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| Le cinéma de traversay | |
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traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Jeu 26 Jan 2012 - 23:03 | |
| Vautrin (Pierre Billon, 1944) Des 6 adaptations de Balzac tournés sous l'Occupation, le Vautrin de Pierre Billon, scénarisé par Pierre Benoit, est celle dont l'écrivain serait, sans l'ombre d'un doute, le plus honoré. Une super-production classieuse, délicieusement désuète, qui accentue l'aspect "liaisons dangereuses" et policier des romans de Balzac. Tout n'est ici, à l'époque de la Restauration, que foire aux vanités, aux manipulations et à l'ambition. Les répliques claquent plus sûrement que les portes, dans une atmosphère viciée où la veulerie et les compromissions règnent en maître. L'amour que porte Vautrin à Rubempré est clairement souligné par le film, vertige homo que la censure vichyste n'a semble t-il pas compris (?). Michel Simon est un Vautrin pharamineux, infâme crapule qui agite les ficelles de sa marionnette aux yeux d'ange (Georges Marchal). Dans la plus parfaite amoralité, le premier termine en indicateur de la police. Un parallèle évident avec le personnage de Henri Lafont, voyou notoire avant de devenir chef de la Gestapo française. Encore une subtilité oubliée par la censure, mais parfaitement comprise par les spectateurs de l'époque. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Ven 27 Jan 2012 - 23:11 | |
| Les culottes rouges (Alex Joffé, 1962) Entre La grande illusion et La vache et le prisonnier, le film de Joffé tente de renouveler le film de "prisonniers français qui s'échappent d'un camp en Allemagne." Il n'est basé que sur l'opposition de caractères dominant/dominé, pas même tempérée par une fratrie quelconque. La vision du pauvre Bourvil constamment humilié par Laurent Terzieff devient vite pénible tant le portrait des deux personnalités des deux évadés ne se teinte d'aucune nuance. Le film a un côté déplaisant : l'égocentrisme face à la veulerie et puis c'est tout. Et comme la mise en scène reste au ras des pâquerettes ... | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Sam 28 Jan 2012 - 19:21 | |
| Femmes coupables (Until they sail, Robert Wise, 1957) La guerre. La Nouvelle-Zélande. Quatre soeurs seules, veuves ou avec un mari au front. Débarquement d'américains. Liaisons dangereuses et adultères à l'horizon. Wise tire un peu fort sur la corde du mélo. Paul Newman ne fait que passer et laisse la place aux miraculeuses Joan Fontaine et Jean Simmons. Nous sommes tous des soldats américains face à des yeux pareils. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Sam 28 Jan 2012 - 23:01 | |
| Le harem (L'Harem, Marco Ferreri, 1967) En pleine révolution sexuelle, Ferreri métaphorise à mort avec cette femme qui se partage les faveurs de trois prétendants. Provocateur à l'époque, le film ressemble aujourd'hui à un pétard mouillé, qui ne manque pas de style, mais certainement de fond. Carroll Baker, la Baby Doll de Kazan, n'est pas mal du tout dans son rôle de prédatrice finalement vaincue par le machisme revanchard. | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Dim 29 Jan 2012 - 9:01 | |
| "Nous sommes tous des soldats américains face à des yeux pareils." belle chute Traversay ! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Dim 29 Jan 2012 - 22:42 | |
| Abraham Lincoln (Abe Lincoln in Illinois, John Cromwell, 1940) Adapté d'une pièce de théâtre, le film a contre lui d'être excessivement bavard et statique. Pas très gênant, en fin de compte, car cet Abraham Lincoln, qui narre 30 ans de vie du futur chef d'Etat, de petits boulots à l'élection présidentielle, montre l'homme plus que le politique, et c'est non seulement aussi fidèle à l'histoire que divertissant à suivre. Loin d'être une hagiographie, le film montre les hésitations de Lincoln, sa modestie presque maladive, son charisme indéniable et son humour de paysan. Sans ambition, si ce n'est sociale, il trouve en son épouse, qu'il n'aime visiblement pas, un aiguillon qui le pousse là où il ne serait jamais allé sans elle. L'un de ses discours est particulièrement marquant, et contient, en filigrane, une prise de position sans équivoque pour l'engagement des Etats-Unis aux côtés des Alliés (au moment du film, l'Amérique était encore neutre). A noter la ressemblance frappante entre l'acteur Raymond Massey, excellent par ailleurs, et son modèle. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Mar 31 Jan 2012 - 23:07 | |
| Sept secondes en enfer (Hour of the Gun, John Sturges, 1967) La suite de Règlements de compte à OK Corral et la remise en cause du mythe de Wyatt Earp. Un western sans éclat, crépusculaire, conçu comme une tragédie grecque où les morts sont plus nombreux que les dialogues échangés. Pas de problème, ça se laisse voir sans ennui, mais sans enthousiasme, hein. James Garner, Jason Robards, Robert Ryan : le casting est sévèrement viril, on n'est pas là pour conter fleurette. Ce sont les revolvers qui s'expriment ... | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Lun 6 Fév 2012 - 22:55 | |
| La bataille de Naples (Le quattro giornate di Napoli, Nanni Loy, 1962) Du 28 septembre au 1er octobre 1943, le peuple de Naples s'insurge contre l'occupation nazie - et en quatre jours, au fil d'une série d'actions d'éclat petites ou grandes, réussit à défaire et expulser l'occupant avant l'arrivée des Alliés. Le film de Nanni Loy, réalisateur plus connu pour ses comédies, s'appuie sur la vérité historique pour créer un film "global" qui parvient à donner corps à son projet, avec des accents néo-réalistes, tragiques et, même comiques. Plus que de guerre, il s'agit de guérilla urbaine, où des civils, enfants compris, prennent les armes pour vaincre l'hydre nazie. Un concentré d'héroïsme et d'inconscience, de rage et de dérision, que le cinéaste réussit à capter dans une sorte de docu-fiction qui sonne d'autant plus vrai que le napolitains de 1962 participèrent en grand nombre à ce film-hommage qui a une sacrée gueule. | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Lun 13 Fév 2012 - 8:50 | |
| j'ai enregistré 7 secondes en enfer | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Lun 13 Fév 2012 - 10:42 | |
| - Bédoulène a écrit:
- j'ai enregistré 7 secondes en enfer
Tu as accès à quelles chaînes, Bédoulène ? En ce moment, sur TCM, il y a un cycle consacré à la RKO avec des films rares de Cukor, Wise, Stevens ... Un régal de boulicinéphile ! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Lun 13 Fév 2012 - 19:41 | |
| Mystery in Mexico (Robert Wise, 1948) Un bon petit film noir éclairci par le soleil de Mexico. Du travail alimentaire pour Robert Wise qui signa l'année suivante le remarquable Nous avons gagné ce soir. Partant du principe qu'il n'y a pas de mal à se faire du bien, cette oeuvrette sympathique se regarde d'un oeil narquois, avec ou sans sombrero. Et Jacqueline White (kiça ?) est fort charmante, bien qu'elle jouât comme une enclume. Et comme son partenaire, le célèbre William Lundigan (kiça bis) est tout aussi brillant, cela fait une belle paire. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Lun 13 Fév 2012 - 22:24 | |
| Le dénonciateur (Captain Carey, USA, Mitchell Leisen, 1950) Quelques années après la fin de la guerre, le capitaine Carey revient près de Milan, bien décidé à trucider le traître qui a dénoncé ses hommes et provoqué la mort de sa petite fiancée. Sauf que cette dernière est vivante et qu'il n'est pas vraiment le bienvenu ... Avec des ficelles scénaristiques grosses comme des câbles, Mitchell Leisen livre un film nerveux et angoissant, avec un suspense à couper au Laguiole et une histoire d'amour à fracasser le coeur des midinettes. Même Alan Ladd est bon, c'est dire ! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Mar 14 Fév 2012 - 19:44 | |
| Mon chien et moi (Banjo, Richard Fleischer, 1947) Deuxième film de Richard Fleischer qui fait ses gammes. Banjo est un chien. De marque indéterminée, entre setter et dalmatien. Setter moins le quart, peut-être. Il appartient à une petite orpheline qui doit emménager chez sa tante. Plutôt du genre collet-monté (la tante, pas le chien). C'est tellement mignon, tellement adorable que les larmes vous montent aux yeux. Sérieux ! Avec Jacqueline White (kiça ?), qui ne cabotine pas. Ouaf ! | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Mar 14 Fév 2012 - 20:20 | |
| je me suis abonnée à TCM Traversay. j' enregistre car je n'arrive pas à veiller mais j'ai revu GILDA hier après-midi ! revu aussi "soudain l'été dernier" ai enregistré "Plus dure sera la chute" car j'en gardais un bon souvenir. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Mar 14 Fév 2012 - 22:47 | |
| Super, Bédoulène. J'enregistre aussi systématiquement. Cinéma à la carte, c'est bien. Ah, tiens pas de fil consacré à l'auteur des Enfants du Paradis. Il va falloir faire quelques chose. Je sais quoi. Les assassins de l'ordre (Marcel Carné, 1971) Un juge d'instruction enquête sur la mort suspecte d'un homme, lors d'un interrogatoire au commissariat de police. Malgré les pressions, il va jusqu'au bout. Etonnant de voir Carné marcher sur les brisées d'un Cayatte, dans un film à charge qui dénonce, entre autres, les liaisons incestueuses entre justice et police. Le film fut d'ailleurs reçu avec tiédeur dans la France pompidolienne de 1971. Malgré une emphase occasionnelle et quelques excès démonstratifs, l'oeuvre est passionnante à suivre, reflet réaliste de l'époque post-soixantehuitarde. En Don Quichotte sans son Pança, Jacques Brel est particulièrement convaincant. Et Denner, en avocat diabolique, Lonsdale, en commissaire onctueux, sont excellents. Rien à voir avec le Carné d'avant-guerre, certes, c'est néanmoins le dernier bon film du réalisateur de Quai des brumes. | |
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