| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| Alejandro Gonzalez Inarritu | |
|
+24bix229 tom léo Arabella pia Exini oceanelys Avadoro églantine Chymère colimasson Marko traversay Queenie kenavo Sieglinde eXPie animal Marie swallow lys Babelle Caro Aeriale coline 28 participants | |
Auteur | Message |
---|
coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Dim 30 Déc 2007 - 21:36 | |
| - coline a écrit:
- Aériale?...Au secours!...Ils sont en train de démolir Babel!
C'est juste un truc pour faire venir Aériale en fait... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Dim 30 Déc 2007 - 21:40 | |
| Tu peux être certaine que ça va marcher Elle va se transformer en lionne furibarde pour défendre son ptit dernier chouchou en date
Dernière édition par le Dim 30 Déc 2007 - 21:41, édité 1 fois |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Dim 30 Déc 2007 - 21:43 | |
| |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Dim 30 Déc 2007 - 21:49 | |
| - sentinelle a écrit:
C'est très curieux ce que tu dis là Animal, si je peux me permettre, de quand date ta vision de Amours Chiennes ? Car je peux te dire que lorsque je l'ai vu au cinéma à sa sortie, en 2000, j'ai pris une claque dans la figure comme le dit si bien eXPIE et je trouvais au contraire que son film était très novateur à ce moment là. Depuis, le procédé a été repris mais à l'époque, il n'était pas branchouille du tout.
je dirai aux environs de sa sortie en videoclub en france... c'était une période où je voyais une certaine quantité de films us et qqs européens (écumage de videoclub) et chinois (hk... le vcd c'est bien, enfin c'était). peut être pour ça aussi, des bizarreries, des bons films, des effets j'en avalais beaucoup et dans des genres relativement variés... c'est malheureusement un peu loin pour être plus précis... une vague sensation sur la construction et l'utilisation de la violence... comme témoignage d'une réalité aussi, ce qui complique le rapport au film et la critique. pas clair sans doute | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Dim 30 Déc 2007 - 21:54 | |
| Ce qui est certain, c'est qu'il ne t'a pas laissé un souvenir impérissable, contrairement à moi Il faut dire que je l'ai vu au ciné, et qu'il n'était pas du tout noyé parmi d'autres, ça doit aider un peu |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Dim 30 Déc 2007 - 21:57 | |
| ah mais j'en ai quand même un bon souvenir de petites réserves sur le côté novateur ou ... (il me manque un mot !) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Dim 30 Déc 2007 - 21:58 | |
| ou... précurseur ? |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Dim 30 Déc 2007 - 23:12 | |
| Pour répondre à Marie, Oliver Hirschbiegel, qui avait également réalisé le très intéressant L'Expérience (étude scientifique : on prend des citoyens de base, on attribue à certains le rôle de détenus, aux autres le rôle de tortionnaires, on leur dit que la violence, c'est pas bien... et on voit ce qui se passe. C'est d'après une histoire vrai. En vrai, ils ont arrêté l'expérience beaucoup plus tôt que dans le film ! Ah, les hommes...), Oliver Hirschbiegel, donc, a commis The Invasion, une énième adaptation du livre de Jack Finney (L'invasion des Profanateurs de sépultures - Body Snatchers : gardons la version de Don Siegel (1956) un chef-d'oeuvre de la SF, et jetons celles de Philip Kaufman (1978), en même temps que toute sa production, d'ailleurs, ainsi que celle dAbel Ferrara (1993), en même temps que toute sa production, aussi, ne soyons pas radins).
The Invasion, c'est avec Nicole Kidman, James Bond, euh, pardon Daniel Craig, etc.
Pour Amours Chiennes, curieusement je trouve que la deuxième "histoire" est plus "douloureuse", d'une certaine façon, que le reste. Ce n'est pas de la violence juste "violente", c'est plus insidieux, sans trop vouloir en dire. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Dim 30 Déc 2007 - 23:42 | |
| Tu m'apprends quelque chose : je pensais que la version de L'invasion des Profanateurs de Philip Kaufman (1978) était la première version du film. J'avais bien aimé si mes souvenirs sont bons. J'ai trouvé également la deuxième histoire plus "perturbante" que les autres. La violence suggérée est tellement insidieuse qu'elle dérange d'autant plus. Ne pas lire pour ceux qui n'ont pas encore vu le film Amours chiennes - Spoiler:
Je pense également que les thèmes qu'on retrouve dans cette deuxième histoire sont plus riches et plus nombreux : la rupture familiale d'un homme marié pour sa maîtresse mannequin, le bel appartement, le désarroi de la femme et des enfants d'un côté, le bonheur du nouveau couple de l'autre, le chien qui disparaît sous le plancher et l'impossibilité de le retrouver (entendre ce chien gémir est absolument épouvantable), la mise à sac de l'appartement pour le retrouver avant qu'il ne se fasse dévorer par les rats, cette mise à sac à mettre en parallèle avec l'atteinte de l'intégrité corporelle après l'accident et la remise en question de l'homme qui ne sait plus du tout où il en est dans son "nouveau couple" et qui commence à culpabiliser d'avoir abandonner femme et enfants… beaucoup de choses sont abordées ici, qui nous sont aussi sans doute plus proches que les autres histoires : la rupture, la culpabilité, l'intégrité physique, le principe de réalité qui remplace brutalement le principe de plaisir du jeune couple, la superficialité aussi (comment la femme mannequin va reconstruire son "moi" après s'être retrouvée aussi amochée que son chien). J'avais l'impression qu'entendre ce chien gémir faisait une sorte d'écho à la douleur de la femme quittée, comme s'il était impossible ou très difficile de construire quelque chose de neuf en laissant derrière soi tant de douleurs, une sorte de retour lancinant du refoulé - la culpabilité - à travers les gémissements du chien... hmm je ne sais pas si je me fais bien comprendre là
|
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Lun 31 Déc 2007 - 7:19 | |
| Sentinelle, à propos de ton spoiler, je suis cent fois d'accord. Cela illustre une fois de plus que ce que l'on ne voit pas peut être beaucoup plus fort (quand un bon réalisateur est aux manettes) que la violence purement graphique. Les thèmes d'Amours chiennes ont vraiment des résonances humaines, là où Babel est plus abstrait. Le problème de communication, dont parle Aériale, je veux bien, mais c'est devenu tellement rebattu, à toutes les échelles, de L'Eclipse d'Antonioni (problème de communication du couple)... jusqu'à Mars Attacks ! ("c'est un malentendu culturel"). En fait, c'est la forme dans Babel qui servirait paradoxalement son propos : il y a un.. problème de communication entre les différents fragments. De ce point de vue, le réalisateur a fait très fort, transformant le défaut du film en qualité ! Concernant l'Invasion des profanateurs, la version de Don Siegel est la meilleure, d'abord parce qu'il sait se servir d'une caméra ; il est un des plus grand réalisateurs de films de série B... série B pour le budget réduit, pas pour le résultat (il a réalisé par exemple Les Proies, 1970, avec Clint Eastwood). Il a été amené (mais c'était dans l'air du temps à l'époque de la guerre froide) à faire un film paranoïaque, ambigu, subtil. Parfois, le manque de budget peut être source de créativité (cf la scène du bain Turc dans l'Otello d'Orson Welles...). Sur un thème semblable, on peut citer aussi la série Invasion, qui a le mérite de prendre le temps de développer son sujet, par rapport aux films. Vraiment dommage qu'il n'y ait pas eu de saison 2... la fin était assez scotchante... | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Lun 31 Déc 2007 - 7:31 | |
| - Citation :
- (il a réalisé par exemple Les Proies, 1970, avec Clint Eastwood).
très très bien ça Pour l'impression et en réaction au "précurseur" de sentinelle je vais faire un parallèle d'autant plus bancal que je n'ai vu qu'une fois Amour Chiennes et pas hier : l'exemple de Reservoir Dogs, film encensé... plutôt bon, dans ce que son réalisateur a fait de mieux... un film qui est à la fois un bon film, un film plaisant (casting qui aide en plus) mais qui est en même temps un remake pas si bon que ça d'un très bon film (City On Fire de Ringo Lam). yaaaaaaargl.... il faut que je m'en aille travailler.... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Lun 31 Déc 2007 - 14:30 | |
| - eXPie a écrit:
- Sentinelle, à propos de ton spoiler, je suis cent fois d'accord. Cela illustre une fois de plus que ce que l'on ne voit pas peut être beaucoup plus fort (quand un bon réalisateur est aux manettes) que la violence purement graphique.
Tout à fait. Pour l'anecdote, je n'ai jamais eu aussi peur que lorsque j'ai vu le film Ne vous retournez pas (Don't look now) de Nicholas Roeg avec Donald Sutherland et Julie Christie (1974). Je l'ai vu il y a bien longtemps (qu'est-ce que je ne donnerais pas pour le revoir) mais je me rappelle d'une ambiance très particulière où tout était un peu confus jusqu'au dénouement. Un moment, le personnage joué par Donald Sutherland regarde une poutre en hauteur qui risque à tout moment de tomber et de lui fendre le crâne… le réalisateur arrive à un tel degré de suggestion que mon cœur a fait des bonds rien qu'à imaginer ce qui allait se passer ! Or il n'arrive rien avec cette poutre, mais qu'est-ce j'ai eu peur - eXPie a écrit:
- Concernant l'Invasion des profanateurs, la version de Don Siegel est la meilleure, d'abord parce qu'il sait se servir d'une caméra ; il est un des plus grand réalisateurs de films de série B... série B pour le budget réduit, pas pour le résultat (il a réalisé par exemple Les Proies, 1970, avec Clint Eastwood).
Ah oui, Les proies, j'ai beaucoup aimé aussi - eXPie a écrit:
- Il a été amené (mais c'était dans l'air du temps à l'époque de la guerre froide) à faire un film paranoïaque, ambigu, subtil. Parfois, le manque de budget peut être source de créativité (cf la scène du bain Turc dans l'Otello d'Orson Welles...).
Je note ! - eXPie a écrit:
- Sur un thème semblable, on peut citer aussi la série Invasion, qui a le mérite de prendre le temps de développer son sujet, par rapport aux films. Vraiment dommage qu'il n'y ait pas eu de saison 2... la fin était assez scotchante...
Pas vue non plus mais je note aussi ! |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Lun 31 Déc 2007 - 14:34 | |
| - sentinelle a écrit:
- Tu peux être certaine que ça va marcher
Elle va se transformer en lionne furibarde pour défendre son ptit dernier chouchou en date Gagné Sentinelle et Coline Quand je lis eXpie: - Citation :
Ah oui ! Babel, c'est vraiment artificiel, le réalisateur recommence ce qu'il sait (bien) faire, les histoires imbriquées, mais là, ça ne débouche sur rien. On sait que les vies des gens sont inter-dépendantes, et que ce que fait untel aura des répercussions sur la vie des autres. C'est évident. On pourrait même ressortir l'exemple du papillon, de la tempête, tout ça, mais tout le monde le sait (je me souviens : je l'avais lu dans le Journal de C'est dire le niveau de la révélation). Alors il reste quelques petites histoires, oui, mais c'est maigre comparé au battage qui a été fait autour du film. ça me gratouille quelque part En fait c'est étrange comme un film peut avoir des résonances différentes! je l'ai découvert en toute impartialité sans avoir lu de critiques ou autre concernant ce film, ce qui déjà est la grande différence (et l'énorme avantage surtout) par rapport à vous. Je n'attendais rien de spécial, n'ayant vu de Innaritu que 21 grammes ( moyennement apprécié) ...J'y ai trouvé, au contraire d' eXpie, une incroyable vérité, une superbe démonstration de ces thèmes, bien sûr rebattus ( incommunicabilité, solitude, responsabilité, etc) mais intemporels, et surtout une façon si magistrale (parce que insidieuse à la fois) de nous faire ressentir les sentiments qui en découlent, de nous impliquer dans la sphère et le mental des personnages pour que nous, spectateurs passifs, nous devenions partie prenante, nous nous posions les bonnes questions. Le fait que ce film ait été produit aux USA l'a desservi aux yeux de la plupart de ses détracteurs. C'est le principal reproche qui lui soit fait. Certains ne supportent pas, je peux le comprendre. Mais la portée humaine, je l'ai complètement ressentie (à un point d'émotion tel que restée sans voix à la fin) Il y a des images qui m'ont très fortement frappée (la tuerie dans le désert marocain, les passages sous la tente berbère, le passage à a douane, la gouvernante à la recherche des enfants dans le désert, la désespérance dans le regard de la petite japonaise ...) C'est ce que je demande en fait au cinéma: montrer, bousculer, interpeller. Ces images restent gravées dans mon esprit, elles sont denses, elles transpirent d'humanité (à mon goût) et peu importe s'il a mis les moyens. Le résultat est là. Une grande claque que ce Babel !
Dernière édition par le Lun 31 Déc 2007 - 14:37, édité 2 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Lun 31 Déc 2007 - 14:36 | |
| - animal a écrit:
-
- Citation :
- (il a réalisé par exemple Les Proies, 1970, avec Clint Eastwood).
très très bien ça
Pour l'impression et en réaction au "précurseur" de sentinelle je vais faire un parallèle d'autant plus bancal que je n'ai vu qu'une fois Amour Chiennes et pas hier : l'exemple de Reservoir Dogs, film encensé... plutôt bon, dans ce que son réalisateur a fait de mieux... un film qui est à la fois un bon film, un film plaisant (casting qui aide en plus) mais qui est en même temps un remake pas si bon que ça d'un très bon film (City On Fire de Ringo Lam).
yaaaaaaargl.... il faut que je m'en aille travailler.... Animal, je pense que la conclusion qui s'impose est que tu doives absolument revoir Amours chiennes Totalement différent de Reservoir Dogs, si ce n'est l'utilision d'une certaine violence mais le propos n'est pas le même et donc non comparable |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu | |
| |
| | | | Alejandro Gonzalez Inarritu | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|