Que lisez-vous en février ?

eXPie a écrit:

Ah, les belles choses... Certainement pas Le fait du prince, d'Amélie Nothomb, qui est à peu près du niveau du Journal d'Hirondelle, c'est-à-dire pas nul, juste inexistant, en fait, ex-aequo comme moins bon livre qu'elle ait écrit, en attendant le prochain, bien sûr.

Ton commentaire laisse entendre que tu lis tous les livres de la dame, et également que tu ne les aimes pas, et de moins en moins à chaque lecture.
Alors pourquoi t'obstiner?

"24 h de la vie d'une femme" de Stephan Zweig.

"Portraits sans retouches" de Françoise Giroud.

Trouvé chez mon libraire Le tableau du maître flamand, que je commence dès ce soir.

En plus je serai pile dans les auteurs du mois, si ce n'est pas une bonne élève ça !

Armor-Argoat a écrit:

Trouvé chez mon libraire Le tableau du maître flamand, que je commence dès ce soir.

En plus je serai pile dans les auteurs du mois, si ce n'est pas une bonne élève ça !

maintenant j'espère que tu vas aimer..

(de cet auteur il y a surtout Le peintre des batailles qui va me rester en bonne mémoire )

Arabella a écrit:

eXPie a écrit:

Ah, les belles choses... Certainement pas Le fait du prince, d'Amélie Nothomb, qui est à peu près du niveau du Journal d'Hirondelle, c'est-à-dire pas nul, juste inexistant, en fait, ex-aequo comme moins bon livre qu'elle ait écrit, en attendant le prochain, bien sûr.

Ton commentaire laisse entendre que tu lis tous les livres de la dame, et également que tu ne les aimes pas, et de moins en moins à chaque lecture.
Alors pourquoi t'obstiner?

Ca me prend deux heures, en gros. J'avais beaucoup aimé ses premiers livres. Continuer à la lire, c'est un peu un constat sur le temps qui passe, les espérances déçues, le je-m'en-foutisme qui l'emporte (à l'image de la société dans son ensemble), mais en même temps l'espoir (toujours déçu, ça n'en est que plus beau) qu'un jour elle se ressaisira ; de plus, ce qu'elle bâcle n'est pas nul, on y voit en germe ce que le livre aurait pu être, si elle s'en était donné la peine. Elle a un ton très particulier, il y a quelques réflexions intéressantes et originales, mais qu'est-ce qu'elle torche ses scénarios, ces dernières années...
Je la lis comme un magnifique hara-kiri (un seppuku, me diront les puristes), une fille douée qui renonce à essayer de créer une vraie oeuvre, parce que, au final, tout n'est que vacuité.

Comment, j'en ai fait un peu trop, là ?

Peut etre un peu de ça...
Moi j'ai souvent pensé qu'elle ne pouvait s'empecher d'écrire...
Une sorte de besoin compulsif qui lui fait bacler des livres où l'on
trouve, parfois et c'est de moins en moins vrai, des choses droles ou tristes ou étonnantes. Et bien racontées.

eXPie a écrit:

Ca me prend deux heures, en gros. J'avais beaucoup aimé ses premiers livres. Continuer à la lire, c'est un peu un constat sur le temps qui passe, les espérances déçues, le je-m'en-foutisme qui l'emporte (à l'image de la société dans son ensemble), mais en même temps l'espoir (toujours déçu, ça n'en est que plus beau) qu'un jour elle se ressaisira ; de plus, ce qu'elle bâcle n'est pas nul, on y voit en germe ce que le livre aurait pu être, si elle s'en était donné la peine. Elle a un ton très particulier, il y a quelques réflexions intéressantes et originales, mais qu'est-ce qu'elle torche ses scénarios, ces dernières années...
Je la lis comme un magnifique hara-kiri (un seppuku, me diront les puristes), une fille douée qui renonce à essayer de créer une vraie oeuvre, parce que, au final, tout n'est que vacuité.

Comment, j'en ai fait un peu trop, là ?

D'accord, un lien très particulier t'attache à Amélie, cela ne se discute pas, c'est au delà du rationnel, on a tous de ces sortes de liaisons inexplicables. Et comme tu le dis, un de ses livres prend deux heures à lire; et je reconnaîs qu'elle a un talent fou, gâché au possible, mais incontestables.

kenavo a écrit:

(de cet auteur il y a surtout Le peintre des batailles qui va me rester en bonne mémoire )

J'ai failli l'acheter cet été, je l'ai eu plusieurs fois en main. Mais ce n'était pas le moment pour le lire, le sujet semble très dur.

Armor-Argoat a écrit:

kenavo a écrit:

(de cet auteur il y a surtout Le peintre des batailles qui va me rester en bonne mémoire )

J'ai failli l'acheter cet été, je l'ai eu plusieurs fois en main. Mais ce n'était pas le moment pour le lire, le sujet semble très dur.

Oui.. tout à fait.. un sujet dur.. mais d'un autre côté j'ai trouvé son écriture si.. étonnant pour changer ce fond de l'histoire en quelque chose de.. "beau" n'est pas tout à fait approprié en rapport avec une guerre - et de guerre il en parle.. mais quand même pour moi un moment très fort.. (et surtout les passages sur l'art, sur son travail de la peinture sont sublimes)

Mais comme tu le dis - si tu ne te sentais pas de l'humeur pour un tel sujet - plutôt laisser de côté - tu ne t'aurais pas fait un plaisir.. et surtout aussi eu un jugement envers du livre qui ne lui revient peut être pas..

Je n'ai pas cette patience et cette attention là, moi ... C'est bâclé, ça m'énerve, j'ai arrêté. J'avais beaucoup aimé ses livres il y a un moment ...

Là, je lis Rousseau. J'ai lu les quatre premières promenades des Rêveries du promeneur solitaire ainsi que la dédicace et la préface du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes ... Bizarre ? C'est pour coller au rythme des cours : il paraît que c'est plus logique de commencer par le discours mais la prochaine explication de texte porte sur les Rêveries. On se débrouille comme on peut.

"A moi pour toujours" de Laura Kasischke (on dirait un titre de Musso ou Lévy)

Je lis L'étrange histoire de Benjamin Button de Francis Scott Fitzgerald. Etrange nouvelle.

J'ai lu Sur les traces de Nives d' Erri de Luca et Le voyage dans le passé de Stefan Zweig.

Après deux ans sur ma PAL, je commence avec "L'ombre du vent" de Zafon. (On le lit ensemble sur un forum allemand où je participe...)

En ce moment, je lis un beau roman coréen, Le Vieux Jardin, de Hwang Sok-Yong.

Le narrateur principal, O Hyônu est un prisonnier politique qui vient d'être libéré après 18 ans de prison. Il se réadapte péniblement à la Corée moderne (fin années 90) et décide de partir sur les lieux où il a vécu sa seule histoire d'amour avec Han Suyin, dont il apprend la mort. Cette dernière lui a laissé des cahiers, chronique de sa vie de femme artiste peintre et mère célibataire. C'est ainsi qu'il apprend qu'il est père. Après la lecture d'une période évoquée par Suyin, il se remémore sa vie en prison à la même époque et ses efforts pour cultiver le goût de la vie, raconte aussi leur rencontre, les années d'espoir, de lutte et de répression féroce (années 1980). Quelques notes en fin de livre éclairent l'histoire contemporaine de la Corée du Sud.

Je suis sous le charme de ce récit à deux voix, contrasté, émouvant sans être pathétique. Un petit extrait :

Mon amour, à quel cahier en es-tu ? Comme tu dois le savoir à présent, si j'ai arrêté de travailler cet été-là avant que tu ne quittes Kalmoe, c'était à cause d'Un'gyôl.(...) Je devais accoucher en mars, à la même saison que celle où nous étions arrivés à Kalmoe. Comment t'expliquer la sensation que m'a donnée le premier mouvement du foetus ? (...) C'était comme si, en regardant une étendue aquatique infinie, j'entendais un caillou ou une goutte tomber dans l'eau en ridant sa surface.