Séance rattrapage DVD

Queenie a écrit:

j'arrête pas de le voir passer entre mes doigts ce truc...

ah oui , donc tu as déjà vu ? -

REGARDE LES HOMMES TOMBER

L'histoire de 3 hommes, amenés à se rencontrer dans des conditions violentes: l'un (Jean-Louis Trintignant) est un vieux truand dépassé et SDF. Il recueille sur le bord d'une route un jeune benêt (Mathieu Kassovitz) qu'il va former au meurtre.
En parallèle, on suit le parcours d'un représentant de commerce proche de la retraite (Jean Yanne) dont l'ami policier sombre dans le coma après avoir été touché par une balle. Il n'aura alors qu'une seul but dans sa morne vie: trouver la personne qui a fait ça et venger son ami.

C'est un film un peu difficile à suivre au début car les destins sont croisés, avec retours en arrière. Mais peu à peu, le spectateur sait où on l'emmène et se laisse aller. L'ensemble peut être violent car on assiste à des meurtres de sang froid et gratuits mais ce qui ressort du film, c'est surtout les rapports entre les personnages, J-L Trintignant, M.Kassovits et J.Yanne, tous les trois excellents, leur complexité, leurs errances et leur détermination.

Le 1er film de Jacques Audiard, réalisateur que j'aime bien.

Deux films français


Avec André Dussollier, Marthe Keller, Julien Boisselier

Synopsis allociné: Un flic retraité, à la mémoire défaillante, intègre une maison de repos spécialisée et commence à suspecter des crimes dans l'établissement.

alors... belle performance d'acteur de Dussolier dans le rôle de cet ex-flic atteint de la maladie d'Alzheimer. Et plaisir de retrouver Marthe Keller, pas de chance, elle meurt très vite!
Sinon... tout à fait invraisemblable, et même un peu ennuyeux..




Réalisé par Bernard Campan
Avec Bernard Campan, Karin Viard, Jean-Hugues Anglade

Synopsis allocine: Après des années de vie commune, François et Isa se sont enfonçés dans une routine qui semble peser sur lui. Mais il se pourrait que la personne qui souffre ne soit pas la plus démonstrative. Après des années de vie commune, ils vont enfin se rencontrer..

Alors là, une bonne surprise! Et des beaux personnages. Surtout celui interprété par Karin Viard... Un mari, un tantinet obsessionnel , qui pense qu'il peut tout contrôler,une femme qui se ronge les ongles jusqu'au sang, et qui dissimule. Des personnages qui apparaissent de temps en temps et qui parlent, on ne sait guère de quoi, on le saura à la fin.
Ce qui est caché jusqu'à la fin n'est pas vraiment le sujet du film, il s'agit plutôt de découvrir à quel point deux personnages peuvent vivre si près l'un de l'autre en ignorant des choses aussi graves..

Bernard Campan a écrit le scénario avec Alexandre Jollien
voir

ici

Et la fugue n° 21 de Jean Sébastien Bach a une grande importance dans cette histoire, la voici ici

J'en parle ici et non sur les fils idoines, n'ayant rien de pertinent à ajouter. Peut-être plus tard.

Andrei Tarkovski - Stalker (1979)


Fascinant de maîtrise et de beauté. Je ne pouvais rêver meilleure introduction à un réalisateur, tant celui-ci m'apparaît magnifique.
Andreï Roublev m'attend à la médiathèque !

Ingmar Bergman - Persona (1966)

Mon esprit à certes manqué quelques raccords, mais j'ai surtout porté attention à l'image -- subjuguante! , et à la langue avant que de me précipiter sur les sous-titres, secondaires ?, et de rater iceux. De telle sorte que j'en ressort avec une "impression" encore flottante.

Je me suis fait plaisir en m'offrant le DVD d'Eugène Onéguine dirigé par Barenboïm, et je l'ai déjà passé trois fois.

HIGH FIDELITY

Rob Gordon tient à Chicago une boutique de disques frequentée par des amateurs de vinyls, d'albums rares et ésotériques des années soixante et soixante-dix. Sa vie entière est placée sous le signe de la pop. C'est en elle qu'il puise le courage d'affronter le quotidien, c'est elle qui l'accompagne depuis toujours dans ses tribulations sentimentales et donne un sens à son existence. Après avoir enduré moult ruptures, Rob est une fois de plus plaqué. Il s'efforce de comprendre les raisons de ce nouvel echec. Il decide de relancer ses ex pour trouver la clé de l'énigme (Allociné)


Mon avis: j'ai lu le roman de Nich Hornby dont ce film est l'adaptation ciné. J'avais aimé le livre, j'ai aimé le film, très bien joué; un excellent moment que je vous conseille, même si on n'aime pas particulièrement le rock et qu'on ne s'y connaît pas.

Jviens de voir Brodeuses sur Arte.
Mouais. Bof. Rien de transcendant l'histoire de cette fille enceinte "perdue" et de cette brodeuse qui vient de perdre son fils.
Le point positif : ça ne sombre pas dans le pathos.

Citation :

ça ne sombre pas dans le pathos.

Et les broderies ont jolies!!!

Marie a écrit:

Citation :

ça ne sombre pas dans le pathos.

Et les broderies ont jolies!!!

Ah... c'est jolie... si tu le dis... ça m'a complètement échappé... Trop de brillants, de paillettes... obligée de fermer les yeux tellement ça m'éblouissait.

Par contre, les tons verts du film sont extra beaux.

Citation :

Par contre, les tons verts du film sont extra beaux.

Tu vois, on arrive toujours à trouver quelque chose!!

Comme pour ce film



de la cinéaste danoise Susanne Bier
Avec Benicio Del Toro, Halle Berry, David Duchovny

Le lien allociné


ici

Danoise, mais très hollywoodienne...
Cette histoire d'aide réciproque m'a très moyennement convaincue.
Mais... il y a une bonne idée, la mise en parallèle entre le deuil et l'abandon d'une addiction ,vécus un jour après l'autre , le fameux jour après l'autre des alcooliques ou drogués anonymes.
Et puis Halle Berry est magnifique!

L'Île - Pavel Lounguine (2006)

Un homme qui pendant la guerre commet un crime qui lui permet d'être epargné lui-même. Sauvé par la mer puis recueilli par des moines orthodoxes, chez qui il embrasse l'ascèse sans se conformer à leur existence réglée, il dérange mais intrigue, semblant en quelque sorte privilégié par Dieu, malgré ses fautes, et malgré ses "excentricités"...

Voici le noeud de l'histoire. Autant pour elle-même que pour son traitement, elle comporte des pistes interessantes, essentiellement quant-au développement central sur ce personnage "extraordinaire" et forcément interessant, mais à l'extérieur de celui-ci, c'est plutôt creux et artificiel. Des belles images, mais fort contrastées et peu naturelles, sans que derrière cela ne se trouve quoi que ce soit qui le justifierait, et puis surtout des raccourcis scénaristiques et un fond assez simplistes et gênants, un dénouement introduit et expédié sans finesse, et puis cette façon insistante nous signifier le caractère hors du commun de notre personnage qui finit par discréditer le cadre du film et l'interêt qu'on pourrait lui porter.

C'est certainement trop frais pour que mon avis ne soit équilibré, mais voici la tendance: pas d'ennui franc, mais des raccourcis regrettables.

Très au Nord,très mystique

A Burly notament mon avis sur ce film,écrit il y a quelques mois,et sur lequel je suis plus enthousiaste.

Ce film était présenté dans le cadre de Ciné-philo,dans ma bonne ville de Picardie.D'une grande austérité en même temps que d'une certaine beauté plastique L'île est en fait une île monastère orthodoxe où le Père Anatoli expie depuis trente ans une grave faute commise lors de la guerre contre les Nazis.Dans le huis clos de cete terre désolée post-stalinienne ou post brejnevienne,peu importe, Anatoli est marginal parmi les marginaux,chargé de la chaufferie, travail infernal au sens propre.Mais c'est aussi un farceur vis-à-vis de ses frères les moines de la communauté.Se contentant de très peu,prônant le dénuement,il semble avoir acquis une certaine sagesse et des dons de guérisseur.On vient le consulter en brise-glaces et en barque.Cette allégorie du renoncement est traitée avec une sobriété à laquelle Lounguine ne nous avait pas habitués.

Et bien sûr des noms nous viennent,la rigueur bressonnienne,dont il faut vous dire que je suis très loin d'être connaisseur.Tarkowski et sa spiritualité.La spiritualité était d'ailleurs l'objet du débat organisé par les amis de Ciné-philo,en présence de représentants des communautés catholiques et protestantes.Dostoievski et L'Idiot et même certains héros de Bunuel pourtant peu suspect d'empathie avec toute religion, quoique...Anatoli est ainsi une sorte d'héritier spirituel (?) de Nazarin et de Simon du désert(voir notes anciennes). Le public,nombreux,a apprécié ce film éloigné de toute mode.On n'est pas obligé de partager la foi d'Anatoli ou de Pavel Lounguine,en proie au doute assurément.On est obligé de reconnaître à L'île une grande dignité et le mérite d'oser poser les questions essentielles.Ca ne me paraît pas si fréquent dans le cinéma contemporain,c'est le moins que l'on puisse dire.

Mordicus a écrit:

Je peux remballer mes envies de Labyrinthe de Pan. Foutrement rien à voir.
..)

Petite précision : ne remballez pas trop vite Le Labyrinthe. Del Toro n'a pas réalisé L'Orphelinat mais seulement produit. Mordicus le sait, elle dit "rien à voir"...
L'Orphelinat est le 1er Bayona, le second sortirait en 2009 : Hater et nous séduira peut-être,

Citation :

Une épidémie de violence frappe la population, qui se met alors à frapper à mort sans prévenir et sans éprouver le moindre remords...

(Del Toro tjs prod. Mais adapté de quoi?). -J'espère aussi que les enfants seront couchés derrière ou devant l'écran.

-Appel spécial aux réalisateurs pour faire sursauter une Mordicus exigeante blasée qui ne recherche plus que les sensations fortes

Rien à voir avec L'orphelinat, Le Pensionnat , d'un réalisateur thaïlandais, Songyos Sugmakanan





Un pensionnat dans lequel le jeune Chatri est envoyé par son père pour des raisons mystérieuses au milieu d'année scolaire. La solitude, la cruauté initiale des autres font que Chatri se trouve un copain, un autre solitaire.Et pour cause, c'est le fantôme d' un enfant qui s'est noyé des années auparavant dans la piscine de l'établissement. Un film fantastique assez classique, un peu long, quelquefois maladroit et pesant, mais une bonne vision de ces effrois de l'enfance. De beaux personnages aussi, notamment les deux enfants et le professeur , Mlle Prani qui écoute chaque soir en pleurant un vieil air sur un disque rayé et qui m'a fait penser à la bibliothécaire de Kafka sur le rivage.