Chroniques de la vie quotidienne

une réflexion que m'inspire ce rêve satirique :

Dommage que l'on "utilise" les animaux dans des expressions péjoratives pour qualifier des humains ou comme insulte.
C'est pas sympa pour les animaux qui ne méritent pas souvent une comparaison avec les humains.

Brebis galeuses, langue de vipère, rapace................................

Mais je suis sure Bix que c'est le cancrelhomme que tu abhorres le plus

Dois-je regretter aussi la comparaison "alimentaire" ?

cornichon, nouille......................



à te lire Bix

A la faveur du fort Mistral, des feuilles, brindilles etc...jonchent le carrelage de ma salle à manger.
Je vais chercher le balai et pousse un petit tas dans un coin. J'ai oublié la pelle. Lorsque je reviens la brindille est animée !
Je m'approche, vrai la brindille est vivante !!

Mais désolée je suis car avec le balai je l'ai amputé.

Vous ne me croyez pas ? regardez




En fait il s'agit d'un insecte appelé PHASME ou communément insecte brindille

à tantôt

Oui, je connais le phasme, il faut vraiment avoir le nez dessus pour savoir
que c' est un insecte.
Il y a aussi une bestiole qui ressemble étonnamament à une feuille.
Mais je crois qu' on n' en trouve pas dans nos contrées.
Quelle merveille la nature ! et quelle source d' étonnement perpétuel !

comme tu le vois Bix je l'ai sortie dans le jardin.

Plaidoyer pour les écrivains défunts

Quelqu' un sur ce forum m' a fait justement remarquer que j' insistais
beaucoup à propos d' un livre que je venais de lire....
Je rappelle qu' il s' agit du livre de Nikos Kavvadias : Le Quart.

Cette personne, qui se reconnaitra, a raison. Et en plus, elle m' a lu attentivement !
Mais je peux dire que s' il s'agissait d' un écrivain vivant, je n' agirais pas ainsi.
Non non, jamais !
Un écrivain vivant a la chance de se faire connaitre et reconnaitre puisqu' il est vivant !
Mais les défunts... Ils se morfondent tout seuls et pour l' éternité....
Et l' éternité, c' est long !!!

Je les entends la nuit... Ils ne parlent pas tous une langue compréhensible. Et puis certains ont une voix très affaiblie.
Des vieux défunts quoi !
Mais je les comprends quand meme...
Et puis les Italiens... Ah les Italiens... ils se plaignent encore plus fort que les autres... Allez savoir pourquoi ...
A l' exception de Mario Rigonio Stern, modeste et humble dans la vie comme dans la mort.
Et puis, c' est un jeune mort, lui !

...Et donc que voulez vous que je fasse... Je parle d'eux !

En voyageant dans les trains de nuit, il m' est arrivé de rencontrer des gens
avec qui je me sentais immédiatement, mystérieusement en phase.
Tout d' un coup tombaient les inhibitions, les barrières habituelles que sont
l' age, le sexe, la couleur de la peau et la condition sociale.
Des inconnus me disaient spontanément et à leur propre surprise, des
choses qu' ils n' avaient partagé encore avec personne.
J' ai compris plus tard que cette immédiateté complice était liée au caractère provisoire et éphémères du voyage et à l' intimité particulière
de la nuit.

Et j' ajouterai qu' il y a une sorte d' écrivains qui me procurent aussi cette impression de complicité.
Des livres qui m' enchantent, me mettent immédiatement en joie de livre
en livre.
Pour en citer quelques uns, Réjean Ducharme, Benoziglio, Bryce Echenique et j' ajoute Agnès Desarthe.

Ils sont sans doute pour moi ce qu' est Kate Atkinson pour Marie, Chloé Delaume
pour Queenie, Dubois ou Paul Auster pour Aériale, Mauvignier pour Coline,
Gallay ou Alice Munro por Kena, Murakami pour Nezumi ou Bosco pour Marko et j' en passe...

Avec ces livres-là, mon jugement critique est suspendu.
J' ai l' impression des rencontrer des amis très proches, mieux qu' une famille, une tribu un peu gitane, et plutot marginale.
Et cette tribu-là m' offre ce que j' attends le plus : la connivence et la complicité, la chaleur humaine et la confidentialité, la confiance et le respect.
Ce qui est raconté m' est familier et semble destiné à moi seul.
Ce qu' ils me disent est certes nouveau, mais en aucun cas surprenant.

Et quand je réalise que ce qu' ils m' apportent, concerne quand meme
des milliers de lecteurs, je me dis qu' on est quand meme nombreux
et ça me rassure un peu.

Fantasmagorie nocturne

Je marche sur le fil...

Tranquille

Je marche sur le fil...

ça va... ça va...

Mais quand j' ouvre les yeux

Pas de fil

Plus de fil

.juste le vide...

alors, je me réveille.

LONESOME JIM

Un film étonnant et superbe... Et je n' ai pas regretté de veiller tard...

C' est l' histoire d' une famille et essentiellement de Jim, un jeune chomeur,
sans argent, sans emploi, sans envie.

Dans cette curieuse famille, chacun est trop...
Trop gentille, la mère...
Trop, nul le père...
Trop las, le frère.
Et en meme tout le monde est au delà de tout : de l' espoir et du désespoir...
Personne n' a suffisamment d' énergie pour quoi ce soit.
On se balance des vacheries, mais presque avec douceur, sans illusion.

La mère est internée parcequ' un parent indélicat est un dealer et la met dans la merde.
Meme pas en colère la mère : elle a rencontré des femmes épatantes en prison
et en attendant son procès elle leur prépare des gateaux !

Mais le meilleur,en tout cas le plus interessant, c' est Jim, un loser mais magnifique,
bouffé par la mélancolie et l' apathie et qui en sort quasiment par miracle grace une
fille un peu entreprenante et son gamin malin.

C' est un film en demi teinte, d' une mélancolie particulière mais prenante et quasiment
mortelle...
Et plein de tendresse et d' humour... Oui, un humour incroyable !

J' ai vu ça à la télé et en VO.

Attention aux rediff

Dernière pensée avant le noir.

Comme pour vous, sans doute, lire a toujours été une nécéssité
vitale et une passion.
Une passion dévorante et jamais assouvie. Meme si tous les livres
ne m' ont pas passionné.
En tous les cas, ils étaient là. Ils le sont encore. Ils ne m' ont jamais trahi.
Peu de choses ont été aussi douloureuses ou frustrantes que de
ne pas en avoir sous la main ou de n' etre pas en état de lire...

En vieillissant, je me rends compte que je ne lirai qu' une infime partie de ce que j' espérais lire.
Et plus je lis et plus je découvre d' autres livres à lire...
Plus je lis, et plus j' ai envie de relire.
Et ça me chagrine. Et ça me turlupine !
Jour après jour depuis l' enfance, je dresse des listes insensées
qui n' en finissent pas de s' allonger.

Alors je regarde mes livres, ceux que j' ai lus et ceux que je n' ai
pas lus.
Je pense à ceux que je vais commander.
A ceux que je ne lirai probablement jamais.
Et je soupire...

Je me dis parfois que lire est comme toute passion, une maladie," un vice impuni", presque une perversion !

Je suis entièrement d'accord avec toi. Tu décris ce que je ressens.
Justement, suis-je malade ?
Je me pose la question quand je vois que je continue à acheter des livres alors que j'en ai tellement à lire ...
Quand j'accepte que l'on m'en prête encore et encore ...
Quand je file à la bibliothèque en me disant que je ne peux pas repartir les mains vides ...
Quand je suis incapable de me retenir lorsque je passe devant une librairie (heureusement, il n'y en a plus vraiment vers chez moi.)
Quand je vois que je suis prise d'angoisses à l'idée de penser que jamais je ne pourrais lire tout ce dont j'ai envie ...
Quand je vois que ma liste de livres à commenter s'allonge aussi ...
Cela me met parfois mal à l'aise ...alors que lire me procure un tel plaisir !
J'en deviens dingue !

bix229 a écrit:

Je me dis parfois que lire est comme toute passion, une maladie," un vice impuni", presque une perversion !

menine a écrit:

J'en deviens dingue !

oui.. on peut dire que c'est une 'maladie'.. on peut ressentir un sentiment de frustration de ne pas pouvoir lire ce qu'on a envie.. on peut devenir dingue (et Menine tu le seras encore plus si tu vas faire face à la passion chez Little Devil qui se retrouvera dans la même situation )
mais - et chez moi il y a toujours un mais
je suis contente d'avoir découvert cette passion qui me donne autant de plaisir,
je suis surtout contente d’avoir trouvé ce forum pour partager cette ‘maladie’ avec d’autres..

il y a cette image de décrire un optimiste et un pessimiste avec le fameux verre qui est rempli à moitié :
l’optimiste va dire, il est à moitié plein, le pessimiste va dire, il est à moitié vide

je tente pour l’optimiste et je me réjouis donc des livres que j’ai lu et ne me chagrine pas sur ceux que je ne vais pas arriver à lire

Oh la, j'angoisse là, je réalise depuis que je suis avec vous que je n'ai pas assez lu à une certaine période de ma vie et que j'ai tant à lire, tant d'envie mais le temps n'est pas complice, hélas !!!!!!!!!!

Citation :

Je me dis parfois que lire est comme toute passion, une maladie," un vice impuni", presque une perversion !

Alors ce livre est pour vous!


"Peu de vices sont plus difficiles à éradiquer que ceux qui sont généralement considérés comme des vertus. Le premier d’entre eux est celui de la lecture"
Edith Wharton

Dans une petite maison d'édition découverte tout près de la rue par laquelle je passe parfois (la dernière fois c'était avec Coline )

La prochaine fois je rentre (parce que moi aussi le vice je crois que je l'ai... )

Je crois qu'il va nous falloir une thérapie de groupe !!!

Merci pour l'info Aériale. L'as-tu lu ?

menine a écrit:

Je crois qu'il va nous falloir une thérapie de groupe !!!

Merci pour l'info Aériale. L'as-tu lu ?

Eh non malheureusement Ménine...
La prochaine fois je le prends. Il est tout petit en plus (50 pages grand maxi) et j'aime bien cette collection!