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| Et si vous alliez à l'opéra? | |
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kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Et si vous alliez à l'opéra? Dim 20 Sep 2009 - 14:04 | |
| Sortie en CD (le DVD existe déjà et vaut l'investissement) de L'amour de loin de Kaija Saariaho sur un livret d'Amin Maalouf et dirigé par Kent Nagano (qui enregistre beaucoup de créations contemporaines et a donné l'une des plus belles versions de Dialogues des Carmélites de Poulenc) C'est une musique complètement onirique qui utilise les réverbérations et l'électronique pour envelopper l'auditeur (pour une fois l'écoute en 5.1 sur un home cinéma est indiquée, il est enregistré pour). La diction en français sur le beau texte de Maalouf surprend au début mais l'ensemble est très réussi (et accessible à qui aime ce qui fait planer). J'ajoute sur le fil de l'auteur un extrait et un commentaire du livret de l'opéra. Nouvelle production à L'ENO (différente de celle du DVD à Bastille) Extrait de la création à Bastille avec Dawn Upshaw et Esa-Pekka Salonen à la direction: L'amour de loin | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Et si vous alliez à l'opéra? Dim 20 Sep 2009 - 17:58 | |
| La station télé dont je vous ai déjà parlé, continue avec les diffusions d'opéras.. hier soir au programme: Ezio de Georg Friedrich HändelÀ ce que j'ai pu lire, opéra assez peu joué.. et j'avais bien envie de découvrir.. mais si les premières images s'ouvrent sur une scène avec un bonhomme, couvert de 'sang' et se baladant avec un sac plein de viande... hm.. mes idées d'opéra sont autres.. et même si j'ai essayé... plus qu'un quart d'heure m'était impossible peut être une autre fois dans une autre mise en scène (parce que la musique et le chant au début étaient agréable ) | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Et si vous alliez à l'opéra? Dim 20 Sep 2009 - 18:07 | |
| Je crois qu'il vaut mieux découvrir d'abord les oeuvres les plus belles de ces compositeurs. Je n'ai même jamais entendu parler de ce "Ezio". | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Et si vous alliez à l'opéra? Dim 20 Sep 2009 - 18:13 | |
| - Marko a écrit:
- Je n'ai même jamais entendu parler de ce "Ezio".
http://en.wikipedia.org/wiki/Ezio_(opera) copie-collé à faire à cause du _ et je suis tout à fait d'accord avec toi de découvrir d'abord les "chefs d'œuvres".. mais tu sais, après ma dernière expérience télé qui était positive, je me suis dit - tant qu'ils montrent.. je peux jeter un oeil.. et bien.. je l'ai fait.. et éteint on va voir ce qu'ils proposent la prochaine fois | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Et si vous alliez à l'opéra? Dim 20 Sep 2009 - 19:12 | |
| Tu as raison Kenavo, tu es en phase de découverte, alors essais un maximum de choses et vois ce qui te convient. Moi non plus je en connais pas cet opéra. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Et si vous alliez à l'opéra? Sam 10 Oct 2009 - 15:05 | |
| The Minotaur d'Harrison Birtwistle (DVD de la création mondiale) La lune est un oeil qui ne peut cligner, ni détourner le regard Je longe le littoral comme un oiseau coureur La mer efface mes pas Il n'y a aucune marque de moi pour montrer d'où je viens Aucune trace de moi, sauf l'endroit où je suis Quel bonheur de vivre en cet instant avec rien dans le dos et rien en face
La lune est une déesse dont le nom est tenu secret Un navire à l'horizon, gréé des voiles noires de la mort A peine visible contre le ciel nocturne Chaque année, ce navire mouille avec sa cargaison de viande La dette qu'Athènes doit payer à la Crète L'impôt de chair qu'Egee doit payer à Minos
Les mouettes poussent leur chant de mort Le vent est un enchevêtrement de voix, réduites au silence Les galets de cette plage sont lisses et ont un coeur dur et minuscule Ils veulent être parfaits, sentir les ondulations de la mer Etre nettoyés, récurés par le sel Je sais ce qu'ils veulent
Le vent transporte des rumeurs, que j'ai déjà entendues Le navire met le cap sur la Crète avec son fardeau d'âmes La vengeance annuelle de mon père Les innocents comptent les heures de leur vie comme des perles sur un fil Les pleurs des mères, cueillis dans les airs par les mouettes, résonnent à mesure que chaque mille marin rapproche leurs enfants de la terre de la mortAriane au début de "The Minotaur" (Livret de David Harsent) Je viens de regarder ce DVD de l'opéra d'Harrison Birtwistle, créé le 15 avril 2008 à Londres. C'est un compositeur contemporain que j'apprécie particulièrement et qui nous offre une belle réussite en matière d'opéra contemporain. Le livret de David Harsent est très poétique, évoluant vers deux moments intenses au cours de chacun des 2 actes (les innocents donnés en pature au Minotaure et l'affrontement avec Thésée) et en donnant une large place à l'onirisme. Le Minotaure exprimant son humanité à travers ses rêves et Ariane décrivant avec Thésée ses propres songes. Birtwistle a conçu sa musique comme un fil linéaire et sinueux, suggérant à la fois le cheminement d'Ariane dans le labyrinthe et la dimension onirique et inconsciente de cette histoire mythique. Le dispositif scénique renforce ce dernier aspect en projetant en arrière plan une mer dense aux lents mouvements hypnotiques. Bien que contemporaine la musique demeure mélodique et séduisante, mystérieuse et enveloppante. Les parties vocales sont superbes et sont soutenues par des choeurs incantatoires. Il y a aussi des moments de violence et grande intensité dans les scènes de barbarie. Comme tout opéra réussi, The Minotaur associe un livret bien construit et de qualité littéraire manifeste avec une musique qui sait nous conduire vers un point culminant et stimuler notre imaginaire. Une porte d'entrée idéale pour l'opéra contemporain. Article de presse sévère pour la mise en scène (une habitude!): - Citation :
- Le compositeur britannique nous livre avec son dernier opéra un chef-d’œuvre de première force, confirmant par là la place de maître de l’art lyrique qu’il occupe depuis déjà de longues années (et la création de son magistral Mask of Orpheus en 1984). The Minotaur est une œuvre noire (trop) portée par une musique sublime et magistralement interprétée ici par Christine Rice et John Tomlinson.
Harrison Birtwistle est l’un des, sinon le, plus considérable compositeur d’opéras vivant : acclamé par la critique et par un public enthousiaste, vénéré par la jeune génération de compositeurs, c’est un monument de la musique contemporaine. Le Minotaure est son neuvième opéra : si globalement il ne culmine pas au niveau de Gawain ou de The Mask of Orpheus, (principalement à cause du livret) il est en revanche plus cohérent stylistiquement que The Second Mrs. Kong ou que Punch & Judy, entre autres.
Commençons par le sujet qui fâche : le livret du poète David Harsent, ce qui ne laisse pas d’étonner quand on sait que Harsent est l’auteur du livret de Gawain, une véritable réussite celui-là. La progression de l’intrigue est linéaire, on suit l’histoire du Minotaure, d’Ariane et de Thésée sans brouillage chronologique (contrairement à de nombreux d’opéras de Birtwistle), de ce point de vue là la cohérence est indiscutable. Ce qui gêne en revanche, c’est l’insistance avec laquelle on nous parle de mort, de sang, de sacrifice, d’os et de tripes, d’arrachage d’yeux dans un décor pas franchement jovial. Evidemment l’histoire du Minotaure ne prête pas à la galéjade, mais les mots « sang » et « mort », pour n’évoquer que les principaux, sont répétés un nombre incalculable de fois, ce qui finit par s’avérer lassant. Comme si cela ne suffisait pas, le librettiste en rajoute dans le gore : viol d’une des sacrifiées par le monstre, repas de charognards aux bouches ensanglantées arracheurs de cœurs, description (répétée) de l’accouplement de Pasiphaé avec le Taureau Blanc, description minutieuse du sacrifice d’une colombe, etc, etc. Non que cela choque (le public en a vu d’autres), mais rien dans l’intrigue ne justifie ces traits sanguinolents et tout cela paraît donc purement gratuit.
Birtwistle affectionne une certaine violence dans ses opéras, mais on peut penser que si, comme Francis Bacon, il parvenait à circonscrire la violence au centre de sa toile plutôt que d’en peinturlurer tous les murs, il gagnerait en force et en expressivité. Punch & Judy souffre de ce même défaut à un degré si caricatural qu’il fit fuir Britten lors de la première, mais on l’excusait car c’était une œuvre de jeunesse délibérément provocatrice.
Autre aspect problématique du livret, celui qui consiste à mettre en exergue la dimension humaine du Minotaure. Cet aspect n’est d’ailleurs pas sans cohérence avec l’histoire originale telle qu’elle est rapportée par Apollodore, mais elle rapproche dangereusement l’intrigue de la thématique archi-rebattue et usée jusqu’à la corde du monstre au grand cœur et victime de ses pulsions : la Belle et la Bête, King Kong (justement repris dans un autre opéra), etc.
Sur le plan de la mise en scène on n’est pas beaucoup mieux servi : c’est d’une extrême monotonie. On est constamment dans le noir et le bleu marine, sur des fonds de ciel nocturne et de lune blafarde, le labyrinthe est une simple arène dans laquelle a lieu l’essentiel de l’action. Pour le reste on est gratifié d’une scène quasi-nue avec une trappe d’où dépasse une échelle. Signalons tout de même une très belle scène de l’oracle dans le noir (toujours) au milieu d’un cercle lumineux. Les costumes sont globalement plus réussis : si l’on excepte les frusques un peu trop propres de Thésée et des sacrifiés, la robe vraiment moche d’Ariane qui, pour une princesse, méritait mieux, on admirera en revanche l’ingéniosité du costume de John Tomlinson (dans le rôle-titre), les effrayants charognards et la très impressionnante oracle.
L’interprétation est en revanche magistrale : Antonio Pappano à la tête de l’orchestre de la Royal Opera House se tire superbement d’une partition très exigeante en effets expressifs et en couleurs orchestrales. John Tomlinson (le Wotan de Barenboim) fait un magnifique Minotaure avec sa voix caverneuse et puissante, mais la palme revient sans aucun doute à l’exceptionnelle performance de la mezzo-soprano Christine Rice (Ariane), qui a il est vrai un rôle propre à la mettre en valeur, mais dont la voix claire et puissante, aux inflexions souples et à l’expressivité en parfaite adéquation avec le rôle sont tout à fait admirables. L’ensemble de l’œuvre tourne autour de son personnage, par ailleurs très ambigu, elle peut donc donner toute la mesure de son talent, ce qui fut plus rarement le cas auparavant car on la cantonnait souvent à des rôles de second plan. La partition de Birtwistle, enfin, est un chef-d’œuvre incontestable : on retrouve l’orchestre magmatique fait de poussées orchestrales qu’on lui connaît bien. On admirera notamment son exceptionnelle maîtrise des basses : les cuivres sont écrasants, les timbales fracassantes, les contrebasses abyssales et menaçantes, les bassons comme des grondements souterrains, et la partie de basse (Minotaure) superbement expressive. D’une manière générale l’orchestre est en parfaite symbiose avec les solistes, tantôt soulignant par des doublures leur ligne mélodique, tantôt créant de formidables effets de panique ou déchaînant des tonnerres de violence lors des sacrifices. La partie vocale incantatoire du public qui assiste aux sacrifices est également terrifiante. Birtwistle montre là qu’il n’a rien perdu de son génie, et confirme sa place de maître de l’opéra : difficile d’entendre aujourd’hui une œuvre dramatique aussi aboutie et originale que Le Minotaure – à vrai dire, beaucoup d’opéras contemporains paraîtront bien fades et hésitants en comparaison.
Donc : un chef-d’œuvre comme on n’en voit pas passer souvent et une interprétation sans faille – à ce compte-là inutile de préciser que l’on s’accommode sans mal des faiblesses du livret et de la mise en scène : ce dvd est d’emblée un incontournable. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Et si vous alliez à l'opéra? Sam 10 Oct 2009 - 16:45 | |
| - Marko a écrit:
- The Minotaur d'Harrison Birtwistle (DVD de la création mondiale)
Petite émission ici avec extraits, interview et débat en anglais (un des invités disant : "Si c'est pour entendre de la musique horrible pendant deux heures et demi, je peux aller dans le métro. Les gens demandent si la musique classique se meurt ou des déjà morte : allez à Covent Garden, vous verrez le cadavre" la présentatrice, ça la fait un peu rigoler, aussi). Ici, un extrait d'une minute trente. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Et si vous alliez à l'opéra? Dim 11 Oct 2009 - 0:07 | |
| - eXPie a écrit:
- Petite émission ici avec extraits, interview et débat en anglais (un des invités disant : "Si c'est pour entendre de la musique horrible pendant deux heures et demi, je peux aller dans le métro. Les gens demandent si la musique classique se meurt ou des déjà morte : allez à Covent Garden, vous verrez le cadavre" la présentatrice, ça la fait un peu rigoler, aussi).
Ici, un extrait d'une minute trente. L'extrait ne m'aurait pas forcément donné envie alors que l'ensemble est très réussi. Pour la réflexion de l'invité ça m'a bien fait rire! Franchement c'est de la très belle musique tout à fait abordable. Wozzeck paraît presque plus "moderne" à côté! (J'exagère à peine). | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Et si vous alliez à l'opéra? Dim 11 Oct 2009 - 19:31 | |
| La clémence de TitusEn cette année 1791, Mozart couronne son oeuvre avec la Flûte Enchantée et la Clémence de Titus.
Sur un poème de Metastasio, dans une urgence créatrice et avec une efficacité dramatique et musicale dont témoigne la fièvre qui parcourt son manuscrit, il compose un ouvrage où, tout en respectant les codes fondamentaux de l’opera seria, il insiste sur les valeurs humanistes qui éclairent et articulent toute la fin de son existence. D’abord méconnu, cet adieu à l’opéra exalte l’amour et le renoncement, pose l’éthique nécessaire de la responsabilité politique et contient certaines des plus belles pages de son auteur.
La belle production d’Alain Garichot vous mènera au coeur de cette émotion et de ces questions toujours pertinentes.www.operadetours.fr Oui, depuis une sortie parfumée je suis prêt à essayer des choses et hier je suis allé prendre une place pour cette après-midi (il en restait pas beaucoup mais désistements et bonne place pour ma pomme). je me suis renseigné pour avoir des clés pour suivre l'histoire : - Citation :
- Acte I
Vitellia, éprise de l'empereur Titus, apprend qu'il s'apprête à épouser Bérénice. Dévorée par la haine, elle convainc Sextus (Sesto), son soupirant qui est aussi l'ami intime de l'empereur, de conspirer contre Titus. Annius (Annio), épris de Servilia - la sœur de Sextus, survient et leur apprend que l'empereur a renoncé à Bérénice pour épouser une Romaine (Servilia). Celle-ci supplie Titus de renoncer à ce projet afin de pouvoir vivre avec celui qu'elle aime (Annius), tandis que Publius (Publio), le serviteur de l'empereur, avertit l'empereur du complot en préparation. Emu par les supplications de la jeune Romaine, Titus se résout à épouser Vitellia. Ignorant qu'elle vient d'être choisie, Vitellia pousse Sextus à l'irréparable : les conjurés mettent le feu au Capitole mais Titus parvient à échapper à la mort.
Acte II Sextus est arrêté par Publius puis, après qu'il a avoué mais sans dénoncer Vitellia, le Sénat le condamne à mort. Titus ne peut croire à la culpabilité de son ami et le convoque. Pour protéger Vitellia, Sextus s'accuse de l'entière responsabilité du crime. Titus signe son arrêt de mort (l'arène) puis, peu après, se ravise et déchire la sentence : il ne veut pas régner par la terreur. Vitellia, comprenant le sacrifice de Sextus, avoue ses crimes, renonçant alors à l'amour et au pouvoir. Titus gracie tous les conjurés, sous les acclamations de ses sujets. www.wikipedia.orgArrivé en avance et découvert l'intérieur de cet opéra de tours, situé en plein coeur de la ville et devant lequel je suis passé et je passe très souvent, bâtiment historique aux dorures et décorations un peu fatiguées mais qui conserve une atmosphère certaine avec un plafond peint et un lustre à l'ancienne et tout le toutim. Les musiciens se préparent et le brouhaha des spectateurs augmente au fur et à mesure que la salle se remplit... agréable sentiment d'une attente guidée par le son des instruments. Un décor simple d'escalier à terasses et des cosutmes sobres, un jeu d'ombres sur les côtés pas moche du tout... ça m'intéresse cette vision épurée mais sans excès, une apparition des choeurs qui peuplent la petite scène fait sensation... de même que la découverte dans l'ensemble, je n'y connais pas grand chose. Je suis un peu surpris et distancié par les rôles masculins tenus par des chanteuses, la gestuelle et les vêtements... effet étrange mais ne risquant pas de dépasser la bonne impression des oreilles et des yeux car sur scène les actrices-acteurs chanteurs ont l'air assez souriants. J'ai bien accroché au premier acte. Un peu moins au deuxième, par fatigue, chaleur et mal de crâne mais peut-être aussi parce que la légèreté de l'ensemble, un rien bon-enfant évite de glisser dans le drame. Où une répartition différente du temps entre les voix ? Toujours est-il que je me dis que musicalement ce n'est éventuellement pas ce qui me séduit réellement comme musique... faut voir, difficile à dire quand on y connait pas grand chose. On peut au moins se rendre compte de talents certains d'une efficacité réelle et passer une bonne après-midi à découvrir un monde qui reste mystérieux mais laisse de drôles d'impressions auditives et visuelles que je qualifierai d'étrangères et charmeuses... Deuxième expérience après le Wozzeck à Paris, en moins moderne et plus petit, plus proche, je ne regrette pas non plus la différence d'approche qui donne deux expériences différentes... à creuser ! un article qui renseignera certainement mieux les amateurs : clicil y est question d'équilibre entre les rôles... ça me semble juste ! et une pensée pour arabella avec cet opéra de province | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Et si vous alliez à l'opéra? Dim 11 Oct 2009 - 20:10 | |
| merci pour ce beau compte rendu.. les parfumés vont devenir les pros des opéras | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Et si vous alliez à l'opéra? Dim 11 Oct 2009 - 22:09 | |
| En effet, un compte rendu intéressant. Mozart, malgré ce que l'on peut en penser, n'est pas forcement ce que les gens préferent quand ils débutent l'opéra. Et La clémence de Titus n'est pas le plus simple. Il appartient au genre de l'opera seria, avec un livret relativement invraisemblable et pas très bien fichu, il s'agit en faite juste d'un cavenvas pour que les chanteurs puissent pousser leur air. Il s'agit d'une des dernières oeuvres de Mozart, et il est revenu à ce genre qu'il avait abandonné, en particulier grâce aux livrets de Da Ponte, avec qui il avait inventé un tout autre sorte de spectacle, vraiment théâtral. Mais la musique est très belle. Et la mise en scène peut donner sens à cette histoire. J'ai oublié le metteur en scène, mais j'avais vu il y a quelques années un spectacle à Gernier, dans lequel l'accent était mis pendant l'ouverture sur Bérenice, cet amour perdu, et puis ensuite sur la solitude du pouvoir. Très convaincant. Et tu as le plaisir de découvrir cela dans une petite salle, Animal, c'est le plus des opéras de province . J'ai quelques souvenirs de mes premiers spectacles d'opéra en vrai, en particulier à l'opara comique, qui est une petite salle, et c'est vraiment très agréable, pour certaines oeuvres de ne pas être dans une salle gigantesque. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Et si vous alliez à l'opéra? Dim 11 Oct 2009 - 22:13 | |
| - animal a écrit:
Deuxième expérience après le Wozzeck à Paris, en moins moderne et plus petit, plus proche, je ne regrette pas non plus la différence d'approche qui donne deux expériences différentes... à creuser ! Content que ta curiosité te mène à ces expériences et que tu y prennes du plaisir. Nous attendons les futurs comptes rendus Tu me remotives pour réécrire mon post sur Semele que j'avais malencontreusement effacé il y a quelques jours... | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Et si vous alliez à l'opéra? Dim 11 Oct 2009 - 22:29 | |
| merci pour les précisions la musique est bien mise en valeur aussi et c'est vrai qu'elle est belle, sa mise en valeur dans cet ensemble c'est beau aussi en soi... ça ne fait qu'augmenter un peu la frustration de ne pas pouvoir en faire totalement la somme dans le ressenti immédiat. je précise quelques heures après, avec des choses, d'autres bruits, de la radio, du clavier... qu'il reste une impression de mouvement, et ça j'aime beaucoup beaucoup... besoin de temps pour intégrer et je compte bien le prendre. en tout cas je vous remercie tous de m'avoir fait finir là dedans (aussi). | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Et si vous alliez à l'opéra? Lun 12 Oct 2009 - 14:56 | |
| Ouf! Cette fois je n'ai pas effacé le post sur Semele. J'ai préféré le mettre sur le fil de Zhang Huan. | |
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