Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Le cinéma de traversay

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traversay
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 55 EmptyJeu 5 Jan 2012 - 23:13

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Belle (André Delvaux, 1973)
Mathieu (épatant Jean-Luc Bideau), écrivain, mène deux vies parallèles. L'une, bien réglée, avec son épouse et sa fille. L'autre, auprès d'une inconnue, dont il ne comprend pas la langue, dans une maison délabrée au fond des bois. Cette femme existe t-elle ? N'est-elle qu'un fantasme ? L'un des films les plus sensuels de Delvaux, envoûtant avec son climat brumeux et humide. Aux frontières du surréalisme, une oeuvre pré-lynchéenne, pour ainsi dire.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 55 EmptySam 7 Jan 2012 - 11:34

Je viens faire appel à ta culture cinématographique, Traversay. sourire


Dans un de ses romans, J.P Martinet fait référence à la scène d'un film se déroulant à San Francisco, dans laquelle "James Stewart poursuit le fantôme d'une femme qu'il a aimée à la folie".

Connaissant très mal la filmographie de James Stewart, pourrais-tu me dire de quel film il s'agit ?

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Bédoulène
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 55 EmptySam 7 Jan 2012 - 18:02

peut-être Sueurs froides (ou vertigo) ?
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 55 EmptySam 7 Jan 2012 - 23:14

Bédoulène a bien répondu, je pense. Chef d'oeuvre absolu d'Hitchcock.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 55 EmptyDim 8 Jan 2012 - 16:05

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L'assassin connait la musique (Pierre Chenal, 1963)
Pierre Chenal, fin de carrière. Longtemps après ses grands films des années 30 (Crime et châtiment, La maison du maltais, Le dernier tournant, ...). Fortement inspiré des comédies noires anglaises amorales, du type Tueurs de dame et Noblesse oblige, L'assassin connait la musique est une pochade gouleyante interprétée par un Paul Meurisse onctueux à ravir. Et même si Maria Schell surjoue quelque peu, les seconds rôles croustillants abondent (Dufilho, Roquevert). Une plaisante gâterie.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 55 EmptyDim 8 Jan 2012 - 21:18

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Méfiez-vous fillettes (Yves Allégret, 1957)
Une adaptation correcte de James Hadley Chase. Robert Hossein, l'oeil charbonneux et les mâchoires serrées joue au caïd avec assurance. Une ribambelle de seconds rôles aux petits oignons : Mondy, Lefebvre, Oury et Antonella Lualdi pour la touche sensuelle. JC Brialy y apparait même 10 secondes. La mise en scène est trop faible pour que le film puisse être comparé à Razzia sur la chnouf, Du rififi chez les hommes ou Touchez pas au grisbi (ah, ces titres qui fleurent bon les années 50 !).

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 55 EmptyLun 9 Jan 2012 - 12:25

Merci pour vos réponses, Bédoulène et Traversay. bravo
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 55 EmptySam 14 Jan 2012 - 17:54

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La guerre des bootleggers (The Moonshine War, Richard Quine, 1970)
Le scénario est signé Elmore Leonard, d'après son propre roman. L'Amérique rurale, en plein régime sec, quelques mois avant l'élection de Roosevelt. Un récit pittoresque et picaresque qui raconte de façon détachée une petite guerre pour s'approprier un stock de whisky. Patrick McGoohan et Alan Alda se font voler la vedette par un Richard Widmark qui, malgré les années, n'a rien perdu de son aura cynique, ponctuée de ce rire sardonique si caractéristique.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 55 EmptyLun 16 Jan 2012 - 22:51

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Bungalow pour femmes (The Revolt of Mamie Stover, Raoul Walsh, 1956)
Après 50 ans de bons et loyaux services, le grand Walsh signe un film amer et pessimiste qui décrit l'arrivisme d'une femme qui a une revanche à prendre sur la vie et perdra tout, sauf la dignité. Problème majeur : Walsh ne peut s'aventurer trop loin dans le portrait de cette femme et de son métier, hôtesse de bar, dont on ne fait que deviner qu'elle arrondit son pécule avec quelques extras. La censure veillait. Autre point faible : le jeu de Richard Egan, acteur médiocre, dans un rôle qui serait allé comme un gant à Gable ou Grant. Le ton désenchanté du film lui donne cependant une certaine valeur, d'autant que le technicolor est éclatant (Hawaii n'a jamais été aussi paradisiaque) et que Jane Rusell prouve qu'elle est une excellente actrice, n'en déplaise à ceux qui pensent que ses courbes affolantes étaient sa seule façon de s'exprimer. Une oeuvre mi-figue, mi-raisin, d'un Walsh en forme moyenne.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 55 EmptyMar 17 Jan 2012 - 0:28

D'accord avec toi pour R. Widmark dans les bootleggers ! revu avec plaisir
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 55 EmptyMar 17 Jan 2012 - 22:47

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Les héros du dimanche (Gli eroi della domenica, Mario Camerini, 1953)
Jour de match entre une petite équipe de province, qui joue sa survie en première division, et le grand Milan. Ce n'est pas tant la partie qui intéresse Camerini (le football est toujours mal filmé au cinéma) que son environnement, la ferveur des supporters, la vie intime des joueurs, etc. Le film ratisse large, comédie, suspense (il y est question de corruption, aussi), drame, feuilleton sentimental. Il y a côté eau de rose qui lui donne une naïveté angélique. La meilleure scène est celle de la fin quand deux supporters arrivent trop tard au stade et se font raconter le match où leur équipe s'est imposée.
- C'est le plus beau jour de notre vie !
- Et nous n'étions même pas là !

PS : Vallone, avant-centre ; Mastroianni, ailier ; Interlenghi, gardien : belle équipe.

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Dernière édition par traversay le Mer 18 Jan 2012 - 14:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 55 EmptyMer 18 Jan 2012 - 14:07

Ah oui la belle équipe !

et quand je pense à Raf Vallone me revient le film Thérèse Raquin (et le regard de Sylvie)
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 55 EmptySam 21 Jan 2012 - 22:05

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Professeur Hannibal (Hannibal tanar ur, Zoltan Fabri, 1956)
Dans la Hongrie fasciste du début des années 30, un petit professeur de latin écrit une thèse sur la mort de Hannibal, qui n'a pas l'heur de plaire au régime en place et le condamne à la vindicte populaire. Le film, pas toujours clair dans ses implications politiques (sauf sans doute pour les fins connaisseurs de l'histoire hongroise), a une résonance particulière si l'on considère son année de tournage, 1956. Cette satire du fascisme est évidemment valable pour le pouvoir alors en place. Après son chef d'oeuvre, Un petit carrousel de fête, tourné l'année précédente, Zoltan Fabri s'affirme comme le grand cinéaste magyar des années 50, régulièrement présent dans les festivals de Cannes et Venise. Une grande partie de son oeuvre reste à découvrir pour les cinéphiles.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 55 EmptyDim 22 Jan 2012 - 17:14

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La belle romaine (La romana, Luigi Zampa, 1954)
Une adaptation fort intéressante du roman de Moravia. L'un des tous meilleurs rôles de Gina Lollobrigida, époustouflante en jeune fille tour à tour amoureuse, trahie, prostituée, amoureuse, trahie ... Incandescente, elle subjugue les excellents Daniel Gélin et Raymond Pellegrin, ce qui se comprend aisément. Un reproche majeur : le film joue la carte du mélodrame sans s'appuyer suffisamment sur le contexte fasciste de l'époque. Un bon Zampa, malgré tout, sans doute le cinéaste italien le plus sous-évalué qui soit.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 55 EmptyJeu 26 Jan 2012 - 19:49

En janvier, la chaîne TCM a consacré un cycle de 20 films à Gordon Douglas, cinéaste "caméléon" un peu oublié. Des monstres attaquent la ville mis à part (voir par ailleurs), le bilan est mitigé. Peu de moyens, une mise en scène correcte, des acteurs sans charisme : Douglas s'est adapté à tous les styles sans imposer véritablement sa marque. On est loin de Ford, Walsh ou Mann, par exemple. Un petit maître de Hollywood, ce Gordon Douglas, un artisan qui ne transcende pas les mauvais scénarios mais séduit lorsqu'il en a un bon entre les mains. Petit bilan des 19 films vus :

cheers cheers cheers
Feu sur le gang (Come fill the Cup, 1951) : Cagney en alcoolique repenti dans une oeuvre sombre comme un requiem. Puissant.
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cheers cheers
La revanche des gueux (Rogues of Sherwood Forest, 1950) : Connu également sous le titre de Le fils de Robin des Bois. Pas un moment de répit. Festif
San Quentin (1945) : Quand un ancien détenu tente de faire régner l'ordre. Bonne série B. Futé.
Mara Maru (1952) : Chasse au trésor au large des côtes philippines. Errol Flynn est sur le coup. Classique.
L'homme du Nevada (The Nevadan, 1949) : Western d'une grande intelligence, sans transgresser les lois du genre. Convaincant.
Face au châtiment (The Dolans of Oklahoma, 1949) : L'histoire d'un gang de malfrats, racontée de manière désenchantée. Mélancolique.
La flèche noire (The black Arrow, 1948) : Chouette film d'aventures dans l'après-guerre des Deux Roses. Trépidant.
The great Gildersleeve (1943) : Présentation d'un héros anonyme, bon à rien et prêt à tout. Désopilant.
Gildersleeve's bad Day (1943) : Le retour de l'inénarrable Gildersleeve dans une pré-version de 12 hommes en colère. Loufoque.
Gildersleeve's Ghost (1944) : Dernier avatar de la série Gildersleeve. Avec une touche de fantastique pour rire. Epatant.
A Night of Adventure (1944) : Un petit film de procès mené sans temps morts. Concluant.
Le premier américain à Tokyo (First Yank into Tokyo, 1945) : Infiltration américaine dans le Japon en guerre. De la propagande pure. Improbable.
Zombies on Broadway (1945) : Une divertissante parodie de film d'horreur. Tordant.
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cheers
Les nouvelles aventures du capitaine Blood (Fortunes of Capitain Blood, 1950) : Une histoire de pirates qui ne fait pas beaucoup de vagues. Léthargique.
The Falcon in Hollywood (1944) : Une enquête policière à entrées multiples. Théâtral.
Bombardiers B52 (Bombarders B52, 1957) : Les rapports conflictuels entre deux gradés de l'armée. Conventionnel.
Gildersleeve's on Broadway (1943) : Un Gildersleeve largement raté. Pauvre.
Girl Rush (1944) : Un western burlesque sans inspiration qui ne vaut que par la présence du jeune Robert Mitchum. Bancal.
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pleurs
If you knew Susie (1948) : Une comédie musicale au scénario infantile. Affligeant.
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