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Aurélia.

(Au passage, je m'excuse si mon avis a pu paraître péremptoire)

J'avoue avoir lu, il y a fort longtemps, Les filles du feu et Les Chimères et m'être ennuyée.

Parfois je me dis qu'il faudrait réessayer...

Pareil qu'arabella, je me dis que je devais être trop jeune.

Aurélia m'avait moi aussi profondément ennuyée, quand j'avais 16-17 ans… Je n'ai jamais retenté Nerval...

Dreep a écrit:

Je suis le seul à trouver Gérard de Nerval très chiant ?

Pas eu de grande excitation en lisant Aurélia, sauf quelques passages descriptifs vraiment lumineux (alors que je suis farouchement opposée aux descriptions, d'habitude). C'est un peu emberlificoté, mais pas ampoulé. Et des élancées qui rattrapent tout le reste.
Ensuite, beaucoup à creuser, beaucoup de symboles, de références > une impression de message codé à déchiffrer, ça me plaît.

colimasson a écrit:

Dreep a écrit:

Je suis le seul à trouver Gérard de Nerval très chiant ?

Pas eu de grande excitation en lisant Aurélia, sauf quelques passages descriptifs vraiment lumineux (alors que je suis farouchement opposée aux descriptions, d'habitude). C'est un peu emberlificoté, mais pas ampoulé. Et des élancées qui rattrapent tout le reste.
Ensuite, beaucoup à creuser, beaucoup de symboles, de références > une impression de message codé à déchiffrer, ça me plaît.

Nerval vivait sur le fil entre reve et réalité. ça devrait plutot t' interesser, voyons !
Il y a de beaux passages dans Les Illuinés qui devraient te plaire.
Il y traite de Restif de la Bretonne, Cazotte, Cagliostro...

Et Sylvie de Nerval? Il parait qu'il la considéráit comme sa meilleure nouvelle? Intéressant de ce point de vue?

Cela fait partie des Filles du feu.

Donc elle t'a ennuyée. D'autres ont aimé? Comme Nerval avait l'air de trouver que cette nouvelle était particulièrement réussie.

pia a écrit:

Très envie de lire du Nerval depuis longtemps aussi.

L’ombre douce de Hoai Huong Nguyen et Brèves saisons au paradis de Claude Arnaud.

Tu t'es laissée séduire par les écrivains mystères, pia !! bonne lecture !

pia a écrit:

Donc elle t'a ennuyée. D'autres ont aimé? Comme Nerval avait l'air de trouver que cette nouvelle était particulièrement réussie.  

Comme je l'ai dit, cette lecture date vraiment beaucoup, et je ne peux pas en dire grand chose de constructif. Le souvenir d'une déception reste surtout, parce que pas mal de gens mettent cet auteur très haut, d'une façon passionnée, et que pour moi la magie n'a vraiment pas opérée. Mais pour toi ce sera peut être l'inverse. Comme tu le vois ici, cela semble être tout ou rien, il faut que tu te fasses ta propre opinion.

pia a écrit:

Et Sylvie de Nerval? Il parait qu'il la considéráit comme sa meilleure nouvelle? Intéressant de ce point de vue?

Des Filles du feu, Sylvie est en effet la meilleure, ou, en tout cas, celle dont on se souvient le mieux !

Je n'ai pas de bon souvenir concernant Nerval. Je l'ai un peu étudié à l'université au Japon.
On a lu "Sylvie" et "Promenades et Souvenirs". C'était sinistre, sinon est-ce mon prof (spécialiste de Nerval) qui était sinistre ?
Il n'est pas mon genre tout de même...

Ah c'est sûr que le "soleil noir de la mélancolie", par principe, ce n'est pas joyeux joyeux...

Après, au contraire des textes naturalistes (comme Zola ou autres) que je trouvais franchement plombant dans son rapport à la fatalité et à la mort, au contraire les textes de De Nerval (ou autres auteurs romantiques/symbolistes etc...), la douleur y est toujours sublimée, et la mort un échappatoire grandiose... du coup, ça ne devient pas "triste" en soi.

Ariane SHOYUSKI a écrit:

Je n'ai pas de bon souvenir concernant Nerval. J'ai un peu étudié à l'université au Japon.
On a lu "Sylvie" et "Promenades et Souvenirs". C'était sinistre, sinon est-ce mon prof (spécialiste de Nerval) qui était sinistre ?
Il n'est pas mon genre tout de même...

Sans vouloir trancher, il y a des profs qui nous aident grandement -à un age où l' on est influençable-
à éveiller notre curiosité, à rendre passionnant tout ce qu' ils disent.
Je n' en ai vraiment connu qu' un, mais il a eu une influence profonde sur ma vie.