Chroniques de la vie quotidienne

Animal s'est promené en ville en évoquant ses souvenirs.
Moi je suis allé marcher dans la campagne proche.
Dans la lumière d'aquarium d'une belle journée d'automne. Et dans un silence étonnant, seulement rompu par quelques bruits lointains. A la fois diffus
et pourtant distincts.
Des vols d'oiseaux rapides dans le ciel, et au nord, une fumée qui rampe presque parallèle au sol. Immobile.
Face à moi le village de Loubens, où j'ai failli habiter, mais que j'ai plaisir
à voir à distance... la distance du reve.
Au sud, les collines bleues de la Montagne noire semblent dans le prolongement direct des Pyrénées. Tout aussi bleues mais mais d'un bleu
évanescent.
Le couchant est rougeoyant. La journée devrait etre belle demain.
Il est temps de rentrer.

Citation :

Face à moi le village de Loubens, où j'ai failli habiter, mais que j'ai plaisir
à voir à distance...

j'aime bien cette phrase. ça doit pas être moche du tout par chez toi

Oui, Animal, il est beau ce village, mais ce qui est en plus -ou non-
c'est nous qui l'ajoutons. Notre subjectivité. Notre vécu. Notre regard.Tout comme tes impressions sur la ville.

Sinon, c'est assez neutre non ?

mmmh faut voir. Il doit bien y avoir des lieux difficilement neutres. (me fait penser que j'ai mis la patte sur La grande peur dans la montagne).

Neutre n'est peut etre pas le mot qui convient, mais c'est le seul que
j'ai trouvé pour essayer de dire que tout ce que nous voyons, surtout
si nous le regardons, c'est nous qui l'ajoutons.
Et dans ce cas, ce n'est plus neutre, c' est particulier et unique. Parceque nous ajoutons notre regard,
nos photos éventuellement, nos mots etc...
Et il y a le moment aussi...

j'avais bien compris, je taquine un peu

Alors taquine et souvent Animal !

C'est ça qui fait avancer les choses. Sinon on est trop imprécis ou
trop flemmard !

Des hauts et des bas.. on les connait tous.. ces jours font partie de la vie et on vit avec, on s’arrange.. mais parfois ils vous coupent le soufflent et vous laissent sans armes, sans possibilités de réagir.. en principe je connais les signes, je sais quoi faire.. je peux me préparer, je sais comment me protéger.. mais parfois tout cela n’est que de la théorie et me voilà en tourbillon de non-vouloir, de non-pouvoir, de non-non…
Parfois il suffit d’un petit mot de parfumées bien aimées.. parfois il m’en faut plus.. pour aujourd’hui se sont deux mp qui m’ont aidés.. merci à vous

La vie quotidienne c'est cela aussi : la somme de ce qu'il faut affronter et surmonter chaque jour, et parfois à chaque moment. Avec nos moyens...
Sans certitude et parfois sans grand d'espoir.
Peut etre faut il dire et répéter, meme si c'est banal, qu'on est tous embarqués sur le meme bateau et qu'on doit etre solidaires pour qu'il
ne coule pas.
Le dire et le répéter parceque, finalement ce n'est pas inutile.
Parceque le vent tourne...
Heureusement.
C'est une histoire d'O, Kenavo. D'O et de bato. Tu te souviens ? !
Alors, on se tait et on rame !

bix229 a écrit:

C'est une histoire d'O, Kenavo. D'O et de bato. Tu te souviens ? !
Alors, on se tait et on rame !

Aye capitaine.. je continue de ramer

J'aime bien ta morale de l'histoire Bix!
Mais tu n'as pas tort

Shut up and row ! Come on, row this fucking boat ! Airioool !


On peut etre grossier en anglais !

les rares mots d'anglais que je connais m' en ont tout de même permis la compréhension générale !

Quand je suis arrivée à la fac (en tant que personnel administratif) dans une salle de conf un tableau noir était resté bloqué au plafond et seul une petite partie était encore visible où une main avait écrit (quand ?): La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie.

et pendant plus de 15 ans, à chacune de mes entrées dans cette salle j'ai levé la tête pour m'assurer que cette phrase était encore visible.

Un instant de réconfort.

Microclimat

J' ai eu le temps -et le temps nous est compté à ce moment de l' année-
de monter sur ma colline.
Et ma colline en fait, ce n'est qu'un de ces vallonnements plus ou moins
accentués qui constituent le Lauragais.
Et j'ai la nostalgie des vraies collines telles qu'on les trouve du coté de
Nimes ou d'Avignon.
Bref...
La grimpette valait la peine. Non seulement il y avait du soleil, mais arrivé
en haut - o merveille-on trouve un coin de terre en friche, une garenne, avec des des
petits bois de chenes et d'érables, mais aussi des frenes, des peupliers
que le vent et les oiseaux -surtout les geais- ont tendance à étendre.
Et aussi des arbustes, des buissons de genévriers, d'aubépines, de prunelliers, d'églantiers et des variétés de plantes et de fleurs sauvages.
Et surtout -o miracle- un véritable microclimat qui permet aux abeilles de
butiner, aux oiseaux de voler et aux papillons, sauterelles de croire à
un éternel été...
Et à moi d'évacuer mes humeurs acres et bilieuses !

Ce n'est pas tous les jours qu'on est d'accord vous et nous...

Mais, bon, Martin Luther King l'avait révé et vous, vous l'avez fait :

Vous avez élu un Noir. Nous n'en sommes pas là en France. Merci à vous
les Américains !