Lecture en commun - John Kennedy Toole : La conjuration des imbéciles I + II

kenavo a écrit:

Queenie a écrit:

Des bouts de textes!

faudra demander un peu plus poli

Steuplé ?

Queenie a écrit:

Steuplé ?

il me reste 150 pages.. je vais voir ce qui me 'parle' et le copier ici

Un petit hommage à l'agent de police Mancuso, parce que quand même, il le vaut bien.

(Dorian à Ignatius)

Citation :

Tout le monde le connaît. Je remercie le ciel qu’il soit de retour. Nous commencions à nous demander ce qui avait bien pu lui arriver. Nous l’aimons tendrement. Oh, j’attends toujours avec une telle impatience de voir le nouveau déguisement qu’on lu assignera : j’aurais voulu que vous le vissiez la semaine où il a disparu ! Cette tenue de cow-boy – un poème !

C’est tout juste s’il arrivait à marcher avec ses bottes. Il se tordait sans arrêt les chevilles. Un jour il m’a abordé dans Charles Street, je faisais la folle avec le chapeau si délicieusement rétro de Mme votre mère. Et puis il m’a abordé de nouveau dans Domaine Street et il a essayé d’entamer une conversation. Cette fois-là, il portait des lunettes à monture d’écaille et un chandail aux armes de Princeton. Il m’a dit qu’il était étudiant et qu’il était descendu par ici pour les vacances. Il est fabuleux. Je suis vraiment content qu’on se soit décidé à le renvoyer parmi les gens qui savent l’apprécier à sa juste valeur. Je suis certain que là où il était ces derniers temps, ses talents étaient gâchés. Et cet accent qu’il prend ! Il y a des gens qui le préfèrent dans le rôle du touriste anglais. Génial ! Mais moi, personnellement, c’est son colonel sudiste et de loin : Bah, c’est une question de goût. Nous l’avons fait arrêter deux fois pour racolage et incitation à la débauche. A chaque fois, ça plonge la police dans un embarras exquis ! mais j’espère bien que nous ne lui avons pas attiré trop d’ennuis, car nous l’adorons.

Je viens de le terminer.. et c'est vraiment un très bon moment de lecture..
ahurissant, drôle, émouvant, attachant, .. quoi de plus demander à un livre


et pour Queenie un petit passage qui m'a bien fait rire

[conversations entre Madame et Monsieur Levy, parlant de leurs filles]

Le minimum que tu avais fait pour elles jusqu’ici, c’était quand même de leur assurer un certain confort matériel. Elles seront maintenant certainement enchantées d’apprendre qu’elles sont passées à deux doigts de la prostitution, ou pire encore…

- C’est vrai que je n’aurais pas vu d’inconvénient à ce que ça leur rapporte un peu d’argent. À ma connaissance, elles ont toujours fait ça gratuitement jusqu’ici.

Ahahah, j'adore !

Je viens de le finir aussi. Elle se lâche vraiment la mère d'Ignatius sur la fin, on la reconnaît à peine. Tous les personnages restent plus ou moins les mêmes tout au long du livre sauf elle, elle change beaucoup et ce n'est plus la même à la fin. C'est assez dérangeant.

J'ai beaucoup aimé cette lecture mais je le trouve un chouya presque trop long, je n'avais plus le même enthousiasme dans les 50 dernières pages. Je n'ai pas été vraiment lassée mais je n'étais plus surprise donc un peu dommage pour moi mais je me suis quand même bien amusée tout le long.

kenavo a écrit:

[conversations entre Madame et Monsieur Levy, parlant de leurs filles]

Le minimum que tu avais fait pour elles jusqu’ici, c’était quand même de leur assurer un certain confort matériel. Elles seront maintenant certainement enchantées d’apprendre qu’elles sont passées à deux doigts de la prostitution, ou pire encore…

- C’est vrai que je n’aurais pas vu d’inconvénient à ce que ça leur rapporte un peu d’argent. À ma connaissance, elles ont toujours fait ça gratuitement jusqu’ici.

Hé hé, j'ai lu ce passage ce matin, ça m'a bien fait rire.
Elle est totalement insupportable, Madame Lévy !

Epi a écrit:

J'ai beaucoup aimé cette lecture mais je le trouve un chouya presque trop long, je n'avais plus le même enthousiasme dans les 50 dernières pages. Je n'ai pas été vraiment lassée mais je n'étais plus surprise donc un peu dommage pour moi mais je me suis quand même bien amusée tout le long.

pour moi le livre aurait aussi pû avoir quelques pages en moins..
mais je dois dire que je l'ai savouré plus intensément avec le rythme de la lecture en commun - si j'aurais fait cette lecture seule, j'aurais foncé - et probablement perdu haleine vers les pages 300.. sans savoir si je serais retournée..
mais ainsi j'ai lu à petites doses.. et pour moi en tout cas cela a fait du bon au livre - et aux personnages..
une telle lecture va en plus rester plus en mémoire..

eXPie a écrit:

Hé hé, j'ai lu ce passage ce matin, ça m'a bien fait rire.
Elle est totalement insupportable, Madame Lévy !

on doit féliciter Monsieur Lévy - moi je l'aurait tué depuis lustres

kenavo a écrit:

mais ainsi j'ai lu à petites doses.. et pour moi en tout cas cela a fait du bon au livre - et aux personnages..
une telle lecture va en plus rester plus en mémoire..

Tout à fait, c'est un livre à savourer lentement.

kenavo a écrit:

eXPie a écrit:

Hé hé, j'ai lu ce passage ce matin, ça m'a bien fait rire.
Elle est totalement insupportable, Madame Lévy !

on doit féliciter Monsieur Lévy - moi je l'aurait tué depuis lustres

J'adore comment il lui cloue le bec après

Fini aussi!
Heureusement que je l'avais! Je lisais en même temps Tristano meurt, un livre très joyeux, et Malcom Lowry qu'on ne saurait qualifier de boute- en- train. Ou alors au quinzième degré, celui que j'ai toujours du mal à atteindre.
Bref, j'ai eu peur, à un moment, que ce livre se termine mal, je l'aime bien Ignatius.
Ce que j'ai préféré, quand même, ce sont les personnages secondaires, en particulier Trixie qui m'amuse beaucoup, et bien sûr le couple Lévy!
Un bon moment, 'est vrai que l'on peut se lasser du procédé de gag, Ignatius où qu'il aille détruisant tout sur son passage, mais à petites doses, j'ai beaucoup aimé.

Un petit extrait pour Qeenie, il y en aurait beaucoup à recopier!

Citation :

Car elle avait toujours été notoirement apolitique ,votant uniquement pour les candidats qui semblaient avoir gentiment traité leur mère. Mme Reilly avait été un partisan farouche du président Roosevelt d'un bout à l'autre de ses quatre mandats, non pas à cause du New Deal, mais parce que Mme Sara Roosevelt semblait avoir été respectée et bien traitée par son fils. Mme Reilly avait également voté pour cette Mme Truman, debout devant sa maison victorienne d'Independence,Missouri, et pas particulièrement pour Harry Truman. Aux yeux de Mme Reilly, Nixon et Kennedy, c'était Hannah et Rose. Les candidats sans mère la troublaient,et les jours de ces élections orphelines,elle restait à la maison...

Cela en dit pas mal sur le personnage ..

Marie a écrit:

Ce que j'ai préféré, quand même, ce sont les personnages secondaires, en particulier Trixie qui m'amuse beaucoup, et bien sûr le couple Lévy!

oui, tout comme moi.. j'ai pratiquement adoré chaque personnage secondaire.. toutes très haut en couleurs et bien mise en scène.. un livre avec plein de bons moments

Marie a écrit:

Cela en dit pas mal sur le personnage ..

oui, j'ai aussi relevé sa 'méthode de vote'.. j'ai adoré

Je n'ai pas encore terminé le roman!!! J'en suis au dernier tiers (bien avancé tout de même).
J'ai ri comme une bossue lors de la lecture du passage où Ignatius met en place un plan machiavélique pour fermer le clapet de Myrna et favoriser la paix mondiale....génial!
Le Quartier (français je suppose) de la NO est vraiment pittoresque à travers le regard d'Ignatius poussant sa voiture à hot-dog.
Bref, je m'amuse toujours autant et chaque soir est un plaisir et une détente dont je ne me lasse pas.

Bon bon bon, je n'ai toujours rien dit, ce qui est inacceptable puisque le but d'une lecture en commun est précisément de commenter ce qu'on a pensé d'un livre... Pour me rattraper, j'ai lu vos commentaires... parfois attentivement, parfois moins, et d'autres fois encore je me suis caché les yeux pour ne pas lire (spoilers).

J'avance comme une vieille Lada en fin de vie pour tout dire... Pas à cause du livre, mais à cause de mes "à côtés" et de la fatigue qui s'ensuit...

Quoiqu'il en soit, je viens de dépasser les 300p. (en fait, j'ai avalé 150p en 2 jours, après une longue période d'apathie).

J'aime beaucoup le personnage d'Ignatius, avec ses états d'âmes qu'il étale volontiers de manière sophistiquée, ses réactions démesurées et surtout sa débilité que masque son "érudition".

J'aime aussi les passages avec Jones, mais de façon plus modérée; quant au reste... je le trouve assez plat pour tout dire. La mère d'Ignatius est d'une connerie monumentale, mais malheureusement de cette connerie qui ne fait pas rire, ses "amis" font et disent peu ou prou toujours la même chose et les disputes du couple Levy tournent toujours autours de la table d'exercice sans que rien ne bouge (n'en déplaise à madame...).

Bref: j'adore les passages avec Ignatius pendant lesquels j'explose de rire, les autres, je les lis aussi vite que possible pour m'en débarasser...

Ezechielle a écrit:

Bref: j'adore les passages avec Ignatius pendant lesquels j'explose de rire, les autres, je les lis aussi vite que possible pour m'en débarasser...

et si on aurait besoin de preuves le même livre, différentes impressions..
c'est drôle.. pour moi c'était souvent l'inverse.. j'aimais bien les passages avec Ignatius.. mais j'adorais retrouver toutes les autres personnes encore plus

Il faut dire qu'autour du mastodonte Ignatius gravite une galerie de personnages qui se battent pour la médaille d'argent (l'or c'est pour Ignatius) de l'absurde!!! Le personnage de la mère est en même temps drôlatique et tragique avec un zeste de tendresse: elle est complètement dépassée par son amour maternel qui vire au grotesque et au sur-place. Elle aime son fils tout en le détestant pour ce cordon ombilical qu'aucun des deux ne souhaite, ne peut couper. Certes elle irrite mais elle me met parfois au bord des larmes....l'ingratitude des enfants est toujours une cruauté à laquelle un parent n'est jamais préparé (même s'il a creusé, inconsciemment, le fossé entre lui et son rejeton).