Et si vous alliez à l'opéra?

Arabella a écrit:

J'ai assisté hier soir à Garnier à la représentation de Faust de Philippe Fénélon.

Interview de Fénelon à propos de Faust (et quelques extraits de l'opéra), à écouter/voir ici.

Je ne connais pas du tout cet opéra et ça m'aurait quand même bien tenté... Mais il risque de ne pas faire le poids face au formidable Doktor Faust de Busoni que j'ai (re)découvert récemment avec ce DVD qui vaut le détour. La musique est très belle, puissante, étrange... Inachevée mais complétée par Philip Jarnach. Il s'inspire ici de la pièce de Marlowe.



Un extrait de l'ouverture: https://www.youtube.com/watch?v=yUqd_WwvfbU J'adore cette musique.

Marko a écrit:

Quelques photos de productions qui m'ont marqué:


The flowering tree de John Adams

Triomphe à Paris pour un hommage rendu à John Adams, le compositeur américain contemporain le plus joué dans le monde et le plus apprécié par son inspiration et sa facilité d'accès (l'avant-garde déteste souvent). Ovation debout pour son dernier opéra en date "The Flowering tree" donné à la cité de la musique en version de concert et en création française. Je l'avais vu à Londres il y a déjà 3 ou 4 ans et c'était féérique. Vivement le DVD! Il n'existe qu'en CD pour l'instant. Un compositeur qui rentrera au répertoire, c'est évident, pour pratiquement toutes ses créations comme Britten en son temps.

Article du monde:

Citation :

John Adams enfin dignement fêté à Paris
LE MONDE | 24.03.10 | 16h05 • Mis à jour le 25.03.10 | 15h55


oici dix ans que le compositeur américain John Adams, 63 ans, l'un des plus joués - sinon le plus joué - parmi les compositeurs vivants de musique classique, n'avait pas été invité à Paris. En 2000, le Théâtre du Châtelet lui avait commandé et avait créé sa belle nativité El Niño, enregistrée et portée sur DVD comme la plupart des ouvrages lyriques d'Adams.

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Si, par chance, un organisateur français de concerts n'arrivait pas à convaincre un orchestre américain en visite de remplacer une nouvelle pièce d'Adams par une pièce du répertoire, il arrivait que la France connaisse l'aubaine d'une création locale...

Il n'empêche : beaucoup des pièces d'orchestre du Californien n'ont pas été jouées en France (dont l'extraordinaire From the Transmigration of the Souls, en hommage aux victimes des attentats du 11-Septembre à New York) et aucun de ses opéras n'a suscité l'intérêt d'une scène parisienne alors qu'ils sont désormais joués partout, du Metropolitan de New York à l'Opéra d'Amsterdam.

Et comment se fait-il que les orchestres de Radio France, pas plus que l Orchestre de Paris, dont la programmation courante ronronne, n'aient pensé, en dix ans, à inviter le musicien à diriger sa musique ou décidé d'inscrire ses pièces majeures à leurs programmes ?

Il faut donc saluer la décision qu'a prise Laurent Bayle, le directeur de la Cité de la musique et de sa filiale, la Salle Pleyel, de consacrer à ce compositeur majeur, du 16 au 27 mars, un "Domaine privé", l'une de ses séries phares, dévolue à un artiste - créateur ou interprète - et à son univers.

Une musique qui swingue

On salue d'autant plus son geste que M. Bayle étant un proche de Pierre Boulez, qui a eu à propos d'Adams des mots sévères, il est probable que cette musique ne soit pas sa cup of tea. Mais, dans le métier de critique comme dans celui de programmateur, "il faut savoir apprécier ce que l'on n'aime pas", comme le faisait vertement remarquer Camille Saint-Saëns à Gabriel Fauré à propos d'une de ses critiques dans Le Figaro...

Quatre créations françaises étaient programmées : City Noir (2009, le 16 mars), A Flowering Tree (2006, le 20) le cinquième ouvrage lyrique d'Adams, le Quatuor à cordes (2008, le 23) et Son of Chamber Symphony (2007), qui sera donnée, le 27, en clôture de ce "Domaine privé".

City noir est un poème symphonique urbain inspiré par des romans et films noirs. Derrière la façade joueuse, habile, séduisante de l'écriture d'Adams se cache, comme toujours chez lui, une technique très savante qui ne nuit en rien à l'accessibilité de cette musique qui respire large, swingue mais sait s'échapper vers des territoires à l'occasion étranges et inattendus.

Franc succès auprès d'une Salle Pleyel comble qui saluait avec raison l'excellente tenue de l'Orchestre symphonique de Londres sous la direction du compositeur.

Quatre jours plus tard, à l'issue de l'exécution en concert de A Flowering Tree, un conte indien d'une touchante poésie, aussi candide qu'amère, la salle de la Cité de la musique, comble, était debout, plébiscitant l'énergique et fine exécution d'une remarquable chef d'orchestre portugaise, Joana Carneiro, à la tête du Choeur et de l'Orchestre de la Fondation Calouste Gulbenkian de Lisbonne.

Autant le précédent opéra d'Adams, Doctor Atomic (2004-2005), nous avait paru s'embourber dans un propos lourd et forcé, autant cette partition de quelque deux heures est captivante de bout en bout, richement imaginative et portée par une progression dramatique "organique".

A ceux qui pensent, un peu hâtivement, qu'Adams est un musicien "tonal" (donc peu digne d'une modernité européenne atonale, en fait beaucoup moins dominante qu'on le croit), son Quatuor à cordes pourrait prouver que l'Américain est capable de l'austérité beethovénienne la plus extrême. Mais ce "quartetto serioso" n'a rien de rébarbatif, surtout joué avec l'électrique énergie des Canadiens du Quatuor Saint Lawrence : sa demi-heure de musique contrapuntique, dense, intriquée, peu "tonale" mais aussi très rythmique et "pulsée", en fait d'emblée une oeuvre majeure de la musique d'aujourd'hui.

Extrait du final de The Flowering Tree: https://www.youtube.com/watch?v=YsrL-oqr5zw

Ce soir sur Arte à 21h35, documentaire d'1h30 sur Bayreuth...

Citation :

Le Festival de Bayreuth est chaque été le rendez-vous du gotha européen. Pourtant, même s'il continue de passionner les fans de Wagner, Bayreuth n'est plus vraiment ce qu'il était. Après le renouveau insufflé par le tandem Chéreau / Boulez entre 1976 et 1981, les choix artistiques de ces dernières années n'ont pas fait l'unanimité. L'héritière Katharina Wagner a justement pour ambition d'attirer un public plus jeune à Bayreuth. D'autres membres de la famille Wagner livrent également leurs témoignages, entrecoupés par de nombreuses archives inédites : scènes de la vie quotidienne des Wagner en 1919 à la villa Wahnfried, visites de Hitler en compagnie de sa sulfureuse «sympathisante» Winifred Wagner, années d'incertitude de l'après-guerre ou mémorables créations des années 70-80.

Ce samedi à Kinepolis, en direct du MET

Hamlet

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hamlet_%28op%C3%A9ra%29

Waouh, que c'était beau... même sans Natalie Dessay....

Et un air superbe... qui fait frémir, surtout images à l'appui....

https://www.youtube.com/watch?v=k4XJGjxJUD4&feature=related

Orientale a écrit:

Dans ma ville - Plovdiv, au theatre antique il y a chaque annee un festival "Soirees de Verdi".
La feerie vaut la peine d'etre vue:
Soyez invite-e-s!

Un prochain rendez-vous de Parfumés?...

Hummmm Tentant!

Les DVD et Blu-ray (j'investirais bien dans le Blu-ray rien que pour ça) de la psychédélique et futuriste Tétralogie de Wagner par la Fura Del Baus sont disponibles. La presse spécialisée la recommande et j'irais bien y jeter un oeil et 2 oreilles! Une Tétralogie du XXIe siècle donc.

Extraits à voir ici: http://films7.com/videos/wagner-der-ring-des-nibelungen-zubin-mehta-la-fura-dels-baus

Je n'aime pas beaucoup Wagner, mais c'est vrai que le spectacle a l'air de qualité!

Citation :

(j'investirais bien dans le Blu-ray rien que pour ça)

Pour tout!!! Blue ray, écran à la taille désirée, et bien sûr le son adapté , et même sur un atoll paumé, on arrive à survivre

Marie a écrit:

Pour tout!!! Blue ray, écran à la taille désirée, et bien sûr le son adapté , et même sur un atoll paumé, on arrive à survivre

Je me suis dit que j'attendrais la sortie de "Visage" de Tsai Ming Liang pour en avoir un... Bientôt!

Marko a écrit:

Marie a écrit:

Pour tout!!! Blue ray, écran à la taille désirée, et bien sûr le son adapté , et même sur un atoll paumé, on arrive à survivre

Je me suis dit que j'attendrais la sortie de "Visage" de Tsai Ming Liang pour en avoir un... Bientôt!

Je n'ai pas su patienter évidemment donc j'ai pris le Blu-Ray de L'or du Rhin et j'ai regardé l'ouverture en attendant de le regarder en intégralité. Les vidéos d'arrière plan sont magnifiques.



Extrait: Ouverture de L'Or du Rhin sur un montage d'images de l'acte I: https://www.youtube.com/watch?v=4owd7YU7lxQ

Tu as tenu 2 jours! Mais c'est très bien, bravo

Marie a écrit:

Tu as tenu 2 jours! Mais c'est très bien, bravo

Je suis heureux que tu te rendes compte de mes efforts! En temps normal j'y serais déjà allé dans la demi-heure!

Je précise que la Tétralogie par la Fura Del BAus est enregistrée en haute définition et le résultat est donc très beau avec une image bien contrastée et un son idéal. Comme j'aurais aimé être dans la salle pour assister à ce spectacle! En plus l'architecture de cet opéra de Valence est hallucinante.

Beau programme pour la saison 2010/2011 à Bruxelles (dont Parsifal de Wagner, Luigi Nono, 2 opéras de Yoshi Hosokawa): http://new.lamonnaie.be/fr/opera/Opéra

Pour la rencontre parfumée de fin Octobre, pendant que certains iront peut-être aux soirées Jazz on pourrait aller voir Kata Kabanova de Janacek???

Citation :

Kát’a Kabanová

Porté par son amour pour Kamila Stösslová, Janácek connut une période particulièrement créative à la fin de sa vie. Kát’a Kabanová est marqué au sceau de cette relation : « Il était vital que je ressente un amour démesuré pour composer cet opéra. Tandis que j’y travaillais, ton image se confondait en moi avec celle de Kát’a Kabanová. » Le livret de Janácek trouve son inspiration dans la pièce de théâtre russe L’Orage d’Ostrovski : une jeune femme essaie par une relation amoureuse de fuir un environnement et un mariage étouffants. Mais, repoussée par son entourage et assaillie de remords, elle se jette dans le fleuve. Andrea Breth convoque dans sa mise en scène le monde intérieur d’une Kát’a fragile, où la pression sociale et psychologique s’accompagne d’une sensation de perte du passé. Quant à Leo Hussain, il revient à la Monnaie après des débuts remarqués dans le Grand Macabre de Ligeti en 2009.

Un orage se rapproche de la petite ville située sur les bords de la Volga et qui abrite une communauté de marchands, de bourgeois et d'ouvriers. C'est là qu'une jeune mariée, en succombant au neveu du notable local, va provoquer une autre tempête qui ébranlera toute cette société régie par un code social et un ordre religieux sclérosants, des valeurs morales mensongères et un despotisme familial.

Extraits de l'opéra pour se faire une idée: https://www.youtube.com/watch?v=wMF7CrK6kVQ

Je connais cet opéra je l'ai déjà vu en vrai, alors faudrait voir, c'est qui le metteur en scène et quelle est la distribution ?