Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Le cinéma de traversay

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traversay
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 48 EmptyDim 24 Juil 2011 - 14:25

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Cinq femmes marquées (Five branded women, Martin Ritt, 1960)
Yougoslavie, 1943. Les partisans émasculent un officier allemand et tondent les femmes avec lesquelles il a couché. Rejetées par tous, celles-ci finissent par rejoindre la lutte armée contre l'occupant. Cette grosse production n'a heureusement rien d'hollywoodien, malgré un casting hétéroclite et international : Silvana Mangano, Barbara Bel Geddes, Jeanne Moreau, Vera Miles. Film très noir et désabusé qui est une assez bonne surprise. Il est vrai que Martin Ritt vaut mieux que sa réputation.
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Dernière édition par traversay le Dim 24 Juil 2011 - 14:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 48 EmptyDim 24 Juil 2011 - 14:32

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Prince sans amour (Paid to love, Howard Hawks, 1927)
Un banquier américain est appelé en urgence pour sauver de la banqueroute un petit état méditerranéen. Seule condition : il faut trouver une épouse au prince héritier qui ne s'intéresse qu'aux voitures. Un sujet pour Lubitsch ? C'est Hawks qui s'y colle dans une "sex comedy" légère et délurée juste ce qu'il faut, avec de bons vieux quiproquos pour allonger la sauce. Ou comment joindre le futile à l'agréable.
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 48 EmptyMar 2 Aoû 2011 - 22:47

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Fille d'amour ('Traviata 53, Vittorio Cottafavi, 1953)
Une adaptation "moderne" de La dame aux camélias. Soit un jeune homme impécunieux qui tombe amoureux d'une femme entretenue, parvient à vivre avec elle avant qu'elle ne le quitte, parce que bon, la pauvreté ça va bien un moment, mais ça ne vaut pas les bijoux. Du coup, le garçon revient se marier au pays, tandis que la belle, malheureuse malgré tout, attrape une vilaine maladie des bronches qui la conduit tout droit à la tombe, poverina ! Son ancien amant, accouru à brides abattues, mais en voiture, arrivera trop tard. Un mélo cousu de fil noir, épouvantable, à ne surtout pas regarder après une cure de Buster Keaton.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 48 EmptyMar 2 Aoû 2011 - 23:08

traversay a écrit:
Un mélo cousu de fil noir, épouvantable, à ne surtout pas regarder après une cure de Buster Keaton.
Ca donne envie ! rire
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 48 EmptyVen 5 Aoû 2011 - 23:07

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Dimanche noir (Black Sunday, John Frankenheimer, 1977)
Bien mieux que ce que l'on pouvait attendre, ce film au carrefour de deux genres : le suspense avec connotations politiques et le film catastrophe. Malgré quelques longueurs dans la mise en place, on ne s'ennuie pendant deux heures quinze et on devient même fébrile pour les dernières trente minutes quand deux terroristes sont à deux doigts de massacrer les 80 000 personnes assistant au Super Bowl. Frankenheimer est un réalisateur efficace, il le prouve une fois de plus. Robert Shaw, Marthe Keller, Bruce Dern : le casting est au poil. Le message politique, quant à lui, est un peu douteux, les palestiniens sont de vilains méchants et l'homme des services secrets israéliens, un héros. Il est vrai que l'attentat de Munich datait alors seulement de 5 ans.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 48 EmptyDim 7 Aoû 2011 - 10:29

tu vois les films au cinéma (ceux dont tu parles dans ce fil) ou bien maison, sur écran ?
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 48 EmptyDim 7 Aoû 2011 - 12:14

A la maison. DVD ou TV (TCM, Ciné + Classic).
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 48 EmptyDim 7 Aoû 2011 - 13:37

les horaires à la carte donc !

bonne continuation Traversay !
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 48 EmptyDim 7 Aoû 2011 - 19:55

Le cinéma de traversay - Page 48 80321310

Treno popolare (Raffaello Matarazzo, 1933)
Connu pour ses comédies, puis ses mélodrames d'après-guerre, Matarazzo a débuté avec ce film d'une heure, récit d'une journée à la campagne pour les ouvriers romains, profitant du train à prix réduit, mis en place par le gouvernement fasciste en 1931. Le don d'observation de Matarazzo, qui passe d'un personnage à un autre, la musique de Nino Rota, la gaieté et l'insouciance d'une journée de soleil, font de Treno popolare le premier grand film italien parlant. Annonciateur du néo-réalisme, son ton et son approche rappellent les meilleurs Duvivier ou Renoir de l'époque.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 48 EmptyLun 8 Aoû 2011 - 23:34

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Les dimanches de Ville d'Avray (Serge Bourguignon, 1962)
Attention, film rare et précieux, apprécié davantage des cinéphiles étrangers que français. Prix de la critique à Venise, Oscar du meilleur film étranger. Pas de DVD français, mais des éditions sont disponibles chez nos voisins européens. Ce film est d'une pureté incroyable, filmé de façon exceptionnelle, interprété par Harry Krüger, Nicole Courcel et une petite fille tous magnifiques. Sans oublier la partition subtile de Maurice Jarre. Si le film est aujourd'hui quasi invisible en France, il le doit à son sujet, qui prend aujourd'hui des résonances sordides, pour certains en tous cas, alors que le film est justement à l'opposé de cette interprétation (bon, tout le monde n'est pas d'accord avec ça). L'histoire est celle d'un soldat traumatisé, amnésique, qui se lie d'amitié avec une fillette que ses parents ont abandonné. Ils se voient le dimanche, dans la forêt, et une affection intense et exclusive les unit. Aux yeux des bien pensants qui les aperçoivent au détour d'un chemin, cette relation ne peut être que trouble. On pourrait parler des heures de la façon délicate et tendre dont Serge Bourguignon met en scène le film. Sa beauté, fantasmée, est fracassante de douceur. On peut seulement lui reprocher un esthétisme et une poésie parfois forcés ainsi qu'une fin mélodramatique. Broutilles ! Serge Bourguignon, qui débutait dans le long-métrage, tourna ensuite un film à Hollywood puis deux autres : des échecs noirs qui mirent fin à sa carrière météorique. Aujourd'hui, Serge Bourguignon est un jeune homme de bientôt 83 ans, dont l'oeil pétille quand il évoque ses souvenirs. Il était cette année à La Rochelle et a participé à un hommage à Maurice Jarre. C'est lui qui présenta le musicien à David Lean, qui en fit son compositeur attitré à partir de Lawrence d'Arabie.

Le cinéma de traversay - Page 48 Dimanc10Le cinéma de traversay - Page 48 Dimanc11

Beaucoup d'avis divergents sur le Net. Certains y voient carrément un éloge de la pédophilie. Ce n'est pas mon cas, je suis peut-être un grand naïf, mais j'assume.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 48 EmptyMar 16 Aoû 2011 - 22:41

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Le bonheur d'Assia (Istoriya Asi Kliatchinov, Andreï Konchalovsky, 1966)
Le tout premier long-métrage de celui qui s'appelait encore Mikhalkov-Konchalovsky, fort différent des débuts de son frère Nikita, davantage attiré par des climats tchékhoviens. Le film décrit la vie quotidienne d'un kolkhoze, avec un souci documentaire renforcé par le jeu de comédiens pour la plupart amateurs. Il déplut aux autorités soviétiques qui l'interdirent pendant près de 20 ans. Scandaleux, en effet, d'y voir une jeune femme enceinte, courtisée par deux hommes, et qui refuse de se marier. Sans parler du chef du kolkhoze, qui est un nain bossu ! Réalisme et poésie font bon ménage dans ce film on ne plus russe.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 48 EmptyMar 16 Aoû 2011 - 22:50

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La grande ville (A grande cidade, Carlos Diegues, 1966)
Un même titre : La grande ville, pour trois excellents films signés Frank Borzage, Satyajit Ray et Carlos Diegues. Pilier du cinéma "Novo", ce dernier brosse un portrait vivant de Rio, entre tendresse et violence, entre documentaire et fiction, à travers les yeux d'une jeune provinciale qui découvre la vile et ses favelas. Théâtralisé à l'excès, agité par des ruptures de ton incessantes, le film est spontané et travaillé. Tout se termine durant le carnaval, la mort et la samba s'entremêlant.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 48 EmptyMar 16 Aoû 2011 - 22:57

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Le réveil des rats (Budenje Pacova, Zivojin Pavlovic, 1967)
Avec Makavejev et Jovanovic, Pavlovic appartient à cette "vague noire" qui secoua le cinéma yougoslave au milieu des années 60. Faisant fi de la censure, l'idée est de montrer le quotidien des petites gens, sans fard, dans leur solitude, pauvreté et sexualité, sous l'oeil omniprésent de la police. C'est brut de décoffrage, âpre, pas bien léché du tout et franchement glauque.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 48 EmptyMar 16 Aoû 2011 - 23:08

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Lady Macbeth sibérienne (Siberska Ledi Magbet, Andrzej Wajda, 1962)
Après des débuts marqués par l'obsession de la seconde guerre mondiale, Wajda se diversifie au tournant des années 60. Avec plus ou moins de bonheur. Adapté de l'oeuvre de Leskov (et non de l'opéra de Chostakovitch, bien qu'on y entende des extraits), le film de Wajda est d'un classicisme absolu dans le respect des règles de la tragédie. Le ton est glacial, les personnages antipathiques au possible, sans circonstances atténuantes. Pas d'émotion, mais une puissante grandeur dans ce Wajda trop méconnu.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 48 EmptyMar 16 Aoû 2011 - 23:30

Belle affiche en tout cas pour ce Wajda!
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