[2009] A l\'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

Marko a écrit:

Ce que tu dis d'Isild Le Besco me fait penser à Catherine Deneuve! Blasphème! :

Queenie a écrit:

Et son jeu, c'est idem. Un truc qui fait un peu "vieux film". ça chantonne un chouia. C'est légèrement désincarné, genre : Tiens je suis là moi, si je disais ma phrase, ah voilà j'ai dit ma phrase, bon maintenant faut que je fasse un pas en avant, que je lui roule une pelle, puis demi-tour 3/4 gauche... etc...

.

Ben t'as pas tort, elle fait aussi un peu ça Catherine Deneuve.

Le film que j'attends le plus parmi les sorties de demain:

Un lac de Philippe Grandrieux


Bande annonce

Citation :

Le film se déroule dans un pays dont on ne sait rien, un pays de neige et de forêts, quelque part dans le Nord. Une famille vit dans une maison isolée près d'un lac.
Alexi, le frère, est un jeune homme au coeur pur. Un bûcheron. Enclin à des crises d'épilepsie, et de nature extatique, il ne fait qu'un avec la nature qui l'entoure.
Alexi est très proche de sa jeune soeur, Hege. Leur mère aveugle, leur père et leur plus jeune frère, observent en silence cet amour incontrôlable. Un étranger arrive, un jeune homme à peine plus âgé qu'Alexi...

Ce metteur en scène est un expérimentateur fou dont j'ai parlé sur le fil des clips à propos de son film Sombre qui m'avait beaucoup marqué il y a quelques années.


Mais aussi:


et



et encore




Grosse semaine!

Un lycée en Allemagne. Un prof se voit confier le cours sur l'Autocratie (Cher Prof Rebel qu'on aurait tous voulu avoir, qui se balade avec des Tee-shirts des Ramones et colle un Fuck Bush sur sa boite aux lettres - évidemment il aurait préféré le cours sur l'Anarchie... mais bon...)
Et alors, l'idée soudaine pour rendre le cours plus "vivant" : tenter de construire une Autocratie au sein du cours. Principe de départ : la solidarité, l'entraide, l'esprit communautaire...
Et voir s'il est possible qu'un jour une nouvelle dictature puisse se mettre en place en Allemagne...
A coups d'uniformes, de stickers, de symboles, de salut, la classe va devenir un petit groupe suscitant la curiosité, imposant certains "codes".
Certains vont voir venir la catastrophe, d'autres vont enfin trouver une place...etc...

Bien dans ce film :
Le début, où tout le morceau de Rock'n Roll Highschool suit l'arrivée du prof au lycée. (Vraiment bien cette nouvelle "mode" de nous laisser savourer les titres de chansons en entier, comme dans Watchmen, générique de début avec The Sound of Silence)
Le film ne tombe pas dans un propos trop lourd. Tentative de montrer toutes les réactions possibles face à l'émergence d'un tel mouvement : ceux qui y adhèrent sans réfléchir, ceux qui y trouvent une famille, ceux qui y découvrent une prison... etc...
La réflexion sur le profond égoïsme, égocentrisme, qui anime les hommes aujourd'hui.
La démonstration de l'écoulement insidieux et rapide vers la dictature.
Les acteurs.
La bande son Rock Ado Rebel.

Moins bien :
ça reste très en surface.
ça se regarde mais ne laissera pas grande trace, n'apporte rien de nouveau.
Réalisation sans particularité.
Des facilités, un peu clichés.
Une fin hypra prévisible.


Je pense que c'est quand même à voir.

Quand je vois la bande annonce j'ai vraiment du mal à croire que toute une classe (à peu d'exceptions près) rentre dans ce jeu de manipulation... Je verrais plutôt des ricanements, des "laisse tomber"...
J'avais déjà eu ce problème avec le film allemand "l'expérience" où on demandait à des civils de jouer le rôle de prisonniers ou de gardiens dans une prison et ça partait en vrille. La différence c'est qu'ils acceptaient dès le départ moyennant de l'argent de jouer le jeu. Et on peut imaginer que certains y trouvaient le moyen d'assouvir leurs pulsions sadiques. Mais une classe? Peut-être... Après tout, une population entière a suivi derrière Hitler...
J'irai le voir.

Marko a écrit:

Quand je vois la bande annonce j'ai vraiment du mal à croire que toute une classe (à peu d'exceptions près) rentre dans ce jeu de manipulation... Je verrais plutôt des ricanements, des "laisse tomber"...
J'avais déjà eu ce problème avec le film allemand "l'expérience" où on demandait à des civils de jouer le rôle de prisonniers ou de gardiens dans une prison et ça partait en vrille. La différence c'est qu'ils acceptaient dès le départ moyennant de l'argent de jouer le jeu. Et on peut imaginer que certains y trouvaient le moyen d'assouvir leurs pulsions sadiques. Mais une classe? Peut-être... Après tout, une population entière a suivi derrière Hitler...
J'irai le voir.

Ouais je sais pas si c'est si peu crédible que ça...
Déjà parce que c'est un cours, qu'ils font ça pour expérimenter, étudier, comprendre comment une Autocratie se met en place
Ensuite parce que s'ils se rebellent, ne suivent pas le "mouvement" ils risquent d'avoir une mauvaise note, de rater leur bac... etc...

Mais, bon, c'est pas hyper crédible à 300%

Peu crédible (chez nous bonjour les réactions de parents d'élèves! Et la une de la presse!) mais j'aimerais bien voir. J'imagine faire ma séance de rattrap dans 6 mois. Vous allez beaucoup au ciné, Queenie, Marko, aerial & les autres, c'est vachement bien. J'ai vu que le film est tiré d'un roman ré-édité en poche, d'abord sorti en France en 2007 ou 2008. Quelqu'un connait l'auteur?

A swedish love story de Roy Andersson



C'est étonnant de voir ce premier film de Roy Andersson (1970) après "Chansons du deuxième étage" et "Nous, les vivants" avec leurs beaux plans séquences surréalistes à l'humour très noir.

Ce film de jeunesse qui ressort cette année est touchant parce qu'il oppose une histoire d'amour entre deux adolescents, avec toute leur maladresse et leur sincérité, à une vision complètement désenchantée du monde des adultes. Les gens vont mal, gèrent comme ils peuvent leurs désillusions, leur médiocrité, et vont droit dans le mur. Les deux amoureux semblent comme préservés de manière bien fragile et éphémère de cette cruauté de la vie. Et on frémit en se disant que ces adultes autour d'eux sont ce qu'ils deviendront peut-être quelques années plus tard.

Bergman admirait ce film et on comprend pourquoi tellement on y retrouve un peu de son univers (on pense à Fanny et Alexandre) avec une dimension naturaliste parfois proche de l'hyperréalisme. Roy Andersson observe toutes les générations avec lucidité et une certaine tendresse derrière la férocité et l'humour noir. Le moindre personnage a une vraie densité. A commencer par ce grand père au début du film à qui on rend visite à l'hôpital psychiatrique et qui pleure sur sa solitude.

Il y a une séquence finale incroyable, dans le brouillard, où les adultes au cours d'une fête à l'écrevisse (avec chapeaux pointus et cotillons) recherchent le père du garçon qui semble aller droit au suicide. Un retournement façon "humour Stimorol" vient nous prendre complètement à contre pied et nous laisse à la fois amusés et tristes.

Je déteste le printemps du cinéma! 30 minutes en avance et toutes les séances sont déjà complètes! Exit La vague et Chaser! Retour au cinéma maison...

Vu La Vague

Didactique et distrayant. Pas très crédible mais avec quelques idées intéressantes. Une bande son pas trop mal et de jeunes acteurs assez bons.
Chouette de retrouver Jürgen Vogel après "le bonheur d'Emma". Il est excellent.

En gros le film suggère que la solitude et les égos frustrés ou défaillants peuvent conduire à un désir de reconnaissance, d'autorité, d'indentification à une famille, à un groupe, en facilitant l'acceptation des règles du jeu. Après tout serait possible. Heureusement il nuance un peu en montrant des contre exemples de part et d'autre et en montrant des hésitations, des retours en arrière... Donc il frôle la caricature mais sans s'y enfoncer trop.
Pas transcendant mais c'est à voir.

Citation :

le bonheur d'Emma".

??? Qu'est-ce donc???

Marko a écrit:

Chouette de retrouver Jürgen Vogel après "le bonheur d'Emma". Il est excellent.

tu aimes Jürgen Vogel? Peut être en synchronisation cela ne ressort pas.. mais il devrait aller chez les dentiste.. en tout cas quand il parle 'en original' c'est terrible..

Dès que j'aurai le temps, probablement ce week-end, j'irai voir Tokyo Sonata, de Kiyoshi Kurosawa. Il a de très bonnes critiques et depuis le temps que je le guette...

Nezumi a écrit:

Dès que j'aurai le temps, probablement ce week-end, j'irai voir Tokyo Sonata, de Kiyoshi Kurosawa. Il a de très bonnes critiques et depuis le temps que je le guette...

Il me dit bien aussi... Dans un registre moins habituel chez lui.

Marko a écrit:

Nezumi a écrit:

Dès que j'aurai le temps, probablement ce week-end, j'irai voir Tokyo Sonata, de Kiyoshi Kurosawa. Il a de très bonnes critiques et depuis le temps que je le guette...

Il me dit bien aussi... Dans un registre moins habituel chez lui.

Oui, tout à fait, on est plus habitué à ses thrillers psychologiques angoissants ! Je suis curieuse de voir ce qu'il donne dans le registre familial/intimiste. Il paraît que cela évoque Ozu, en plus étouffant et surréaliste.