Et si vous alliez à l'opéra?

Certain, que musicalement, il y a eu un avant, et un après le sacre....
une porte ouverte à tout autre chose par la suite

mimi54 a écrit:

Certain, que musicalement, il y a eu un avant, et un après le sacre....
une porte ouverte à tout autre chose par la suite

Pour le plaisir un extrait de la chorégraphie de Pina Bausch:

Marko a écrit:

Pour le plaisir un extrait de la chorégraphie de Pina Bausch:

C'est en effet toujours un plaisir...

J'aime beaucoup Ravel...je devrais donc me régaler

Dimanche 6 novembre 2011 à 15h
A l'Opéra national de Lorraine

Ravel est le héraut de l'espièglerie sérieuse, le champion de la séduction retenue et le merveilleux chantre de l'orchestre français pour lequel il invente des lignes limpides, polit les plus suaves phrasés, et agence des timbres incomparables. Voilà l'occasion de retrouver le génial assembleur de couleurs, ici enfantin et gouailleur, là profond et classique, extrayant de sa palette l'Espagne et l'Orient, territoires des séductions imaginaires.

José Miguel Esandi, direction musicale
Amaya Dominguez, mezzo-soprano
Laurent Causse, violon solo
Vincent Vives, intervenant

Orchestre symphonique et lyrique de Nancy

mimi54 a écrit:

J'aime beaucoup Ravel...je devrais donc me régaler

Dimanche 6 novembre 2011 à 15h
A l'Opéra national de Lorraine

Ravel est le héraut de l'espièglerie sérieuse, le champion de la séduction retenue et le merveilleux chantre de l'orchestre français pour lequel il invente des lignes limpides, polit les plus suaves phrasés, et agence des timbres incomparables. Voilà l'occasion de retrouver le génial assembleur de couleurs, ici enfantin et gouailleur, là profond et classique, extrayant de sa palette l'Espagne et l'Orient, territoires des séductions imaginaires.

Un régal, en effet !

A défaut de pouvoir aller au concert, voici une vidéo :

Les salles de Province ménagent d'excellentes surprises. J'ai vu samedi sur Fréjus une Aïda de Verdi très convaincante tant sur le plan musical et vocal que scénographique. Le choeur et l'orchestre philharmonique Guiseppe TARTINI de Rome, sous le direction de Tulio Gagliardo, font une tournée en France et en Europe avec ce spectacle enthousiasmant mis en scène par Antoine Selva (pour voir son travail: Lien)



On ne retient souvent d'Aïda que ce très court passage grandiloquent façon péplum où retentissent les fameuses trompettes alors qu'il s'agit d'un opéra qui alterne de nombreuses scènes intimistes (duos et trios) et quelques moments plus spectaculaires avec de très beaux choeurs mixtes. Je le redécouvre à chaque vision.

Antoine Selva propose une vision spectaculaire et classique mais subtile et plus proche d'une imagerie traditionnelle et mythologique que du péplum surdimensionné. Très beaux costumes sobres, décors réduits à quelques symboles mais qui prennent du relief grâce à des projections quasi holographiques en arrière plan en donnant une dimension sacrée.



La figure du dieu Anubis domine tout l'opéra en tant que figure de mort qui menace aussi bien les peuples qui s'affrontent (égyptiens et éthiopiens) que les deux amoureux déchirés entre leur passion et leur sens de l'honneur (Aïda, l'esclave éthiopienne, et Radamès, le chef des armées égyptiennes). Excellente idée de faire des danseurs des êtres mi-humains mi-animaux avec leurs masques rappelant également Anubis. L'intermède chorégraphié souvent médiocre ou ennuyeux se révèle ici fascinant entre danse tribale et animalité menaçante.

Le final où les deux héros sont enterrés vivants en se réjouissant de s'aimer pour l'éternité au-delà de la mort est toujours d'une beauté troublante. Leur chant est très pur pendant que les choeurs poursuivent leur mélopée obsédante en dehors de la tombe. Antoine Selva a eu la bonne idée de montrer au premier plan Amneris, la traîtresse trop tard repentie, prête à être dévorée par les hommes loups.



Un très beau spectacle intelligent à voir et revoir s'il passe par chez vous (je n'arrive pas bien à voir le calendrier...). Pour 5 fois moins cher (26 euros) qu'un opéra dans les grandes salles de villes plus importantes c'était presque un cadeau! Triomphe total dans la salle.



P.S. Les photos donnent une idée du spectacle mais sont des montages de ce qui est projeté en arrière-plan avec en avant des images de synthèse qui remplacent les chanteurs. Le résultat sur scène est plus vivant tout en gardant cette beauté hiératique. D'autant que les éclairages aux couleurs primaires étaient particulièrement esthétiques.

Demain soir je vais voir à Lille une nouvelle production de Turn of the screw de Benjamin Britten d'après Henry James. Je l'ai vu régulièrement tellement j'aime son atmosphère mystérieuse et vénéneuse. La musique presque chambriste est particulièrement belle. La mise en scène de référence reste celle de Luc Bondy avec Mireille Delunsch disponible en DVD mais je suis toujours curieux de découvrir de nouvelles approches.

L'aria de la gouvernante dans une autre production:

Coproduction Theater an der Wien et Opéra national de Lorraine
Opérette en trois actes
Livret de Richard Genée d’après Le Réveillon de Meilhac et Halévy
Créée au Theater an der Wien le 5 avril 1874

Ouvrage chanté en allemand, surtitré
Durée de l'ouvrage : 2h30 + entracte
En ce moment à l'affiche à l'Opéra de Lorraine: La chauve-souris


Direction musicale : Patrick Davin
Mise en scène : Philipp Himmelmann
Décors : Johannes Leiacker
Costumes : Gesine Völlm
Chorégraphie : Thom Stuart
Lumières : Thomas Roscher

Choeur de l'Opéra national de Lorraine
Orchestre symphonique et lyrique de Nancy

Conférence André Tubeuf
17 décembre 2011 à 18h30 (entrée libre, grande salle)

Récital « Une heure avec… » Max Emanuel Cencic
22 décembre 2011 à 18h30 (grande salle)

Citation :

Le bal de l’opéra au Theater an der Wien.

Rosalinde est mariée à Gabriel von Eisenstein. Ce séducteur notoire a le béguin pour Adèle, la femme de chambre. Rosalinde, pour sa part, reçoit les avances romantiques d’Alfred. Pendant le bal Gabriel humilie avec grossièreté son ami le Dr Falke.
A cause de la maladresse de son avocat le Dr. Blind, Gabriel doit passer quelques jours en prison. Le Dr Falke lui conseille de rester au souper qu’organise le Prince Orlofsky. Durant le bal, Falke a l’intention de mettre à exécution un plan qui le vengera de son humiliation. Adèle veut elle aussi se rendre au bal.
Frank, le directeur de la prison, a pour tâche d’enfermer Gabriel. Or, l’homme qu’il trouve en compagnie de Rosalinde n’est autre qu’Alfred et c’est lui qu’il met en prison à la place de Gabriel.
Le Prince Orlofsky invite ses hôtes à dîner au champagne : Adèle joue le rôle de l’artiste Olga, Gabriel prétend être le Marquis Renard, Frank est le Chevalier Chagrin et Rosalinde une Comtesse hongroise. La compagnie de ballet danse Le Roi Grenouille.
Gabriel tente de séduire la Comtesse hongroise et, pendant ce temps, celle-ci lui dérobe une montre pour dame que tous convoitent.
Alfred veut sortir de prison et attend impatiemment Maître Blind. Gabriel prétend être Maître Blind et tente de prouver que sa femme lui a été infidèle. C’est alors que Rosalinde se présente à lui avec la preuve de son infidélité : la montre pour dame.

La Chauve-Souris - Echos de la mise en scène

Citation :

Danser sur un volcan ; une histoire d’aujourd’hui

Nous nous retrouvons dans la même situation que les contemporains de Johann Strauss tout de suite après l’effondrement des finances mondiales avec ses conséquences catastrophiques.

Ce contexte historique rend la pièce très actuelle. Les personnages de la Chauve-Souris ont un comportement très fuyant. Ils essaient d’échapper à la réalité sociale et se voilent la face en recherchant constamment des occasions de faire la fête. Ils vont d’un bal à l’autre, ils s’encouragent mutuellement à entrer dans une fête permanente, mais en fin de compte sans joie... On peut comparer les caractéristiques de cette fin de siècle avec l’atmosphère qui règne aujourd’hui en Europe et voir dans les deux cas une danse sur un volcan. La manière de traiter la réalité aujourd’hui est la même, et cette idée guide toute notre conception de l’œuvre.

Dans la Chauve-Souris, les personnages refusent de remettre en question la société et se construisent un monde fermé sur lui-même dans lequel règne la séduction, la fête, la danse, l’adultère. « Heureux celui qui oublie ce qui de toute façon ne peut être changé ».

Tout cela donne une société de l’exclusion, violente, nombriliste, improductive, où tout véritable rapport amoureux devient un exploit fragile, voire impossible. Et c’est sous les masques qu’il faut scruter les quelques étincelles de vérité et de sincérité.

Philipp Himmelmann

http://www.opera-national-lorraine.fr/saison11-12/operas/472-la-chauve-souris

le père Noël m'a apporté des billets pour aller à l'opéra (en mars)


IDOMENEO, RE DI CRETA

WOLFGANG AMADEUS MOZART

DRAMMA PER MUSICA EN TROIS ACTES / LIVRET DU PÈRE GIAMBATTISTA VARESCO
D'APRÈS LA PIÈCE DE DANCHET MISE EN MUSIQUE PAR ANDRÉ CAMPRA (1712)




DIRECTION MUSICALE François-Xavier Roth

IDOMENEO Chad Shelton
IDAMANTE Terry Wey
ILIA Judith van Wanroij
ELETTRA Cécile Perrin
ARBACE Jesus Garcia
LE GRAND PRÊTRE Alexandre Swan

ORCHESTRE Les Siècles
CHOEUR Les Siècles

PRODUCTION DÉLÉGUÉE Théâtre de Caen
COPRODUCTION Opéra National de Bordeaux, Opéra National de Lorraine


il va y avoir Othello en mai, mais c'est déjà complet.. si l'envie est grand, on va tenter pour des tickets 'last minute'

Yep, c'est une production que j'ai vue !!!! J'en garde un on souvenir

Une mise en scène de Yannis Kokkos.
Décor assez sombre, mais cela ne m'avais pas gênée.
En revanche, les artistes sont différents, la direction musicale aussi.

kenavo a écrit:

le père Noël m'a apporté des billets pour aller à l'opéra (en mars)

Sympa le père Noël! ça a l'air beau comme scénographie.

J'ai oublié d'aller à la représentation de la chauve -souris
Je n'aime pas l'opérette....à chaque fois cela m'ennuie......et je dois dire que sur ce coup là mon inconscient a parlé pour moi !!!

A entendre autour de moi, il parait que je n'ai rien loupé, la mise en scène était limite obscène, et inappropriée ( comme qui dirait quelqu'un que je ne nommerai pas )

Je rentre d'un concert avec Eva Maria Westbroek sur Roubaix avant son passage à Pleyel samedi. La voilà désormais dans la stratosphère parmi les plus grandes divas et elle est en plus extrêmement sympathique et touchante. Elle chantait un répertoire italien de Verdi (Don Carlos, Aïda, La force du destin) à Cilea (Adrienne Lecouvreur), Puccini (Manon Lescaut) et Ponchielli (La Gioconda). Malheureusement un léger voile sur certains aigus (a-t-elle attrapé froid par ce temps?) J'espère que d'ici samedi elle aura bu quelques infusions de thym et que tout ira mieux. Pour le reste elle était époustouflante comme toujours. 2 bis dont Vissi d'arte quand même! Si les parisiens veulent tenter l'expérience il reste peut-être encore quelques places...

2 passages particulièrement poignants de ce concert enregistrés à d'autres occasions:

Manon Lescaut de Puccini: Sola, perduta, abbandonata (tout un programme!)


La force du destin de Verdi: Pace, pace, mio Dio! (et là aussi c'est la fin!)



Bon il ne reste plus qu'à sortir les mouchoirs

Ce soir ce sera La cerisaie de Fénelon pour moi.