Parfum de livres… parfum d’ailleurs
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Parfum de livres… parfum d’ailleurs

Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts…
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -38%
Ecran PC gaming 23,8″ – ACER KG241Y P3bip ...
Voir le deal
99.99 €

 

 Eugène Ionesco

Aller en bas 
+18
Sullien
unmotbleu
bix229
san.romain
Esperluette
Karen M.Lanternae
colimasson
Arabella
animal
Ginchiyo
K
Dolce.vita
Sieglinde
Miss Tics
Anne
Fantaisie héroïque
coline
Allumette
22 participants
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10  Suivant
AuteurMessage
Ginchiyo
Posteur en quête



Messages : 98
Inscription le : 15/10/2011
Localisation : anywhere but here

Eugène Ionesco - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Eugène Ionesco   Eugène Ionesco - Page 2 EmptyLun 17 Oct 2011 - 23:07

oui ce theatre parle de la vie et la mort et comment on peut vivre cette vie en sachant qu'on va mourir à la fin. c'etait leur conception lors de la deuxieme guerre mondiale.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Eugène Ionesco - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Eugène Ionesco   Eugène Ionesco - Page 2 EmptyLun 17 Oct 2011 - 23:19

Ayant lu toutes les oeuvres de Ionesco je ne pense pas personnellement que le rapport a la mort soit l'axe principal de son theatre. Si on prend la cantatrice chauve ou les chaises il n'est nullement question de mort mais de notre rapport a nos habitudes et a ce qui se passe et que nous ne pouvons controler. Dans Rhinoceros c'est une critique du fascisme et des regimes totalitaires...
Revenir en haut Aller en bas
Ginchiyo
Posteur en quête



Messages : 98
Inscription le : 15/10/2011
Localisation : anywhere but here

Eugène Ionesco - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Eugène Ionesco   Eugène Ionesco - Page 2 EmptyLun 17 Oct 2011 - 23:24

oui mais dans "Le Roi se meurt" on trouve beaucoup le theme de la mort. Je pense que Marguerite presente surtout la mort et la realite que le roi en echappe parce que enfin c'est pas convaincant q'un roi aie deux epouses.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Eugène Ionesco - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Eugène Ionesco   Eugène Ionesco - Page 2 EmptyLun 17 Oct 2011 - 23:28

D'accord mais de la a dire que c'est le theme central du theatre de l'absurde en s'appuyant sur une seule piece peut etre un peu raccourci. C'est un questionnement existentiel base sur du comique.
Revenir en haut Aller en bas
Ginchiyo
Posteur en quête



Messages : 98
Inscription le : 15/10/2011
Localisation : anywhere but here

Eugène Ionesco - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Eugène Ionesco   Eugène Ionesco - Page 2 EmptyLun 17 Oct 2011 - 23:36

ah, je m'excuse mais c'est la premiere piece que je lise pour Ionesco. Mais d'apres les recherches que j'ai fait sur lui il fait parti du theatre de l'absurde.c'est une piece un peu incomprehensible ouff intense reflexion (excuser moi pour les fautes d'orthographe content )
Revenir en haut Aller en bas
Ginchiyo
Posteur en quête



Messages : 98
Inscription le : 15/10/2011
Localisation : anywhere but here

Eugène Ionesco - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Eugène Ionesco   Eugène Ionesco - Page 2 EmptyVen 21 Oct 2011 - 23:24

alors le concept de l'absurde est un prolongement de l'existentialisme de jean paul sartre. Les ecrivains absurdes ne croient pas en Dieu alors l'homme est libre dans ses choix et par consequence l'homme ne peut pas prendre la decision de mourir à son gre. Alors,la mort etait pour eux absurde, je pense jemetate
Revenir en haut Aller en bas
animal
Tête de Peluche
animal


Messages : 31548
Inscription le : 12/05/2007
Age : 43
Localisation : Tours

Eugène Ionesco - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Eugène Ionesco   Eugène Ionesco - Page 2 EmptySam 22 Oct 2011 - 22:11

un extrait de la page wikichose (page) :

Citation :
Eugène Ionesco est considéré, avec l'Irlandais Samuel Beckett, comme le père du théâtre de l'absurde, pour lequel il faut « sur un texte burlesque un jeu dramatique ; sur un texte dramatique, un jeu burlesque ». Au-delà du ridicule des situations les plus banales, le théâtre de Ionesco représente de façon palpable la solitude de l'homme et l'insignifiance de son existence. Il refusait cependant lui-même la catégorisation de ses œuvres sous la dénomination de théâtre de l’Absurde. « Je préfère à l’expression absurde celle d’insolite. » Il voit dans ce dernier terme un caractère d’effroi et d’émerveillement face à l’étrangeté du monde alors que l’absurde serait synonyme de non-sens, d’incompréhension. « Ce n’est pas parce qu’on ne comprend pas une chose qu’elle est absurde » résume son biographe André Le Gall.
Revenir en haut Aller en bas
Ginchiyo
Posteur en quête



Messages : 98
Inscription le : 15/10/2011
Localisation : anywhere but here

Eugène Ionesco - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Eugène Ionesco   Eugène Ionesco - Page 2 EmptyDim 23 Oct 2011 - 20:17

c.a.d que par les paroles absurdes d'ionesco il veut nous glisse un message;ses paroles sont absurdes mais son message ne l'est pas jypeurien


Dernière édition par Ginchio le Mer 26 Oct 2011 - 18:41, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Ginchiyo
Posteur en quête



Messages : 98
Inscription le : 15/10/2011
Localisation : anywhere but here

Eugène Ionesco - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Eugène Ionesco   Eugène Ionesco - Page 2 EmptyMer 26 Oct 2011 - 18:40

l'absurde est tout ce qui est illogique dans la piece les paroles sont souvent detachees et incomprhensible.De meme il n'ya pas d'imtrigues et les personnages sont limites
Revenir en haut Aller en bas
colimasson
Abeille bibliophile
colimasson


Messages : 16258
Inscription le : 28/06/2010
Age : 33
Localisation : Thonon

Eugène Ionesco - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Eugène Ionesco   Eugène Ionesco - Page 2 EmptySam 9 Juin 2012 - 10:30

Petit tour sur le fil d'Ionesco...
J'ai découvert cet auteur lorsque je devais avoir 14/15 ans. Coup de foudre absolu. Je crois que j'ai lu toutes ses pièces et son roman Le solitaire, avec une prédilection pour les fameux Cantatrice chauve, Les chaises, Le roi se meurt et la Leçon, que je relis à l'occasion pour le plaisir.

Récemment, j'ai vu l'adaptation théâtrale de la Cantatrice chauve par Chobaz. Toujours le même plaisir à retrouver le texte d'Ionesco, même si la mise en scène y nuisait souvent. Lorsque les fables sont chantées comme de vulgaires chansons pop avec plein d'effets de trémolos, on ne profite plus guère de l'absurdité et de l'humour ravageur des fables, qui doivent se lire comme des blagues, en insistant bien sur la chute.

Pour le coup, je suis revenue au texte, que je relis peut-être pour la... dixième fois ?

La Cantatrice chauve (1950)

Eugène Ionesco - Page 2 La-can10
Jamais je n’aurais cru prendre intérêt à la conversation d’un couple anglais –tout ce qu’il y a de plus banal par ailleurs- lorsque ceux-ci se contentent d’évoquer leur dernier dîner de poisson-patates… Et pourtant, dans la Cantatrice chauve, ce sujet devient passionnant –non seulement celui-ci d’ailleurs, mais d’autres tout aussi rébarbatifs : l’évocation de la famille Watson, le fonctionnement des sonnettes d’entrée, ou la répartition démographique des incendies dans la ville de Londres.

Anodins à première vue, chacun de ces sujets de conversation ne tarde pas à prendre la tangente et à s’éloigner des voies rationnelles de la communication. Si, pour entretenir une discussion, il s’agissait de suivre une constante telle celle que l’on fixe à 9,81N pour la gravité, alors elle serait totalement anéantie dans la Cantatrice chauve.

Eugène Ionesco - Page 2 Ionesc10

La politesse est abolie. Plus aucun personnage ne fait d’effort pour s’intéresser aux racontars incessants des autres. Ceux-ci ne s’en formalisent pas : tellement abrutis par l’égocentrisme qui les pousse à parler sans que cela n’intéresse personne, ils ne se rendent pas compte qu’on ne les écoute pas.

La logique est abolie. Sitôt un fait posé, une affirmation prononcée, le contraire surgit et annule ce qui semblait pourtant être une évidence, en tout cas une certitude. Dans la Cantatrice chauve, on ne peut jamais être sûr de rien, et surtout pas de la sincérité des personnages. Pourtant, aucun vice n’est à déceler derrière les contradictions sans fin qui émaillent des propos. Elles se font plutôt le reflet de l’absurdité de la vie, que l’on essaie habituellement de dissimuler derrière l’apparente logique d’un discours construit. Après tout, est-il vraiment plus ridicule que tous les membres d’une famille s’appellent Bobby Watson, plutôt que l’un s’appelle Bobby, l’autre Roger, l’autre Brigitte, etc. ? Non, mais le premier fait n’a rien de commun et prouve à quel point les habitudes viennent nous rassurer dans un monde qui serait proche du chaos sans cela. Cette absurdité exprime également l’inconstance des personnages qui cherchent une fois à se définir par le biais de telle opinion, de telle position sociale, puis une fois par telles autres, pour finalement n’être définis par rien, puisque tout peut les définir.

La pudeur est abolie. Pas totalement, mais on sent que nous ne sommes jamais loin de l’instant où les couples finiront par se mêler et ou les gestes et les comportements dépasseront les limites de la bienséance. Encore une fois, Ionesco nous amène à nous interroger sur la légitimité d’un monde fondé uniquement sur des règles éphémères et dont la justification nous échappe souvent.

On pourrait trouver cette pièce totalement idiote et s’interroger sur son sens –mais ce serait avoir mal lu la Cantatrice chauve. En effet, la pièce met à mal toute notion de valeurs et ridiculise cette prétention qu’ont les hommes de vouloir donner du sens à ce qui n’en a pas. Aucun personnage n’est comique dans cette pièce : c’est la condition humaine qui l’est, sa terreur du vide qui la pousse à déployer toutes sortes de ruses pour se justifier d’être.

Eugène Ionesco - Page 2 Pencha10
Alors que la démonstration aurait pu se perdre dans de longs paragraphes, Ionesco parvient à utiliser la forme très appropriée du théâtre pour nous transmettre cette réalité fondamentale et, ce qui n’est pas négligeable, il parvient à le faire avec toute la légèreté et la finesse d’esprit qui siéent à la comédie. Volonté d’ajouter que, même si tout ce à quoi nous accordons de l’importance n’en a pas véritablement, rien ne sert de nous en formaliser, et mieux vaut prendre cette réalité avec légèreté et décontraction. De toute façon, le contraire ne résoudrait en rien l’absurdité du monde que l’on retrouve toute condensée dans la Cantatrice chauve


Et les fameuses fables :

Citation :
« Le Chien et le bœuf », fable expérimentale : une fois, un autre bœuf demandait à un autre chien : pourquoi n’as-tu pas avalé ta trompe ? Pardon, répondit le chien, c’est parce que j’avais cru que j’étais éléphant.

Citation :
Un jeune veau avait mangé trop de verre pilé. En conséquence, il fut obligé d’accoucher. Il mit au monde une vache. Cependant, comme le veau était un garçon, la vache ne pouvait pas l’appeler « maman ». Elle ne pouvait pas lui dire « papa » non plus, parce que le veau était trop petit. Le veau fut alors obligé de se marier avec une personne et la mairie prit alors toutes les mesures édictées par les circonstances à la mode.

Citation :
[…] « Le Serpent et le renard. » Une fois, un serpent s’approchant d’un renard lui dit : « Il me semble que je vous connais ! » Le renard lui répondit : « Moi aussi. » « Alors, dit le serpent, donnez-moi de l’argent. » « Un renard ne donne pas d’argent », répondit le rusé animal qui, pour s’échapper, sauta dans une vallée profonde pleine de fraisiers et de miel de poule. Le serpent l’y attendait déjà, en riant d’un rire méphistophélique. Le renard sortit son couteau en hurlant : « Je vais t’apprendre à vivre ! » puis s’enfuit, en tournant le dos. Il n’eut pas de chance. Le serpent fut plus vif. D’un coup de poing bien choisi, il frappa le renard en plein front, qui se brisa en mille morceaux, tout en s’écriant : « Non ! Non ! Quatre fois non ! Je ne suis pas ta fille ! »

Citation :
Une fois, un fiancé avait apporté un bouquet de fleurs à sa fiancée qui lui dit merci ; mais avant qu’elle lui eût dit merci, lui, sans dire un seul mot, lui prit les fleurs qu’il lui avait données pour lui donner une bonne leçon et, lui disait je les reprends, il lui dit au revoir en les reprenant et s’éloigna par-ci, par-là.
Revenir en haut Aller en bas
http://colimasson.over-blog.com/#
colimasson
Abeille bibliophile
colimasson


Messages : 16258
Inscription le : 28/06/2010
Age : 33
Localisation : Thonon

Eugène Ionesco - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Eugène Ionesco   Eugène Ionesco - Page 2 EmptyMer 13 Juin 2012 - 17:23

La Cantatrice chauve est accompagnée de sa fidèle petite acolyte La leçon, que j'ai également énormément apprécié !

La leçon (1951)

Eugène Ionesco - Page 2 Ionesc11
Les personnages sont universels : l’élève, le professeur. Sans difficulté, le lecteur pourra s’identifier à l’un ou à l’autre. Votre préférence se portera-t-elle plutôt sur la figure de l’élève, jeune fille modèle, sûre d’elle et brillante ? Ou plutôt sur la figure du professeur, doux et prudent à la manière de ceux qui n’ont pas confiance en eux et qui cherchent coûte que coûte à se faire apprécier des autres ?
Ne réfléchissez pas longtemps au choix que vous allez faire : de toute façon, les rôles s’inverseront vite et l’élève deviendra de plus en plus piteuse, ignorante, écrasée par le totalitarisme d’un professeur qui pense pouvoir étaler son tyrannisme à mesure qu’il révèle son savoir. La possession de connaissance lui donne-t-elle le droit de s’imposer de cette façon ?

On pourrait débusquer, derrière la pièce de La Leçon, une réflexion sur le lien entre culture et barbarie. Avec Ionesco, les enjeux ne sont heureusement jamais annoncés aussi abruptement, d’autant plus qu’au spectateur, les connaissances du professeur sembleront totalement erronées. Se succède en effet une litanie d’affirmations fumeuses et délirantes concernant les fondamentaux des maths, des langues ou de la prononciation. La logique perd sa suprématie au profit des jeux de mots et des confusions engendrées par l’ambiguïté du langage. L’élève reçoit cet enseignement saugrenu sans broncher, avec une crédulité qui ressemble fort à celle qui pouvait être la nôtre lorsque nous partagions encore sa position. De cette façon, Ionesco parvient à remettre en question les acquis fondamentaux de nos connaissances. Comment pouvons-nous être sûrs que deux et deux font quatre, si ce n’est qu’un homme l’a dit une fois et que personne n’a encore réussi à le démentir, par manque de preuve contraire ?

Eugène Ionesco - Page 2 60380210
Là où la comédie cesse de nous faire rire, c’est lorsque le professeur justifie sa violence destructrice par le fait qu’il est le représentant du savoir. Mais que vaut cette légitimité si ce savoir qui le caractérise n’a aucune valeur ?

Ionesco réussit une nouvelle fois à ébranler nos certitudes en nous partageant entre le rire et la stupéfaction. Il laisse désemparé et nous remue en nous confrontant à des personnages aussi perdus et dérisoires que nous.


Manière subtile de nous faire réfléchir sur des notions que nous considérons comme "vraies" :

Citation :
LE PROFESSEUR : Il y a des nombres plus petits et d’autres plus grands. Dans les nombres plus grands il y a plus d’unités que dans les petits…
L’ELEVE : … Que dans les petits nombres ?
LE PROFESSEUR : A moins que les petits aient des unités plus petites. Si elles sont toutes petites, il se peut qu’il y ait plus d’unités dans les petits nombres que dans les grands…s’il s’agit d’autres unités…

Le rythme final s'accélère. Le professeur s'embarque dans des tirades pas piquées des vers où le lyrisme vient s'ajouter à la... folie ? ou logique poussée à l'extrême ?

Citation :
LE PROFESSEUR : Les sons, Mademoiselle, doivent être saisis au vol par les ailes pour qu’ils ne tombent pas dans les oreilles des sourds. Par conséquent, lorsque vous vous décidez d’articuler, il est recommandé, dans la mesure du possible, de lever très haut le cou et le menton, de vous élever sur la pointe des pieds […] et d’émettre les sons très haut et de toute la force de vos cordes vocales. Comme ceci : regardez : « Papillon », « Euréka », « Trafalgar », « papi, papa ». De cette façon, les sons remplis d’un air chaud plus léger que l’air environnant voltigeront, voltigeront sans plus risquer de tomber dans les oreilles des sourds qui sont les véritables gouffres, les tombeaux des sonorités. Si vous émettez plusieurs sons à une vitesse accélérée, ceux-ci s’agripperont les uns aux autres automatiquement, constituant ainsi des syllabes, des mots, à la rigueur des phrases, c’est-à-dire des groupements plus ou moins importants, des assemblages purement irrationnels de sons, dénués de tout sens, mais justement pour cela capable de se maintenir sans danger à une altitude élevée dans les airs. Seuls tombent les mots chargés de signification, alourdis par leur sens, qui finissent toujours par succomber, s’écrouler…


Pour conclure, du pur absurde à s'en tordre de rire :

Citation :
LE PROFESSEUR : […] La prononciation à elle seule vaut tout un langage. Une mauvaise prononciation peut vous jouer des tours. A ce propos, permettez-moi, entre parenthèses, de vous faire part d’un souvenir personnel. (Légère détente, le Professeur se laisse un instant aller à ses souvenirs ; sa figure s’attendrit ; il se reprendra vite.) J’étais tout jeune, encore presque un enfant. Je faisais mon service militaire. J’avais, au régiment, un camarade, vicomte, qui avait un défaut de prononciation assez grave : il ne pouvait pas prononcer la lettre f. au lieu de f, il disait f. ainsi, au lieu de : fontaine, je ne boirai pas de ton eau, il disait : fontaine, je ne boirai pas de ton eau. Il prononçait fille au lieu de fille, Firmin au lieu de Firmin, fayot au lieu de fayot, fichez-moi la paix au lieu de fichez-moi la paix, fatras au lieu de fatras, fifi, fon, fafa au lieu de fifi, fon, fafa ; Philippe au lieu de Philippe ; fictoire au lieu de fictoire ; février au lieu de février ; mars-avril au lieu de mars-avril ; Gérard de Nerval et non pas, comme cela est correct, Gérard de Nerval ; Mirabeau au lieu de Mirabeau, etc., au lieu de etc., et ainsi de suite etc. au lieu de etc., et ainsi de suite, etc. Seulement, il avait la chance de pouvoir si bien cacher son défaut, grâce à des chapeaux, que l’on ne s’en apercevait pas.
Revenir en haut Aller en bas
http://colimasson.over-blog.com/#
Karen M.Lanternae
Espoir postal
Karen M.Lanternae


Messages : 35
Inscription le : 11/08/2012
Age : 32
Localisation : Lorraine

Eugène Ionesco - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Eugène Ionesco   Eugène Ionesco - Page 2 EmptyVen 17 Aoû 2012 - 0:09

J'ai beaucoup aimé " le roi se meurt " je l'ai lu en 1ere L l'an dernier. J'ai bien aimer le style. Tout se fissure,tout est en train de mourir en meme temps que l'etat de santé du roi. Il fini par se comporter tel un enfant face a la mort,ne voulant etre seul face elle, il y dit ne pas vouloir mourir.Mais c'est comme ca. Et le fameux pot au feu !! :) j'ai adorer !! :)
Revenir en haut Aller en bas
http://lanternae.skyrock.com/
Esperluette
Sage de la littérature
Esperluette


Messages : 1660
Inscription le : 09/04/2012

Eugène Ionesco - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Eugène Ionesco   Eugène Ionesco - Page 2 EmptyJeu 29 Nov 2012 - 19:25

Je me suis de nouveau régalée avec Rhinocéros (1958)

Eugène Ionesco - Page 2 14660010

Je suis toujours impressionnée par l’efficacité de cette pièce qui me fascine toujours autant. Quoique, attention ! Méfions-nous de la fascination ! Suspect Ce qui me réjouit en plus haut lieu est le succès qu’elle a rencontré lors de sa première représentation en Allemagne en 1959. Tout le monde (acteur, metteur en scène, auteur) a été longuement applaudi. Le côté absurdement génial est le succès dans le pays qui a vu naître le nazisme.

Ionesco joue avec les noms des personnages, ainsi Jean se retrouve à l’intérieur du prénom de son ami mais inversé (en miroir) de Bérenger (vous me suivez toujours?) comme pour nous indiquer d’emblée l’opposition qui les caractérise! Mais il ne s’arrête pas là, puisque le Rhinocéros vient symboliser la part le plus frustre de l’homme.
Il est toujours vertigineux de se plonger dans le théâtre et de constater que le langage ou plutôt la communication peut être source d’incompréhension, d’enjeux, de vacuité, de manipulations...

Quel est le thème de la pièce : une réflexion sur le langage et la manipulation dans les régimes totalitaires (entre autres)? La part de l’animalité chez l’homme ou sa docilité? Son absence de jugement? Bref plein de questions comme toujours et peu de réponses. A chacun de proposer la sienne.

(A suivre)
Wink
Revenir en haut Aller en bas
colimasson
Abeille bibliophile
colimasson


Messages : 16258
Inscription le : 28/06/2010
Age : 33
Localisation : Thonon

Eugène Ionesco - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Eugène Ionesco   Eugène Ionesco - Page 2 EmptyVen 30 Nov 2012 - 22:15

Ca fait longtemps... il s'agit d'une des pièces de théâtre que j'ai bien envie de relire !
Revenir en haut Aller en bas
http://colimasson.over-blog.com/#
Esperluette
Sage de la littérature
Esperluette


Messages : 1660
Inscription le : 09/04/2012

Eugène Ionesco - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Eugène Ionesco   Eugène Ionesco - Page 2 EmptySam 1 Déc 2012 - 10:29

Héhé Colimasson, comme c'est bizarre!

Tente l'aventure avec moi. Nous pourrons échanger nos impressions.
swing


Dernière édition par Esperluette le Sam 1 Déc 2012 - 11:47, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Eugène Ionesco - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Eugène Ionesco   Eugène Ionesco - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Eugène Ionesco
Revenir en haut 
Page 2 sur 10Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10  Suivant
 Sujets similaires
-
» Eugene O'Neill
» Eugene Zamiatine
» Eugène Delacroix
» Eugène Dabit
» Eugène Fromentin

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Parfum de livres… parfum d’ailleurs :: Le cœur du forum : Commentons nos lectures en toute liberté… :: Littérature française (par auteur ou fils spécifiques) :: Auteurs nés avant 1915-
Sauter vers: