Et si vous alliez à l'opéra?

Arabella a écrit:

Je connais cet opéra je l'ai déjà vu en vrai, alors faudrait voir, c'est qui le metteur en scène et quelle est la distribution ?

Je le connais bien aussi et ils reprennent d'ailleurs la production de Christoph Marthaler en mars 2011 à Paris. Pour Bruxelles c'est une nouvelle production:

Citation :

Direction musicale ¦ Leo Hussain
Mise en scène ¦ Andrea Breth
DÃcors ¦ Annette Murschetz
Costumes ¦ Silke Willrett
Marc Weeger
Éclairages ¦ Alexander Koppelmann
Direction des choeurs ¦ Zsolt Czetner
Savjol ProkofjeviÄ? Dikoj ¦ Franz Hawlata
Boris GrigorjeviÄ? ¦ Kurt Streit
Marfa Ignatẻvna Kabanová (Kabanicha) ¦ RenÃe Morloc
Tichon IvanyÄ? Kabanov ¦ John Graham-Hall
Katerina (Kátâ€a) ¦ Evelyn Herlitzius
Váňa Kudrjáš ¦ Gordon Gietz
Varvara ¦ Natascha Petrinsky
Kuligin ¦ Georg Nigl
GlaÅ¡a ¦ Emma Sarkisyan
FekluÅ¡a ¦ Mireille Capelle
Orchestre ¦ Orchestre symphonique et choeurs de la Monnaie

Andréa Breth est un metteur en scène de théâtre et d'Opéra très reconnue mais je ne connais pas son travail. J'ai vu Leo Hussain diriger "Le Grand Macabre" de Ligeti et il était remarquable...

La production parisienne, je l'avais déjà vue.

Si c'est une nouvelle production à Bruxelles cela vaut le coup d'y réfléchir. Mais ce serait bien qu'il y ait d'autres personnes intéressées...

Arabella a écrit:

La production parisienne, je l'avais déjà vue.

Si c'est une nouvelle production à Bruxelles cela vaut le coup d'y réfléchir. Mais ce serait bien qu'il y ait d'autres personnes intéressées...

Bien sûr! De toute façon j'irai, que ce soit au moment de la rencontre ou pas.

L'ouverture sombre de Kata Kabanova dont je ne me lasse pas: https://www.youtube.com/watch?v=7Xmv3aOHUpU

Programme sympa pour la saison 2010/2011 à Lille. Orlando de Haendel, Macbeth de Verdi (reprise de la production de Glyndebourne), L'elixir d'amour Donizetti et surtout la création mondiale de l'adaptation de La Métamorphose de Kafka par le compositeur Michael Levinas que j'aime beaucoup et qui avait déjà adapté Le manteau de Gogol et Les Nègres de Jean Genet.

Michael Levinas

Citation :

Son père est le philosophe Emmanuel Levinas. Après des études au Conservatoire de Paris (Yvonne Loriod, Olivier Messiaen) où il obtient de nombreux premiers prix, Michaël Levinas effectue des stages au GRM, suit des cours à Darmstadt (Xenakis, Stockhausen, Ligeti) et, en 1974, devient co-fondateur puis responsable de l'ensemble l'Itinéraire. Pianiste concertiste international, il enseigne l'analyse au Conservatoire de Paris depuis 1992.

Dès les premières œuvres, en marge du sérialisme, Michaël Levinas développe un style singulier d’une extraordinaire puissance expressive. Ébranlement et dramatique, sont deux mots clés de l'œuvre du compositeur. Ébranlement, parce qu'il nous mène au merveilleux et au fantastique, dramatique, car partie intégrante de l’univers levinassien : la théâtralité. Partant de sons « impurs », « sales », il envisage l’espace (véritable « mise en scène du son ») et le recours à la technologie (bandes, dispositifs électroacoustiques) comme révélateurs du monde instrumental. Au début des années quatre-vingt dix, il travaille activement sur les transitoires d’attaque et l’hybridation des sons entre eux, poursuivant ainsi ses recherches sur le renouvellement de la dimension théâtrale de l'instrument.

Il est élu à l'Académie des beaux-arts le 18 mars 2009, au siège de Jean-Louis Florentz.

A propos de cette création:

Citation :

Note d'intention:
La nouvelle de Kafka « La Métamorphose » s’est imposée à moi comme un véritable mythe théâtral inspirateur d’une langue chantée et d’un monde de l’opéra.

Dans mes précédents opéras, « Le Manteau » d’après Gogol et « Les Nègres » d’après Jean Genet se posait toujours la question de l’identité du sujet (qui est le moi ? qui est l’autre ?), la narrativité textuelle et musicale, le « temps théâtral ».

La rencontre avec l’écriture de Genet m’avait obligé à aborder sous un mode plus rigoureux les structures sémiotiques des langues musicales en relation avec la langue française, et cette relation si complexe et multiple entre le son et le sens.

Depuis l’écriture des « Nègres » j’ai développé dans mon enseignement au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris cette recherche, principalement autour du répertoire européen de la fin du XIXème siècle et le XXème siècle. Il s’agissait notamment des rencontres entre Mallarmé, Verlaine, les compositeurs français et viennois du XXème siècle.

Ces préoccupations (texte-chant-théatre-opéra) m’ont mené à imaginer une œuvre d’opéra autour de « La Métamorphose » de Kafka en proposant, cette fois, une collaboration avec deux écrivains vivants, Valère Novarina et Emmanuel Moses.

Avec Valère Novarina je rencontre non seulement le grand dramaturge mais aussi le créateur d’une langue de la variation, de la mutation, de la métamorphose et aussi le poète de la transcendance des noms.

Avec Emmanuel Moses, je rencontre certes aussi le poète créateur, mais aussi le grand traducteur de la langue allemande et aussi l’héritier d’une école de pensée philosophique (Emmanuel Moses est le fils du philosophe Stéphane Moses, spécialiste de Rosenzweig, Scholem, Kafka et Levinas) qui m’est proche et me rapproche des thématiques poétiques et spirituelles du monde de Kafka.

En préparation à cette collaboration sur la scène, j’ai écrit en 2008 des madrigaux sur des textes de Novarina et Geraschim Luca.

La structure de ce nouvel opéra, « La Métamorphose », sera organisée autour d’un prologue sur un texte original de Novarina, suivi de « La Métamorphose » sur le texte adapté et recréé par Emmanuel Moses, d’après la nouvelle de Kafka.

Durée du spectacle : entre 1h45 et 2 h.

A suivre...


Pour avoir un aperçu de son style: Extrait de Les nègres

J'ai raté Le Château de Barbe Bleue de Bartok à Amsterdam couplé avec Le Prisonnier de Dallapiccola. Je ne sais pas si la mise en scène m'aurait plu mais ça permet d'entendre quelques extraits de chacun:

la semaine prochaine, j'assiste à l'avant dernière production lyrique de l'Opéra National de Lorraine : La ville morte de Korngold.Je ne connais pas cette œuvre, et je suis contente de la découvrir. Notre opéra nous présente toujours des productions soignées.
La saison suivante, qui sera présentée officiellement dans 15 jours est prométeuse...et à Strasbourg, j'irai voir le dernier opus de la Tétralogie j'en bave d'avance, les 3 premiers étaient joliment mis en scène; une chance énorme pour découvrir Wagner dont j'adore le génie musical.

Et oui, en plus d'être une dévoreuse de livre, je bois la musique comme du petit lait ; d'ailleurs je chante dans un chœur avec lequel nous donnons régulièrement des spectacles.

mimi54 a écrit:

la semaine prochaine, j'assiste à l'avant dernière production lyrique de l'Opéra National de Lorraine : La ville morte de Korngold.Je ne connais pas cette œuvre, et je suis contente de la découvrir.

Tu vas te régaler! Coline a ouvert un fil au moment où on es allé le voir avec quelques parfumés à Paris. Il ne te restera plus qu'à le compléter. D'autant plus que ce sera une nouvelle mise en scène (et interprétation évidemment). Il doit bien y avoir aussi quelques mots un peu plus haut sur ce fil ... Il nous manquerait presque un index

Marko a écrit:

mimi54 a écrit:

la semaine prochaine, j'assiste à l'avant dernière production lyrique de l'Opéra National de Lorraine : La ville morte de Korngold.Je ne connais pas cette œuvre, et je suis contente de la découvrir.

Tu vas te régaler! Coline a ouvert un fil au moment où on es allé le voir avec quelques parfumés à Paris. Il ne te restera plus qu'à le compléter. D'autant plus que ce sera une nouvelle mise en scène (et interprétation évidemment). Il doit bien y avoir aussi quelques mots un peu plus haut sur ce fil ... Il nous manquerait presque un index

avec plaisir je laisserai mes impressions.
Je m'initie depuis peu à "la critique littéraire", vient le tour de la critique musicale
Une reconversion à creuser.......

mimi54 a écrit:

avec plaisir je laisserai mes impressions.
Je m'initie depuis peu à "la critique littéraire", vient le tour de la critique musicale
Une reconversion à creuser.......

Un opéra c'est à la fois, un texte, de la musique, du chant, de la mise en scène, du théâtre... Compliqué pour rendre compte de tout!

Marko a écrit:

mimi54 a écrit:

avec plaisir je laisserai mes impressions.
Je m'initie depuis peu à "la critique littéraire", vient le tour de la critique musicale
Une reconversion à creuser.......

Un opéra c'est à la fois, un texte, de la musique, du chant, de la mise en scène, du théâtre... Compliqué pour rendre compte de tout!

C'est bien parce que l'opéra est un art complet que je l'aime tant. Il y a toujours au moins un aspect positif dans une production: il m'arrive de ne pas trop apprécier le style musical (trop contemporain, par exemple) mais de me laisser emporter par la magie des costumes, ou des lumières, ou des voix bien placées, ou d'un jeu théâtral approprié....c'est ça la magie de l'opéra
Et puis il y a l'ambiance en salle, la beauté du lieu

mimi54 a écrit:

il m'arrive de ne pas trop apprécier le style musical (trop contemporain, par exemple)

Des souvenirs particuliers?

les œuvres de la seconde partie du 20ème siècle ne sont pas ma tasse de thé: c'est quand je ressens trop de dissonance dans les accords: Berg, Zeminsky, peut-être Korngold........c'est aussi fonction de a manière dont c'est joué, donc je ne m'affole pas avant, je me laisse souvent surprendre dans le bon sens

Un souvenir inoubliable: Il San Alessio avec Jarousky, Cencic......une mise en scène belle à mourir, des contre-ténor merveilleux
Un pelléas et Melissande cette année très réussi

Nancy nous offre toujours des œuvres rares : Trouble in Tahiti cette année couplé avec l'enfant et les sortilèges

kenavo a écrit:

mimi54 a écrit:

Trouble in Tahiti

tiens, Marie nous cacherait-elle quelque chose.. cela existe - trouble à Tahiti??? Marie???!!

C'est aussi un court opéra peu connu de Leonard Bernstein. Tellement peu connu que je ne l'ai jamais vu programmé... Tu nous raconteras mimi pour savoir ce que ça vaut.