Ingmar Bergman

Bellonzo a écrit:

Un bien bel objet mais un livre pareil mérite qu'on voie ou revoie tous ses films.Je suis très en retard sur Bergman,n'en ayant vu que dix ou onze.

Ce qui n'est déjà pas si mal!....

Bellonzo a écrit:

Un bien bel objet mais un livre pareil mérite qu'on voie ou revoie tous ses films.Je suis très en retard sur Bergman,n'en ayant vu que dix ou onze.

Pareil! Et je lorgne depuis un moment sur le gros coffret de 33 de ses films qui est sorti il y a quelques temps!!

Marko a écrit:

Bellonzo a écrit:

Un bien bel objet mais un livre pareil mérite qu'on voie ou revoie tous ses films.Je suis très en retard sur Bergman,n'en ayant vu que dix ou onze.

Pareil! Et je lorgne depuis un moment sur le gros coffret de 33 de ses films qui est sorti il y a quelques temps!!

Oui! Moi aussi pour dire, et je pense bien matérialiser ça dans les prochaines semaines.

Burlybunch a écrit:

Marko a écrit:

Oui! Moi aussi pour dire, et je pense bien matérialiser ça dans les prochaines semaines.

Quand je dis qu'on devrait se faire un petit cinéclub maison!!

Marko a écrit:

Burlybunch a écrit:

Marko a écrit:

Oui! Moi aussi pour dire, et je pense bien matérialiser ça dans les prochaines semaines.

Quand je dis qu'on devrait se faire un petit cinéclub maison!!

Ah! oui, pour une idée


Question coffret, itou pour Tarkovski
Mais avec un rapport quantité/prix moins... attractif. Cinq films (magiques, mais...) pour le même investissement...

Burlybunch a écrit:

Question coffret, itou pour Tarkovski
Mais avec un rapport quantité/prix moins... attractif. Cinq films (magiques, mais...) pour le même investissement...

Et oui! Chacun étant vendu séparément à 30 euros!! Le prix de la rareté???

...Comme je suis un peu fauchée je vais me consoler avec mes deux cassettes vidéos de films de Tarkovski (Le Miroir et Andreï Roublev)et ma douzaine de DVD de Bergman...En attendant l'ouverture du CinéClub maison bien sûr...


J'aimerais bien revoir aussi Infidèle de Liv Ullman...

Après lecture de Laterna Magica.
Point de vue toujours critique et global (notamment) sur ses propres mises en scènes (théâtre/tv/cinéma), à la fois ses erreurs et ses "bonnes idées". Reste qu'il évoque De la vie des Marionnettes (pour la télevision allemande, 1980) comme l'une de ses mises en scène les plus abouties et cohérentes. Forcément, ça intrigue. Quelques impressions de surface qui appellent à être complétées.

Le film en lui même est centré autour d'un homme, un couple et un évènement. Un meurtre, celui d'une prostituée (Ka) par l'homme (Peter).
Autour de l'homme, sa femme (Katarina), sa mère/comédienne (Mme Egerman), un ami/psychanalyste (Dr. Jensen), un ami/associé de sa femme (Tim).
Un agencement non linéaire. Ouverture sur l'évenement/dénouement, le meurtre de Ka dans la maison close où elle travaille. Scène colorée, le rouge omniprésent (le sang, le sentiment, la vie). La vie part, la couleur la suit. Les scènes suivantes sont tournées en N/B (même composition/photographie que pour Persona, parallèle d'autant plus frappant que certaines scènes en semblent transposées) .
Quel cheminement (psychologique) jusqu'au meurtre? C'est l'objet du film. Des élements de réponse se présente peu à peu et interviennent avec cohérence (autre que chronologique) en mélant les points de vue, l'analyse (postérieure) du psychanalyste Jensen, des entretients effectués pendant l'enquête policière, une lettre de Peter adressée à Jensen, et quelques "scènes de vie conjugale" éloquentes.
Peter est incapable d'extérioriser ses sentiments, de communiquer sainement avec sa femme, contre laquelle il éprouve des fantasmes morbides, et surtout l'angoisse de les réaliser. Il consulte Jensen brièvement. Inquiet, mais n'y voit pas d'urgence. Quelques jours plus tard, Peter prend rendez-vous avec Ka (-tarina, double de sa femme?), une prostituée.

Malgré un objet inhabituel, beaucoup de liens à établir avec d'autres réalisation, fantasmes et pulsions morbides (L'Heure du Loup, et un autre lien avec ce dernier dans la construction musicale comme outil dramatique), le poids de l'éducation et les relations parent-enfant (Sonate d'Automne, Fanny & Alexandre), la décomposition du couple et la découverte de l'autre (La Honte).
D'ailleurs, on peut également se rapeller (anecdotiquement ?) Tarkovski et Stalker pour le jeu construction/couleur (pas de couleur (enfin...) hors de la Zone), ou plus évidemment Kieslowski et le Décalogue ("Tu ne Tueras Point") pour l'objet et l'agencement (crime puis cheminement, même si deux constructions parallèles servent ici deux visées différentes), et peut-être là aussi le jeu sur la couleur (comment aborder la réalité?).

Film à budget réduit, le traitement de l'image est limité au travail sur l'éclairage et la lumière (travail nécessaire?), la musique dépouillée (quelques notes accompagnant par paliers l'histoire, musique extrémement présente chez Bergman, mais le plus souvent directement intégrée au scénario par le biais de personnages-musiciens), le scénario est simple (l'action propre ne concerne qu'un dixième de la durée du film) et se concentre sur moins de 5 personnages. Au premier plan le travail minutieux du metteur en scène, qui rend chaque chose vraissemblable et cohérente, dirige et rassemble les comédiens etc.
Bien sûr, c'est à voir.

J'avais vu ce film à sa sortie, et je trouve étonnant que Bergman lui accorde une telle importance dans son oeuvre; mais comme cela date terriblement, il faudrait que le revoie pour être plus précise, mais à l'époque j'avais été déçue par ce film.

Arabella a écrit:

J'avais vu ce film à sa sortie, et je trouve étonnant que Bergman lui accorde une telle importance dans son oeuvre; mais comme cela date terriblement, il faudrait que le revoie pour être plus précise, mais à l'époque j'avais été déçue par ce film.

Je me souviens surtout de cette analyse psychanalytique un peu simpliste qui justifiait la violence du meurtrier envers les femmes par une homosexualité refoulée du fait d'une enfance marquée par une mère possessive... C'est un peu daté comme beaucoup de films qui ont été influencés par la psychanalyse (Hitchcock le premier: "Pas de Printemps pour Marnie" est un film distrayant mais d'une Kitscherie incroyable!).

Mais visuellement c'était intéressant. Pas revu depuis longtemps aussi...

Pour rire,
beaucoup
Bergman par Jacques Villeret
Quelle analyse plus juste?

Burlybunch a écrit:

Pour rire,
beaucoup
Bergman par Jacques Villeret
Quelle analyse plus juste?

On rit bien sûr...Et c'est assez juste...mais...un peu réducteur...

coline a écrit:

Burlybunch a écrit:

Pour rire,
beaucoup
Bergman par Jacques Villeret
Quelle analyse plus juste?

On rit bien sûr...Et c'est assez juste...mais...un peu réducteur...

C'est marrant... Ca me rappelle un sketch des inconnus, sur les films nordiques supposés très chiants.
Alors que ce n'est même pas vrai, d'abord !

Cela ne se produirait pas ici (Ingmar Bergman, 1950). Un film rarissime de Bergman, dont il n'a pas écrit le scénario. Une oeuvre au noir, sorte de thriller d'espionnage improbable. Déconcertant et plutôt décevant.

Burlybunch a écrit:

Pour rire, beaucoup Bergman par Jacques Villeret clic Quelle analyse plus juste?

Comme Coline, je trouve aussi réducteur, car n'oublie-t-on pas dans de tels raccourcis l'essence-même? Même si la bande son est évidemment bergmanienne à souhait...