Fred Vargas

Je ne sais pas pour les avis négatifs ou positifs de la presse, et autres. En tout cas, avec les yeux de l'innocente colombe, je l'ai trouvé vraiment très bon. Peut-être 50 ou 100 pages en moins. Mais juste parce qu'au bout d'un moment, je voulais tellement savoir le résultat des enquêtes, le débrouillement des fils, que j'étais impatiente.

Vu ce qu'on m'a raconté de Vargas, son personnage principal, Adamsberg, a l'air de beaucoup lui ressembler.

Intéressant de voir pourquoi elle quitte son éditeur. Drôle qu'elle ne se pose pas de questions sur son agent qui est considéré comme un "tueur" et insiste sans arrêt pour qu'elle signe ailleurs... Mais je suppose que les choses sont plus compliquées qu'on ne les perçoit de l'extérieur. C'est dommage pour la "petite" maison d'édition qui perd un auteur à grande rentrée d'argent.

Mouaii ...Adamsberg ...je dirions qu'il ressemble à sa soeur ( à Fred), à sa moitié, à sa jumelle, un peu à elle, mais pas identique, et puis les dessins ... et puis pffftttt .... merdalors ...
Vargas change d'éditeur : ça m'intrique z'aussi et la couverture idem .. par le noir et blanc, style d'image, de police, les espaces idem chez l'ex-editeur.... bouafff ...j'attendions surtoutsurtout,le pelleteux de nuages et ses pas lents au bord de Seine.

Je n’en entends que du bien. Il y a ceux qui malgré les critiques qui lui sont faites sur des livres précédents sont des inconditionnels, et d’autres qui malgré les critiques qu’ils pouvaient lui faire sur d’autres livres, sont content de celui-ci.

je n'en ai lu qu'un: "Pars vite et reviens tard" j'ai vraiment aimé.

Temps glaciaires

Que dire après le commentaire parfait d'Invité !!??

Bon, allons :

Fred Vargas travaille son récit avec des images, celles récurrentes d'une boule de fils qu'il faudrait tirer les uns après les autres pour démêler l'histoire ; mais il s'agit ici d'une pelote d'algues sèches qui se brisent dès qu'on en saisit une. D'où la complexité de l'intrigue et la perplexité des enquêteurs, Adamsberg en premier, lui le plus que lunaire. Mais si l'image fonctionne c'est qu'elle est redondante et qu'il faut pour comprendre l'ensemble faire le dessin du dessin, c'est-à-dire reproduire, reformuler, réinventer l'image et la mémoire de cette image, c'est en tout cas se que s'attache à faire ce club de férus d'histoires qui refont semaine après semaine l'histoire de la Révolution et en particulier celle de Robespierre, la rejoue, la reformule, la redessine. Et c'est sans doute dans cette métaphore même du roman que se joue l'intérêt de l'enquête, dans cette mise en abyme de l'histoire et de l'Histoire, dans cet enchâssement du passé dans le présent, et dans le désir (qui confine à l'habitude) de refaire infiniment les mêmes gestes, prononcer les mêmes mots, cartographier le temps pour le figer, comme pour l'encercler, le tenir, le maintenir et ainsi ne plus sombrer dans les brumes du rêve, ou celles glaciaires de l'Islande et de ses monstres légendaires.

Et je ne crois pas que ce soit un hasard, si Vargas choisit précisément d'écrire son roman sous les auspices de Robespierre et de sa très célèbre maxime : Liberté, égalité, fraternité ou la mort ! Car cette phrase ressemble étonnamment à la vie de la petite brigade menée par Adamsberg. En tout cas, si la Brigade est une métaphore de la société dans sa globalité, il s'agit alors de tenter de mettre en pratique les idéaux prônés par nos démocraties : tentative de liberté quand Adamsberg décide de partir en Islande contre l'avis global de la Brigade, prête à se mutiner ; tentative d'égalité quand le commissaire préfère bien souvent laisser sa place à ses adjoints (en particulier quand il s'agit de discourir, d'agencer sa pensée) et volonté (tout en cherchant à utiliser au mieux les qualités de chacun) de ne pas faire de favoritisme (même Noël, qui est l'incarnation bête et méchante du flic facho est toléré) et enfin fraternité, quand il s'agit de s'aider, de cacher même parfois les fautes ou les manquements de certains et de se soutenir quoi qu'il arrive. Bel exemple en marche de ce qu'une société tolérante peut offrir à ses membres.


A mon avis l'un des meilleurs romans de Vargas !

marc et cie, si tu as aimé Pars vite et reviens tard, Temps Glaciaires devrait t'enchanter !
un petit smack au passage à Igor qui a proposé Vargas comme auteure du mois et qui a très bien fait !

Je lui transmets (et j'attends encore mon exemplaire)

topocl a écrit:

Je lui transmets (et j'attends encore mon exemplaire)

Ah mince ! tu auras peut-être une vision un peu moins élogieuse que la notre, ce qui permettra à chacun de relativiser ! ou tu vas adorer !??

Suspence!

ah ben zut jamais lu cet auteur pffffffffffffff

je vais voir ce qui est à ma médiathèque (mais comment vais je faire moi pour lire tout ce que vous me promener sous le nez et qui est alléchant ?

Il me dit vraiment bien le dernier!

Igor me charge de remercier Invité et shanidar pour leurs lectures et leurs avis sur Temps glaciaires, qu'il n'a pas encore eu l'occasion de lire faute de support en livre audio.

Il me demande de vous signaler que s'il a choisi Fred Vargas comme auteur du portail, c'est pour la spécificité de ses romans policiers, qui font le lien entre notre époque et des époques révolues, basés sur des légendes, des superstitions, des modes de vie différents, pouvant aller jusqu'au fantastique.

Il me demande aussi de rappeler l'engagement de Fred Vargas contre l'extradition de Césare Battisti

Mini commentaire.

L'homme à l'envers

Le Mercantour, un énorme loup d’une taille inhabituelle tue des brebis. Puis il commence à tuer des hommes. Camille et le Canadien mène l’enquête. Quand ça ne les mène à rien, Camille se résout à faire appel au commissaire Adamsberg. Celui-ci accepte, en partie parce que l’histoire l’intéresse et lui rappelle son enfance, mais aussi parce que cela lui donne l’occasion de revoir Camille.

C’est bien écrit, il n’y a pas d’invraisemblances, Vargas est pointilleuse et veut connaitre son sujet sur le bout des doigts. Des personnages très hauts en couleur. Viables dans la vie de tous les jours ? En tout cas qui ne peuvent qu’avoir ma sympathie et celle du public puisque très rétifs à l’ordre qu’on leur impose . Irréels, idéaux peut-être ? ça m’a plu.

Parfois un mini commentaire vaut mieux qu'une grosse tartine !

Je crois que c'est l'un des Vargas que j'aime le moins (un peu trop tiré par les cheveux sur la fin, dans mon souvenir). Tu vas poursuivre avec cette auteure, pia ?

shanidar a écrit:

Parfois un mini commentaire vaut mieux qu'une grosse tartine !

Je crois que c'est l'un des Vargas que j'aime le moins (un peu trop tiré par les cheveux sur la fin, dans mon souvenir). Tu vas poursuivre avec cette auteure, pia ?

Ah bien merci parce que parfois je n'arrive pas à faire plus!

Oui je vais continuer avec Vargas. C' était une bonne surprise, surtout que je ne suis pas policier en ce moment. J'aime son écriture, je trouve que les peronnages sont hauts en couleurs soit, mais elle reste les pieds sur terre et ne part pas trop dans un irréel qui montrerait qu'elle n'a pas de fond. Si tu dis, en plus, qu'il y en a de meilleurs, je risque encore d'avoir quelques bons moments de lectures. La fin, un peu tiré par les cheveux en partie, mais jusqu'à la fin je ne me suis pas doutée de qui était le tueur.!C'est plutôt rare.

pia a écrit:

shanidar a écrit:

Parfois un mini commentaire vaut mieux qu'une grosse tartine !

Je crois que c'est l'un des Vargas que j'aime le moins (un peu trop tiré par les cheveux sur la fin, dans mon souvenir). Tu vas poursuivre avec cette auteure, pia ?

Ah bien merci parce que parfois je n'arrive pas à faire plus!

Oui je vais continuer avec Vargas. C' était une bonne surprise, surtout que je ne suis pas policier en ce moment. J'aime son écriture, je trouve que les peronnages sont hauts en couleurs soit, mais elle reste les pieds sur terre et ne part pas trop dans un irréel qui montrerait qu'elle n'a pas de fond. Si tu dis, en plus, qu'il y en a de meilleurs, je risque encore d'avoir quelques bons moments de lectures. La fin, un peu tiré par les cheveux en partie, mais jusqu'à la fin je ne me suis pas doutée de qui était le tueur.!C'est plutôt rare.

Je l'ai entendu récemment à la radio et je crois qu'elle écrit exactement comme elle parle et comme elle pense, avec beaucoup d'aparté, de passage du coq à l'âne, des fulgurances qui tout à coup finissent par s'éclairer. Elle parait à la fois complètement lunaire (un peu comme Adamsberg) et en même temps impitoyable avec elle-même... Drôle de bout de femme !