitons-en !

Et puis aussi à l'instant et hier
Dersou Ouzala d'Akira Kurosawa
Le Bon, La Brute et le Truand de Leone



Deux films qui n'ont rien en commun, mais deux chefs d'oeuvres

Le premier assez proche dans ses thèmes du magnifique Rêves, invitation à la médiation et au questionnement sur l'homme / l'autre / la nature

Le second, excellent d'un bout à l'autre, n'est plus à présenter

Outlaw

Il y a des films à l'apparence trompeuse. Quand j'ai vu la jacquette du DVD de celui-ci dans mon club vidéo, je croyais avoir affaire à un film d'action défendant les valeurs réactionnaires de l'auto-défense à coups de AK-47 (voir la dites jacquette). Mais je me trompais.

L'histoire en deux mots :
Un groupe de personnes (un militaire déboussolé fraîchement rentré d'Irak, un avocat intègre dont l'épouse est assassinée en guise de représailles dans une affaire en cours, un employé de bureau agressé en pleine rue sous le regard terrifié de sa petite amie, un jeune homme trop "efféminé" au visage tailladé par une bande de loubards, un policier écoeuré par l'attitude laxiste des ses supérieurs, un surveillant d'hôtel un brin sadique...) décident, à force de frustrations, de faire justice eux-mêmes, quitte à se retrouver impliqués dans une spirale de violence incontrôlable.

Si ce film est percutant, ce n'est pas par le nombre de balles qu'on y voit tirer, mais par un constat effrayant : celui de gens ordinaires, pas vraiment violents, pas fachos non plus (excepté le personnage du surveillant), qui en viennent malgré tout à se lancer dans une entreprise punitive plutôt chaotique parce qu'ils se trouvent pris en étau entre une criminalité banalisée (n'importe qui peut se faire agresser, n'importe où n'importe quand pour n'importe quoi) et l'incompétence, alliée à la corruption, qui sévit au sein de l'appareil judiciaire censé protéger les citoyens. Bref, ce film au réalisme quasi-documentaire, n'a rien à voir avec "Un justicier dans la ville" et autres bronsonneries.
Le plus étonnant est la manière dont le scénario met en lumière les contradictions des uns et des autres, leurs hésitations, le doute qui les assaille alors même qu'ils pensaient être dans leur bon droit. Par les tours et détours de ce scénario tortueux, pas manichéen pour un sou, on assiste en apothéose (si on peut dire) à la scène absurde de cet avocat, jadis irréprochable, tirant sur des policiers au fusil-mitrailleur.
Encore un bonne surprise de la part du cinéma britannique.

Marie a écrit:

Un film de Marc Rothemund
Avec Julia Jentsch, Alexander Held, Fabian Hinrichs

1943, un groupe de jeunes étudiants allemands forment un mouvement de résistance baptisé La Rose Blanche, appelant à la chute du Troisième Reich.
Trois membres sont arrêtés, dont Sophie et Hans Scholl, qui vont être jugés et guillotinés en l'espace de 5 jours.
L'actrice, Julia Jentsch, est lumineuse.
A voir( en cerclage, si quelqu'un est intéressé) pour ne jamais oublier le nom de Sophie Scholl.
Des liens:
ici

ici

Une photo de Sophie Scholl:

Je n'ai rien à ajouter à part qu'il faut voir ce film.
La Résistance côté Allemand, on n'en parle jamais, pourtant elle a existé.
Quel courage et quelle détermination.

sophie scholl.
très très bon film. tout plein de tendresse pour ces étudiants resistants. ils m'ont tiré des larmes à la fin, même s'ils ont tiré très fort sur la corde sensible, avec des adieux à déclencher des inondations.

Citation :

même s'ils ont tiré très fort sur la corde sensible

Et bien , de façon étonnante, pas trop.. En particulier l'interrogatoire. En faisant des recherches , j'ai vu qu'en fait Sophie Scholl avait été torturée, et cela n'apparait pas dans le film.

Marie, tu es terrrrriiiiiible
Bon, il est chez qui ce sophie scholl ? Je suis intéressée, comme toujours

sentinelle a écrit:

Marie, tu es terrrrriiiiiible
Bon, il est chez qui ce sophie scholl ? Je suis intéressée, comme toujours

Il est chez moi; si tu le veux, et avec l'accord de Marie, je te l'envoie.

Vu ce soir un film qui m'a très agréablement surprise.

"Brodeuses" de Eleonore Faucher.



Comme je veux prendre le temps de vous en parler, je remets à demain mon petit commentaire qui me permettra par la même occasion de découvrir un peu mieux la réalisatrice et les superbes acteurs et actrices.

Ah, j'ai vu Brodeuses, Mimi! Joli film!

King of California

Miranda n'a pas encore 17 ans mais est plutôt précoce pour son âge. Il le faut bien quand on a un père comme Charlie, sexagénaire un peu fêlé de la cafetière, heureusement catégorie "doux-rêveur excentrique" et, comme il se doit, complètement irresponsable. Alors que le papa vient de sortir d'un établissement psychiatrique, sa fille se décarcasse pour les faire vivre tous les deux avec son pauvre salaire de serveuse chez Mc Donal'ds.
Comme il fallait s'y attendre, Charlie s'est trouvé une nouvelle lubie : retrouver un trésor datant du XVIIiè siècle qui aurait été enterré en Californie par un prêtre espagnol. Il a tous les documents qui le prouvent et compte bien aller jusqu'au bout de son improbable quête. Petit problème : le trésor se trouverait maintenant sous les fondations d'un supermarché. Mais pour Charlie, ce n'est qu'un détail...

Sympathique, gentillement allumé mais aussi émouvant, King of California vaut surtout pour les relations père-fille, entre un adulte qui n'a jamais vraiment grandi et une adolescente qui de son côté aurait sans doute préféré profiter davantage de sa jeunesse insouciante. Ce rapport inversé des générations fait tout le sel du film, avec deux acteurs formidables, dont Michael Douglas dans un contre-emploi particulièrement croustillant.
Au-delà d'une histoire abracadabrante, entre chasse au trésor, drame familiale et film de casse, "King of California" se range indubitablement du côté des rêveurs qui possède en eux le pouvoir quasi-magique de transfigurer un quotidien au ras des pâquerettes.
Il y a un peu de Terry Gilliam là-dedans, pas de doute.

La vie de David Gale


Un film d'Alan Parker
avec Kevin Spacey, Kate Winslet, Laura Linney

Alan Parker est un cinéaste engagé pour des causes très nobles, la défense des droits civiques, l'abolition de la peine de mort , etc
Et j'avais bien aimé ses autres films engagés, Birdy, Mississipi burning, Midnight Express.
Mais là... le scénario est tellement lourd et alambiqué, que franchement..
Donc David Gale est un brillant professeur d'université qui milite contre la peine de mort avec une autre universitaire, Laura Linney ( j'aime beaucoup cette Laura Linney!) . Et ne voilà-t-il pas qu'il se retrouve lui même condamné à mort pour avoirviolé et assassiné de manière atroce cette amie..
Allons bon. Et trois jours avant l'éxécution ( c'est au Texas, ça ne rigole pas) , il demande à parler à une journaliste , Kate Winslet, pour que cette pauvre Kate, comme d'habitude, se mette à courir partout ( au sens propre...) pour prouver son innocence. Ou au moins trouver ce qui s'est réellement passé.
Alors, bien sûr, on reste scotché devant son écran pour savoir si elle va y arriver. Régulièrement, il y les mots douleur, mensonge, martyre, qui s'affichent , au cas où on n'aurait pas compris . Et le pire c'est qu'on n'a pas compris, c'est vrai. Et particulièrement moi ( mais ça, c'est pas un critère pour juger d'un film, je ne comprends pas toujours tout..et si quelqu'un l'a vu et peut m'expliquer une des dernières scènes...).

Il y a une étudiante séductrice ( le début de la fin pour David Gale..), un avocat véreux(?), un texan allumé qui fait peur à tout le monde, les habituels représentants de la presse télévisée américaine, un chien en peluche, un petit garçon enlevé à son père, bref une somme de clichés pour un film manipulateur et même légèrement malhonnête.
Ce sont les partisans de la peine de mort qui ont du être contents...

After the wedding


Un film danois de Susanne Bier
le lien
ici
La presse unanime, parait-il, sélectionné pour les Oscars 2007 comme meilleur film étranger... Moui...
C'est donc l'histoire d'un homme , ex-junkie, qui vit en Inde avec des orphelins, et qui rentrant au Danemark pour trouver des fonds pour sauver l'orphelinat, aboutit dans une famille qui ne lui est pas inconnue. Déjà là, le scénario, heu...Et ça va se compliquer par la suite et tourner complètement au mélo. Mélo danois, mais mélo quand même.
Ceci dit les acteurs ( surtout les actrices, lumineuses!) sont excellents et Susanne Bier filme au plus près des émotions, au ras de la peau des personnages , en très très gros plans, ce qui donne des moments très émouvants.